- la recevoir telle qu'on la lui donne; de merne que quand il demande des aliments, des vetemenls, il n'en a pas le choix il recevra ce que l'administra tion lui donnera; celle-ci lui fournira ce qu'elle croira lui convenir. Conclure de lb que l'administration ait le droit d'imposer tel aliment, tel vêlement qu'il lui plait, au pauvre qui ne lui en demande pas, parce qu'il en a, ce serait raisonner comme le Conseil communal, qui conclut au droit d'imposer l'instruction gratuite au père de famille qui ne la demande pas, parce que celui-ci n'a pas le choix de l'école, dans le cas où il use du droit que lui accorde la loi de re'clatner l'instruction gratuite pour son enfant. Telle certes n'a pas été la signification du rejet de l'amendement de la section centrale. La Cham bre a voulu seulement statuer que le parent qui use du droit que lui accorde la loi de demander l'instruction gratuite, u'a pas le choix de l'école qu'il doit envoyer son enfant b l'école communale ou b celle qui en tient lieu; mais rien de plus. Le raisonnement basé par le Conseil communal sur le rejet précité, n'a donc rien de fondé, et ne prouve pas en faveur du droit d'imposer l'instruc tion aux pauvres au moyen de l'allocation ou du refus de secours. Le parti de l'émeute adresse particulièrement deux injures b ses adversaires. En parlant des conservateurs, il dit avec ironie le parti des hon nêtes gens, et d'un ton très-sérieux le parti des ignorants, des crétins. Pourquoi se le dissimuler, il peut y avoir des imbéciles partout, et partout aussi il pourrait y avoir de malhonnêtes gens. De quel côté se trouve le plus grand nombre? Quiconque est de bonne foi n'aura pas de peine b s'en assurer. Les pseudo-libéraux savent bien que les hon nêtes gens en masse ne les suivent ni sur le terrain philosophique, ni sur le terrain politique; leur prétendue raillerie n'est qu'une grimace produite par une envie et une colère impuissantes. Qu'ils nous disent b quel parti appartiennent tous ces grands faiseurs qui essayent de s'enrichir aux dépens d'autrui, qui dépensent l'argeot qu'ils n'ont pas eu le courage de gagner, qui escomptent l'avenir, qui se posent effrontémeot au dessus des plus élevés, pour finir par tomber misérablement au-dessous des plus humbles; est-ce au parti constitutionnel et conservateur? Peut-être leur mauvaise foi est-elle moins in signe lorsqu'ils nous traitent d'ignorants, car ils ont la fatuité de croire qu'ils possèdent le monopole de l'intelligence. Ils n'eu ont pas moins tort, et ce qui rend leur erreur invincible, c'est qu'ils se croient les plus éclairés, précisément parce qu'ils oe veulent point s'instruire et n'entendent se laisser guider que par leur faible et vaniteuse raison, la raison individuelle. Savez-vous pourquoi nous sommes,b leurs yeux, des ignorants? Parce que nous avons la foi. A les entendre, croyant et crétin sont synonymes. Ils disent pourtant qu'ils respectent la foi de leurs pèresmais comme celle foi n'est pas la leur, ils ne respecteut pas la nôtre. Voilb tout le secret de cette supériorité intellectuelle dont ils se targuent avec une morgue qui serait ridicule, si elle n'était odieuse. Mais ils ne savent rien ou tiès peu de chose, car ils oe descendent pas b s'instruire ils ne croient pas, parce qu'ils sont ignorants en matière de religion; en toute autre matière, ils considèrent comme au-dessous d'eux de s'appliquer, d'étudier, de consulter est-ce qu'ils n'ont pas leur raison qui est capable de trancher toutes les difficultés? Toutes les relations sociales, et parconséquent toutes les lois, se multiplient, se diversifient et se compliquent il devient de jour en jour plus difficile de remplir des fonctions publiques et l'on prépare b la Belgique une géuération, non pas d« crétins parce qu'ils croient, mais de savants parce qu'ils ne croient pas, une génération de têtes creuses, de ballons intellectuels, qu'enfle une raison sans guide et sans lest, une raison offusquée, obscurcie par l'incrédulité fanfaronne et I impieté sacrilège. Où donc cela mènera-t-il? La nomination récente de deux juges au tribunal d'Anvers, pris l'un dans les bureaux du ministère de la justice, l'autre dans ceux du parquet de la cour d'appel, a excité dans la magistrature et dans le barreau d'Anvers, de vives critiques, et trois des quatre juges suppléants du tribunal de tr° instance, ont donné leur démission pour prolester contre l'injustice commise par M. Tesch. Ce sont MM. Cuylits, Bloudel et Guyot. Leur démission est motivée, et critique vivement le procédé autocra tique de M. Tesch qui a fait les nominations sans consulter la magistrature anversoise. Le barreau d'Anvers tout entier a applaudi a cette protestation, l'acte posé par M. Tesch violant les règles naturelles d'avaucement auquel ont droit ceux qui remplissent les fonctions de juge sup pléant, fonctions gratuites et qui imposent bien des sacrifices aux avocats qui les acceptent. Un journal contenait hier la nouvelle suivante On assure que le ministre de la guerre a sou mis b la signature du Roi un arrêté qui apporte des changements b l'équipement de l'infanterie belge. Il s'agit de remplacer le sabre-briquet de nos fan tassins par le sabre-poignard dont sont armés les soldats de l'infanterie française et prussienne. Celte arme sera donnée aussi aux fusiliers de nos régi ments de ligne, a A peine les plaintes sur les interminables chan gements apportés b l'uniforme et l'équipement de nos troupes, viennent-elles de cesser, que M. le géoéral Berten veut, lui aussi, apporter son contin gent b cette variation continuelle. Si la législature ne met pas fin b celte manie, uo journal de inodes b l'usage de l'armée belge deviendra indispensable; car chaque iniuisiré de la guerre change et rechange et change encore les changements opérés par son prédécesseur. On pourrait tout au plus tolérer cette manie, si les chefs du département de la guerre étaieut des tailleurs, mais des généraux C'est ridi cule et odieux b la fois, car ou appauvrit le soldat et l'officier sans aucun bénéfice pour l'un ou pour l'autre. Le Sénat a consacré la majeure partie de sa séance du 13 au vote, par appel uomirial, de divers projets de loi relatifs b des demandes de naturalisa- lion. Celle de M. le comte d'Hemricourt de Grunne venait en première ligne et elle a, ainsi que celles qui l'ont suiviréunie l'unanimité des suffrages de l'Assemblée. La demande de M. de Grunne avait seule trait b la grande naturalisation. CHRONIQUE JUDICIAIRE. A l'audience de mercredi de la cour d'assises séant b Bruges, comparaissait le nommé Jean Van Damrae, âgé de 28 ans, domestique, né b Merckem et demeurant b Reninghe, accusé de plusieurs vols commis avec des circonstances aggravantes, vols dont voici les plus saillants 1* Dans la nuit du 29 au 3o juin 1855, uo vol de différents outils de charpentier d'une valeur de 60 fr. environ, perpé tré au préjudice de Pierre Buseyne, charpentier b Noordschoote; 2° dans la nuit du 21 au 22 août 1857, un vol de 5 lapios, commis au détriment d'Amand D'Hooghe, cultivateur en la commune susdite; 3* Dans la nuit du 3i octobre au 1" novembre de l'année dernière, un vol d'environ 25 kilogrammes de tabac, perpétré au préjudice de Ch. L. Jacob, cultivateur en la commune susdite. Van Darame était en outre accusé d'avoir euh,, au préjudice du sieur Pierre Hoodegbem, cultj,,. teur b Reninghe chez lequel il demeurait tc qualité de domestique a gages, plusieurs objets d> ménage et une somme de 200 francs. Van Damme étant en plein aveu, le jury déclaré coupable et la cour l'a condamné a 5 anuées de réclusion, et b rester, après l'expiatjQB de sa peine, sous la surveillance de la police. L'on annonce la condamnation b mort par |t Cour d'assises siégeant b Brugesdes noromét Catherine Sophie Van Damme, âgée de 28 ans, cultivatrice, et de Léonard-Joseph Pieters (sur nommé Louis), âgé de 3o ans, domestique, to0i deux nés et domiciliés b Metckeiu, accusés d'avoir b Merckem, dans la nuit du 21 au 22 novembre 1857, assassiné volontairement et avec prémédita, tion, le nommé Bulcke, mari de cette première; le susdit Pieters au moins de complicité crime prévu par le Code pénal. Nous publierons l'acte d'accusation dans notre n# prochain. NOUVELLES DIVERSES. La commission, chargé de l'examen do nouveau Code pénal, s'est encore réunie avant-bier. Elle 1 examiné plusieurs amendements relatifs au titre I"r dont le rapport est confié b M. Vander Stichelen. Elle a nommé pour rapporteurs, savoir: pour le titre VIII, M. Lelièvre; pour le titre IX, M. Van der Stichelen; pour le litre X, M. Pirmez. Le nombre des vieux soldats de l'Empire (étrangers) qui ont réclamé leur part dans le testa ment de Napoléon I" est de 32,000, sur lesquels 8,000 Belges. Pour pouvoir donner b chacun une somme plus considérable, la commission chargée de la répar tition de ces legs a décidé que sur ces 52,000 personnes, elle choisirait les 5oo plus méritants, qui auraient ainsi 4oo fr. Or, elle a admis dans ces 5oo cent et qua rante-quatre Belges, ce qui est un chiffre éourmf, puisqu'il est de plus du quart, et que 12 nations environ concouraient au partage. Maintenant, quand il a été décidé que, pour dédommager ceux qui n'avaient pu recevoir d'argent, on instituerait en leur faveur une mé daille militaire dite de Sainte-Hélène, les Belges obtinrent lb encore un chiffre énorme, puisqul ce jour 2i,5oo de ces médailles ont été envoyées dans ce pays. Ces chiffres semblent être la meilleure réponse aux sottes attaques qui furent dirigées contre le caractère militaire de la nation belge. L'habitude de fumer dans son lit est non- seulement une des plus malpropres mais encore une des plus dangereuses que puissent contracter les fumeurs. Un nouvel accident, le second de ce genre que nous rapportons depuis peu de temps, vient encore de le prouver. Un vieillard plus que septuagénaire de la rue des Renards, b Bruxelles, s'était couché, dimanche, avant la chute de la nuit, et s'était mis b fumer sa pipe dans son lit. Au boot de quelques instants, notre homme s'étant endormi, la pipe tomba de sa bouche, et le tabac allumé qu'elle contenait) venant b se répandre, mit le feu au traversin d'abord, pnis au matelas et bienlô: au lit presque entier. Quand on pénétra dans la chambre oc trouva l'auteur de cet accident endormi du sotnnief le plus paisible au milieu d'une atmosphère suffo cante de fumée et attendant sans doute p00' s'éveiller que le feu, qni avait déjà dévoré une partie de sa literie, eût commencé b lui faire sentir plus directement ses atteintes. On lit dans le Messager de Bayonne brave cultivateur de la commuue de Saint-Mar"a de-Seignaux était atteint, depuis denx ans, d cD<

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2