selon qu'il s'appliquait un candidat libéral on
catholique.
Nous avons eu la série des palinodies il y a eu
successivement réhabilitation et démolition des
doles de jadis. La presse en sait quelque chose,
l'étranger ne l'ignore point, et M. Leliè>re non
plus.
De pleio pied on est entré après dans le rien
fairele dolce far niente comme disent les
Italiens. Ou a tenu un nombre infini de séances
blanches, qui ont procuré chacun des honorables
d'extra-muros une somme de 200 florins par
mois.
Sur ces entrefaites, la démocratie a placé-dans
le Parlement l'admirateur enthousiaste de Mazzini,
tout en donnant des coups de pied aux ministres
en général et MM. Partoes et Verhaegen en
particulier.
Ce premier échec, quoique bien conditionné,
ne suffisait pas au cabinet il est allé en chercher
un second dans les fortifications d'Auvers, et il
l'a eu en bonne et due forme.
La session se compose donc d'une demi-douzaine
de palinodies, d'nn nombre sextuple de séances
blanches, d'un nombre égal de réunions pour
boire de l'eau sucrée, de deux échecs ministériels
et, pour ne rien oublier, de la loi de prud'hom
mes, comme disent les Joseph de Observateur.
Qnel bonheur pour le pays d'avoir de pareils
gouvernants et législateurs! [Patrie.)
L'opinion est généralement accréditée qu'à
l'ouverture de la prochaine session législative, il
sera présenté au Parlement un projet tendant h
bouleverser la loi sur l'enseignement primaire.
C'est tout a la fois un acte de vengeance exercé
l'égard de l'opinion conservatrice, parce qu'elle a
volé en grande partie contre les fortifications
d'Anvers, et un gage de garantie donné aux
jeunes grognards qui, ayant conquis beaucoup de
terrain, pourraient bien ne pas se contenter de la
concession ministérielle qui leur paraîtra tardive.
Au reste, la réalisation dece bruit n'est nullement
h craindre qu'il passe dans le domaine des faits,
et nous verrons se reproduire dans la Chambre le
spectacle qu'elle a offert le 4 août. El le ministère
ne doit pas en croire ces prévisions, qu'il relise ce
qui a été dit maintefois gauche sur la révision
probable de la loi relative l'instruction primaire,
et il verra si nous sommes dans le vrai.
La nouvelle défaite que le parti ministériel a
subie dans l'Association libérale, dont la démocratie
dispose aujourd'hui eu maîtresse, a produit une
grande sensation dans la capitale; les hommes
moJérés et de bon sens s'effraient et non sans
raison, des progrès incessants des avaucés; ils
s'aperçoivent enfin que du libéralisme de nos gou
vernants a découlé ce fâcheux étal de choses, et si
le 10 décembre était refaire, le résultat, d'après
eux, en serait tout autre. Quel dommage que ces
regrets aient le tort d'être tardifs!
Les contradictions du cabinet dans les épisodes
secondaires de la question d'Anvers ne sont pas
moins saillantes que dans ses phases principales.
Ainsi, en i856, M. Rogier refusait de voter les
forts détachés d'Anvers, parce qu'on ne lui accor
dait pas la grande enceinte, et l'autre jour il traitait
de mauvais citoyens les députés qui professent
encore présent son opinion d'il y a deux ans. M.
Frère, qui, en i85o, ne voulait dépenser que
i,5oo,ooo fr. pour le camp retranché, s'étonne
que la Chambre hésite voter une nouvelle somme
de 20,000,000. L'uo et l'autre ministre, qui
s'efforçaient de prouver, il y a trois semaines, que
le sentimeot de leur responsabilité les obligeait h
demander les 20 raillions doot il s'agit, s'accom
modent parfaitement aujourd'hui d'un vote négatif,
et font savoir au pays, par l'organe de quelques
feuilles dévouées, qu'ils resteront au pouvoir. La
traoquillilé d'esprit qu'ils déploient pour le quart
d'heure et qui contraste si singulièrement avec
leurs ioquiétudes apparentes du mois passé dé
montre que celles ci n'étaient pas sincères. En
effet, s'ils croyaient la patrie en danger, et telle
ment menacé qu'un ajournement cinq mois leur
paraissait inacceptable, auraient-ils le triste cou
rage de garder l'autorité suprême après le rejet
des moyens de salut qu'ils avaient proposés?
Le ministère recule après s'être entêté sur
l'indivisibilité de son projet de loi, il finit par
s'amender; et aux refus constants qu'il opposait la
veille aux vœux de la représentation nationale, il
fait succéder des promesses moelleuses qui ont tout
l'air d'une suppliques l'opinion irritée.
Les travaux qui avaient obtenu l'approbation
de la section centrale et du pays, de même qu'ils
eussent sans nul doute également reçu celle des
deux Chambres, se présenteront, dit VIndépen-
dance, et seront exécutés leur heure, au fur et
mesure des ressources du budget.
Nous voilà bieo loin du fier ultimatum Tout
ou rien La nuit porte conseil. On jurait que l'on
ne scindrait pas, et la force des choses impose la
division du projet. Pourquoi se faire arracher ce
que l'on pouvait, ce que l'on devait accorder avec
l'apparence au moius de la bonne grâce et en sau
vant les intérêts de son amour propre? La campagne
est mauvaise de tout point. Décidément les signes
du temps se manifestent.
mi» i* 1
De progrès en progrès, M. Rogier est arrivé
imaginer une exposition des élèves des écoles
moyennes, tout comme le fameux charlatan Bar-
oum inventa l'exposition des nourrissons.
Dans une circulaire, en date du i4 août, M.
le ministre de l'intérieur invite les chefs des éta
blissements d'instruction moyenne conduire, lors
des fêtes de septembre, leurs élèves Bruxelles,
pour faire partie d'une exhibition générale u de la
jeunesse studieuse du pays.
Les collèges patronés sont également invités
prendre par ta cet te solennel\e exposition d'écoliers'
Les réflexions se présentent ici en foule. On
conçoit peine qu'une idée aussi bizarre ait pu
entrer dans le cerveau d'un ministre. Mais ce qui
frappe surtout, c'est l'idée ou le système qui l'a
suggéré. Pour M. Rogier, tout est spectacle, tout
est tréteaux.Pour lui l'école n'est pas le sanctuaire
de l'instruction et de l'éducation; elle n'est pas
l'appendice du toit paternel l'école pour M. le
ministre de l'intérieur est un théâtre, où les enfants
doivent monter pour la plus grande gloire du
ministère de mai-novembre.
Nous le comprenons, l'exposition d'écoliers,
placée la suite de tant d'autres expositions mal
venues, peut convenir la vanité de M. Rogier;
mais, couviendra-t-elle aux familles? Sera-t-elle
propre inspirer aux jeunes élèves le calme et la
modestie qui leur son! indispensables pour conti
nuer avec succès leur éducation?
D'autres en jugeront. Pour nous, nous considé
rons ces expositious d'un genre tout fait nouveau,
comme une conséquence naturelle de celte politi
que de grosse caisse et de saltimbanques, de cette
politique-Francorii que la Belgique a fait tomber
en i852 sous d'unanimes sifflets. [Patrie.)
On nous communique les lignes suivantes:
Nous apprenons que les travaux des littérateurs
et poetes flamands, qui ont répondu au concours
littéraire, ont dépassé toute attente.La chroni
que des comtes de Flandre qui garnissent la
façade de nos Halles, surtout en ce qu'ils ont fait
pour la ville d'Ypres, est très-intéressante.
Beaucoup d'amateurs, désirant connaître l'histoire
de ces statues, ont engagé la société de Kurut is
1 ons Permaet, la faire Imprimer ainsi que |ej
autres ouvrages pour doter ainsi tous les habiianls
d'un beao volume qui les touche de si près.
Nous engageons vivement ladite société d'ouvrir
nne souscription le plustôt possible; nous loi pré_
disons de nombreuses signatures.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal do 11 août, une pension de
524 francs est accordée la veuve du sieor
De Bouck, en son vivant greffier de la justice de
paix du canton de Passchendaele.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Les journaux se sont préoccupés plusieurs foij
d'un procès intenté par M. Colas- Dutfailleul, ne'go.
ciant, M. le directeur du Mont-de-Piété de
Bergues, a l'effet de contraindre ce fonctionnaires
restituer nne forte partie de marchandises qui
avaient été engagées dans cet établissement, après
avoir été volées, différentes reprises, pendant les
années t85o, 1851 et i852,au préjudice du sieor
Colas- Dutbilleul par une femme attachée son
service et qui a été condamnée trois ans de prison.
Le demandeur réclamait en outre des dommages et
intérêts pour la plus value des coupons provenant
de ces larcins que l'établissement du Mont-de-Piété
avait vendus, comme gages surannés.
Ce procès, après avoir duré plus de cinq ans
devant les diverses juridictions, vient enfin de
recevoir une solution définitive. La cour de cassa
tion a adopté pleinement les motifs des premiers
juges (le tribunal de Dunkerque), dont le jugement,
favorable aux prétentions de M. Dutbilleul, avait
été confirmé par la Cour d'appel de Douai.
Il résulte de la décision de la Cour souveraine
que l'article 2276 du Code Napoléon, qui donne
droit un propriétaire de réclamer la chose volée
celui entre les mains duquel il la retrouvait, est
applicable même contre certains établissements
publics de bienfaisance.
La somme restituer par le Moot-de-Piélé de
Bergues s'élève avec frais, environ 12,000 fr.
NOUVELLES DIVERSES.
Mercredi d', vers 8 h. 112 du soir au moment où
se préparait l'illuiuination en l'honneur des lauréats
du Collège Épiscopal, un vent violent s'est élevé
pendant près d'une demi heure et est venu rafrai-
chir quelque peu une atmosphère de feu. Les éclairs
sillonnaient la nue dans toutes les directions; l'air
était complètement électrisé; un orage lointain se
fesait entendre. Après le tourbillonnement du vent,
le temps est redevenu calme et une légère pluie est
tombée.
On dous écrit de Poperinghe, 20 c*
Le houblon est côté raison de fr. 70 fr. 75 les
5o kilogrammes.
On écrit de Roulers, en date de mercredi
Ce matin, vers g heures, un violent incendie a
éclaté dans la fabrique de la veuve Wyckhuize,en
cette ville. Les flammes ont fait en peu de temps
de si grands progrès, qu'il a fallu se borner
préserver les maisons voisines. Toute la fabrique a
été anéantie. On évalue les dommages de 35 4o
mille francs. Le tout était assuré par la compagnie
des Belges réunis. Une enquête est commencée
pour constater les causes, encore inconnues, de
cet incendie.
Mardi dernier, dans l'après-dîner, un voleur
s est introduit dans l'habitation, laissée seule dans
ce moment, du sieur Hanse bout, ouvrier, demeurant
liandzaeme, où il a enlevé deux boucles d'oreilles
en or. L auteur de ce vol n'est pas encore connu.
On écrit de Bruges: La semaine dernière,
on a été rais sur les traces de l'auteur de l'assassinat
commis, il y a deux ans, Coolscamp, sur la per
sonne d'une jeuDe fille qui se rendait la grand -
messe, et qui a été trouvée la bouche remplie de
j terre, dépouillée de son argent et sans vie sur -