Ko 4.202. 41 me Année. Mercredi 6 Janvier 1858. 7??.2S, 6 Janvier. BENARES. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. revue politique. La situation intérieure el les vicissitudes politi ques du Piémont offrent d'autant plus d'intérêt la Belgique qu'il existe noe siiniltude plus grande entre les deux pays. Le parti ministériel en Sar- daigne, qui correspond b notre parti libéral, n'a pas obtenu la majorité aux dernières élections pour la Chambre des Députés; les catholiques constituent une imposante minorité; les radicaux y comptent un nombre de voix moindre. C'est dans l'alliance de ces derniers que le cabinet Cavour cherche se reconstituer une majorité. On en trouve la preuve dans ce qui vient de se passer h la Chambre. Il s'agissait de savoir si l'assemblée ordonnerait une enquête sur la part que le clergé a pris aux élections. M. de Cavour s'est prononcé nettement pour l'affirmative, car, b son avis, il n'y a pas de doute que l'intervention du cletgé ail été, non individuelle, non isolée, mais organisée hiérarchi quement, avec une discipline parfaite et une intel ligence très-grande de la lutte électorale. Le ministre annonce d'ailleurs qu'après l'enquête il demandera au Parlement les moyens nécessaires pour empêcher le retour de l'action du clergé dans les élections. Il est évident que le dénouement de cette odieuse comédie est tout arrangé d'avance. L'eu quête a été votée. La loi promise par M. de Cavour viendra aptès. Ainsi le Piémont sera mis b l'abri des élections conservatrices. Les persécuteurs de la foi en Cochinchine et dans l'Indo Chiney mettent sinon plus de violence, au moins pins de franchise. Au mois d'octobre dernier, de nombreuses exécutions de chrélieus ont eu lieu dans la capitale du Tonqniti. D'après une dépêche de Paris la France se dis poserait b intervenir en Cochinchine. Outre les intérêts de la Religion, elle a ses intérêts commer ciaux b sauvegarder. Au siècle dernier, de grands avantages avaient été accordés au gouvernement français, représenté par plusieurs officiers de for tune et des missionnaires jésuites. Il s'agit, croit- on, de faire revivre ces avantages, et notamment la cession de la ville de Touraue, dans la baie de ce La ville de Bénarès est regardée comme la métro pole ecclésiastique de l'Inde entière, comme l'uni versité chargée de conserver les doctrines et de répandre l'enseignement de la religion hindoue. Elle renferme de nombreuses écoles pour les indi gènes la principale, qui forme une institution publique, est subventionnée par l'administiation anglaise. Elle compte parmi ses professeurs les hommes les plus instruits et les plus honorésdu pays. Les légendes des bords du Gange font remonter b la plus haute autiquité la focdation de Bénarès; d après elles, cette ville existait sous le célèbre Bardht, ptince indien, dont le regne a commencé un siècle aptès le deluge. Depuis celle époque reculee jusqu'à l'avenemeni de la dynastie des Ghazoévides, en 960, son histoire est entourée d'une obscurité complète, et elle ne relève par âticuu ni on 11 me nt qui au stu%6c.ii* ï.a péiiode de temps comprise depuis le x* siècle jusqu'au règne illustre d'Anreug Zeyb, en 1660, est moius ob scure; quelques faits curieux s'en détachent, et nom, avec l'arrière-pensée d'assurer dans ces mets lointaines, b la considération et b l'influence de la France, une position équivalente b celle dont les Anglais, les Espagnols, les Hollandais jouissent déjà. Comme l'Espagne, aussi bien que la France, a eu b se plaindre des autorités cochinchinoises, elle serait invitée b se joindre b elle dans la démon stration projetée. L'empereur Alexandre se montie bien résoin a affranchir les paysans de son vaste empire. Un rescrit impérial applique cette grande réforme au gouvernement de Saint - Pétersbonrg. S. M. a d'ailleurs conçu la sage pensée d'associer la noblesse moscovite a l'accomplissement de celte tâche géné reuse. Tout annonce que la délégation des pouvoirs royaux faite an Prince de Piusse par le Roi Frédéric-Guillaume, sera prorogée et qu'en même temps le mandat dont le Prince est revêtu, recevra plus d'extension. Le commerce de noire ville et de noire arrondissement souffre considérablement depuis que la navigation est interrompue sur le bief supérieur de notre canal. Les dommages subis sont incalculables les intérêts d'une infinité de personnes sont mis en jeu; calculer du négociant en gros jusqu'au simple batelier tout souffre. On répondra cette observation qu'il ne dépend de personne d'obvier cet état de choses. iNous savons que la pluie fait défaut depuis longtemps et que l'année qui vient (je finir sera remarquable dans les annales atmosphériques par sa séche resse; mais nous ferons cependant une question n'y a-t il pas moyen de remédier l'inconvénient qui vient de se produire? Ou en d'autres termes Quels sont les moyens d'approvisionner d'eau le bief supérieur de notre canal? Nous en indiquerons deux 1° La jonc tion du canal la Lys et 2° la construction d'une machine hydraulique vapeur au sas de Boesinghe. nous montrent ce qu'était alors l'existence politique des peuples de cette partie de l'Asie. Le grand empereur des Mogols a donné a Bénarès une existence nouvelle, et partout dans la cité sainte on retrouve les traces encore vivantes de son passage. Bénarès est située sur la rive gauche du Gange, dans la vaste courbe qu'il décrit avant d'arriver b Ghazipour et au centre de sa patrie la plus riche et la plus pittoresque. Elle s'étend sur uue longueur de cinq kilomètres et domiue le cours majestueux du fleuve, dont le niveau eM a environ dix mètres au-desoous de ses rues le plus rapprochées. De nombteoses et larges rampes se font jour b travers les maisons et permettent de descendre jusque sur ses bords. Elles produisent un effet gracieux qu'on ne retrouve nulle part. La ville renferme eucore un certain nombre d'édifices, derniers vestiges de l'art iudien, mais l'architecture musulmane, avec ses formes élégantes et aériennes, y domine, et cette manifestation par ticulière de l'art introduite par Aureng-Zeyb, a produit plusieurs monuments remarquables, eu tète desquels il faut citer la magnifique mosquée construite par ce priuce eu 1685. Elle rivalise avec les plus beaux édifices du même genre qui se trou- L'idée de joindre la Lys la mer, par un canal joignant notre canal au quai d'Ypres, n'est pas neuve. Elle date du. dix-septième siècle et elle n'a pas été mise exécution parce qu'on reculait devant les frais immenses qu'elle devait entraîner. Maintenant que le canal de Bossuyt Courlrai est en voie d'exécution el qu'il sera probablement livré la navigation en 1860, nous pouvons espérer, que dans un temps plus ou moins rapproché, on mettra en adjudication le canal de jonction de la Lys au canal d'Ypres, qui complétera les parties multiples des voies de naviga tion de notre riche province; et joindra le llainaut la mer par une communica tion directe. Ce nouveau canal, attendu avec tant d'impatience, rendra notre ville une étape commerciale pour les charbons et les autres productions minérales du llai naut el servira tout la fois alimenter le bief supérieur de notre canal actuel, en servant d'écoulement aux eaux de la Lys, surtout dans les années de sécheresse, lorsque nos viviers el les affluents des ruisseaux ne peuvent suffire l'alimenta tion du canal. Un autre moyen qu'on devrait mettre exécution, alors même que la jonction de la Lys et de notre canal eut lieu, c'est de construire au sas de Boesiugbe une machine vapeur, servant élever les eaux du bief anférieur^-UareilIe machine sera construite au bief de partage du canal de Bossuyt et il en existe déjà depuis longtemps sur plusieurs autres canaux el dans lesMoëresentreFurnes et Dunkerqqe. Les efforts tentés par nos pères, pour communiquer au moyen d'un canal avec la mer du Nord, furent couronnés de succès sous Philippe d'Alsace. Au com mencement du dix-septième sièclele canal fut élargi et approfondi afin que les MB—C—BBB—MMPMMMB—gtHBraaHggKgaCttS5gT!?.'^J"*-'ILTiJ'V' Tlïr«ffrimft vent eu Turquie et en Perse. Elle est faite entière ment avec du marbre blanc et du tnatbre rouge. Elle est surmontée d'une immense coupole qui rappelle Sainte-Sophie de Constantinopleet aux côtés de laquelle deux minarets élancés découpent dans les airs leurs formes gracieuses. Indépendamment des mosquées, moins nom breuses mais plus belles, Bénarès renferme une quantité considérale de temples indiens de diffé rentes grandeurs. Ils sont presque tous couverts de fleurs, de branches d'arbres, d'animaux et de figures allégoriques sculptées avec une grande fiuesse. Le plus beau de ces édifices est le temple de Vissvisha, élevé en i5a3 sur l'emplacement où la tradition prétend que Para-Prahtna, l'être suprême des Indiens, manifesta sa présence, et vint sur la terre en sortant d'un œuf d'or pour former la Tiinité hindoue, qui est sa piemière incarnation. Ce temple construit en pierres ronges, est orné de magnifiques colonnes en marbre blanc et de sculptuies û'une giaude richesse. On y voit un taureau eu tuai bi e vert d'un seul bloc, qui a environ huit mètres de hauteurDeux belles pagodes, situées l'une au sud et l'aune au nord, dépeudeui de l'édi fice et ont une affectation spéciale. La première est

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1