Rejrait du projet de loi sur les travaux
publics.
reste de sentiments religieux et patriotiques se
séparent des aventuriers sans foi et sans princi
pes qui prétendent les conduire au gré de leur
ambition.
La question des fortifications d'Anvers,
nétait ni une question de parti, ni une question
d'argent, c'était une question véritablement
nationale. Le ministère qui est battu sur ce
terrain, est un ministère qui a fait son temps,
car il répugne ce qu'il y a de plus susceptible
chez un peuple, il répugne la fibre patriotique.
Il existe une nouvelle majorité la Chambre
des Représentants devant laquelle le trium
virat Frère Rogier-Tesch n'a qu'à se retirer.
Comme il fallait s'y attendre, le ministère n'a
point consenti la disjonction des deux parties
distinctes du projet de loi les foi tifications
d'Anvers et les autres travaux publics. Fidèle
son système d'intimidation, le ministre des
finances. M. Frère, toujours en colère durant
les débats a déclaré que si les représentants
de la nation ne voulaient pas de l'embastille-
ment d'Anvers leurs commettants n'auraient
pas les travaux publics .quelque utiles, quelque
nécessaires qu'Us fussent. La majorité ne s'est
pas laissé émouvoir elle a pu laisser dériver
des millions dans la Meuse, qui est productive,
mais elle n'a pas voulu en laisser dériver dans
des fortifications^ dont l'utilité et l efficacité ne
lui étaient pas démontrées.
La séance du 5 août a été ouverte 2 1/2.
Le président accorde la parole M. le minis
tre de l'intérieur pour une communication du
gouvernement.
M. le ministre de l'intérieur monte la tri
bune et donne lecture de l'arrêté royal qui retire
le projet de loi présenté aux Chambres sous la
date du 25 mai 1858.
Cela veut dire M M. vous ne voulez pas
tout ce que nous voulons, donc vous n'aurez rien
du tout.
Clôture de la session.
Dans la même séance M. Rogier a donné
lecture de l'arrêté royal qui clôt la session
cInflue U<3 i 867 - l Q'JÏ5.
Dans la séance du 4 août après une discus
sion très vive, la Chambre a voté sur la propo
sition d'ajournement faite par M. Feydt en ce
qui concerne la question des fortifications
d'Anvers.
L'assemblée était très nombreuse et très
animée on y comptait 101 membres. La majo
rité absolue était donc de 52.
Il y a eu pour l'ajournement 45 voix, 52
contre et 4 abstentions.
L'ajournement était donc rejeté la majo
rité absolue des voix.
Le ministère triomphait déjà les mines de
nos petits hommes d'Etat s'épanouissaient;
MM. Rogier, Frère et de Frière étaient radieux;
mais leur joie fut de courte durée.
Le 1" de l'article 1" du projet, relatif aux
fortifications d'Anvers, fut mis aux voix.
Le nombre des volants était encore de 101.
53 membres repoussèrent l'embastillement
d'Anvers,
3g l'adoptèrent,
9 s'abstinrent.
En conséquence les plans de l'Angleterre,
soutenus par un ministère dit belge, furent
rejelés une majorité de qnaiorze voix.
Ce vote a produit la plus grande sensation
dans la Chambreetdans les tribunes qui étaient
encombrées.
M. Rogier, rouge de colère, a annoncé la
Chambre qu'elle avait faire ses paquets, que
jeudi la session serait close. [Patrie.]
Les journaux anglais applaudissent au projet de
fortifier Anvers le Times représente ce projet
comme de nature répondre aux armements extra-
ordinaires qui se font, d'après lui, en France. Il
en attend les plus merveilleux effets, et soutient
qu'Anvers fortifié pourrait, pendaot plusieurs
mots, tenir uoe grande armée en échec. On
comprend facilement ce que cela veut dire, et on
est leoté de s'écrier Vous êtes orfè»re, M.
Josse. Seulement John Bull doit nous permettre
de ne pas être de son avis et de trouver fort mal
que la Belgique gaspille ses fiuaoces et soo avenir
pour les beaux jeux de MM. les Aoglais; car il
s'agit bien d'eux et de leurs intérêts dans les graves
débats qui occupent notre Chambre des Représen
tants; le ministère ne peat et n'ose pas le dire;
mais tout le moode le dit en sa place, et s'indigne
de voir les intérêts belges subordonnés ceux de
l'Angleterre. De là l'opposition que le projet
ministériel rencontre non seulement Anvers, mais
encore dans tout le pays et surtout dans nos Flan-
Jres, où l'on voit avec douleur le gouvernement
se préparer abandonner l'ennemi les plus belles
provinces de la Belgique pour se retirer Anvers.
Or, nous l'avons déjà dit, quoi bon Anvers, lors
que le reste du pays est envahi par l'ennemi? La
ruine de cette belle cité ne remédierait en rien
celle du teste de la Belgique.
Le projet ministériel inspire l'étranger les sen
timents qu'il fait naître ici Les journaux allemands
ne s'expliquent guère les efforts que tente le cabi
net de mai- novembre pour obtenir les fortifications
dont il s'agit. En France, on considère le projet
encore dangereux et dans tous les cas comme
inutile aux iutéiêts belges.
Le Pays, journal de l'Empire, fait ressortir,
comme nous l'avons déjà fait, que rien n'explique
les causes qui portent le ministère demander les
fortifications d'Anvers La Belgique, dit-il, a
vécu et a très bien vécu, depuis vingt-sept ans,
sur des errements dont la sagesse ne saurait être
contestée. Depuis i83i, de grands événements
ont agité l'Europe. Une révolution sanglante a
éclaté en France et réagi sur lu plupart des Etats
du cooliuent, une guerre laquelle l'Europe
entière a presque pris part, a remué profonde-
ment les nationsOr, pendant que tous ces
grands événements s'accomplissaient autour
d'elle, qu'a fait la Belgique et qu'a-t-elle eu
faire? Rien, si ce n'est vivre heureuse et pai—
sible l'abri des traités, de la même neutralité
qu'elle dédaigne aujourd'hui dansnous ne savons
quel intérêt.
L'ovation qu'on voulait faire samedi Anvers
M. f.oos, sa rentrée de Bruxelles, avait fait conce
voir quelques inquiétudes l'autorité, et elle avait
pris des mesures en conséquence. Le Précurseur
dont les articles hostiles aux intérêts auversois ne
méritent pas même une réponse, avait paru devoir
être particulièrement protégé, et on avait mandé
cet effet, comme nous l'avons dit hier d'après
l'Union Commerciale d'Anvers, une force équi
valant deux bataillons, âi, lors de l'émeute de
mai i85y, le gouvernement avait déployé pour la
protection de. la Chambre, le quart des forces mili
taires qui ont été appelées défendre les bureaux
du Précurseur, (mesure que toutefois nous
approuvons) le Parlement u'aurait pas subi l'humi
liation que lui ont infligée les hordes libérales.
L'Emancipation dit que les bruits de démis
sions ministérielles continuent circuler Brux
elles. Nous ne croyons pas que ces bruits soient
fondés et nous ne le désirons pas.
Le même journal dit dans une lettre qui lui est
adressée par un vieux patriote brabançon que
mercredi soir, M. Rogier a abordé M. le ministre
des finances par cette salutation de Trappiste
Frère, il faut mourir.
Hier et avant-hier, le Roi est allé au palais de
Bruxelles, présider le conseil des ministres.
La majorité qui a repoussé l'embastillement
d'Anvers, se compose de 22 membres de la gauche
et de 31 membres de la droite.
Parmi les 9 membres qui se sont abstenus, 4
membres appartiennent la droite et 5 membres
la gauche.
La minorité de 89 membres se compose de 07
membres de la gauche et de 2 membres de la droite,
MM. Vilain XIIII et De Decker.
Mardi dernierla demi-batterie d'artillerie de
la garde civique de cette ville a assisté en corps
service funèbre et I enterrement d'un de t;;
membres, l'artilleur François Jaivenois, décédé |e
31 juillet la suite d'une longue et pénible maladie.
A l'apparition du cercueil une décharge de
mousquetterie a salué les restes mortels du défuo:
Le cortège s'est aussitôt formé pour se rendre
l'église. La musique du corps de Sapeurs Pompiers
ouvrait la marche; venait ensuite le détachement
d'artillerie désigné pour le tir, portant les artnej
renversées. Le cercueil, revêtu de l'uniforme, était
porté par six artilleurs, quatre autres tenaient les
coins du pnële; suivaient la famille du défaut
dessous-officiers de l'infanterie de la garde citiqne)
du 1" lanciers et du 2° de ligne. La haie était
formée d'artilleurs.
Après le service, le cortège s'est reformé dans
l'ordre sus-indiqné. Quand le cercueil eut franchi
l'entrée du cimetière, une nouvelle décharge s'est
fait entendre. Enfio, quand le corps a été déposé
en terre, une troisième décharge a été tirée en
signe de dernier adieu.
Ainsi la compagnie d'artillerie, en rendant
celui qu'elle venait de perdre une dernière tnarqne
d'estime et de regret, a témoigné de l'esprit d'union
et de franche camaraderie qui n'a cessé de régner
dans son sein.
-■ i-oi
La compagnie de chasseurs - éclaireursde
Bruxelles, vient de donner un frappant exemple
de la bonne eotente et de la fraternité qui régnent
dans ce corps spécial. Aux élections qui viennent
d'y avoir lieu, tous les anciens titulaires ont été
réélus la presque unanimité des suffrages. Aussi
M. le lieutenant-général Pletinckx a t-il témoigné,
différentes reprises, la vive satisfaction qu'il
éprouvait la vue de ce beau résultat.
Les élections pour la garde civique, fixées an 2
août 1858, par l'arrêté royal du 19 juillet, ont été
remises, pour notre ville, au lundi, 16 août.
La distribution solennelle des prix aux élèves
du Collège Saint-Vincent de Paul aura lieu aux
Halles, mercredi 18 août, deux heures et demie
de relevéeet sera présidée par Sa Grandeur
l'Évêque de Bruges.
Nous apprenons avec plaisir que la fête que la
société De Kunst is ons Vermaek donne demain,
8 août, dans la Grande Salle, l'occasion de son
concours de littérature flamande ne sera pas moins
brillante que les autres de la Tuindag. Grand
nombre de littérateurs et poêles distingués y ont
envoyé leurs écrits et viendront assister la fête.
Parmi le nombre se trouvent Louvain, Anvers,
Maldegbem, Gaod, Bruges, Wetiereii, Nevele,
Nieuport, Rousbrugghe, Courtrai, Watou et Pope-
ringhe. La fête toute nationale sera très belle.
Déjà beaucoup de personnes ont demandé des
places réservées. On pourra s'eD procurer in
bureau de ladite Salle, lequel sera ouvert 1 heure
de relevée. On paye pour une première 1 fr.
pour une seconde 5o centimes. La réunion aura
lieu dans la Salle de la société, l'Hôtel Fournier,
h 1 heure de relevée, laquelle sera ouverte an
public pendant toute la journée. De là on se rendra
en cortège vers le lieu de la fête. Communiqué
résultat du tir a la cible du l" aout
1858.
Le nombre des participants était, d'après 'es
contrôles officiels, de i,5i8, savoir
Gardes civiques56s
Sapeurs-pompiers (belges.) 456
Idem (fraoçais)
Total. 1 >5'^
prix du tir.
1T prix M. Mannissiez, Henri, lieuteuant en pre
mier des sapeurs-pompiers de Roncq (balle placée
un millimètre de la rose).
2° prix M. De Cotlignies, sapeur-pompier du
bataillon de faille (balle 3 centim. 8 millim).
3" prix M. De Vos, Joseph, musicieo de la garde
civique de Menin (balle a 4 centim. 1 miilio-)'