RÉJOUISSANCES PUBLIQUES PROGRAMME DITE TUYNDAG LE 1" AOUT 1858 ET JOURS SUIVANTS. Samedi, 51 juillet. A 7 1/2 heures, concert au Parc. Dimanche, 1" août. Tir la cible, offert tous les gardes civiques du royaume, ainsi qu'aux compagnies de sapeurs-pompiers de la Belgique et de l'étranger. Il y aura dix prix dont la valeur est de 2,600 fr. Bal offert aux gardes civiques et sapeurs-pompiers qui ont pris part au tir. Lundi, 2. A midi, concert au Parc. Tir la perche (sarbacane). Spectacle flamand gratis la Halle. Jeu de ciseaux. Bal l'hôtel de la société de S'-Sébastien. Mardi, 5. A midi, concert au Parc. Ascension aérostatique en mongolfîère par M. Godard. Fête champêtre, au local d'été de la Concorde. Mercredi, 4. Distribution des prix aux élèves lauréats du concours de l'en seignement primaire. Concours de jeux de cartes. Carrousel. Dimanche, 8. A midi, concert au Parc. Tir la perche (arc la main). Tir la perche (petite arbalète). Con cours de littérature, de déclamation et de chant flamand au local de la société de rhétorique De Kunst is ons vermaek. Le Moniteur universel publie le rapport suivant adressé par le maréchal ministre de la guerre l'Empereur Sire, la ville de Lille, resserrée dans une enceinte fortifiée qui date de plusieurs siècles, réclamait avec instance une large extension. Votre Majesté a reconnu que cette extension était nécessaire, d'une part, pour favoriser dans son développement celte industrieuse cité, et donner sa population ouvrière l'air et la lumière qui lui man quent aujourd'hui; de l'autre, pour éviter que les ateliers et usines qui ont dû for cément et en si grand nombre être établis en dehors de l'enceinte actuelle ne soient exposés, dès les premiers débuts de la guerre, tomber au pouvoir de l'ennemi. En conséquence, et d'après les ordres de Votre Majesté, j'ai fait préparer un pr0- jet d'agrandissement qui m'a paru satis faire la fois aux besoins de la population et ceux de la défense. La municipalité de Lille, dans une délibération du 21 juin dernier, a volé une subvention de 12 millions pour con courir l'exécution de cet agrandissement; elle accepte d'ailleurs toutes les conditions 3ue j'ai dû stipuler dans l'intérêt de la éfense du pays, en sorte que le projet de la nouvelle enceinte doit être considéré comme définitivement arrêté. Il importe dès lors d'en ordonner la construction et de prononcer son classement, conformé ment au décret du 10 août 1855, afin de lui rendre les services militaires immédiate ment applicables, et d'empêcher désormais toute construction particulière, soit sur les terrains acquérir pour asseoir la nou velle fortification, soit dans l'étendue des zones de prohibition qui seront la consé quence de son établissement. Tel est l'objet du décret ci-après, que j'ai l'honneur de soumettre la signature de Votre Majesté. Ce rapport est suivi d'un décret impé rial qui en consacre les propositions. l'exécutioo des travaux de recoostructioo de ce ponceau. D'après no arrê«é de M. le ministre des travaux publics, en date do 4 join dernier, modifié par un aotre daté du i i suivant, les eaux dans le canal de Bruges a Osteode seront baissées pour 27 jours, c'est-à-dire du 4 au 51 août et celles du canal de Gaod Bruges, du 18 au 5o août, soit pour 13 jours. Par suite de la sécheresse prolongée, il y a dans tout le pays un manque d'eau et nous croyons qu'il serait excessivement dangereux de retirer actuellement les eaux daos les canaux de la Belgique. Aussi nous nourrissons l'espoir, que M. Partoes rapportera son dit arrêté et fera ajourner l'année prochaine l'exécution des travaux, ainsi que la proposition lui en a été faite pour ce qui con cerne la Flandre Occidentale. On écrit de Roulers, 6 juillet Plusieurs journaux ont annoncé que trois filatu res, établies dans cette ville, avaieot été obligées de chômer défaut d'eau, et qu'environ cinq cents ouvriers se trouvaient ainsi sans travail. Cette nou velle n'a pas le moindre fondement jusqu'à présent, aucune filature n'a dû cesser ses travaux, tous les établissements sont en pleine activité, et peuvent suffire peine leurs commandes. On écrit de Courtrai, 8 juillet Au moment de mettre sous pressenous apprenons qu'oo incendie s'est déclaré dans une distillerie située sur le territoire de Heule. Il parait que le feu du ciel a occasionné ce désastre. Les détails nous manquent. Pour l'exécution des travaux de consolidation du pont deux volées deStalhille, situé sur le canal de Bruges Ostende, au passage de la route de l'État de Jabbeke Stalbille, la circulation sur ce pont sera interrompue partir du dimanche 11 de ce mois jusqu'au 17 inclus. Un grand malheur est arrivé lundi dans l'après midi Ostende: un des carrousels en bois qu'on voit nos foires et kermesses, était lancé b grande vitesse, lorsque tout coup un cheval de bois s'en détache et va frapper en pleine poitrine une fille de neuf ans nommée Rosalie Wullaert, fille du boulanger de ce nom. La pauvre enfaot est restée morte sons le coup. Le National a annoncé qne la Société litté raire de Gand, présidée par M. le bourgmestre, avait expulsée! même brûlé V Observateur belge. Le Messager de Gand déclare que l'Observateur n'y a pas été brûlé. Tant mieux le feu et les pavés ne prouvent rien. Le National affirme encore qne VObservateur a été expulsé de la Société littéraire de Gand en raison de sa politique rétrograde et anti-progres siste. Nous croyons même, ajoute le National, qne ce dernier mot figure textuellement dans la délibération du Comité d'administration de la Société. Brûlé, chassé, peu nous importe. Un acte de pudeur et de moralité politique n'en a pas été moins accompli; c'est jouer sur les mots. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi sur les travaux d'utilité publique s'est réunie hier b midi. Tous les rapporteurs étaient présents. Elle a rejeté par 6 voix contre 1 le 1" de l'art. 1" relatif aux fortifications d'Anvers; elle a voté ensuite les 12 et i3 relatifs aux chemins de fer, stations, etc. Un vol, dont l'audace touche b l'invraisem blance, a été commis, lundi soir, au préjudice du propriétaire d'un des principaux et des plus bril lants cafés du centre de Bruxelles. Une petite cour, donnant, par une porte cochère, dans une rue latérale b l'établissement, sert de remise aux tables que, par les belles soirées, on dispose devant la façade do café pour l'agrément des consommateurs. Or, par la rue latérale, peu fréquentée en cet endroit, et par la porte cochère, laissée ouverte, selon la coutume, jusqu'à minuit, des voleurs, avaient-ils des complices parmi le personnel de la maison? c'est ce que I on ignore, ont pénétré daos la cour et ont pu, sans être remarqués eclevw et faire disparaître six tabies, quarante-deux chaises et vingt tabourets! U« vieillard de 87 ans M- Carton, de Liège, vient de mourir laissant une belle fortune soi xante-trois héritiers. Ces soixante-trois héritiers sont venus tous lui rendre les derniers devoirs. Pour éviter des lenteurs et la dilapidation de sa fortune en frais, il a chargé deux notaires et un ami de distribuer le montant de sa succession chacun de ses parents suivant son droit,et dispensé ces trois personnes de toute formalité judiciaire. Il déclare déshériter celui des copartageants qui eroployerait contre les autres, et sans une nécessité absolue, le ministère d'un huissier ou contesterait le partage en quelque point que ce fût. Jamais peut-etre une soccessioo avec d'aussi nombreux héritiers u'aura été réglée aussi prompteraent et b si peu de frais. QUI AURONT LIEU A L'OCCASION DE LA FRANCE. Paris, 8 juillet. Paris, le 1 juillet. d La nouvelle enceinte projetée cotn- prend les populeux faubourgs de W'azetn- me, d'Esquermes et de Moulins-Lille; elle ajoute 505 hectares aux 210 hectares de superficie de la ville actuelle, dont elle triple ainsi l'étendue; et, par cet accrois- sement d'espace et de ressources, le rôle important de ce glorieux boulevard de notre frontière du Nord sera plus complè tement assuré dans l'avenir. La Reine d'Angleterre a accepté l'invitation qui lui a été transmise par le maréchal Pélissier d'assister aux fêtes d'inauguration du bassin de Cherbourg. Elle contribuera ainsi par sa présence b calmer le mécontentement que ces grands travaux mariti mes exécutés b quelques lieues de l'Angleterre avaient excité dans ce pays, parce qu'il les consi dérait comme le point de départ d'une politique d'agression projetée contre lui par la France. On écrit d'Auxonne au Salut public de Lyon L...., plâtrier, venait de se rendre hier, après les travaux de la journée, dans la propriété d'un de ses amis, située dans la banlieue d'Auxonne; il se promettait d'y passer joyeusement la soirée; sa femme et ses enfants lui avaient promis de venir a sa rencontre l'heure indiquée poor le retour. Son fils aîné, âgé de quinze ans environ, resta jouer avec sa sœur, plus jeune que lui de deux ans. L.... est chasseur, son fusil de chasse, dont il avait eu le soin d'enlever les amorces, était accroché une patère dans la chambre même où jouaient les deux enfants. Le jeune L..,. s'en empara; il crut que I arme n'était pas chargée, et voulut brûler quelques capsules qu'il fiuit par trouver dans un meuble secrétaire où les cachait soo père. Quelques instants après une forte Jétonation jetait 1 effroi dans le quartier, et quand les voisins accoururent, ils trouvèrent la jeune fille étendue sans vie, le crâne fracassé, et le jeune homme fo°t eperdu, repoussant avec horreur l'arme peifide, pour s'évanouir dans leurs bras. Quelques amis allèrent porter au pauvre pere naguère si joyeux l'horrible nouvelle. Il faut re noncer b peiodre l'effet, produit sur ce malheu reux, qoe nous avons pu voir en délire, et, pendant quelques instants, complètement privé de sa raison. Quand le jeune L.... revint b lui, sa douleur se changea en un morne désespoir, et il aurait attenté ses jours sans l'intervention des gens qQl l'entouraient.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2