4 FR. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5^fr. pour 6 mois, 2-75
A l'occasion de la Fêle communale, le Propa
gateur ne paraiira pas Mercredi prochain.
Quelle est la mission bu (Conseil prouincinl?
LE PARTI DÉMOCRATIQUE.
42me Année.
No 4,261.
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par
trois mois. p0lr mois.
7 p. 3 S 51 Juillet.
revue politique.
L'abolition de la Compagnie des Indes Orien
tales est désormais un fait accompli. Le bill qui
réorganise le gouvernement des I ndes et le remet
directement In couronne a passé dans les deux
Chambres du Parlement. La Compagnie avait
d'ailleurs cessé d'elle même la lutte inégale et
impossible dans laquelle elle s'était engagée
depuis six mois. L'autorité est donc de fait
passée aujourd'hui entre les mains de la métro
pole.
Il résulte de la séance du 26 de la Chambre
des Lords, que l'Angleterre fait abandon sans
réserve du droit de visite et de recherche. Cette
humiliante concession arrachée l'orgueil bri
tannique par arrogance américaine a obtenu
l'acquiescement de tous les partis et a été admise
sur tous les bancs.
Une dépêche télégraphique annonce qu'un
engagement a eu lieu entre les troupes Otto
manes et les Monténégrins. Ceux-ci auraient
été les agresseurs.
Les nouvelles de Candie deviennent de plus
en plus fâcheuses. Il parait que la Porte avait
essayé de reprendre par son firman les conces
sions que ses commissaires avaient faites aux
chrétiens. Celte tentative lui avait mal réussi
et le gouverneur, Sami Pacha, avait du céder
de nouveau devant l'altitude résolue des insur
gés; mais l'agitation n'est pas éteinte; quoique
la dépèche télégraphique qui apporte ces nou
velles, par le de dix mille Grecs qui ont regagné
leurs foyers pour se préparer aux élections, elle
avoue néanmoins que le rétablissement de la
paix semble précaire.
Un fait qui mérite d'être signalé, ce sont les
efforts que fait la Russie depuis les désastres de
la dernière guerre pour relever sa marine. Ses
propres chantiers ne lui suffisent plus elle fait
construire des bâtiments en Angleterre, en
France et aux Etats Unis. La réorganisation
de la flotte de la Baltique est terminée, et cette
flotte compte actuellement in équipages, sans
compter les chaloupes canonnières. Chaque
équipage compte un vaisseau de ligne et ordi
nairement un bâtiment plus petit, une frégate
ou une corvette vapeur. Les équipages de la
mer Noire ont été naturellement réduits, mais
on cherche compenser celle diminution en
développant la flottille de la mer Caspienne, et
turtout en créant une puissance maritime res
pectable dans la Sibérie orientale et l'embou
chure du fleuve Amour.
La loi provinciale du 3o avril 1836répond,
,rt- 65 Le Conseil prononce sur toutes les
affaires d'intérêt provincial. et l'art.62 porte:
Les membres du Conseil votent sans en référer
ceux qui les ont nommés; ils représentent la
province et non uniquement le canton qui les a
Dom mes.
Le Conseil provincial doit donc faire les affaires
la province; les membres de ce corps sont les
eputés de la province toute entière et uesont pas
Ç|us pour faire seulement les affaires de leur canton
u encore moins celles du parti politique auquel ils
'Ppattiennent.
Tel devrait être toujours l'esprit qui anime cette
institution. Mais le libéralisme a changé tout cela!
Ecoutez un de ses organes il nous apprend que
les intérêts du pays, de la province doivent céder
le pas aux intérêts du parti; que ces derniers
doivent uniquement être l'objet des préoccupations
de tous ceux qui reçoivent tlo mandat quelconque
de leurs concitoyens c'e^t le Mémorial de
Courtrai qui parle
Les deux tiers des membres du Conseil pro-
vincial, dit-il, appartiennent notre opinion;
ils ont été envoyés par les libéraux, non pour
faire les affaires des soi-disant conservateurs,
mais celles DE leur propre parti.
C'est clair et net sous l'influence du libéralisme
les conseils provinciaux doivent devenir des corps
politiques, des instruments de parti.
Nous le savions du reste par expérience que telle
est la tendance du libéralisme; élément dissolvant
de sa nature, il doit dénaturer, corrompre toutes
les institutions auxquelles il est mêlé.
Même, dans les Conseils communaux où prédo
mine l'élément libéral toutes les affaires sont
dirigées non pas d'après les intérêts généraux de
la localité, mais uniquement dans le but d'élargir
et de fortifier l'influence du parti.
Les administrations des Hospices, des Bureaux
de Bienfaisance, l'a où elles sont composées d'hom
mes appartenant au parti libéral, se proposent-elles
comme but principal le soulagement des misères?
Pour elles la fin n'est plus qu'un moyen. Quel est
en effet l'esprit qui préside aux locations des biens
du pauvre, au choix des fournisseurs? Les fonds
du pauvre, ne sont-ils pas devenus entre les mains
qui les manient un puissant levier de parti, un
moyeu énergique d'influence politique?
Or, le parti libéral qu'est-il en dernière analyse?
Ce sont quelques hommes, bien peu nombreux,
Idont les uns sont poussés par l'ambition, les autres
animés par l'esprit de vengeauce, mais tous con
duits par l'égoïsme.
Faut-il donc s'étonner que ces hommes ne
s'inquiètent guères de conserver nos belles insti
tutions, telles que la révolution nous les a données,
dans l'intérêt du pays et pour le bonheur de tous
les citoyens?
Quoiqu'en disent les libéraux doctrinaires qui
n'osent regarder la position en face, aujourd'hui
le parti démocratique et radical existe eo Belgique,
il est constitué. Hier encore il était la queue du
libéralisme, aujourd'hui il est bien près d'en être
la tête; il est faible encore dans les Chambres, où
cependant il est entré pour former l'extrême
gauche, mais il domine et commande dans presque
toutes les associations libérales des villes impor
tantes, et c'est lk que la vie-, ou si vous l'aimez
mieux, la fièvre libérale éclaie et se développe; il
recrute ses forces dans quelques unes de nos Uni
versités où la jeunesse apprend k applaudir des
professeurs qui nient audacieusement le Christia
nisme et par conséquent la base même sur laquelle
repose toute la société religieuse, civile et politique
du monde moderne; il forme la majorité dans le
jeune barreau; il s'inspire de la parole des réfugiés
k qui on ouvre des tribunes partout, dans nos
cercles littéraires et même dans nos Hôtels-Je-
Ville, et qui opposent a nos libertés belges, a notre
démocratie belge et traditionnelle, libérale et
catholique tout k la fois, celle liberté étrangère et
cosmopolite de la démocratie européenne, que l'on
peut appeler, la révolution.
Ce parti qui a ses universités, son enseignement,
ses professeurs, ses apôtres venus de l'étranger, ses
associations électorales, ses meetings et ses orateurs,
qui se croit assez maître et assez fort pour convo
quer un nouveau congrès libéral, qu'il nommerait
volontiers Congrès démocratique s'il l'osait, qui
a fait subir au ministère, au parti doctrinaire un
éclatant échec dans la capitale même; ce parti est
presque aussi puissant déjà dans la presse qu'il l'est
dans l'enseignement universitaire et dans les asso
ciations publiques ou secrètes.
La presse démocratique n'était rieD, il y a deux
ans; elle ne comptait quelques obscurs journaux
sans lecteurs; aujourd'hui elle a des organes
influents publiés dans les deux langues k Bruxelles,
dans toutes les capitales de province et dans pres
que tous les centres importants. Plus on descend
de la capitale aux provinces el des arrondissements
aux cantons, plus cette presse se radicalise et
devient détestable; son influence dans les élections
est de jour en jour plus marquée le flot démocra
tique monte et le flot doctrinaire baisse.
Telle est la position d'aujourd'hui que sera-t-
elle dans l'avenir?
Nous l'ignorons; mais ce que nous savons c'est
que si jamais la démocratie, c'est -k-dire, la révolu
tion, se rend maître du pays et parvient k détruire
nos institutions, le parti libéral doctrinaire aura k
se faire d'inutiles mais amers reproches; c'est lui
en effet qui a préparé la voie k la démocratie; c'est
le parti libésal doctrinaire qui l'appelant k son
secours, lui a donné la conscience de sa force et lui
a fait concevoir les terribles espérances de l'avenir.
La Chambre a continué mardi la discussion
générale du 1" du projet de loi relatif aux
fortifications d'Anvers, M. Thiéfry a terminé
le discours qu'il avait commencé avant-hier
contre le projet du gouvernement.
Après quelques observations motivées par
un passage du discours de M. Loos, dont M.
Rogier avait jugé propos de demander la
rectification, M. le général Renard, commis
saire royal, a pris la parole et a occupé la plus
grande partie de la séance.
Une sorte cl'altercation entre M. Frère et M.
Loos est venu donner une certaine vivacité au
débat; mais le général Renard est intervenu,
et son ton plus calme a remplacé le langage
irritant de M. le ministre des finances.
CERTIFICATS D'ETUDES.
Nous lisons dans le Bien public
Nous avons publié, d'après le Moniteur, un
arrêté ministériel du 21 juillet relativement aux
certificats d'études moyennes. Cet arrêté règle la
forme du certificat, les indications qu'il doit ren
fermer et la manière dont il doit être adressé a
l'autorité administrative. Nous avons remarqué que
cet arrêté ne rappelle pas la fameuse circulaire du
21 juin sur la même matière, circulaire qui a si
vivement ému l'opinion publique. Comment faut-
il expliquer cette réticence? M. Rogier aurait-il
compris que sa circulaire du 21 juin est une viola
tion flagrante de la liberté d'enseigoement et
qu'elle porte au plus haut degré le cachet de l'arbi
traire?
Nous voulons espérer encore que l'arrêté du 21
juillet aura pour effet de laisser dormir dans les
cartons ministériels la déplorable circulaire du
mois précédent. Dans tons les cas, nous voudrions
savoir ce que l'on pourrait objecter au chef d'éta
blissement qui se renfermerait exclusivement dans
les termes du réceut anêté, et qui, a l'exemple de