de faire approfondir le hiej inférieur du canal d'Ypres l' Yser. La dépense totale est estimée 66,ooc francsla province fournirait 36,000 fr., l'Etat 3o,o00 fr. les travaux seraient exécutés en six ans et le subside de CEtat serait reparti sur six exercices- Une demande dans le sens de celte proposi tion avait déjà été adressée au département des travaux publics par la province de la Flandre- Occidentale. L'approfondissement du bief inférieur du canal d'Yprès l'Yser, serait opéré de manière mettre le mouillage de ce bief en rapport tant avec celui du bief supérieur de la même voie navigable qu'avec celui de l'Yser et dispenser ainsi les bateaux d'alléger, lorsqu'ils doivent se rendre de celte rivière Yprès et réciproquement. Ce travail devant être d'une incontestable utilité et la province se trouvant dans l'impos sibilité de le Jaire exécuter elle seule il a semblé y avoir lieu d'accorder le concours de VÉtat pour sa mise exécution. Le gouvernement a donc demandé la légis lature une somme de 5,000 fr. destinée être allouée la province titre de premier subside. Cette somme ayant été volée dans le budget des travaux publics, sera concurremment avec la somme de 6,000 fr. allouée par la province, employée aux travaux d'approfondissement du bief inférieur de notre canal. DISCUSSION DU PROJET DE LOI ALLOUANT AU DÉPARTEMENT DES TRAVAUX PUBLICS UN CRÉDIT DE «00,000 FRANCS. Suit» fis.) m. a. vandenpf.erf.boom. Je ne »ous ferai par l'histoire ancienne et moderne des fleuves et rivières dont il s'agit je o'ai demandé la parole que pour répondre k deux observations faites par l'honorable M. d'Hoffschmidt, observations qui pourraient produire sur l'esprit de la Chambre UDe certaine impression. L'honorable membre a pensé que la question <Ipnl il s'agit était purement d'in térêt local; en effet, la plupart des membres de cette Chambre qui ne connaissent pas la vallée de l'Yser,ont pu croire que cette question uniquement d'un intérêt local; cependaut l'Yser et les caoaux de Plasschendaele et de Nieuport forment une voie de graude navigation; l'Y'ser est navigable dans tout son parcours en Belgique et sert encore la navigation des bateaux de 100 i4o tonneaux quant au canaux de Plasschendaele et de Nieuport, ce sont des voies de grande navigatioo et même de navigation internationale. Au point de vue de la navigation intérieure, ces voies n'intéressent pas seulement la Flandre occidentale, mais encore d'autres provinces, et notamment le Hainaut qui a fait des réclamations par rapport h ces voies, par l'organe de ses chambres de commerce. La navigation sur ces voies navigables deviendra très-importante si un jour, lecanal de Sossuyt étant achevé et reliant l'Escaut a la Lys, on parvient k faire un deuxième canal entre la Lys et l'Yperlée dont la concession est déjà demandée. Il y aurait ainsi entre le pays et la tner une navigatioo des plus avantageuses a plusieurs provinces. Il nes'agit donc pas de dire qu'il y a ici des intérêts locaux et si les provinces interviennent, c'est pour respecter le vote émis par la législature. Si la questioq était riouvétle, nous aurions pro bablement d'atitrt? propositions b faire, car les rivières dont il s'agit tlè doivent pas être traitées d'une manière différente que les autres rivières qui ont été reprises par l'Etat. Tous ces cours d'eau avaient été rendus aox provinces par un ariêté do roi Guillaume, dont la légalité est encore contestée aujourd'hui. L'honorable M. d'Hoffschmidt oous a demandé ce qui arriverait si le devis était considérablement dépassé. Il n'y a absolument rien craindre sous ce rapport les plans et devis sont étudiés; ainsi pour la Nèthe il ne s'agit plus de trois projets différents, il n'y a pins qu'un seul projet, qui est définitive ment an été. 11 en est de même pour l'Yser et il est certain que la somme demandée suffira. Quant k la question financière, dont l'honorable M. d'Hoffschmidt a bien voulu se préoccuper avec tant de sollicitude, je lui ferai remarquer qu il ne s'agit pas d'imposer l'État une charge excessive. On demande pour cette année une somme de 5oo,ooo francs dont 200,000 sont déjà votés, reste 3oo,ooo francs. Le restant de la dépense sera demaodé ultérieurement et en plusieurs années. Je demanderai M. le ministre des travaux publics de vouloir bien le plus tôt possible faire approuver définitivement les plans dressés par l'in génieur et faire exécuter les travaux. 11 rendra ainsi un immense service aux populations qui réclament depuis 20 ou 3o ans. Je crois être leur organe en remerciant ici M. le ministre des travaux publics et tous les membres du cabinet de la résolution qu'ils ont prise de se rallier k la proposition de la section centrale. m. manilius.Messieurs, il est prouvé k toute évidence que le travail proposé est un travail d'utilité générale; je n'ai donc pas besoin d'insister sur ce point. Mais au commencement de la discus sion je me suis permis d'iuterroiupre l'honorable M. d'Hoffschmidt et j'ai k cœur de justifier celte interruption. L'hooorable membre soutenait que la dépense dont il s'agit se faisait dans un intérêt local; c'est en ce moment que, ne prévoyant pas la discussion qui s'est élevée depuis, j'ai cru devoir parler de la chaux k prix réduit pour le Luxembourg, ce qui est bien local et spécial; et cettainement ce ne sont pas les Flandres qui ont obtenu des avantages spéciaux. Voilk ma réponsek l'honorable M. d'Hoffschmidt que je regrette d'avoir eu k interrompre. M. d'Hoffschmidt. Plusieurs orateurs m'ont fait l'honneur de répondre a quelques observations que j'ai présentées tout k l'heure; je ne veux pas prolonger cette discussion, mais il m'est impossible de ne pas répliquer quelques mots L'intérêt que j'ai défendu dans la question qui nous occupe, est l'intérêt du trésor, l'intérêt général. Si je me suis ralliéau projet de la section centrale, bien que j'eusse préféré le système qui mettait la moitié de la dépense k la charge des provinces, des communes et des propriétaires, c'est parce que le projet de la section centrale est adopté par le gou vernement, qui est mieux k même que nous d'ap précier les sacrifices que peut supporter le trésor public. 11 n'y a donc rien de contradictoire eutre mes observations et la conclusion de mon discours. D'un autre côté, messieurs, il ne faut pas seule ment se préoccuper du projet dont il s'agit en ce moment, mais il faut songer aussi aux projets de même uature, qui nous seront présentés ultérieure ment pour d'autres travaux. On a parlé de l'importance de la navigation; mais je n'en juge que d'après le tableau annexé au rapport de la section centrale. Eh bien, messieurs, d'après ce tableau, la recette de l'Yser s'élève par année k 4,000 ou 5,000 fr. InterruptionCela n'annonce pas une navigation extrêmement active. M. le ministre n'a pas répondu k une observation que j'ai faite tout k l'heure j'ai demaodé si, dans le cas où les travaux entraîneraient une dépense beaucoup plus considérable, les provinces, les com munes et les particuliers ne seraient pas taxés du chef de l'excédant. On a dit aussi, messieurs, qu'on n'avait jamais appliqué ce système. Je rappellerai qu'il a été appliqué pour la Campioe. m. malou. Sur le papier. M. D'HOFFSCHMIDT. Pour le canal de Selzaete on a exigé également le concours des particuliers. La loi dont oous nous occupons maintenant, c'est l'application de ce principe; il s'agit seulement de savoir si le concours sera proportionnel k la dépense ou si ce sera un concours une fois donné; selon moi, le premier système eût été beaucoup plus équitable que l'autre. Ainsi, messieurs, pour moi toute la question est dans la situation du trésor. Lorsque le trésor vient en aide aux populations qui souffrent des inonda tions, la charge imposée aux iotéressés devrait être beaucoup plus considérable qu'elle De l'est pour les travaux dont il s'agit. Le législateur a déclaré, en i854, qu'il voulait un concours efficace de la part des intéressés, lorsqu'il a rejeté un amendement présenté par l'honorable M. de Mérode et qui était contraire k ce principe. Le ministère précédent et même l'exposé des motifs présenté par le ministère actuel deman daient un concours sérieux de la part des provinces. Les provinces, les communes et les propriétaires intéressés devaient également contribuer dans les dépenses ultérieures dans la même proportion. Voila ce que le cabiuet précédent avait proposé, voilk ce que le cabinet actuel avait accepté. Maintenanton adopte le système de la section centrale. Je l'ai dit et je le répète, je ne le combat trai pas. J'ai toujours rencontré dans toute ma carrière parlementaire et dans ma carrière minis térielle la plus grande sympathie pour les travaux qui tendaient k obvier aux inondations dans les Flandres. J'ai même présenté le projet de loi relatif au canal de Scbipdotick. Je ne viendrai doue pas com battre un système auquel le gouvernement s'est rallié, et qui paraît devoir être adopté par la Chambre. Mais j'ai cru devoir appeler l'attention de la législature sur la portée des dépenses qui peuvent être la conséquence du projet de loi. M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS. Messieurs, on doit savoir gréa l'honorable préopi— nant, de la sollicitude qu'il montre pour les intérêts du trésor. Mais je puis lui donner l'assurance que ces intérêts sont parfaitement sauvegardés. Je dois le tranquilliser d'abord quant au devis de la dépense en lui disant que les études relatives aux travaux dont il s'agit dans le projet de loi ont été faites avec assez de soin, pour qu'on puisse affirmer que le chiffre de la dépense indiquée ne sera pas dépassé ou qu'il ne le serait que dans une faible proportion s'il était insuffisant. Il n'y a donc pas k craindre d'avoir des millions k dépenser pour cet objet. L'honorable membre a demandé si les provinces devront contribuer dans les dépenses ultérieures. Je réponds négativement k cette question. Le concours des provinces est offert sous forme de subside, et ce subside une fois donné doit s'appliquer a toute la dépense. Au surplus, le gouvernement reste parfaitement libre de restreindre la dépense dans les limites qui lui paraîtront convenables. La Chambre n'est appe lée aujourd'hui qu'k voter 200,000 francs qui seront ajoutés aux 3oo,ooo disponibles sur le crédit de 600,000 francs alloué par la loi du 20 décembre i85t. Le gouvernement a évalué la dépense 2,390,000 francs; si plus tard il venait proposer une dépense beaucoup plus considérable, demander des travaux qui ne seraient pas jugés nécessaires, la législature serait Ik pour l'arrêter dans cette voie. Je ne pense donc pas que les inquiétudes mani festées par l'honorable membre doivent empêcher le vote de la loi. L'honorable membre, d'un autre côté, craint qu'on ne pose un principe. On a répondu d'avance k celte objection; on a dit que le principe était posé depuis iongtemps et que c'est précisément la participation des provinces qui constitue une ex ception k ce principe. La mesure que le projet de loi tend k consacrer ne peut pas, d'ailleurs, avoir de bien grandes conséquences dans l'avenir. A l'heure qu'il est, presque toutes les rivières sont reprises par l'État. Quant k celles qui ne le sont pas, si une proposition était faite pour en mettre l'udministration k la charge de l'État, le gouvernement aurait k exami ner la question d'opportunité et d'intérêt général; la décision du gouvernement aurait encore k subir l'épreuve de la sanction des Chambres, lesquelles seraient libres de ne pas voter la reprise par l'État, si celle reprise n avait pas le caractère d'une mesure d intérêt public. Il y a la, me paraît-il, pour l'ave nir une garantie suffisante. Je bornerai là mes observations. M. A. VANDEN'Peereboom, rapporteur.Mes sieurs, I honorable M. d Hoffschmidt, pour prouver que la navigation sur l'Yser est très peu importante, nous a dit que le revenu n'avait été que de 66,200 francs. C est une erreur. L'honorable membre aurait du aller un peu pins loin, et il aurait vu que le revenu n est pas seulement de 66,200 fr., mais qu il tant y ajouter 107,000 fr. produit des canaux et rivières. Interruption

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2