A M. le Ministre des affaires étrangères. institutions de bienfaisance; nous les avons solide ment réfutées et le Conseil communal n'a rien de sérieux nous répondre. S'il veut mettre loyale ment fin la polémique, il reconnaîtra l'utilité évidente d'un établissement qui ouvert peioe depuis trois mois compte déjà plus de ceot élèves dont les truis qnatls ne fréquentaient auparavant aucun établissement; il mettra fin sou opposition violmte, et, se rendant loyalement aux inspirations du bon sens et de la sagesse administrative il n'at tendra pas pour respecter les droits sacrés des familles, fussent elles pauvres, que l'autorité administrative nu l'autorité judiciaire en dernier ressort ait imerptêié l'art. 5 de la loi sur l'instruc tion primaire dans nn autre sens que celui qui loi est donné tnit par les administrations charitables de uotre ville. On nous communique la copie delà protesta tion adressée par les curés de l'arrondissement de Roulers, contre les insinuations calomnieuses con tenues dans le rapport de la chambre de commerce de celle ville et dont plusieurs fois déjà nous avons entretenu uns lecteurs. Celle réponse digne et ferme est le juste châtiment que reçoivent devant le public, auxquels ils voulaient donner le change, des hunuurs qui n'ont pas le courage de formuler nettement leurs accusations mensongères, et qui, se retranchant derrière de vagues imputations, dépo- seut dans des documents officiels l'expression de leurs lâches et misérables raiicuues. Voici la protestation, laquelle M. le docteur Legeiu et M. l'inspecteur Renier se hâteront, sans doute, de répoudre, s'ils le peuvent lionNieur le JliniMtre, Le rapport général, que vous a adressé la chambre de commerce de Roulers le 7 avril 1858renferme les lignes suivantes a L'usage hautement blâmable introduit par quelques fabricants, de payer le salaire de l'ouvrier en. vêtements et en denrées tend disparaîtresauf dans les écoles dentel- lières où il se pratique sur une large échelle. Cette phrase, M. le ministre, élève contre les écoles dentellières dirigées par le clergé et par les communautés religieuses, pour le soulage ment des familles pauvresune accusation odieuse, dénuée de toute espèce de fondement. Nous, soussignés, curés de l'arrondissement de Roulers, nous déclarons sur l'honneur, en notre qualité de directeurs des écoles dentellières fermes dont elle domioait les riantes et fertiles dépendances. Cette maison n'était ni un manoir ni un château, mais on devinait la solidité de sa structure, au bon goût de ses ornements, la ravissante poésie de son site, qn'elle devait avoir appartenu, au letnps de sa construction, un homme aimable, bon et charitable. Les hommes construisent leors édifices familiers sous l'inspiration de leurs carac tères et de leurs cœurs, et on peut aussi bien juger les peuples et les particuliers d'après les monu ments qu'ils édifient que d'après les actions qu'ils ont faites. On était Vaux - Villars. La grille qui séparait la cour d'honneur de la grande rue du village s'ouvrit, l'équipage du maréchal y entra et les quatre voyageurs mirent pied terre. Nons sommes donc Vaux-Villars! s'écria le marquis de Sivry. Vous êtes Vaux-Villars, répartit le maré chal, et voici votre maison, mou cher marquis; ne la reconnaissez-vous pas? Si je la recoooais répondit M. de Sivry, dont uoe larme vint mouiller les yeux, si je la i que, non-seulement abus de payer le salaire de f ouvrière en vêtements ou en denrées ne se pratique point sur une large échelle dans ceux de ces établissements qui sont placés sous notre patronage, mais que jamais il a y a été intro duit que jamais il n'y a existé. Cet abus déplorable a'est connu que dans certaines fabri ques, où le clergé n'exerce aucune influence Le fait que nous énonçons est si bien connu dans cet arrondissement, que nous n eussions point songé l'établir par une déclaration publique, si la presse hostile aux institutions catholiques ne s'était empâtée de l assertion erronée de la chambre de commerce de Roulers, comme d'une arme propre poursuivre la guerre de calomnies et de mensonges, qu elle a déclarée la religion et au clergé. Nous saisissons cette occasion. Monsieur le Ministre, pour repousser une autre accusation portée contre les écoles dentellières par un em ployé du gouvernement et reproduite par le Moniteur, celle d'abandonner l'instruction litté raire des enfants. Cette accusation en ce qui concerne les établissements placés sous notre tutelleest aussi peu fondée, aussi injuste que la première. Comme vous avez pu apprécier Monsieur le Ministre pendant votre administration en qualité de gouverneur de cette province, les services que les écoles charitables ont rendu la classe pauvre et ceux qu'elles lui rendent encore chaque jour, nous espérons que vous saurez faire justice des accusations que des administrateurs mal informés viennent de lancer dans le public contre des établissements utiles, qui nous sont chers; et que vous voudrez aussi rendre hommage aux religieuses institu trices qui dans leur dévouement héroïque dans leurs pénibles travauxn'ont d'autre mobile qu'un sentiment désintéressé de charité chrétienne. u4gréez. Monsieur le Ministre, l'assurance de notre haute considération. (Suivent les signatures des curés de l'arrondissement de Roulers.) Lors de la discussion de l'art. 4g du budget de l'Intérieur, portaut une somme de 300,000 fr. en faveur des légionnaires, des décorés de la croix de fer et des blessés de septembre, M. Rodenbach a prononcé les remarquables paroles que voici Je serai très-court. Messieurs, je n'ai que deux reconnais, mon cher maréchal Oh oui oui I Mais de grâce, expliquez-moi ce mystère. Nous vous l'expliquerons bientôt, interrom pit la duchesse en prenant le bras du marquis, et en le conduisant sur le front de bandière des gardes-chasse, des jardiniers et des autres domes tiques de la maison, qui étaient rangés en bataille dans la cour. Mes enfants, dit le maréchal aux domesti- qnes, presque tous vieux, je vous ramène votre bon maître, M. le marquis de Sivry; son absences été un peu longue, mais il vous revient aussi bon, aossi indulgent qu'autrefois. Il veut être votre père, en 1816, comme il l'était en 1788; n'est-il pas vrai, mon cher marquis? L'officier aux gardes ne pouvait pas répondre, son étnotioo glaçait sa langue; il se contenta de mettre la main sur son cœur et de dire: Toojonrs, toujours, mes enfants. Bientôt M. le marquis de Sivry et le comte de Senneterre furent entourés par tous ces vieux serviteurs de leurs jours d'opulence"; c'était qoi leur prendrait la main pour l'approcher de ses lèvres. Dans ces rustiques hommages, les deux amis se convainqaireat que les bienfaits répandus avec mots ajouter aux paroles patriotiques que vieD, de prononcer M. le ministre de l'intérieur. Je ferai seulement observer l'honorable dépoté de Tournai que la commission dont il pro«oqoe l'institution existe déjà depuis longtemps et qu'e||e a examiné les titres de réclamants; que, si parmi les décorés de la croix de Fer, il en est qui ont demandé la pension de a5o francs sans être dans le besoio, c'est un abus; et que cet abus, on n'a qa', le faire disparaître. Lorsque en 183o, beaucoup de valenreux patrio tes étaieut aux frontières et y versaient leur sioç pour la cause de l'indépendance, ils ne pouvaient venir baoler les antichambres ministérielles dans la capitale; car alors, comme aujourd'hui, il y avait des antichambres où l'on obtenait souvent des faveurs force de persévérance et de sollicitation. Les patriotes dont je parle ne songeaient pas alors se mettre en règle. Les braves soldais ont rarement de bons états de service ce sont les mauvais soldats qui ont presque toujours en exhiber de semblables. Il me semble, messieurs, que ceux qui ont été blessés dans les combats de la révolution méritent bien que le gouvernement vienne leur aide, alors surtout qu'ils sont dans le besoin. J'en connais qui ont plusieurs enfants, et qui, avec une modique pension, ne peuvent soutenir leur famille. C'est un acte de charité que de venir au secours de ces personnes-là. D'ailleursla somme qo'on porte au budget eu faveur de ces anciens braves, est-elle donc si con sidérable? Non, messieurs, l'allocation est seule ment de 300,000 fr. et eocore ce crédit profite t il également aux légionnaires qui ont combattu sous Napoléon 1", aux veuves des légionnaires et d'autres catégories. L'honorable député de Tournai a dit encore que certains publicistes ont obtenu la ctoix de Fer. Cela est vrai, messieurs; cette époque il y a eu des publicistes qui ont montré un véritable cou rage civique; les uos ont été condamoés la prison; d'autres ont même été bannis. Je demande si ces hommes ne méritaient pas la croix d'honneur tout autant que ceux qui ont tiré des coups de fusil. Par ces diverses considérations, j'appuie de toutes mes forces la proposition qui doos a été faite par le gouvernement; je veux me montrer reconnaissant envers les hommes qui nous ont donné notre nationalité. Dans la séance dn i5, M. le ministre de l'inté rieur a soumis aux délibérations de la Chambre ou prudence laissent toujours dans l'âme du peuple des traces vives et profondes. C'est toi, mon bon André, disait le marquis un vieillard qui, la bêche la main, semblait un soldat sous les armes; tu travailles encore? Il y a longtemps que l'âge m'a fait abandon ner mon métier de jardinier, monsieur le marquis; mais quand j'ai appris que vous reveniez Vaux- Villars, je me suis dit Je ne veux pas que M» du Sivry ait un autre jardinier que moi. Il reconnaîtra ma vieille figure, et il sera bien aise de revoir, dans sa maison, les mêmes serviteurs qu'autrefois. J'ai- t-y bien peDsé, monsieur le marquis? Oui, oui, mon cher André; toi non plus tu n'a point perdu la mémoire de notre jeunesse répliqua l'officier. M. de Sivry parla ainsi tons ces braves §en5> qu il avait ensjadis son service ceux d'entre eux que la mort avait moissonnés depuis vingt-six ans étaient remplacés par leors enfants. C'était ont famille retrouvée tout entière. Amédéb de BasT. [Vérité.) [Pour être continué-)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2