RESULTAT DU CONCOURS DE BETAIL. D'accord Messieurs; mais remarquez, s'il vous plaît, que rotre raisonnement est une vieillerie, d'après la logique du libéralisme; selon lui vous battez la breloque, si vous raisonnez d'après la Constitution et d'après le bon sens; car selon la logique do progrès libéral voici comment il faut procéder L'État, la Commune ont leurs écoles, leurs athénées; donc.tout fonctionnaire communal ou autre, a le droit, le devoir même, de forcer ses subalternes, ses employés, envoyer leurs enfants aux écoles aux athénées de l'Étal ou de la Commune, sous peine de perdre leur place ou leur emploi parce queattention MM,!! la Con- slitulion (sic!!) en décrétant que instruction serait réglée par la loi, a bien entendu que ses écoles et athénées fussent fréquentées sinon pourquoi les aurait-on organisées N'est-ce pas clair assez? Mais, de grâce dites nous, quelle différence trouvez-vous entre ce raisonnement, qui appar tient en propre la logique du progrès, et celui que nous venons d'exposer plus haut en triple exemple? Si d'après la Constitution et le boo sens, celui-là est absurde, convenez que le raisonnement progressiste brille par sa mirobolante sottise, et dites avec nous que pour être libérale, la logique du progrès n'en est que plus stupide. 3t MARS 1858. A. concours pour les bêtes pleines. 1* Vaches pleines, élevées dans l'arrondisse ment depuis 6 mois au moins. 10 concurrents. t" Prix. Une médaille en argent et une prime de ioo fr.; Desrameaux, Auguste, Ploegsteert. 3° Prix. Une médaille eo argent et une prime de 6o fr.; Vereecke, François, Elverdinghe. 3* Prix. Une médaille en argent et une prime de 4o fr.; Lesaffre, Alexandre, Gheluwe. 4" Prix. Une médaille en bronze et une prime de 2 5 fr.; Verelst, Pierre, Dickebusch. Accessit, Blootacker, Jean, Brielen. 2" Génisses pleines comptant plus de deux dents et élevées dans l'arrondissementdepuis au moins 6 mois. 9 concurrents. i"r Prix. Une médaille en argent et une prime de 70 fr.; Derycke, Anselme, Reoinghelst. 2e Prix. Une médaille en argent et une prime de 4o fr.; Ryckewaert, Pierre, Renioghelst. 3° Prix. Une médaille en bronze et une prime de 25 fr.; Debaeue, Charles, Dickebusch. Si mes souvenirs ne me trompent pas, les épau- leties ont été données au brigadier Flageolet,chef- d'orchestre, qui les a offertes son colonel, M. Serval-Delaisle; l'habit bleu du colonel venait en ligue directe de la modeste garde-robe do capitaine Cavaignac, et pour des hommes capables de fabri quer de l'or avec de la paille, il n'avait pas été difficile de donner au respectable vêtement un lustre digue de s'a Hier avec sa brillante garniture. Uo incident nou prévu sur le programme vint joyeusement s'ajouter aux plaisirs de la soirée. Au beau milieu d'un couplet sur l'air Dis moi, soldai, dis-moi, t'en souviens-tu? une faible détonation se fait entendre du côté extérieur du rempart et une balle siffle au-dessus de la tète des acteurs. Le factionnaire, perché sur la crête do mur épais de ciuq ou six pieds qui protège l'enceinte et le théâtre, furieux d'être arraché son admiration pour les grâces de la colonelle, fait volte-face, s'accroupit un instant, fait feu son tour dans la direction d'où le premier coup est parti, et lance h travers l'espace un ennemi invisible les paroles suivantes Eh! là-bas! est-ce que vous ne pour- Accessit, DeburgravePierre, Kemmel Debaene, Charles, Dickebusch. 5" Génisses pleines n'ayant que deux dents ou moins de deux dents, élevées dans l'arron dissement depuis au moins 6 mois. i"Prix. Une médaille en argent et une prime de 70 fr.; Vermeulen, Charles, Elverdiughe. 2* Prix. Une médaille en argent et une prime de 4o fr.; Alexandre Jakob, Rousbrugge. 3' Prix. Une médaille en bronze et une prime de 25 fr.; Vereecke, François, Elverdinghe. Accessit, Vermeulen-Smagghe, Elverdinghe; De Meester, François, Messines. B. concours pour le bétail gras. 1* Génisses, engraissées dans l'arrondissement depuis 6 mois au moins. 1" Prix. Une médaille eo vermeil de la valeur de 18 fr. et une prime de 60 fr. ponr la génisse n® A, 8, Debreu, D., boucher, Ypres. 2e Prix. Une médaille en argent de la valeur de 1 2 fr. et une prime de 4o fr. pour la génisse n° A, 11, F. Debreu. 2* Vaches engraissées dans l'arrondissement depuis 6 mois au moins. 1" Prix. Une médaille en argent de la valeur de i5 fr. et une prime de 60 fr. pour la vache n° 8, 11, D. Debreu, boucher, Ypres. 2* Prix. Une médaille en argent de la valeur de 10 fr. et une prime de 4o fr. pour la vache u" B, 10, Saotv, boucher, Ypres. C. concours pour veaux gras élevés dans l'arrondissement. Prix unique. Une médaille en argent de la valeur de 10 fr. et une prime de ?5 fr. pour le veau n° C, 2, b D. Debreu. 4® concours. au meilleur lot composé de 3 moutons au moins. Prix unique. Uoe médaille en argeot de la valeur de 10 fr. et une prime de 35 fr. pour le n° D, 4, Wallaert-Castryck. Médaille d'encouragement J. Vermeulen cultivateur Boesinghe, pour le n* 6. NÉCROLOGIE. M. Lamaire, ancien Juge de Paix du Canton de Passcheodaele, est décédé en cette ville, l'âge de 73 ans. NOUVELLES DIVERSES. L'Union, de Courtrai, contient la dépêche télégraphique suivante, datée de Bruxelles, hier 4 heures de relevée La nomination de M. Ives Heruian aux fonc tions de commissaire d'arrondissement Courtrai, en remplacement de M. Conscience, lequel passe en la même qualité Termonde, est certaine. L'arrêté paraîtra jeudi dans le Moniteur. riez pas attendre la fin de la représentation? Il y a du monde par ici. Puis, se retournant vers le jardin, la brave sentinelle ajoute Ne vous dérangez pas en bas, ce n'est rien! Et la pièce contioua, la fusillade aussi. Le rideau se referme et l'entr'acle commence: eotr'acte formidable, hurlant, glapissant, chantant, grinçant. Du sommet le plus élevé des plus gigan tesques Doyers, éclate le cri strideot et sonore d'un coq vainqueur. C'est le signal inattendu d'une cacophonie diabolique dans laquelle tous les ani maux connus et inconnus de la création vont faire leur partie. Vingt lions raugisseut, la fois, des centaines de chevaux henoissent, des milliers de chats et de tigres miaulent sur toutes les branches, les aboiements de la race canine tout entière se mêlent au sifflement des innombrables variétés de la gent emplumée et aux croassements de légions de grenouilles, el c'est peine si le fameux tambour du Caveau, par ses batteries furieuses, échevelées, parvient faire comprendre que les exercices du célèbre élève et ami de Debureau vont commencer. Le calme se rétablit enfla, chacun reprend sa Nous nous bornons mentionner le fait ,an; accepter la responsabilité de l'exactitude de nouvelle. Voulez-vous avoir uoe idée exacte du tnor- cellement de l'Allemagne? Sortez un jour d{ Francfort par une belle matinée, quittez cette »j||( libre cinq heures du matin et dirigez-vous vers le Tauous. A cinq heures et demie, vous êtes Bokenheim, dans la Hesse-Électorale, et vous voilà en pays étranger. A six heures, vous foulez, dans le village de Roedelheim, le territoire d'un antre souverain, le grand-duc de Hesse-Darmstad. Con tinuez, et sept heures vous pouvez vous reposer dans le village de Hauseo qui appartient la ville libre de Francfort, que vous venez de quitter il y a peine deux heures. A 8 heures, vous traversez Eichborn le duché de Nassau pour arriver sur le Felsberg, que vous gravissez par un sentier qui appartient au landgrave de Hesse; et si vous déjeûnez sur cette montagne, après avoir fait douze kilomètres depuis votre lever, vous pourrez, neuf heures du matin, avoir dans cette promenade pied de quatre heures, aiguisé votre appétit dans les États de cinq souverains très-distiocts, qui sont heureux de vivre en si bon voisinage, leurs sujets ne pouvant guère faire autrement que d'être sans cesse les uns chez les autres. Un procès des plus comiques préoccupe en ce moment les habitants de Grossenhain ville du royaume de Saxe, dans le cercle de Meisseo. Voici l'objet du procès Il y a quelques temps, un musicien de la ville se trouvait, dans un café, en société d'un de ses amis, professeur l'école municipale. Notre musicien était très-joyeux, et animé par cette gaieté expan sée qui se traduit en gestes et en paroles. Dans un de ses accès de bonne humeur, il s'écrie en s'adressaut son ami Vois-tu, aujourd'hui, je suis tellement gai, que je pourrais embrasser tout le monde, fût-ce même X... (nom d'un membre du tribunal.)Tu n'eu feras rien, répliqua l'ami. Veux-tu parier que je vais le faire l'instant même? Eh bien, je ne regarde pas b quelques chopes de bière de plus; je parie que tu n'en feras rien. L'artiste, sur ce défi, se lève de la chaise, et, faisant semblant de remarquer en ce moment seu lement le magistrat (avec qui il n'avait jamais eu de rapports), il l'aborde en lui disant: Comment! vous voilà aussi? puis il le serre dans ses bras et lui applique sur les joues deux énergiques baisers. Le magistrat fut bien forcé d'accepter cette marque de tendresse, et le musicien gagna son pari. Mais point de fêle sans lendemain le jour sui vant, c'était le tour de la chambre correctionnelle, place, et le rideau s'ouvre pour la dernière fois de la soirée. Debureau paraît: Bravo! Debureau!» les quatre mille spectateurs, même ceux qui jamais n'ont vu l'illustre Pierrot, le reconnaissent sans hésitation. C'est bien là sa figure enfarinée, sa longue tête, ses longs bras, ses longues jambes, son corps fluet. Silence. Pierrot ouvre la bouche; il va parler. Non; il bâille; mais quel bâillement, bon Dieu; voilà cinq minutes qu'il est commencé, et la bouche ne finit pas de s'ouvrir.Ah il fait signe qu'il a faim, et soif surtout Le pauvre Pierrot va tomber d'inanition. Hélas! oui, il y a si longtemps qu'il n'a mangé, que son corps est réduit l'état de planche de sapin. Ploum! Pierrot est tombé, tout de son long, d'un seul morceau. Le bruit de sa chute est sec et sans écho; c'est un homme mort. Mustapha, le vieux Mustapha, se lève de son siège pour décou vrir l'infortuné, qui a dû se briser en mille pièces. Miracle! Pierrot fait un boud et le voilà sur se* pieds. Ah Paillasse, apporte boire. Il plonge un tube de cuir dans la caverne qui sert de bouche

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2