41me Année.
Ko 4,257.
PROPAGA
pour la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
??.SS, 17 Juillet.
revue politique.
L'immixtion des Puissances Chre'tiennes dans les
affaires de l'empire Ottoman a réveillé avec pins de
force le fanatisme religienx et national des popula
tions Musulmanes.Tout récemment le consul anglais
b Belgrade, M. Fonblanque, s'était vu exposé de
graves outrages. Des faits d'une gravité plus haute
encore se sont passés Jeddah un des ports de la
Mecque. Le consul anglais, M. Page, a été coupé en
morceaux, et le pavillon du consulat abattu, le
consul de France, M. Eveillard assommé, après
avoir essayé de soutenir un assaut dans sa maison.
La femtne du consul a également péri. Le chance
lier du consulat, la fille du Consul, et 20 a 5o
chrétiens ont trouvé un refuge bord du Cyclope.
I! y a eu, dit-on, en tout 26 chrétiens de tués.
A la Mecque, la population Musulmane, en
apprenant ces massacres, a célébré une fêle en signe
<le réjouissance. Il règne sur tout le littoral de la
mer une fermentation menaçante. Cependant le
gouverneur général de Hedjaz, qui se trouvait h la
Mecque a marché sur Jeddah avec 3oo hommes.
Ou signale une excitation analogue contre les
Eoropéens h Suez, où le vice-roi d'Egypte a expédié
des troupes. A la Canée, dans l'île de Candie, la
population Turque s'est portée tous les excès. Un
jeune Grec, en se défendant, eut le malheur de
toer un Turc. Le cadavre de ce dernier fut porté a
la mosquée, et provoqua une émeute générale; les
consulats étrangers furent insultés, ainsi que les
églises catholiques; on tira sur le drapeau français;
lorsqu'enfiu l'amiral (turc?), menacé lui-même,
donna l'ordre d'étrangler le jeune Grec et livra le
cadavre encore chaud la foule ameutée. Le corps
de la victime fut traîné devant les consulats.
Ce réveil du fanatisme musulman, cette haine
INDE ET CHINE.
Les événements actuels de la Chine attirent
I attention sur tout ce qui concerne cette contrée
éloignée. Nous pensons qu'on ne lira pas sans inté
rêt quelques détails empruntés une source récente
sur les colonies militaires de ce curieux pays.
Les historiens chinois font remonter l'existence
ée la première dynastie qui a régoé sur la Chine h
lao 2g53 avant Jésus-Christ, époque de l'avéne-
ffler,t au trône de Fo-Hi, qui en fut le premier
législateurCe n'est qu'à partir de l'an 263y,sous
l'règne de Houang-Ti, troisième souverain, qu'ils
'ont commencer leur ère historique et qu'ils comp
tai leurs cycles, dont la durée est de soixante ans.
Cnoiin, cinquième successeur de Houang-Ti, a été
e dernier prince de cette dynastie. En 2197 eut
'eu I avènement de Yu, chef de la dynastie Hia,
'e?ardée comme la première dynastie impériale, et
cette époque date l'organisation des armées
'é?ulières. Vers le x" siècle avant Jésus-Christ
commença la lutte dite de Rois combattantspen
sai laquelle le pays se trouva divisé en un grand
Lo,nbre de petits royaumes qui se firent entre eux
uoe guerre acharnée. Cette guerre ne cessa qu'en
5 7» sous le règne de Cbi-Houang-Ti, quatrième
-°'Jverain de la dynastie de Tsing. Ce prince réunit
n tin seul empire les différents royaumes qui
Occupaient le territoire de la Chine, repoussa les
inextinguible du nom chrétien, cette impuissance
du gouvernement ottoman b réprimer les troubles
qui éclatent parmi ses populations, sont des faits de
nature préoccuper sérieusement les gouverne
ments représentés en ce moment aux Conférences
de Paris. Une correspondance croit pouvoir avancer
a cet égard que le mot de l'Empereur Nicolas,
qu'il est temps d'aviser h la succession des
malades répond aujourd'hui au sentiment de
l'opinion publique.
Quoiqu'il en soit, l'Angleterre ne manquera pas
sans doute d'exploiter ces événements au profit de
ses desseins intéressés. Déjb le Times signale l'Ara
bie comme le foyer le plus actif du fanatisme
musulman, et fait ressortir les dangers qui menacent
les trafiquants chrétiens sur les côtes de la mer
rouge et les entraves qu'y rencontre le commerce.
Pour peu qu'on se rappelle l'occupation de l'île de
Périm, il sera difficile de ne pas reconnaître dans ces
considérations de la feuille britannique par excel
lence l'arrière-pensée de saisir l'occasion favorable
pour asseoir la prépondérance anglaise dans ces
parages sur des bases solides.
Suivant des correspondances de Calcutta la situa
tion des Anglais était des plus déplorables; on
paraissait perdre l'espoir de triompher de l'insur
rection, qui se généralisait, si de nombreux renforts
n'arrivaient promptement d'Angleterre. Déjb deux
armées ont été détruites par cette guerre dévorante,
et l'on s'occupe, en ce moment, de former les
éléments d'une troisième armée. Les opérations
militaires sont, comme toujours, favorables aux
Auglais; ils battent toujours les insurgés; mais ces
victoires produisent peu d'effet, car leslndous, après
chaque défaite, recommencent leurs attaques.
A la date des dernières nouvelles de la Chine, les
plénipotentiaires des alliés se trouvaient dans le
golfe de Pù-Ho, et avaient adressé un ultimatum
aux autorités chinoises, se disposant b agir par les
invasions des Mongols et construisit la grande mu
raille, restée debout b travers les siècles. Cet im
mense travail s'étend le long des frontières septen
trionales de l'empire, commence près de la mer b
l'est de Pékin, et se développe sur une longueur de
36o,ooo kilomètres. La muraille a de 5o b
mètres de hauteur, et n'est pas également bien
entretenue sur tout son parcours, mais elle n'a
jamais été abandonnée sur aucun point. Sa desti
nation est d'arrêter les invasions des Mongols et
des Mantchoux.
Le prince qui a élevé la grande muraille a eu,
dans la même pensée, l'idée de fonder des colonies
militaires; mais elles ne consistèrent sous lui qu'en
de simples postes, placés pour arrêter les incursions
des bandes de pillards sur les points du territoire
restés ouverts. Les soldats composant ces postes
étaient nourris et entretenus par le gouvernement
au prix des plus grands sacrifices. Ou ne tarda pas
b reconnaître tout ce qu'avait d'anomal un paieil
état de choses, et on parvint b le réformer.
Un général célèbre, Tschao-Schum-Po, investi
du commandement en chef des armées chinoises,
inaugura, en l'an 61 avaot Jésus-Christ, un nou
veau système consistant b donner aux soldats,
chargés d'occuper les postes sur les frontières, des
terres, du bétail, des instruments aratoires, des
armes au cas où il o'y serait point répondu d'une
manière satisfaisante.
Il se confirme que le gouvernement danois con
sent b transiger dans les questions en litige avec la
Confédération Germanique.
La circulaire adressée par M. Rogier en date du
21 Juin aux gouverneurs de province règle une
foule de choses concernant les certificats d'étude
qu'ont b présenter les étudiants au sortir de leurs
humanités.
Dans cet étrange document le ministre mécon
naît la lettre et l'esprit de la loi et se substitue sans
façon aux membres du jury qui ont seuls qualité
pour juger de la valeur des certificats produits par
les élèves.
Mais, dira-t-on, u'appartient-il pas au ministre
de prescrire aux membres du jury certaioes tègles
qu'ils ont b suivre dans l'appréciation des certificats?
Ce serait-îh ouvrir la porte b l'arbitraire; et déjb
le ministre a fait un pas dans cette voie il exige en
effet non seulement que les programmes des cours
soient imprimés, certifiés sincères par les chefs des
établissements, qu'ils aient reçu une publicité suffi
sante au moins par leur distribution dans les
familles, mais en outre il requiert un état nomi
natif du personnel enseignant, la répartition
des cours entre les membres de ce personnel, et le
tableau des leçons données par semaine, dans
les différentes classes de l'établissement sur les
matières enseignées. Ainsi, dit le ministre, l'on
pourra s'assurer si l'établissement dont le chef a
délivré le certificat, offre tous les cours particu
liers qui[eonstituent un cours complet d'huma
nités: si les professeurs s'y trouvent en nombre
suffisant enfin si l'on consacre assez de temps
aux différentes matières de l'enseignement pour
que les leçons puissent produire des résultats
utiles.
semences et des habitations, en les chargeant du
soin de se nourrir et de se vêtir. Les premières
colonies furent fondées b Si-Nin-Fu, dans le
gouvernement de Han-Szu. Elles réussirent com
plètement, et ce succès devint un encouragement
pour en établir d'autres d'après le même plan.
Lorsque des bandes ennemies faisaient irruption
sur le territoire de l'empire, les soldats des colonies
militaires se levaient en masse pour défendre leurs
familles et leurs propriétés. Ils protégeaient ainsi
les frontières du pays avec autant de vigilance que
d'énergie. Le succès continuant on vulgarisa
l'institution et on forma des colonies militaires,
non-seulement sur les frontières et sor tous les
points stratégiques, mais encoie dans l'intérieur de
l'empire, le long des fleuves et dans les parties où
l'agriculture était négligée. Les habitants de ces
colonies étaient tenus de défendre le souverain
contre les révoltes de l'intérieur et de nourrir les
troupes de passage.
L'institution subsiste encore telle qu'elle a été
fondée en l'an 61 par Tscba-Scbum-Po; elle a
seulement progressé sur une très-vaste échelle. Les
colonies militaires de la Chine se partagent aujour
d'hui en deux catégories; la première comprend
celles qui |ont affectées b la défense des frontières;
elles on', été établies presque toutes, par des rai-