ils s'habituent 'a p'avoir plus d aoire volonté que celle des chefs de file; ceux-ci profilent de celle situation pour affirmer, consolider leur influence; ils bâclent les élections préparatoires au pied levé; ils metteot leurs affidés partout et pour en être d'autant plus surs, ils ne les choisissent que dans leur propre famille. An foud qu'y a-t-il dans l'association libérale? quelle est l'influence qui y préside? C'est celle d'un seul homme, c'est celle d'une seule famille? Quand le chef de famille a parlé, tout est dit; lernot d'ordre circule et il faut bieo qu'on l'admette sous peine d'être traité de scissionnaire e! de rétrograde, de s'exposer a toutes les rancunes, toutes les vengeances d'un orgueil blessé, d'uoe ambition soupçonneuse et tyrannique. Ne dirait-on pas que la Tribune de Liège, laquelle oous avons, a quelques légers changements de près, emprunté ce portrait, se soit rendue Ypres ponr le tracer d'après nature? Nous dirons un jour comment il est arrivé qu'un seul homme aidé des siens, est parvenu h conduire toute une ville; nous ferons de l'histoire contem poraine; elle embrassera un espace d'à peu près six lustres. Nous démontrerons, qu'à la différence des formes et des décors, nous eu sommes revenus la comédie quisejouailici il yatrente aus;les marionnettes sont autres, mais le personnage principal est resté. ÉLECTIONS PROVINCIALES* Canton de Messines. Votants 2o5. MM. Carpentier membre sortant 182 voix. Vande- vyver i37. Marhem 70. Wervicq. MM. Forrest et Van Elslande membres sortants sont réélus. Bruges. Votants 2,071. MM. Goupy- Rotsaert 1,07.3 voix, Valckenaere-Thomas i,o46, Breydel De Brocki,oo3, Kervyn- VanZuylen 1,001. Canton d'Ostendb. Il y avait 349 votants. Majorité absolue 175. MM. Brasseur et Th. Janssens, membres sortants, ont été réélus, le premier par 323, le second par 5 17 voix. Canton dbThielt. Nombre des votants 3oo. Majorité absolue, lâi. Ont été réélus MM. Gustave de Meulenaere par 292 voix. Plellinck-Strack 174 M. Stevens, candidat conservateur et con current de M. Plellinck - Slrack a obtenu i 24 voix. Canton de Furnes. Votants 519. MM. L. De Smedt 288 voix et A. De Nieuport, 260 voix, Maieur 23 t. Canton d'Ardoye. MM. Van den Bussche et Vuylsteke, membres sortants, ont été réélus presque l'unanimité des voix. Ils n'avaient pas de concurrent. Les élections ont été faites en dehors de toute couleur politique. Canton de Courtrai. Les sept conseillers sortants ont été réélus. Canton de Moorseelb. Le parti conserva teur a remporté ici une victoire complète Ses deux candidats, M. le notaire Lagae, de Heule, et M. le notaire Buysens, ont été élus chacun par 1 16 voix. Les candidats libéraux n'ont obtenu savoir M. le notaire Dufort, de IVinkel de Sl-Êloy, secrétaire Moorseele, 70 voix et Lesaffre, bourgmestre de Moorseele, 68 voix. Ou écrit de Bruges 20 mai: Il faut avoir été témoin de l'élection provinciale qui a eu lieu ici, pour se faire une idée des efforts tentés par les libéraux. M. De Vrière, ministre des affaires étran gères, se trouvait depuis plusieurs jours eu ville pour travailler la pâte électorale; hier il se posait dans les rues en courtier, accostant les électeurs et les eogageaotà voler pourlacansede mai-novembre. Tout cela n'a abou'i qu'à obtenir le renouvelle ment de ce que le Journal de Bruges appelait en décembre a un résultat désespérant. Eu effet malgré tons les efforts des fonctionnaires en général et de M. le baroo De Vrière en particu lier, le parti ministériel n'a pu enlever aux catho liques les avantages qu'ils avaient conquis au 10 décembre. On nous écrit de Bruxelles que le ministère et les loges s'occupent beaucoup des projets mis en avant pour célébrer, de la manière la plus magni fique, le premier anniversaire des émeutes du mois de mai, émeutes qui ont rendu MM. Frère, Tesch, Rogier, de Vrière, Parloes et Berteo si heureux. D'après ce qui a transpiré de leurs projets, il y aura le 28 mai un graud banquet que présidera M. Verhaegen. Des députations de tous les émeu- tiers du royaume, portant des pavés, y seront admises. Celle de Jemappes occupera comme de juste, le pavé. Tontes ces députations défileront avant le dessert devant M. Verhaegen qui les saluera. Ceux des ëmeutiers qui ont été corudara- nés, occuperont les places d'honneur. Au dessert, le frère Bourlard répétera le toast suivant s Je dis, moi, que oous avons le droit et le devoir de nous occuper de la question religieuse des couveots, de l'attaquer de front, de la dissé- quer, et il faudra bien que le pays entier finisse w par en faire justice, dût-il même employer la force pour se guérir de celte lèpre. Donc, action constante de la Maçonuerie, contre les couvents inutiles contre les institutions des hommes fainéants. Après le café il y aura un feu de joie dans lequel sera précipité un mannequin représentant le frère de la Doctrine Chrétienne de Jemappes qu'on a voulu brûler vif. Le ministère, de son côté, aurait l'intention d'instituer l'ordre de mai dont les insignes seraient conférées tous ceux qui ont été condam nés pour les désordres du mois de mai. Les fêtes émeutières dureront trois jours, pen dant lesquelles aucun prêtre, aucun moine ne pourra se montrer daos les rues, sous peine d'être écharpé vif. Dans le cortège composé de tous les frères et amis, sera mené, chargé de chaînes, le général Capiaumout, qui a empêché les émeuliers gantois de se livrer leurs exploits. Eofin, on parle d'une ovation publique qui sera faite aux ministres par toute la canaille gaotée et autre du royaume. Dès que le programme officiel des fêtes aura paru, nous le publierons en entier. [Patrie.) De tous les actes posés jusqu'ici par le ministère actuel, le plus malheureux coup sûr est la grave concession qu'il vient de faire l'émeute en lui sacrifiaot enfiu l'honorable génétal Capiaumont, qui a su, avec autant d'habileté que de fermeté, préserver la ville de Gand des coupables saturnales dont plusieurs autres grandes villes de Belgique ont été souillées. Tous les hommes d'ordre déplo reront avec l'armée la mesure qui frappe uu de ses chefs les plus distingués. Eu vain dira-t-on que M. le général Capiaumont ne se plaint pas, qu'il obtiendra une position équivalente celle qu'il perd et que son devoir est d'ailleurs d'obéir sans murmurer r cette explication de la mesure qui nous afflige u est pas admissible. Peu importent les promesses qui ont pu être faites M. le général Capiaumont; il n'y a pas en jeu ici des conve nances personnelles, ni la question de savoir si M. Capiaumout sera indemnisé de l'affront qui lui est fait; alors même que cet honorable officier supé rieur eût désiré lui-même être déchargé du com mandement delà première division militaire, on aurait dû le maintenir ce poste parce que les émeuliers exigeaient son déplacement, et qu il est souverainement dangereux de leur sacrifier jamais le principe d'autorité et I honneur de I armée. Nous ne pouvons donc que nous joindre aux jour naux qui blâment l'acte d'insigne faiblesse posé par le cabinet, acte d'autant plus fâcheux qu'il coïncide avec le premier anniversaire des émeutes de mai. [Émancipation.) On lit dans le Bien public de Gand Aussitôt que la nouvelle du déplacement du général Capiaumont s est répandue a Gand, déplacement auquel les commentaires de la presse ministérielle donnent un caractère si odieux, un grand nombre de personnes notables de notre ville sont allées s'inscrire chez l'hono rable général l'élite de notre société a voulu donner au loyal officier un nouveau témoignage des sympathies que sa conduite intelligente et courageuse, lors des troubles de mai, a inspirées tous les bons citoyens, tous les hommes d'ordre. Le Journal de Bruxelles publie la correspon dance suivante Liège, 20 mai, 10 heures du soir. La grande famille libérale, style du Journal de Liège, en est décidément ici aux voie de faits et aux actes de violence. La Tribunequi a paru vers deux heures, annonçait la candidature de M. Alph. Polain, en dehors de VAssociation libérale. Ceci n'était rien en comparaison de ce qui devait se passer quelques henres plus tard. Vers 8 heures, en effet, M. Alph. Polain et M. Trasenster, professeur ordinaire l'Université, chevalier de l'Ordre Léopold, membre du conseil de perfectionnement d'un enseignement quel conque, gendre et rédacteur avoué du Journal de Liège, etc., etc., se sont rencontrés place de l'Université. Ils se sont d'abord disputés, puis eo sont venus aux coups de poings et de cannes. Des débris de ce dernier instrument jonchaient le sol. On ne dit pas sur quelles épaules ils s'étaient formés. Uu attroupement considérablecomposé de plusieurs centaines de personnes, s'est incontinent formé. Il paraît qu'on a eu toutes les peines du monde séparer les deux athlètes. La police est intervenue, et on assure qu'elle informe. M. Tra senster s'était, comme vous le savez, placé, il y a deux mois, sous la sauvegarde des lois. Il faut attendre le résultat de l'enquête judiciaire pour savoir quide lui ou de son adversaire, s'est le premier placé en dehors des lois. Les mœurs libérales vont en se perfectionnant h Liège entre Messieurs de la Tribune et du Journal de Liège, car, remarquez-le bien, les affreux cléricaux sont en dehors de la lutte électorale engagée ici. Ils en sont simples specta teurs, et on ne leur déniera pas, sans doute, le droit de siffler les grands acteurs qui occupent la scène. Les journaux de demain contiendront de pi"5 amples détails sur la belle équipée de ce soir, dont on s entretient dans tous les cafés de la ville, et qui sert de prologue au scrutin de lundi prochain. Agréez, etc. Le Moniteur belge publie sous la rubrique dej nouvelles de France, le compte-rendu d'un bal donné aux Tuileries, d'un dîner chez M. le coin e alewski et d'une représentation de M. de Caston; le résultat de l'élection de Colmar e' ensuite des extraits de la Patrie et du Courrier de Paris, journaux de l'Empire, sur la mort de Mmo la duchesse d'Orléans. Sous la rubriq°e

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2