L'Yser et le canal de Plasschendaele ne font qo'uo seul. La situation du tre'sor dont l'honorable membre se montre soucieux, doit nous préoccuper ensemble sans doute; mais lorsque des besoius réels se font sentir, l'intérêt financier ne doit pas toujours nous arrêter. Je citerai un cas. Nous nous sommes occupés dernièrement dans les sections et on s'est occupé plus récemment en section centrale d un crédit annuel de 4o,ooo francs demandé par le gouver nement pour la distribution de la chaux prix réduit dans le Luxembourg. Depuis que j'ai pu apprécier par moi-raerae que la chaux peut être très-utilement employée dans les contrées comme engrais; je suis revenu de l'erreur où je versais; tout en me préoccupant, dans ma section et dans la section centralede la situation du trésor, je me suis préoccupé aussi de la qoestion de savoir si l'emploi de la chaux dans le Luxembourg pouvait être utile ou non; et dans le rapport que j'ai eu l'honneur de déposer hierla section centrale a adopté la proposition du gouver nement. Si je dis ceci en passant, c'est pour prouver qu'il ne faut pas toujours, dans l'examen des questions, se préoccuper exclusivement des intérêts du trésor. Si certaines voies de communication produiront peu jusqu'à présent, c'est parce qu'elles sont négli gées, et pourquoi sont-elles négligées? Parce qu'il y avait un conflit entre les provinces et l'État; l'État ne voulait pas reprendre l'Yser et le canal de Plasschendaele, et la province ne voulait plus faire de travaux, la navigation a été pour ainsi dire interrompue cette année-ci; or, quand une voie navigable est interrompue, comment voulez-vous qu'elle produise des revenus. Les travaux qui sont faire sont de nature a diminuer le fléau des inondations, accroître le mouvement de la navigation et augmenter les ressources financières. L'honorable M. d'Hoffschmidt a dit que le principe qu'il cherchait faire prévaloir, avait été appliqué dans d'autres circonstances; il a rappelé qu'une loi avait imposé aux habitants de la Caui- pine ainsi qu'aux habitants voisins du canal de Zelzaete une part contributive dans les dépenses de ces canaux. Mais, messieurs, cette loi est un argu ment pour nous, on n'a jamais pu l'exécuter. Il y a deux ans, le gouvernement a proposé un projet ayant pour objet d'abroger la disposition qui impose 'a la Campine une part contributive dans l'entretien dn canal. L'exposé des motifs de ce projet de loi de retrait est par lui même une réponse péremptoire au projet actuel du gouvernement. Voici ce que le gouvernement disait propos du canal de la Campine Quant au principe en lui-même, qu'il nous soit permis de faire remarquer qu'il conduit des conséquences qui seraient souvent fort préjudicia- blesau trésor; car si,lorsque des propriétés gagnent en valeur par suite decertains travaux publics, il est juste d'exiger au profit de l'Etat uue part de la plus value qui en résulte, il faudrait nécessairement, pour être conséquent et équitable, que lorsque ces travaux causent préjudice des propriétés, l'État en tint également compte. Du reste, l'application du concours du prin cipe ne peut être juste qu'à condition d'être généralisée et loin qu'il en ait été ainsi, depuis la loi du 6 avril 1845... il n'a plus été reproduit dans les autres lois de travaux publics qui ont créé, pour maintes propriétés, des avantages sinon supérieurs, au moins égaux ceux qne les propriétaires rive rains des canaux de la Campine seront appelés recueillir de l'établissement de ces canaux. Le gouvernement n'a jamais pu mettre ces lois exécution jamais il n'a pu percevoir une somme quelconque. Ces lois sont abrogées facilement il faudra bien e5 abroger d'une manière régulière, il ne faut pas que nous ayons dans notre législation Jes lois inexécutables. On a mis dans la loi la réserve parce qu'on a vou u que es provinces intéressées payassent on su si e que conque; celui qui est proposé est plus su sant; nous evous adopter le projet auquel s est rallie le gouvernement. La discussion est close. L'art. 1" est rais aux votes et adopté. Art. 2. La répartition entre la province, les communes et les propriétaires intéressés, de la part contributive indiquée l'art. i" sera arrêtée par les conseils provinciaux d'Anvers et de la Flandre occideutale. La désignation des communes et des propriétaires intéressés h l'exécution des travaux entreprendre appartiendra aux mêmes conseils. Pour le recouvrement des impositions ou des parts contributives des communes et des proprié taires intéressés, il sera formé des rôles de réparti tion qui seront rendus exécutoires par les députa- tion s permanentes des conseils provinciaux d'Anvers et de la Flandre occidentale. Adopté. Art. 3. Le gouvernement ne pourra faire mettre la main l'oeuvre pour l'exécution des travaux qu'après que la répartition de la part contributive des provinces, des communes et des propriétaires intéressés aura été ariêtée, et que le mode de recouvrement de leur quotité respective aura été déterminé la satisfaction du gouvernement. Adopté. Art. 4. La part contributive des provinces, des communes et des propriétaires intéressés, pourra être versée au trésor de l'État en cinq annuités successives. Adopté. Art. 5. Il est ouvert au département des travaux publics, pour être affecté l'exécution des travaux entreprendre dans le but indiqué l'art. i°c, un premier crédit de ôoo,ooo francs. Adopté. Art. 6. Ce crédit sera couvert an moyen d'une émission de bons du trésor jusqu'à concurrence d'une somme de 200,000 francs, et jusqu'à con currence de 3oo,ooo francs par une quotité cor respondante prélever sur le crédit de 600,000 francs, déjà ouvert au département des travaux publics par le i4 de l'art. 8 de la loi du 20 décembre i85i. Adopté. Il est procédé au vote par appel nominal sur l'ensemble du projet. Il est adopté l'unanimité des y3 membres présents. Ces membres sont MM. Dolez, H. Duraortier, d'Ursel Frère- Orban, Frison, Godio, Jacquemyns, J. Jouret, M. Jouret, Landeloos, Lange, le Bailly de Tilleghem, C. Lebeau, J. Lebeau, Lelièvre, Lesoinne, Loos, Malou, Manilius, Mascart, Moncheur, Notelteirs, Orban, Orts, Pierre, Pirmez, Pirson, Préviuaire, Rodenbacb, Rogier, Saeyman, Savart, Thiéfry, Vandeu Brandeo de Reelh, A. Vandenpeereboom, E. Vandenpeereboom, Vander Donckt, Vander Stichelen, Vanlseghem, VanRenynghe, Vermeire, Wanderpepen, Ansiau, Anspach, Cooraans, Cop- pieters 't Wallant, Crombez, Dautrebande, David, de Bast, de Boe, de Breyne, Dechentinnes, de Haerne, de Liedekerke, de Luesemans, de Mérode- Westerloo, de Moor, de Muelenaere, de Naeyer, de Paul, de Perceval, de Pitteurs-Hiegaerts, de Portemont, de Ruddere de Te Lokeren, Desraai- sières, Desmet, de Terbecq, de Theux, Devaux, de Vrière, d'Hoffschmidt et Verhaegen. NOUVELLES DIVERSES. Les journaux ont mentionné les dévastations occasionnées par la tempête Oslende; Heyst aussi il y a des dégradations aux jetées et au chenal de l'écluse. A Blankenberghe, la marée a sapé le pied des dunes, quelques claies ont été enlevées; les jetées ont peu souffert, mais il n'en est pas de même des chaloupes de pêche elles ont été très— maltraitées par la tempête, qui les a jetées contre les dunes, où elles ont presque été ensevelies dans le sable pour les préserver d'une destruction complète, on a été obligé de jeter les ancres au- dessus de la dune,prèsdu pavillon de M. Godderis. La marée du 1" février a été surtout désastreuse pour les armateurs et les pêcheurs de Blauken- j berghe. On écrit de Nieuport, le 4 Lundi dernier, l'eau de la mer a été tellement soulevée par un vent violent, qu'elle a pénétré dans nos rues par les e'gouts qui se déchargeut dans le port, et a in quiété pendant quelque temps les habitants des rues du Faucon, d'Ostende et de S'-Jacques. Tou tes les mesures de sécurité ont été prises ponr la nuit; heureusement, nous n'avons point de dégâts déplorer. Depuis le 5 février 1826,011 ne se sou vient pas d'avoir vu une aussi haute marée. La grande consommation de bois qui s'est faite en Belgique depuis quelques années, par suite de l'essor immense impeimé l'industrie, est de nature appeler l'attention du gouvernement et des économistes sur l'urgence nécessité de reboiser certaines parties du teiritoire. Déjà la province de Namur, qui naguère était richement dotée d'arbres de haute futaie, en est singulièrement dégarnie. Plusieurs des grandes forêts de celte province sont aujourd'hui défrichées. Quantaux provincesdu Hainaut et du Luxembourg, qui étaient aussi de grands centres de production, elles voient également diminuer chaque jour le nombre de leurs forêts, sans que l'on songe parer la pénurie qui ne tardera pas se manifester par la suite. Le renchérissement actuel des bois prouve a l'évidence combien est grande la rareté de cette matière première et il est plus que temps de prendre des mesures pour mettre l'avenir l'abri d'un appauvrissement complet d'une marchandise aussi indispensable. L'instruction relative l'attentat du t4 janvier se poursuit dans le plus grand secret; au nombre des inculpations nouvelles contre les accu sés, serait l'indigne abus fait par eux de la crédulité de personnes entièrement étrangères au complot, et qui, devenues, sans le savoir, les instruments de ce complot, seraient momentanément compromises et ariêlées pour leur participation involontaire aux faits qui ont préparé l'attentat. Il paraît que les bombes, non encore armées ni chargées bien entendu, auraient été remises Lon dres un voyageur, qui, de celte ville, où l'avaient appelé des intérêts de famille,se rendait Bruxelles où il est domicilié et où il vit tout fait en dehors de la politique. Ces objets lui auraient été remis comme servant un système particulier et nou veau mode d'éclairage au gaz pour lequel un brevet d'invention avait été pris Bruxelles et a Paris. Le voyageur aurait accepté de se charger de cette commission titre tout fait officieux, et, dans sa bonne foi, il aurait déclaré la douane d'Ostende, les objets en fonte dont il était porteur sous la rubrique indiquée. Fort heureusement pour lui, récépissé lui en aurait été donné sous cette désignation qui aurait paru naturelle aux ageDts de la douane comme lui-même; ce qui prouve, du reste, que l'erreur de ce voyageur et des doua niers belges pouvait être partagée, c'est que, portés plus tard en France par un autre voyageur égale ment abusé, et déclarés la frontière sous cette désignation d'objets destinés servir un nouveau système d'éclairage an gaz, ces frag ments de bronze n'excitèrent nullement la défiance de la douane française, qui perçut les droits d'entrée pour eux sans plus soupçonner que le porteur leur horrible destination. On assure aussi que de l'étranger sont venues au gouvernement impérial des révélations sur de nou veaux projetsconçuscontre la sûreté de l'Empereur. On parle même de la fabrication d'autres bombes plus petites et qu'une infernale imagination aurait fait enduire de poix pour qu'elles s'attachassent l'objet qu'elles atteindraient, mais il suffit que ces hideuses machinations soient signalées, si tant est qu'elles existent réellemeut, pour être complète ment déjouées. Depuis le 1" janvier 1858 le Dombre des bêtes cornes attaquées de la pleuropneumonie et mortes ou abattues en Frise, monte 499. Uoe histoire intéressante, dont les tribunaux de Hambourg s'occupent encore, fait sensation dans un faubourg de cette ville. Un jeune cordonnier a reçu dernièrement, d'A mérique, une somme d'argent assez considérable que ses parents inconnus lui avaient léguée leur mort. Or, voici ce qu'on raconte Eu 1835nn prétendu comte polonais réfugié avait habité quelque terapsle faubourg en question;

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3