41me année. no 4,235. LË PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par aiv, pour le dehors fr. 7-50 par 4fr pour 6 mois 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, fr. pour 6 mois, 2-/5 trois mois.- pour 5 mois. - TPE.23S, 1" Mai. revue politique. La Conférence de Paris vient de se re'unir pour signer le traité qui règle la nouvelle délimitation des frontières turco-russes en Asie; mais l'ouver ture des délibérations sur les.autres points encore pendants de la question orientale n'aura lieu que du 10 au i5 de ce mois. Aux trois élections qui viennent d'avoir lieu b Paris le succès a été partagé entre les candidats du gouvernement et ceux de l'opposition. Dans la 3° circonscription, 10,111 voix contre 7,4io ont décidé en faveur du candidat officiel, le général Perrot. Dans la 6" au contraire, M. Jules Favre l'a emporté par ii,3o3 voix contre 10,166. Enfin dans la 5" il y aura procéder b un scrutin de ballotage entre M. Eck, patroué par le gouverne ment, qui avait obtenu 8,774 suffrages, et M. Picard qui en avait recueilli 8,390. Les votes, a35, qui se sont portés sur un troisième nom, out empêché qu'il y eut majorité absolue. Le brillaut accueil fait au nouvel ambassadeur de France a Londres tend évidemment b pallier l'affront fait a l'empereur dans l'affaire Bernard. La Chambre des lords, gardienne des vieux principes constitutifs de l'Église et de l'État, ne pouvait accueillir avec faveur la réforme proposée du serment parlementaire. Aussi a-t-elle rejeté, après de longs débats, le bill tendant b faire admet tre les Israélites au Parlement, par 119 voix contre 80. En votant la loi Deforesta, les députés sardes n'ont pas laissé que de l'amender de façon b en faire en quelque sorte une loi nouvelle. Elle ne punit la conspiration qu'autant qu'il y a eu un commencement d'exécution. De plus, elle adoucit d'une manière assez notable les peines édictées par le projet de loi. Le principe qu'elle consacre est qu'il n'y a poiot légalement de conspiration saos acte, tandis que daos la version ministérielle, le fait criminel pouvait résulter d'écrits ou même de simples paroles. Au reste le ministère s'était, avant toute discussion, empressé d'abandonner son projet b lui. La Chambre a ultérieurement voté b une grande majorité l'art. 2, relatif b l'apologie, l'ap probation et la justification de l'assassinat politique. Des lettres de Chine annoncent que les quatre puissances ont consenti b entrer en négociations. On craint cependant que l'empereur ne cherche a traîner cette affaire en longueur. Les Français et les Anglais demandent qu'on leur cède un quartier b Canton pour y bâtir des factoreries. Aux Etats-Unis les relations du Président avec le Corps législatif deviennent de plus en plus difficiles. L'administration de M. Buchanan est devenue une suite d'échecs parlementaires.il comp tait, il y a un an environ,quarante voix de majorité, et tout annonçait que sa carrière présidentielle serait brillante. Malheureusement, dit une cor respondance de New-Yorkil s'est considéré comme uu dictateur qui pouvait exiger du parle ment un assentiment docile et muet; il s'est cru tellement supérieur par sa lumière et son expérience b tousles autreshommes politiquesde l'Union, qu'il 1 a pensé que c'est b peine s'il avait besoin de les consulter. Toutefois, pour avoir perdu la con fiance de la nation, M. Buchanan n'en reste pas moins en fonction encore pendant trois années. Pour justifier leurs attaques contre les lois de l'Église qui interdisent aux fidèles la lecture des publications immorales et impies, les journaux libéraux prétendent que l'observation de ces lois restreint leurs droits politiques et supprime pour eux l'usage des libertés constitutionnelles. C'est une profonde erreur, pour ne rien dire de p!us. Les libertés constitutionnelles ne peuvent affran chir les catholiques des devoirs que la loi de Dieu ou les commandements de l'Église leur imposenr. Ainsi, par exemple, la liberté des cultes permet b tous les Belges de travailler le dimanche, de ne pas assister b la messe les jours de précepte, de manger de la viande le vendredi, de professer tel culte qu'il leur plaît. Mais pense-t-on, par hasard, que l'Église ait violé la liberté constitutionnelle des catholiques, en leur défendant le travail le dimanche, en leur imposant l'obligation d'assister les jours de fête b la messe, en leur interdisant l'usage de la viande aux jours d'abstinence? Oserait-on prétendre que les catholiques ont considéré ces lois comme atten tatoires b leurs libertés civile et constitutionnelle? Il serait absurde de le dire et même de le penser. Si chacun est libre d'user des franchises que la Constitution lui accorde, chacun est libre aussi de ne pas en user et de se soumettre b Dieu et b son Église. Il est donc ridicule de prétendre que l'ap plication des lois de l'Église concernant les lectures perverses, restreint les droits constitutionnels de qui que ce soit. C'est par un acte libre de leur volonté que les catholiques se soumettent b la loi de Dieu, comme c'est par un acte libre de leur volonté que certains gens le méprisent. Soutenir que les catholiques sont obligés de violer les prescriptions de l'Église afin de rester dans les termes de la Constitution, c'est bouleverser toutes les notions du droit, et imposer aux fidèles une obligation de l'existence de laquelle personne jusqu'ici ne s'était douté en Belgique. En transmettant au Propagateur et au Progrès la dépêche qu'il avait adressée b MM. les adminis trateurs des Hospices et du Bureau de bienfaisance en date du 7 avril, le Conseil communal fit remar quer que la question dont il s'agissait est de la plus haute importance; qu'il est désirable par conséquent que tous les documents qui peuvent contribuer b l'élucider, soient mis sous les yeux du public; la vérité, disait-il encore, jaillira d'une discussion loyale. Nous croyons que c'est pour ce motif que le Progrès a désiré faire dans son dernier n° une simple citation de quelques paragraphes d'une circulaire de M. le ministre de l'intérieur Nothomb en date du 20 mai r844. Nous reproduisons textuellement la simple citation du Progrès C'est ici le lieu de rappeler que dans la dis— cussion de la loi, il avait été proposé un amen- dement tendant b refuser tout secours sur la caisse des bureaux de bienfaisance aux parents qui négligeraient de faire inscrire leurs enfants et que si cet amendement n'a pas été adopté, c'est par la seule raison que la faculté de refuser les secours ayant toujours existé, il devenait inutile de l'écrire dans la loi. J'espère, Monsieur le Gouverneur, que les bureaux de bienfaisance n'hésiteront pas, s'il le fautb user de ce moyen pour attirer les enfants dans les écoles, et remplir ainsi les vues bienfaisantes du gouvernement. La persuasion, l'influence, les encouragements et les allocations ou les refus de secours de la part des bureaux de bienfaisance sont les seuls moyens qu'on peut le plus généralement em- ployer, pour obtenir des enfants pauvres qu'ils fréquentent les leçons de l'instituteur. Le lecteur remarquera que dans cette simple citation le Progrès a laissé une lacune qu'il a indiquée par des points. Nous la remplirons pour loi On m'a soumisdit le ministre la question de savoir s'il est permis d'inscrire d'office les enfants dont les parents négligeraient de se présenter b l'inscription ou ne produiraient pas les pièces exigées. Il est évident que l'inscrip- tion d'office est permise. Mais d'après la loi l'instruction gratuite n'est donnée qu'aux enfants de ceux qui veulent en profiler les citoyens sont libres d'accepter ou de refuser ce bienfaitet je pense que tout en ayant le droit d'inscrire d'office les enfants pauvres, une administration communale ne pourrait les contraindre la fréquentation des écoles contre le gré de leurs parents. Il est aisé de comprendre pourquoi le Progrès a volontairement omis ce paragraphe, puisqu'il est entièrement favorable b la thèse que nous soute nons; nous présenterons plus tard nos observations sur cette instruction ministérielle; nous nous bornons aujourd'hui b demander b tout homme impartial si le procédé du Progrès est loyal et sincère? Si cette feuille répond b l'invitation du Conseil communal elle cependant qui en est considérée comme le moniteur officiel. Nous avons déjà eu l'occasiou de dire pourquoi nous ne voulons jamais entrer directement en polémique avec un pareil journal; mais eucote aujourd'hui nous avons voulu fournir au public une nouvelle occasion de juger entre nous et notre contradicteur. Parmi les objets mis b l'ordre du jour de la séance du Conseil communal pour aujourd'hui 1" Mai, nous remarquons le n° suivant 5° Délibérer sur les moyens proposés par la deuxième commission, pour remédier aux incoo- vénients que présente l'état actuel où se ver- sent les déchets de poisson. La rédaction de cette phrase est incomplète; b défaut de communication officielle nous avons été obligés d'emprunter ce an Moniteur officiel da l'Hôtel-de- Ville et de uous le reproduire tel qu'il est conçu. Nous tenions néanmoins b faire connaître b nos

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1