detueni de M. Moreau, a uoe majorité si faible qu'il
y a eu doute et qu'il a fallu une seconde épreu»e
pour la constater. On dit que plosieuts membres
auraient craiut surtout,en votant le crédit demandé,
d'acquitter la dette d'une reconnaissance contesta
ble et toute locale.
L'imagination trop fertile de VIndépendance
vient encore de lui attirer le démenti suivant:
Bruxelles, 8 février |858.
Monsieur l'éditeur de l'Indépendance.
Dans votre numéro de ce jour, vous m'attribuez
ces paroles: Vous employez dix ans k conquérir
une position pois vous la laissez échapper en un
jour. Ce n'est pas ainsi qu'il faut procéder a
«l'avenir: nous devons faire le travail de la
taupe....
Je n'ai rien dit de semblable; je me suis attaché
au contraire il démontrer que l'opinion constitu
tionnelle conservatrice doit s'organiser au grand
jour, d'une manière forte et durable; et l'assemblée,
beaucoup plus nombreuse que vous ne le supposez,
a partagé unanimement cet avis.
D'odieuses accusations ne m'émeuvent pas; mais
je repousse des accusatioos ridicules.
Je vous prie, monsieur, de publier celte rectifi
cation et d'agréer mes civilités. J. Malou.
Liste des Jurés, demeurant dans l'arrondis
sement d'Y près, qui auront connaître des
affaires comprises dans la I série des séances
de la cour d'assises de la Flandre-Occidentale
pour 1858.
F. Lemaire, propriétaireY près,
F. Labbée, propriétaire, Poperinghe.
L. Ramoen, négociant, Poperinghe.
J. Poppe, propriétaire, Y près.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 11 janvier, M. Monthaye,
chef de division au gouvernement provincial de la
Flaodre-Occidentale, est nommé commissaire du
gouvernement près la société anonyme dite:
Compagnie du chemin de fer de Lichtervelde
a Fumes.
Des arrêtés royaux du 5 février approuvent
Les délibérations des couseils communaux de
Warnèton, Ploegsteert et Gits, tendantes obtenir
l'autorisation d'augmenter le maximum de la coti
sation personnelle permanente, pour être même
de couvrir les dépenses communales.
nominations ecclésiastiques.
M. Van den Bogaerde, coadjuteur Zuyenkerke,
est nommé vicaire de S'-Pierre Ypres.
M. Vau Coillie, vicaire Leke, est nommé vicaire
k Kuocke.
M. Devos, vicaire Knocke, est nommé vicaire
h Leke.
M. Everaert, vicaire k Oostduynkerke, est nom
mé vicaire Gheluvelt.
M. Mahieu, vicaire h Gheluvelt, est nommé
vicaire Oostduynkerke.
NOUVELLES DIVERSES.
M. L. De Baecker décrit aiosi, dans la Revue
de l'Art chrétien (numéro de décembre), une
maison vraiment chrétienne du XVI0 siècle qu'il a
vue a West-Vleteren
J'ai remarqué dans ce village une habitation
construite en briques occupée actuellement par un
fermier et sa famille. On y entre par une porte
surmontée d'un écusson ayant dans le champ trois
T (tru). Le corps du bâtiment est flanqué d'une
tourelle octogoDale, avec une flèche becs de cor
beaux, et dont les eaux de pluie découlent par
deux gargouilles en pierre de taille simulant des
monstres. Cette tourelle est divisée en trois com
partiments superposés celui du rez-de-chaussée
a une voûte peinte en azur, d'où se détachent en
jaune le soleilla lune et le monogramme IHS; il
semble qu'il y ait eu la jadis un oratoire.
Les chambres des étages supérieurs paraissent
n'avoir jamais reçu le moindre ornement; les murs
sont d'une nudité complète. Mais la salle qui est au
premier é:age de la maison est digne de notre at
tention. Cette pièce est toute boisée en chêne, et la
cheminéeestornéed'nne richeet magnifique sculp
ture qui représente des scènes de la vie de la sainte
Vierge; elle porte la date de 1 55g. Dans la boi
serie qui couvre les parois de cette chambre sont
incrustées en lettres d'ébène des sentences flaman
des dont voici la traduction.
O dieu ce bien qui est maintenant a moi, était
autrefois un autre, et il sera de nouveau le pa-
tritnoine d'autrui après ma mort. J'ai été mis nu
au mondeet nu je le quitterai mais je recevrai
le royaume éternel.
Dans une pièce voisine est une secoude che
minée sculptée représentant l'Annonciation de la
sainte Vierge.
Ainsi, cette demeure chrétienne était un en
seignement continuel pour ceux qui l'babitaieot;
la morale et la religion leur répétaient chaque jour
leurs leçons les plus saintes.
On lit dans le Bien public La ville de Gand
a eu l'insigne honneur de posséder dans ses murs,
pendant deux fois vingt-quatre heures, l'illustre
grand-maître de notre fianc-maçonnerieM.
Verhaegen, escorté de M. Rogier. Ces illustres
personnages ont honoré de leur présence les salous
du Grand-Théâtre et le local de la Concorde.
Toutefois, il paraît que leur voyage n'avait pas
tant pour but un intérêt chorégraphique que la
nécessité de venir réprimer quelques velléités
d'opposition qui s'étaient fait jour dans la presse
libérale gantoise. Une len.\ maçonnique a eu lieu,
et M. Verhaegen, après avoir exposé les motifs
pour lesquels le parti clubiste doit adorer en i858
ce qu'il a brûlé en i852, a obtenu, nous assure-t
on l'assurance formelle que les représentants
gantois seraient favorables la loi-Tesch, et que
la presse libérale de notre ville suivrait fidèlement
le mot d'ordre qui lui sera expédié de Bruxelles.
La chambre des notaires de l'arrondissement
de Tournay, qui a été invitée par le gouvernement
émettre son opinion sur la suppression ou le
maintien du taux légal de l'argent, est d'avis qu'il
n'y a pas lieu, quant k présent, de supprimer le
taux légal; mais que si, par suite d'une crise
financière ou de tout autre événement imprévu
ou de force majeure quelques mesures urgentes
et extraordinaires devaient être prises, le gou-
vernement pourrait y aviser.
Ou lit dans un journal de Tournay: S'il
faut en croire les bruits qui circulent, deux per
sonnes, le frère et la sœur, de la commune de
Bliquy, seraient soupçonnées d'être complices de
l'attentat du i4 janvier. Ces deux personnes se
trouvaient, dit-on, k Paris, a l'époque où l'attentai
a été commis, et se seraient esquivées depuis pour
revenir dans leur famille, qui demeure dans une
commune des environs d'Ath et où la police aurait
reçu l'ordre de faire une visite domiciliaire qui
n'aurait produit aucun résultat.
Une disparition d'argent, perte ou soustrac
tion, a eu lieu, ces jours derniers dans des condi
tions assez bizarres.
Un garçon de bureau attaché k une exploitation
financière de Bruxelles, était mort presque subite
ment au siège de l'administration où il avait son
domicile. Au moment où, le lendemain, un collègue
du défont se livrait, avec le concours de plusieurs
personnes de sa famille, au triste labeur de son
ensevelissement,survint le directeur de l'entreprise,
M. C...., tenant en main trois lettres qu'il remit k
son employé, en lui recommandant de les expédier
sans retard en lui faisant observer qu'elles conte
naient des valeurs.
Or, au lieu de trois lettres, deux seulement
furent mises k la poste, et la troisième, dont on
ignore la destinée, contenait un billet de mille
francs. Le côté bizarre de l'incident, c'est que M.
C..., persuadé que la disparition de ses mille francs
provient d'une infidélité de son garçon de bureau,
a renvoyé celui-ci de son service, que le garçon
de bureau, de son côté, accuse énergiqueraent les
parents du défunt d'avoir escamoté la précieuse
lettre, qu'eofin ces derniers n'bésitent pas, k
leur tour, k imputer au mort, sinon le fait, au moins
la complicité de cet escamotage, en prétendant que
son collègue, en recouvrant et en fermant lui-
même son cercueil, y aurait laissé tomber la lettre,
laquelle serait ainsi partie avec son contenu pour
l'autre monde.
Le Moniteur belge du 1 3 janvier dernier a
publié un avis annonçant que l'Empereur du Maroc
venait de prohiber la sortie des laines de ses États.
Il résulte de nouveaux renseignements que le
décret relatif k cette mesure accorde un délai de six
mois pour l'exportation de ce qui était acheté
jusqu'à la date du 10 janvier dernier. Moni
Samedi dernier le fourgon des messageries
Van Geud allant de Bruxelles k Tournay a versé
près de la barrière de Cureghemhors la porte
d'Anderlecht. Le postillon a été blessé k la tête, et
il a fallu faire venir un second fourgon pour pren
dre le chargement et continuer la route.
On écrit de Goes (Hollande)
La haute marée du 4 a été fatale aux nouveaux
polders de l'Escaut oriental des digues ont été
trouées et de vastes plantations de colzas emportées.
Le nombre des cardinaux s'élève aujourd'hui
k 6o deux créés par Léon XII, vingt-six par
Grégoire XVI, trente-deux par Pie IX. Le car
dinal doyen est S. E. Vinceuzo Macchiné le 5i
août 1770. Le plus jeune est le cardinal d'Andtea,
âgé de 46 ans.
On lit dans le Caltolico de Gênes
Nos lecteurs peuvent remarquer comment le
ministère a triomphé dans tous les collèges dont
on connaît les élections; nous n'en sommes point
du tout étonnés apiès tous les moyens qui ont été
rais en œuvre: menaces, promesses générales et
particulières, etc., etc... Du reste, chacun sait
qu'un ex-miuistre s'est vanté en plein Parlement
du pouvoir qu'il avait de faire des miracles...
On raconte des choses monstrueuses, et nous ai
mons k penser que cette fois les conservateurs
n'auront pas négligé d'en prendre acte et de les
faire counaîtreau Parlement, pour l'édification du
payset de l'Europe, désormais indignée du cynisme
avec lequel on procède chez nous en pareille ma
tière.
Que les électeurs convoqués pour le 18 ne se
découragent cependant pas. Que chacun fasse son
devoir,etabandonnonslerésultat a la Providence.
L'individu suspect qui a été arrêté ces jours
derniers a Khel n'est pas, comme on l'a dit, Mazzini,
ni un complice de l'attentat du i4 janvier. On
a cru reconnaître un agent politique ayant des
antécédents équivoques; n'ayant pas de papiers
réguliers, il a été renvoyé en France.
On écrit de Vienne k la Gazette d'Augs-
bourg «Tandis qu'on croyait généralement que
notre Institut de crédit allait participer k la for
mation de sociétés ou d'une seule grande société
pour la construction de maisons k Vienne, k l'occa
sion de l'agrandissement de cette capitale, il s'est
laissé devancer par deux sociétés déjà en voie
d'organisation; une allemande, ayant k sa tête
MM. Pereire, Forster et d'autres capacités techni
ques on financières, et une française, sous les auspi
ces du Crédit mobilier de Paris.