DES VOLCANS.
41 me Année.
No 4,216.
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par
4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
trois mois. p0cr m01s*
T P. 2 S 24 Février.
revue politique.
Chaque jour voit se détendre davantage l'union
factice que des considérations politiques établirent
un moment entre les deux puissances alliées de la
guerre d'Orient, d'ailleurs si antipathiques l'une h
l'autre de caractère et si opposées de desseins. On
sait les insinuations impératives adressées l'An
gleterre par les agents ou par les journaux du
gouvernement français, la mettant en demeure de
donner satisfaction la France en sévissant contre
les révolutionnaires réfugiés sur le sol britannique.
On se rappelle les adresses provocantes et franche
ment aggressives de l'armée française et qui paru
rent au Moniteur malgré les réclamations de
l'ambassadeur anglais.
Uo bill tendant donner des appaisements au
gouvernement impérial fut néanmoins présenté par
lord Palmerston et adopté par les Communes la
première lecture. Mais l'orgueil national de l'An
gleterre se révoltait contre des prétentions d'autant
plus intolérables, chez une nation longtemps
abhorrée, qu'elle affectait une supériorité dédai
gneuse. Des meetings agitaient l'opinion publique.
Les partis les plus opposés se rencontrèrent la
Chambre des Communes pour la défense de
l'amendement de M. Gibson, tendant ajourner
toute espèce de modifications aux lois actuellement
existantes en ce qui concerne les tentatives de
meurtre et les complots dirigés contre la personne
ou l'autorité des souverainsjusqu'à ce que le
gouvernement anglais ait répondu la dépêche de
M. le comte Walewsky en date du 20 janvier.
M. Griffiths, allant eucore plus loin, a demandé
que le gouvernement français fut invité 'a publier
la seconde dépêche de M. Walewsky dans le
Moniteur, comme les adresses qui l'avaient moti
vée. Lord Palmerston a répondu que si la Chambre
voulait rompre l'amitié qui unit les deux gouver-
Anciennement on nommait fulcanie une des
îles Eoliennes, près de la Sicile. Cette île est cou
verte de rochers dont le sommet vomissait des
tourbillons de flammes et de fumée. C'est l'a que les
poètes ont placé la demeure ordinaire de Vulcain,
dont elle a pris le nom, car on l'appelle Volcano,
d'où est venu le nom de volcan, appliqué toutes
les montagnes qui jettent du feu.
Les éruptions volcaniques s'annoncent ordinai
rement par des bruits souterrains et par l'apparition
de la fumée qui sort du cratère; peu 'a peu ces
bruits redoublent, la terre tremble, la fumée s'épais
sit, s'élève en colonne,et sa partie supérieure forme
une cime touffue et épanouie, ou se disperse dans
les airs en épais nuages qui couvrent de ténèbres
toute la contrée d'alentour.
Bientôt ces colonnes et ces nuages sont traversés
par des sables embrasés et des matières incandes
centes qui sortent avec explosion do volcan, s'élè
vent rapidement dans les airs de grandes hauteurs,
et retombent ensuite sous la forme d'une pluie de
cendies ou de pierres.
C est alors qu'au milieu de ces convulsions
nenientselle était libre de le faire, sous sa
responsabilité.
La menace, que contenaient ces paroles, n'a
point ébranlé la majorité de la Chambre, et la
seconde lecture du bill n'a réuni que 2t5 voix
sur 234 acquises l'amendement de M. Gibson.
Parmi les orateurs qui ont combattu le projet de
loi, 00 remarque lord J. Russell, M. d'Israëli, M.
Gladstone. La décision de la Chambre a été
accueillie par des applaudissements sur les bancs
des conservateurs aussi bien que des radicaux.
Lord Palmerston n'a pas tardé a offrir la Reine
sa démission et celle de ses collègues. Le Post,
son organe, déclare que l'inévitable résultat de la
coalition qui a décidé du vote, doit être de brouil
ler l'Angleterre avec la France. Le vote, dit-il
encore, ne peut être considéré que comme une
menace et une provocation de la part des Com
munes d'Angleterre.
Lord Derby a accepté la mission de former un
nouveau cabinet et s'est abouché cet effet avec
M. d'Israëli.
A coup sûr le gouvernement français rencon
trera plus de bon vouloir et de docilité ses vues
chez les parlements de Sardaigne et de Belgique.
Nos Chambres ne tarderont pas voter la poursuite
d'office des attentats commis ou complotés sur notre
sol contre la personne ou l'autorité des Souverains
étrangers. L'attitude nouvelle, adoptée en cette
circonstance par la majorité libérale du parlement,
ne mériterait sans doute que des éloges, n'était-ce
que ces mêmes hommes, aujourd'hui panégyristes
convaincus du projet de loi de M. Tesch, n'en
avaient été naguère les contempteurs alors que le
principe en était engagé sous le couvert de quelque
cabinet modéré.
Quant aux Chambres piémontaiseselles ont
pareillement reçu communication d'un projet de
loi relatif aux conspirations contre la vie des chefs
s'échappent des torrents d'un liquide rouge de feu
ils sillonnent les flancs de la montagne, surmontent
tous les obstacles, renversent toutes les barrières,
et ne s'arrêtent que lorsque le refroidissement des
matières leur a fait perdre leur fluidité.
Il existe aussi des volcans nommés salses, dont
les éruptions sont constamment vaseuses, quoique
précédées d'ailleurs des mêmes phénomènes que
présentent les autres volcans.
Il résulte des connaissances acquises jusqu'à ce
jour, que les foyers des volcans doivent être situés
de grandes profondeurs, au-dessous de toutes les
masses minérales connues; cela est indiqué par la
position immédiate de plusieurs cratères sur les
roches les plus anciennes, et les fragments de ces
mêmes roches qui sont souvent jetés dans les
éruptions.
D'ailleurs, les produits des éruptions sont com
posés de substances qui entrent toutes dans la
composition des roches inférieures.
Oo admet généralement que la cause des érup
tions volcaniques est le grand phéoomène général
du refroidissement du globe, dont la croûte solide
pèse sur la matière en fusion qui se troove au-
dessous d'elle, et la force s'échapper par les
ouvertures volcaniques. L'arrivée de l'eau de la
de gouvernements étrangers, et frappant de pénalité
l'apologie de l'assassinat politique.
De son côté le corps législatif français a adopté
par 227 voix contre 24, le projet de loi sur les
nouvelles mesures de sûreté générale. Parmi les
opposants on cite, comme ayant heureusement
débuté la tribune, M. Emile Ollivier, du parti
avancé. Pour en revenir aux Communes d'Angle
terre, il nous reste ajouter qu'elles ont voté la
première lecture le bill des Indes par 318 voix
contre 173.
Une dépêche télégraphique annonce qu'à la
suite de la prise de Canton, le vice-roi Yeh, déguisé
en coolieserait tombé aux mains des européens.
L'événement qui préoccupe tous les esprits, c'est
la retraite du ministère anglais, amenée par le
vote de la Chambre des communes d'Angleterre
contre la seconde lecture du bill relatif aux con
spirations en faveur de la motion de M. Milner
Gibson. Les termes dans lesquels cette motion était
conçue expliquent, en partie, l'échec infligé au
projet ministériel. Si, en effet, un grand nombre
de membres de la Chambre étaient hostiles au
principe même du bill, il y en a d'autres qui ne
l'ont repoussé qu'a cause des circonstances qui ont
accompagné sa présentation.
Plusieurs membres, qui se sont prononcés en
faveur de l'amendement de M. Gibson, ont dé
claré en même temps qu'ils étaient partisans des
mesures présentées par le gouvernement. Seule
ment, il leur a semblé que l'honneur de l'Angle
terre exigeait qu'avant de saisir le Parlement d'une
mesure quelconque qui pût paraître inspirée par
la dépêche du ministre des affaires étrangères de
France, du 20 janvier, le cabinet répondît celte
dépêche et justifiât l'Angleterre du reproche fait
sa législation de tolérer et de protéger en quelque
sorte des crimes odieux et ceux qui s'en rendent
coupables.
mer dans les cavités où se trouve la lave, l'accumu
lation des souterrains sur certains points, etc.,
concourent la production de ces grands phéno
mènes.
Il est très important de remarquer, pour l'expli
cation des phénomènes et de la théorie de notre
globe, que les matières lancées par les bouches
volcaniques sont sensiblement de même nature, de
même composition.
La fumée est en grande partie composée de
vapeurs aqueuses, chargées de gaz sulfureux, hy
drogène, acide carbonique et d'one certaine quantité
d'azote. Elle détruit la végétation des contrées sur
lesquelles elle passe.
Les cendres sont pulvérulentes, grises et très-
fines: c'est la matière des laves dans un état de
division extrême. Elle font pâte avec l'eau, prennent
une certaine consistance, et donnent ce qu'on
appelle tuf volcanique. Lorsqu'elles sont empor
tées dans l'air par des courants de gaz, elles forment
d'épais nuages qui obscurcissent le ciel.
En 1794, l'époque d'une éruption du Vésuve,
on ne pouvait marcher en plein jour sans flambeau
la main quatre lieues de distance.
En 472, les cendres de ce volcan allèrent tomber
jusqu'à Constantinople, deux cent cinquante
lieues.