ITALIE.
Quand on jonrnal cooservateor a le malheur
d'éuiettreun dontesur la modération,sur lafermeté,
sur l'esprit de la politique ministérielle, de suite
toutes les feuilles dé rouées au parti domioaot crient
haro pour étouffer la voix dissonante. Elles chan
tent qui mieux mieux les louanges du cabinet
dont l'avènement a en pour point de départ la
spontanéité foudroyante de mai.
Cela n'empêche pas cependant que ces mêmes
journaux ne se livrent dans les détails des
récriminations telles que, si elles étaient prises au
sérieux, il y aurait lieu, dans le système libéral,
faire une levée de boucliers analogue a celle de
mai 1807, et mettre h la lanterne des ministres
même moins coupables que ceux qui occupent le
pouvoir.
A Dieu ne plaise qu'il en soit ainsi. Nous ne
souhaitons la mort de personne, et, pour l'honneur
du pays et de nos institutions, nous désirons ne
voir jamais se reoouveler, fût-ce contre nos pins
implacables ennemis, les scandaleuses infamies
dont le libéralisme a su tirer gloire et profit.
Mais nous nous demandons quel est le secret de
la comédie qui se joue, et qui l'on cherche h
tromper. Les colères des journaux libéraux,
propos des principes du parti, sont-elles plus
sérieuses que la prétendue modération du minis
tère? De part et d'autre, nous n'apercevons que
des mots vides de sens; des inconséquences de
conduite avec une absence totale de franchise.
[Journal de Bruxelles.)
Il est aujourd'hui positif que le mauvais vouloir
des ministres l'égard de M. Conscience, commis
saire de l'arrondissement de Conrtrai, a échoué
cet honorable fonctionnaire conserve son poste,
grâce l'intervention de jeunes et d'augustes per
sonnages, qui ont protégé efficacement leur ancien
professeur de littérature flamande.
Ce n'était pas le seul obstacle, d'ailleurs, que
nos ministres rencontraient d'un côté se trouvait
l'opposition des députés gantois, qui ne voulaient
pas que, pour faire place M. Conscience, M.
Herremans fut évincé de la chaire flamande,
établie l'université de Gand; et d'autre part, la
rivalité de Geronte Moulin et de M. Herman em
barrassait nos petits hommes d'Etat. Les deux
compétiteurs, renvoyés dos dos, ne se coutienoent
pas dans leur dépit libéral, ils ont déclaré qu'ils
rie répondent plus d'aucuoe élection dans la ville
et dans l'arrondissement deCourlrai.
Pauvres fanfarons! Ils répondaient de celle du
10 décembre, et le ministère a été battu plate
couture sur le dos de M. le miuistre des affaires
étrangères. [Pairie.)
Si nous en croyons une correspondance bruxel
loise adressée une feuille libérale, M. Rogier
aurait donné la place de répétiteur de littérature
française vacante l'école militaire, un rédacteur
de VIndépendance, M. Considérant, qui a eu le
pas sur plus de quarante solliciteurs.
C'est d'un bon cœur VIndépendance loue M.
Rogier, et M. Rogier donne des places l'Indé
pendance, ce qui accroît certes la valeur des éloges
que reçoit le miuistre et donne une haute idée des
convictions du rédacteur.
On assure que plusieurs membres de la Chambre
des Représentants ont pris, de commun accord, la
résolution de ne consentir aucune augmentation
d'appointements pour les fonctionnaires supérieurs,
jusqu'à ce que les traitements des employés infé
rieurs aient été révisés en leur faveur, conformé
ment an vœu unanimeémis par les sections centrales
de i356 et de 1857. On se rappelle que ces sec-
tionscenlralesémirent l'opinion,avec l'assentiment
de la Chambre et du mioistère, qu'il était juste et
utile d'améliorer le sort de tous les petits fonction
naires et du bas clergé, au moyen d'économies
réaliser dans les régions élevées de l'administration.
Nous constatons avec regret, que le cabinet aotoel,
loin de pratiquer ce système, fait exactement l'in
verse eu proposant de nouvelles dépenses pour
certaines catégories d'employés supérieurs. Une
réforme générale des appointements combinée
avec une réforme administrative trop longtemps
ajournée, serait parfaitement accueillie aujourd'hui
par l'opinion publique. Nous apprenons avec plaisir
que celte manière de voir est déjà celle d'un assez
grand oombre de membres des deux Chambres.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 26 mars a sanctionné la
décision par laquelle la députalion permanente du
conseil provincial de la Flandre occidentale a,
sons la date du i3 février précédent, autorisé le
sieur E. Vermote, cultivateur Renynghe
établir sur l'Yser uo passage d'eau particulier.
NÉCROLOGIE.
M. J. Jooris, vice-président du tribunal de
première instance de Bruges depuis le 2 novembre
1851y est mort subitement le 5 de ce mois, l'âge
de 69 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 5o mars, vers trois heures de l'après-
dîner, Wervicq, quatre maisons sont devenues
la proie des flammes. Le dégât est évalué 2,3oo
francs; rien n'était assuré.
Le ministre de la guerre vient de décider, par
disposition du 9 mars dernier, qu'à l'avenir on
pourra admettre des engagements de 5 ans les
hommes qui n'ont pas encore servi et des enga
gements de 4, de 3 et de 2 ans, ceux qui ont déjà
servi; en outre, les chefs de corps pourront se
montrer plus faciles dans le choix des enrôlés
voloutaires qui n'auraient pas assez d'instruction
pour devenir sous-officiers ou caporaux.
Les miliciens des classes passées la réserve
(sont admis, comme par le passé, contracter un
engagement de 2 ans.
On lit dans la Gazette de Liège Ven
dredi vers 6 heures du matin, une jeune fille,
accablée de la plus profonde douleur et dans une
désolation qui excitait la pitié, est venue se con
stituer prisonnière la permanence. Celte malheu
reuse a déclaré qu'étant oourrice d'un enfant
d'environ cinq mois, elle l'avait pris pendant la
nuit dans son lit pour lui donner le sein, et que le
malin elle avait trouvé le pauvre petit être étouffé.
Ce qui aggrave encore ce malheur, c'est que M***,
père de cet enfant, et marié l'année dernière, a
perdu sa femme lorsqu'elle venait de donner le
jour l'enfant qui lui est enlevé aujourd'hui par
un accident si déplorable.
On écrit de Liège Les journaux de cette
ville ne soufflent mot d'un incident survenu ces
jours-ci entre les hommes de la Tribune et du
Journal de Liègequi hier s'embrassaient si
tendrement sur les joues rosées de M. Millier, le
nouveau chevalier et représentant.
Le lendemain de l'élection le Journal de
Liège révélait au public que la Tribune avait
reçu du comité protectionniste 7,500 fr. de sub
vention, et qu'à la suite de ce cadeau elle avait
quelque peu modifié ses opinions économiques.
Une députalion a été envoyée par la rédac
tion de cette feuille dans les bureaux du Journal
de Liège l'effet de connaître l'auteur de l'article
incriminé. Mais elle n'a rencontré qu'un employé
subalterne une espèce de vieille femme du genre
de celle que l'on rencontrait jadis dans les bureaux
du Méphislophélès, lorsqu'on s'avisait d'aller lui
demander compte de ses calomnies.
La Tribunes publié le résultat de ses démar
ches et annoncé qu'elle avait vainement cherché
les oreilles de son confrère.
Le feu couvait sous la cendre, et il ne rlevai
pas tarder éclater. Il a éclaté, en effet, publique-
ment, coram populo, en pleine séance du conseil
communal.
A cette séance, et pour en rendre compte, se
trouvaient un rédacteur de la Tribune et o0
écrivain Au Journal de Liège. Mis en présence,
ces deux hommes se sont d'abord pris de bec, et
des paroles passant aux voies de fait, la Tribune
a appliqué sou confrère un énorme soufflet, ce
qui a fait voler en éclats les lunettes de ce dernier,
On ne dit pas si le conseil communal a donné
acte de la chose la Tribune, mais ce qu'on dit
c'est que le Journal de Liège a gardé soigneuse
ment le soufflet, jusqu'à ce que des siens amis loi
aient représenté qu'il fallait l'essuyer. Il paraît
qu'à cet effet des entrevues ont eu lieu entre les
hommes du Journal de Liège et ceux de la
Tribune. On ajoute que ceux ci sont disposés'a
retirer le soufflet, si l'on veut faire connaître l'au
teur de l'article qui a amené la collision.
Une statistique détaillée de l'Église catholi
que dans les Indes anglaises, donne pour résultat:
18 vicariats, 767 prêtres et 1,606,209 catholi
ques.
- 1 -
Un horrible événement est arrivé Orzenon,
localité du royaume lombard-vénétien, entre Crème
et Srescia. Un fermier, qui avait sur lui uoe somme
considérable en or, qu'il venait de recevoir, entre,
le 24 mars, dans une auberge pour y passer la nuit.
Il a l'imprudence de parler de son argent l'auber
giste. Celui -ci coocerte aussitôt avec son fils, âgé
de 20 ans, d'assassiner leur hôte et de l'enterrer au
jardin. Le fermier, qui avait conçu des soupçons,se
couche tout habillé. Vers 1 heure, l'aubergiste
entre danssa chambre avec un stylet; le fermier le
lui arrache et le lui plonge lui-même daos
la poitrine. An même instant, un caillou lancé
dans la fenêtre annonce que le fils de l'aubergiste
est au jardin, attendant le corps pour l'enterrer. Le
fermier jette par la fenêtre l'hôte enveloppé
d'un drap de lit, puiscourt chercher la gendarmerie
et revient avec elle au moment où le jeune homme
déposait le corps dans la fosse. Interrogé sur ce
qu'il faisait, il répondit qu'il enterrait un cheval.
Regarde mieux! s'écrie alors le fermier en
levant le drap. C'est mon père! s'écrie
le jeune homme comme frappé de la foudre, et
aussitôt il avoue tout.
AMÉRIQUE.
On lit dans le Propagateur catholique de la
Nouvelle-Orléans
La révolution du Mexique continue se
manifester par les actes les plus dignes d'approba
tion. Après l'abrogation des lois qui avaient spolié
l'Église, une mesure était réclamée et attendoe avec
impatience: nous voulons parler du rétablissement
de la Société de Jésus; le collège de San-Gregorio
va être rendu aux Rév. Pères, et la Comp»go'e
sera libre de fonder des succursales et des établis
sements où elle le jugera convenable.
Ainsi de toutes les iniquités de la présidence
Comonfortle peuple mexicain lient honneur
qu'il n'en reste rien, et il les répare avec un etn-
pressement digne d'éloge.
Nous applaudissons ces actes do nouveau
gouvernement mexicain, et nous ne saurions trop
l'encourager dans la voie où il est entré.
Ce noble peuple ne fut jamais et ne saurai'
être impie; des traditions de la mère-patrie,
surtoot gardé la foi catholique, et il sait bien qo eC
l'honorant et en respectant ses ministres,
s'honore lui-même et donne sa grandeur 'Cï
meilleurs et les plus sûrs fondements.