TRÈS-BONNE FERUE ANNONCES. VENTE PUBLIQUE PU iy Amérique. La plupart annoncent qu'ils se dirige ront sur le Brésil et sans doute qu'ils s'embarque- root a Bordeaux on Nantes. On annonce nne crue de 2 mètres dans l'Allier, b Moulins. La pluie est tombée abondam ment b Roanne, et la crue de la Loire, b Nevers, a atteint 70 centimètres. Celte bonne nouvelle sera accueillie avec faveur par notre commerce, qui depuis deux mois voyait paralyser tous les arrivages par les basses eaux, qui rendaient la navigation impossible. Journal du Loiret Les journaux de Vienne nous apprennent que, par suite du bris d'une corde de son violon, Vieuxtemps, notre célèbre violoniste, a eu le malbeur de perdre un œil. On mande de Vienne, 6 mars Un combat a eu lieu entre les Turcs et les Monténégrins, le 2 mars, près de la forteresse ottomane de Lessandria, sur les rives du lac de Sculari. Les Monténégrins ont eu 7 morts et 17 blessés, mais ils ont pris sur leurs ennemis une barque armée de canons. Vingt-cinq Turcs tombes entre leurs mains ont été décapités. L'issue de la lutte est restée indécise. Le tremblement de terre que l'on a ressenti dans la capitale de la Grèce a occasionné de grands ravages b Corinihe. Ou a b déplorer la perte de 20 personnes tuées et de 60 blessées par les maisons qui ont été détruites. La population s'était réfugiée hors de la ville, où elle campait sous des tentes. Le gouvernement s'était empressé de lui envoyer des médecins et des secours en vivres et en argent. Le roi s'était fait inscrire pour 3,000 drachmes b prélever sur sa cassette particulière. L'hiver, dans l'Amérique du Nord, a été si doux, qu'on n'a pu recueillir jusqu'ici, b New- York, des provisions de glaces pour l'été prochain. INDE ET C1IINE. Nous extrayons ce qui suit d'une lettre adressée de Canton au Journal des Débats Les canons des Chinois sont gtos et longs, ont une lumière extrêmement large, n'ont pas d'affût et sont posés sur des pierres; vise qui peut. Leurs fusils sont très-longs et portés par deux hommes; une mèche est au bout d'un petit levier qui s'abaisse b volonté sur un bassinet; enfin ils lancent des flèches qui sont b proprement parler des fusées d'artifice dont la baguette est remplacée par un javelot empenné. Oo les voit venir et on s'en gare b volonté; il faut être bien malheureux pour en être blessé. Ils ont fait du fort des décharges magnifi ques de flèches contre les 2,000 Anglais serrés en masse, et personne n'a été atteint. Pendant que nos troupes faisaient merveille a terre, nos navires canonnaient la ville. Le soir, c'était un spectacle imposaot; de vastes incendies embrasant l'horizon, b travers les flammes on voyait serpenter les fusées incendiaires; les bombes éclataient et leur fumée blanche voltigeait au-dessus des flammes. Nos matelots étaient campés sur des hauteurs, s'inqnié- tant peu de quelques flèches qui ne faisaient de mal b personne et pouvaient b la rigueur passer pour un feu d'artifice. Du reste, quelques obus bien dirigés ont fait sauver les Chinois qui se permet taient de gêner le sommeil de l'amiral. Le lendemain matin, avant le jour,on s'est rais en marche. La compagnie de la Durance et celle de la capricieuse portaient les échelles les Anglais marchaient de leur côté pour arriver au même point. La muraille et plusieurs forts ont fait feu de leur mieux Un grand fort qui passait pour impre nable chez les Chinois a tiré trois coups de canon; mais les échelles étaient au mur, et nos matelots arrivaient encore les premiers, toujours les premiers! Les Anglais ODt été fort mécontents; ils n'ont guère eu dans ces deux jours qu'b garder les positions que nous avions prises. Mais anssi la gloire b partager n'est pas bien grande; les Chinois fuyaient de tous côtés, si bien qu'il sont imprena bles. Le soir même du 3o, la ville était b nous. On voyait les Tartares dans les plaines du nord, hors de portée et campés dans des rizières. Aujourd'hui on a mis nos pavillons dans l'intérieur de la ville, les uavires ont pavoisé, et oot salué de vingt et un coups de canon. 10 janvier. Hier je suis allé b Canton; lord Elgin et le baron Gros étaient en bourgeois, tout le reste en grande tenue (guerre et diplomatie leur servaient d'escorte).C'etait un immense serpent, tout brillant de broderies et de baïonnettes, qui suivait les rues sinueuses et étroites de Canton. Les Chinois nous regardaient passer avec ce sourire indéfinissable qui n'exprime ni crainte, ni plaisir, ni colère; ils sont curieux avant tout, et le badaud de Cautou surpasse celui de Paris. Ainsi, b l'ouver ture du feu des navires, la plage était couverte de curieux comme d'habitude on avait beau leur dire qu'on allait tirer, ils paraissaient répondre: Nous sommes Ib pour vous voir faire. On leur a envoyé un coup de canon et une tête a roulé. Au débarquement il y avait des masses de paysans sans armes qui venaient voir ce qui se passait; il a fallu des feux de deux rangs pour faire comprendre que ce n'était pas leur affaire. Je reviens b notre promenade les plus gros bonnets étaient en chaise b porteurs, mais il valait beaucoup mieux être b pied. Au bout d'une bonne heure de marche, nous sommes arrivés au palais du général tartare, où étaient des troupes et des ami raux. Nous avons été reçus par une salve de coups de canon, et jamais Yeh n'avait fait dans sa royale masure une entrée plus brillaute. Ce palais du général tartare se compose d'une quantité de granges, formant divers corps de logis séparés parfois par des jardins en miniature, où des pierres bizarres remplacent les statues de Versailles. Des poissons rouges, plus gros qu'un mandarin, avec des queues moelleuses, des nageoires soyeuses, nagent lentement dansl'eau verdâtrecontenue dans de grands vases de faïence. Au milieu de chaque corps de logis il y a uue salle de réception; en face de la porte est une grande table en bois sur laquelle en est une seconde. Les dignitaires s'asseoient b droite et b gauche de cette table superposée; perpendiculairement b la porte sont deux rangées de fauteuils en bois adoucis par un petit coussin très-dur, couvert de carton écarlate. A côté de chaque fauteuil sont deux petits vases en étain pour cracher et mettre la cendre de la pipe. Les cloisons sont en planches ou en briques et souvent en treillage de bois, avec du papier collé dessus. Des tentures en papier, avec des dessins bizarres, des animaux fantastiques cachent la nudité des parois. A droite et b gauche de cette salle sont de petites chambres de travail, des chambres b coucher, avec de grands lits en bois plus ou moins bien sculptés, ayant une natte b jour, en rotin tendre pour tout matelas. Derrière encore, d'autres chambres pour les êtres inférieurs; les appartements des femmes sont très-nombreux. Bien que ce palais (puisqu'on l'appelle ainsi) ait été pillé par les Anglais, nous avons encore trouvé des chiffons, des rubans, des pièces de soie, des pots pour se peindre les sourcils et les lèvres, des sou liers dépareillés plus petits que ceux de Cendrillon, des bas déchirés, etc. J'aurais vu avec un singulier plaisir une des anciennes habitantes de ces lieux peu enchanteurs venir, clopin dopant, dans ses anciens apparte ments, mais, hélas! il y avait plus de deux heures que j'attendais, me promenant partout, revoyant avec plaisir les officiers des compagnies se donnant de grandes poignées de main et échangeant des cigares, regardant de loin notre amiral en grande tenue, chargé de décorations, et faisant très-belle figure au milieu de tout ce monde brodé; le temps passait fort agréablement; mais enfin on attendait toujours. Le général anglais avait oublié de donner l'ordre de laisser passer Pehkwe, le gouverneur de la province, et le général tartare, que nous attendions dans sa propre demeure. Or, les deux mandarins prisonniers au quartier général avaient fait leur plus belle toilette, mis une plume de paon neuve au bout de leur boule rouge opaque, avaient introduit leurs douillettes excellences daus une chaise b huit porteurs; mais la sentinelle les avait bravement renvoyés b leur poste. Enfin on s'est entendu le général a envoyé le mot enchanteur qui devait délivrer nos pauvres mandarins, et ces prisonniers ont été reçus avec les honneurs des armes, salués de trois coups de canon ils sont arrivés avec une démarche assez pénible, le sourire sur les lèvres, saluant avec empressement, mais quand il s'est agi de s'asseoir, ils ont commencé b discuter très-aigrement. LL. EExc. n'ont pas voulu se mettre en face des amiraux, qui étaient sur les fauteuils de droite; ils ont voulu s'asseoir b côté des ambassadeurs, sur la table dont j'ai parlé plus haut, et sur laquelle une deuxième table est superposée. Oo les a laissés faire. Lord Elgin a fait un discours eo anglais; le baron Gros a ajouté quelques paroles de bienveil lance pour Pehkwe, les interprêtes ont traduit, Pehkwe a fait une réponse très-polie et très-con venable, les ambassadeurs se sont levés, les amiraux et les mandarins se sont donné de grandes poignées de mains, puis nous ont reconduits jusqu'au péris tyle; j'ai reçu moi-même un gracieux salut du général tartare. J'arrive b son ventre, et il est gros b proportion; ses traits sont abrutis et apathiques. Pehkwe a l'air fourbe; sa physionomie est un singulier mélange de ruse, de petitesse et de stupidité, mélange qui n'est possible que sur une figure chinoise. Du reste, le gouvernement de la province n'éprouve en ce moment aucune pertur bation. d'une située en en co.vi.v2une Les Notaires NEVEJAN h Messines et THERRY Neuve-Église, procéderont en deux séances, dont l'une pour la MISE A PRIX Jeudi 18 Mars 1858, au cabaret le Tilleul tenu par les frères Grisole Kemmel, et Vautre pour l'ADJUDICATION Jeudi 1" Avril suivant au cabaret les Trois Rois occupé par le sieur Ange Pattou IVytschaele, contre Messines chaque fois 3 heures de relevéeta Vente publique avec gains de mise b prix et d'enchères. D'une très-bonne FERME située en la com mune de Wulverghemle long du chemin conduisant du Tilleul la place de IVulver ghem, appelé Gravenslyndestraet. d'une con tenance suivant le mesurage cadastral de 1 o hectares, 23 ares, 55 centiares, occupée par le sieur Joseph Lararaerand, avec droit de bail jusqu'au 1" Octobre 1858, divisée en huit lots comme suit ier Lot. Le Lieu Manoir sur lequel se trouvent les Bâtiments, contenant parmi Fonds d'iceux, Cour, Jardin et Verger, 5 hectares, 4q ares, 70 centiares, connus au plan cadastral sous les N347, 348 et 34q de la S°" A. aboutissant de levant le mineur Jules Deschodt Boesynghe, M. Vermeersch bourgmestre Neuve-Église et le premier lot suivant, la haie dans toute l'étendue de la propriété de Deschodt

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3