qui oot reçu une solution législative il n'eo est aocune qui ait été résolue d'one manière aussi heureuse que celle de l'instroction primaire. A quoi boo dès-lors les informations prises en Soisse? Cette inquisition a un autre côté étraoge. On a«ait cru jusqu'ici qu'en matière d'ensei gnement public, la Belgique n'avait de leçons h recevoir de personne. Elle a inscrit ses priocipes dans la Constitution de 1851et ses principes sont pour elle une règle dont elle peut être fière, parce qu'ils ont été féconds en heureux résultats et sont devenus un objet d'envie pour les nations voisines. Quand le libéralisme intolérant aujourd'hui intronisé dans les loges belges, refusait en France aux pères de famille chrétiens la liberté d'instruc- liou que leur promettait la charte-vérité, un seul cri résuma les vœux de tous les amis sincères de la libertéet ce cri fut La liberté comme en Belgique Il paraît que nos ministres n'apprécient pas les principes et les traditions belges comme les ont appréciés nos voisins. Us cherchent des idées et des principes chez une nation dont la situation poli tique et religieuse n'a aucune analogie avec la nôtre, si ce n'est peut-être que, dans les deux pays, un libéralisme étroit, rancuneux, intolérant, cherche b acclimater l'oppression et implanter la tyrannie. Quand nous avons vu que des ministres belges allaient prendre conseil en Soisse, sur des questions d'enseigoement public, nous nous sommes dit: Encore une insulte aux priocipes de i83o; encore une honte pour le pays! [Patrie.) M. le ministre de l'intérieur a déposé samedi sur le bureau de la Chambre un projet de loi portant institution d'une caisse de retraite pour les secrétaires communaux. Dans la séance du 15 M. le ministre de l'in térieur a répondu aux observations faites nu sujet du rouissage du lin. Les inconvénients sont réels; seulement, on en ignore tout la fois la cause et le remède. Pour s'éclairer là- dessus, il faudrait remonter la fois la source du mal et de la rivière. Il parait qu'il n'est pas certain que le rouissage du lin soit l'unique cause de l'infection des eaux de la Lys qui devrait être attribuée certaines industries qui s'exercent sur la Deule. Quant défendre le rouissage, outre que la mesure serait exces sive, elle serait aussi inutile, puisque les indus triels rouisseurs de la rive belge n'auraient qu'à se retirer sur la rive française pour élu der la défense. Nous emprnn tons aux Annales Parlementaires séance du i5 Juin, les discours suivants dans lesquels il s'est agi do rouissage du lin dans les eaux de la Lys. M. moncheur. On pense b Gand que le gouver nement devrait mettre l'étude la question de savoir quels travaux il pourrait y avoir lieu de faire, pour empêcher que les eaux, ainsi altérées, soit par le rouissage, soit par les fabriques placées sur la Deule, ue dussent point passer par Gand. Le rouissage a commencé, il y a un mois environ; et on n'a pas eu h se plaindre de la mauvaise odeur des eaux jusqu'b ces trois ou quatre derniers jours; mais depuis cette époque, l'odeur est réellement insupportable, tant b Gand que le long du canal de Gand b Bruges. A Coortrai même une partie de la population se plaint de ce qu'on ne peut pas même faire aérer les appartements le long de la Lys. Je me joins par conséquent a mon honorable collègue, M. Neyt, pour recommander h la sollici tude de M. le ministre des travaux publics les travaux qu'on pourrait exécuter pour obvier b cet énorme inconvénient; je prierai l'honorable minis tre de vouloir bien faire mettre cette question b l'étude. m le ministre de l'intÉRIbUR. Messieurs, la question qui a été soulevée par les deux hono rables représentants de Gand est soumise kl ex a me o d'une commission composée de personnes intéres sées et d'hommes spéciaux appartenant aux deux provinces. La commission s'est réunie hier même et elle doit encore se réunir prochainement. L'honorable M. Jacqueroyns, qui en fait partie, a pu s'assorer de toute la sollicitude que le gouver nement apporte dans la recherche des moyens propres b faire cesser l'état de choses doot on se plaint, état de choses fort ancien et sur les causes duquel il paraît même qu'on n'est pas complète ment d'accord. Les fabricantsde Gandse plaignent del'infection des eaox de la Lys; ils l'attribuent au rouissage qui s'opère sur la Lys supérieure; mais ceux qui exercent l'iodostrie du rouissage se plaignent, b leur tour, de l'infection des eaox qui descendent de la France. Il parait, suivant eux, que l'origine première de l'infectioo des eaux n'est pas le rouis sage, mais qu'elle doit être attribuée aux industries françaises qui sont exercées le long de la Deule. Eri effet, b plusieurs reprises, on a constaté entre Warnêton et l'embouchure de la Deule dans la Lys, que les eaux descendant de la France sont tellement infectes qu'elles rendent le rouissage impossible. Il y a donc b remonter b la source do mal, en remontant en quelque sorte le cours de la rivière et en ne s'arrêtant pas en Belgique. C'est dans la Deule même que paraît résider la priocipale source du mal. En France, il existe les mêmes difficultés qu'en Belgique. Les riverains de la partie inférieure de Ib Deule se plaignent égale ment des eaux infectées qui leur arrivent de la Deule supérieure. C'est comme une cascade de plaintes jusqu'b la source même de la rivière. J'ignore quels geores de travaux les honorables députés de Gand solliciteut pour faire cesser cet état de choses. Quaut au remède héroïque qui consisterait b défendre anx rouisseurs belges de rouir leur lin dans la Lys, ce remède est trop radical pour que le gouvernement songe b y recourir avant d'en avoir épuisé beaucoup d'autres. Ce remède serait d'ailleurs, inefficace, car la Lys est une rivière frontière. Si vous interdisiez le rouissage sur la rive gauche occupée par les Belges, cette industrie se transporterait sur la rive droite, territoire français; le même effet se produira dans la rivière et l'indus trie du rouissage aura été transportée de la Belgique en France. Voilb le résultat. La commission nommée qui est composée d'hom mes zélés et très-compéteots cherchera b trouver des remèdes; le gouvernement la secondera de tout son pouvoir. La commission a fixé b une époque rapprochée une nouvelle réonion; les personnes chargées de l'analyse des eanx de la Lys auront achevé leur travail. Je prie les honorables députés de Gand de croire que le gouvernement attache une grande importance b tout ce qui se rapporte b la santé des citoyens ainsi qu'au bien-être de l'industrie. Il sera très-heurenx de trouver b l'état de choses dont on se plaint depuis bien longtemps un remède qui satisfasse toot le monde. Eux-mêmes reconnaîtront d'ailleurs que ce remède est très-difficile b trouver. m. tack. Je crois que le moment n'est pas venu de traiter dans cette enceinte la question du rouissage du lin dans la Lys: je puis b cet égard m'en rapporter, quant a présent, b ce que vient de dire l'honorable ministre de l'iotérieur j'ai pris la parole uuiquemeut pour faire connaître que la commission instituée pour examiner les questions qui se rattachent au rouissage du lin dans la Lys n'est pas restée inactive; elle a eu plusieurs réu nions dans lesquelles les intérêts contradictoires ont été débattus avec soin; hier enfin elle s'est assem- blée et dans nne bonne huitaine elle tfausmei|r, b M. le ministre de l'intérieur un premier rapport; si jusqu'b présent elle n'a pu faire de propositions, cela provient d'une circonstance exceptionnelle. La commission nommée vers la fin du moi- d'août de l'année dernière n'a pu se réunir poorlj première fois qu'au mois de septembre; or, a cette époque, le rouissage avait pris fin par suite d'une baisse d'eau qui s'est prolongée pendant un mois. La commission avait pour mission de constater l'état des eaux dans la rivière b diverses époques de l'année, afin de pouvoir établir quelle est la cause réelle de l'infectioo qu'on signale. Cette cause est-ce le rouissage ou bien le mélange des eaux altérées de la Deule dans celles de la Lys? Oo comprend qu'en présence de la baisse d'eau, la commission n'a pu faire procéder b des expériences sérieuses, elle n'a pu reprendre ses travaux qu'au mois d'avril dernier. A cette époque on ne rouissait point, et cependant les eaux de la Lys étaient corrompues; la commission a fait recueillir une certaine quantité de ces eaux sur divers points, dans diverses localités situées le long de la rivière; on connaîtra sons peu le résultat des analyses auxquelles on vient de soumettre ces eaux et immédiatement après le gouvernement recevra le premier rapport de la commission. Chose assez remarquable, depuis deux mois on rouit dans la Lys et c'est seulement aujourd'hui que les premières plaintes surgissent. Quoi qu'il eo soit la commission, j'en ai la conviction, fera toutes les diligences pour aboutira une prompte solution et pour concilier dans la limite du possible tous les intérêts en présence. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi des travaux publics s'est réunie mercredi, sous la présidence de M. Verhaegen. La discussion a continué sur la question de la défense nationale, et il a été décidé, b l'unanimité, de poser des questions au gouvernement, eo ce qui concerne la partie du projet relative aux fortifica tions d'Anvers; le géoéral Goblet a été nommé rapporteur. La Chambre a commencé dans sa séance du 16 Juin la discussion des articles du budget des travaux publics; plusieurs ont été adoptés, entr autres Art. »8. Yser Charge extraordinairefr. i3,au3 Art. ag. Canal d'Ypres l'Yser Charge extra- ordinairefr, 5,o<k> La Chambre a continué jeudi ia discussion du budget des travaux publics. M. Sabatier a proposé de voter une augmentation de 3o,Ooo fr. pour améliorer la position des fonc tionnaires do corps des mines. M. Rodenbach a déclaré qu'il ne verrait aucun inconvénient b l'augmentation que proposait l'booorable M. Sabatier,si les movens de réalisation étaient fournis par une augmentation relative des redevances des raines. Au lieu de 600,000 fr. qu'elles donnent, c'est, a-t-il dit, deux millions au moins qu'on eo devrait tirer, si l'on considère la situation remarquablement prospère de l'indus trie de la houille, qui n'a jamais fait d'aussi bril lantes affaires. Cette observation est fort juste, et b cette occa sion nous rappellerons que M. le baron de Mao d'Attenrode a saisi un jour la Chambre d'un travail très remarquable sur les redevances des mines. Noos ne savons ce qui est advenu de la proposition de l'honorable député de Louvain; mais il serait bon de le remettre b l'ordre du jour aujourd'hui que cette question revient sur le tapis. M. le ministre des travaux publics ne s'est pas rallié b la proposition de M. Sabatier, qni l'a retirée. Les art. 1 b 46 du budget ont été adoptés.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2