42me Année. No 4.267. 7??. 3 pour la ville 6 fr. par a?», 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATIIOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. 21 Août. revue politique. La Conférence de Paris a clôturé ses travaux. En Itiendarit la communication officielle des points arrêtés entre les plénipotentiaires, bien des suppo sitions hasardées ont trouvé faveur parmi les nou vellistes. Ce qu'il y a de plus probable en tout cela, c'est que les parties représentées au Congrès se seront fait des coocessions mutuelles. On sait qu'il s'agissait spécialement de la réorganisation des Principautés Danubiennes, des questions relatives la navigation du Danube et de l'exécution du Halli-Huraayoun. Les nouvelles qui arrivent de l'Orient sont menaçantes et sinistres. Les inquiétudes durent toujours parmi les chrétiens. On assure avoir vu h Constantioople des émissaires indiens de la cour d'Oude et des derviches de l'Inde qui avaient pour mission d'exciter le faoatisme musulman. Les ulé mas les accueillent avec faveur. Au lieu de s'em brasser, dit un correspondant du Journal de Brux elles, les races dont se compose l'empire ottoman, semblent tentées de s'entre-déchirer. On se regarde avec des yeux de haine. Les chrétiens ne veulent plus être une proie et les Turcs ne prétendent pas renoncer sans combat a leur ancienne dominatiou. Aussi les symptômes de dissolution qui éclatent, depuis quelque temps, dans ce grand corps, devien nent-ils plus nombreux et plus effrayants. Il y a quelques années que l'on frappait des médailles pour consacrer le principe de l'intégrité de l'empire Ottoman. Deux grandes armées partaient de l'An gleterre et de la France pour la Crimée, afin de soutenir ce principe la pointe de leurs baïonnettes victorieuses. On peut écrire le principe de l'inté grité de l'empire dans les protocoles et les traités. Mais Celui qui règne dans les cieux, de qui relè vent tous les empires, b qui seul appartiennent la gloire, la majesté et l'indépendance, marque seul le jour de la naissance des peuples, la durée de leur existence et le jour de leur mort. Si la Turquie est arrivée a l'époque où l'état de dissolution des élé ments dont elle se compose, rend sa fin inévitable, c est en vain qu'on prétendra affermir ce corps h moitié dissous, en l'entourant de protocoles, comme on entoure une momie de bandelettes. Dieu seul lient dans ses mains la vie des peuples, comme celle des individus. La distribution des prix aux élèves du Collège épiscopal, S' Vincent-de-Paul, a eu lieu le 18 de ce mois. La vaste salle de l'Hôtel de-ville, où s'accomplit d'ordinaire cette solennité, contenait plus difficile ment encore que les années précédentes, l'immense concours de personnes de tout rang qui s'intéressent aux succès d'un établissement dont aucun effort n'a pu ralentir la marche ascendante; toutefois on avait pus de nouvelles mesures pour assurer, aux autorités et aux parents des élèves, uoe place con- veoable. Ces dispositions, devenues absolument nécessaires, ont satisfait une attente légitime. Monseigneur l'évêque de Bruges, qui ne laisse ^'happer aucune occasion de prouver sa bienveil- Jn'e sollicitude pour le collège de sa ville natale, est entré dans la Salle, deux heures et demie précises, accompagné deson vicaire général Mgr Scherpereel, et d'une suite nombreuse d'ecclésiasti ques et de notables de la ville et des environs. Quelques autorités civiles et militaires attendaient Sa Grandeur. Les places étant occupées, Monsei gneur avait sa droite, M. Biebuyck, président du tribunal, et b sa gauche, M. De Bruyn, colonel commandant de place. Un trio de Guillaume Tell, chanté par de très-belles voix avec beaucoup d'ensemble et de fermeté est venu ouvrir la cérémonie. Après que les plus jeunes élèves eussent apporté leur part de tribut en déclamant quelques fables avec celte ingénuité et celte grâce exclusivement attachées b l'intelligence qui commence b poindre, un drame en trois actes, composé par les élèves de Rhétorique La mort de Charles le Bon, a été représenté b la satisfaction générale. La diction correcte et le jeu naturel des acteurs, la pensée que l'œuvre elle-même était le fruit de leurs travaux, le sentiment qu'éveille lool souvenir d'histoire nationale, le sujet si palpitant d'intérêt le plus humain, le plus charitable, le plus aimé des Comtes de Flandre, succombant sous la hache d'un conspi rateur, au moment où, agenouillé devant l'autel, il invoque les bénédictions divines sur son peuple et tend le bras pour donner l'aumône... tout était de nature b exciter les applaudissements chaleureux et répétés de l'auditoire. Les entr'actes étaient remplis, le premier par un grand air du chalet, et le deuxième par les enfants de Paris, chœur avec accompagnement d'orchestre. La distribution des prix étant terminée, un élève de Rhétorique a prononcé quelques paroles de remerciement. Sa Grandeur a daigné clore la séance en disant quelques mots, de ces mots qui vont directement au cœur et y laissent des traces profondes. L'assemblée se sépare lentement comme si elle était retenue par les agréables émotions qu'elle éprouve encore. C'est que l'on venait d'assister b une véritable et bien belle fête... fête de famille pour les parents et leurs entants, fête scientifique pour les professeurs et leurs élèves, fête d'un ordre plus élevé même pour des chrétiens et leurs pas teurs, qui n'entendent pas qu'une digue soit placée entre les sciences humaines et leur source divine, qui sont plus que personne partisans de tous les progrès, pourvu qu'ils ne se dirigent point contre Dieu. Au collège S' Vincent-de-Paul, il faut bien le reconnaître, l'éducation est complète. L'in struction, que l'on ne sépare pas de sa base, y prend des développements plus grands encore que les ressources matérielles dont on y dispose, et qui atteignent les proportions d'nn des plus considéra bles établissements d'instruction moyenne. Parmi les élèves qui se sont le plus distin gués, nous remarquons MM. E. Froidure, G. Begerem, J. Creton, AVandevelde, L. Biebuyck, J. Fan IVerveke, d'Ypres, Ad. Baekelandl d'Ostende, L. Feys et P. SpiUiaert d'Hoogslade, D, Waffelaerl de Rolleghem, L. Ferhaeghe, A. Capoen et H. Fanden Peereboom d'Ypres, Ive et Désiré De Cuypere, G. Fan Ocierhout de Lichtervelde, E. BerghmanA. Dehuyssere d'Ypres, J. Huyghe de MoorsledeH. FerhaegheG. F an Eecke d'Ypres, A. Morel d'Houthem, J. Beesau d'Hoogslade, E. Ferhaeghe, E. Mieroo, A Nuylten, E. Ferleure d'Ypres, P. William de Norwich en Angleterre et MKennedy de Nenagh en Irlande, Pendant la distribution des prix, M. le Principal du collège S1 Vincent-de- Paul a eu le malheur de tomber et de se luxer l'épaule gauche. La réduction a été immédiatement opérée, et les circonstances autorisent b croire que l'accident n'aura aucune suite grave. - i-o-»- On nous écrit de Poperinghe, 2 0 août La distribution solennelle des prix aux élèves du Collège palronê et de l'École Moyenne de notre villeplacées sous la haute direction de Mgr l'évêque de Bruges, a eu lieu hier jeudi. Elle était présidée par cet illustre Prélat qui ne craint pas plus les fatigues qu'il ne lecule devant les généreux sacrifices lorsqu'il s'agit de stimuler, de récompenser les efforts de la jeunesse studieuse et de donner une haute et puissante impulsion aux études littéraires. Sa Grandeur accompagnée de Mgr Scherpe reel son grand vicaire, entourée par les autorités de la ville, présidait une assemblée nombreuse et distinguée où l'on comptait un grand nombre d'étrangers qui étaient venus se joindre tonte notre respectable bourgeoisie. La fête a été des plus brillantes le charme en fut tel que tout l'auditoire regrettait de ta voir sitôt terminée. La musique des Sapeurs- Pompiers en fit l'ouverture. Après une Cantate dédiée Sa Grandeur et très bien chantée par les élèves des classes élémentaires, on nous a donné l'opéra des croisés devant Jérusalem, arrangé pour orchestre par M. Charles Breyne professeur de musique h Ypres. L'exécution en a été ravissante pour l'âme chrétienne autant que pour l'oreille musicale. Dans la proclamation des prix nous avons surtout constater les succès obtenus par MM. A. Pharazynélève de 4ra°, A. Baelen, en 5m°, H. De Badls en seconde la médaille d'honneur accordée pour la première fois par l'adminis tration communale, a été décernée M. Jules Cnapelynckde Poperinghe, élève de Rhétorique Sa Grandeur, qui était montée au théâtre pour en orner la poitrine du lauréat, a adressé alors C auditoire quelques unes de ces paroles qui Lui sont si familières et qui produisent toujours une impression profonde et durable. Des paroles de remerciment bien senties et bien rendues ont terminé cette belle solennité. SESSION LÉGISLATIVE DE I857-i858. Résumons brièvement la session qui vient de finir. Des votes contradictoires et scandaleux ont marqué son début. Un billet blanc a été réputé être uo billet noir, et un billet noir un billet blanc,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1