42me Année. mercredi 25 Août 1858. Ao 4.268. Ce matin quart avant neuf heures, un coup de foudre sec et inattendu a frappé le sommet de la tourelle qui surmonte le transept, tout juste la naissance de la Croix. Le guet de la grande tour a donné immédiatement notification et bientôt l'on vit un trait de noire fumée sortir du sommet. La tourelle étant très élancée et pic il y a eu impossibilité d'atteindre le foyer par l'extérieur et d'y faire monter les jets d'eau. Pendant trois heures le feu a consumé la base delà Croix, fait fondre les plombs, et quart avant midi la Croix est tombée du côté nord et le coq du côté sud dans les gouttièresoccidenlales du transept. Sous le commandement de M. Vanden Peereboom, écbevin, et capitaine des Sa peurs Pompiers, des mesures ontélé prises. Le sommet intérieur a été bouché par une quantitéénorme de torchons mouillés que l'on imbibe continuellement d'eau. Une LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. 7 a. 33 S 25 AOÛT. revue politique. Les feuilles gouvernementales françaises nous apprennent sur quelles bases paraît devoir s'accomplir la réorganisation politique et administrative des Principautés danubiennes, aux termes de l'accord intervenu entre les puissances représentées au Congrès de Paris. Le principe fondamental de l'union, tel que la France l'entendait, n'a point prévalu; mais les deux Principautés seraient dotées d'institutions politiques complètement identiques, et basées sur les principes Fondamentaux de 1789, telles que l'égalité devant la loil'abolition des pri vilèges de caste, l'admissibilité de tous aux emplois, etc. Les deux pays auraient en com mun une sorte de conseil d'Etatrevêtu enlr autres attributionsde la préparation des lois, et une haute cour de justice et de cassation. Quant aux assemblées électives, chaque pro vince conserverait la sienne, élu d'après un cens déterminé. A elles reviendrait l'élection des hospodars, jusqu'ici nommés par la Porte, qui dorénavant ne leur donnerait plus que l'investiture. L'hospodar devrait être originaire de sa principauté respective et serait nommé vie. Chacun des deux pays conserve ses armes spéciales et son pavillon particulierlequel portera son extrémité une cocarde aux deux couleurs nationales. Les commentaires sur l'entrevue de Cher bourg n'ont point encore tari. Plus que jamais cette belle démonstration d'amitié est tenue pour peu sérieuse. Il semble même que \ce nouvel effort pour renouer par les deux bouts la ficelle usée de l'alliance anglo-française n'ait abouti qu'à la faire sauter plus sûrement en pièces. John Bullde retour dans son île, n'a rien eu de plus pressé que de renforcer ses moyens de défense, et son fidèle allié de 54 s'est ORGANISATION DES PRINCIPAUTÉS DANUBIENNES. La conférence chargée de l'organisation des Principautés a terminé sa tâche après trois mois de laborieuses séances; mais son travail, comme on le sait, ne sera publié qu'après l'échange des ratifica tions. En attendant, nous croyons pouvoir donner aujourd'hui quelques indications sommaires sur les points les plus essentiels du règlement. Le principe fondamental de l'union, tel que la France l'entendait, n'aurait point prévalu; c'est on résultat qui était facile prévoir, puisqu'on connaissait déjà les dispositions de la majorité des puissances signataires et les revirements d'opinioo <pn ont eu lieu sur ce point. Mais si le gouverne ment de l'empereur n'a pas obtenu ce qu'il souhai- Ia,l, et ce qui est toujours, dans sa conviction, la meilleure base donner au nouvel état de choses. I c est-à-dire l'union complète, il paraît pourtant 4'ie ce qui vient d'être fait est un acheminement 'Cfs celte union, et que même le nouveau règle ment la consacre et la réalise sous beaucoup de raPports. Les deux Principautés, si nous sommes bien senti soulevé par une recrudescence de cordiale antipathie. Aussi, n'assigne-1-on l'étranger, en Allemagne, en Russie, qu'une portée fort médiocre aux embrassades officielles de Cher bourg. L'expédition de la Chine par les forces com binées des puissances occidentales constitue néanmoins un fait positif dans le sens de l'alliance. Le fils du Ciel, menacé dans sa capi tale, a daigné condescendre aux exigences des barbares, et le traité intervenu entre les commis saires chinois et les envoyés français et britan nique ouvre cinq ports au commerce de toutes les puissances, et permet aux étrangers d'y résider au même titre que les habitants du pays, et sousla protection de leurs consuls. En outre la religion chrétienne pourra être exercée librement dans toute l'étendue de l'Empire. Cette concession remet en vigueur les beaux édits rendus en 1741 par l'illustre Empereur Kang-Hi, édits qui ont fait la grandeur de la Chine en y répandant les bien faits de la morale religieuse et de la civilisa- lion. Il a été également concédé [et ce point semblait offrir le plus de difficulté) que des agents diplomatiques pourraient être envoyés Pékin en cas de besoio. Au reste on conçoit ce qu'il en coulera encore pour amener la cour de Pékin l'exécution pleine et loyale de ces diverses stipulations. Ajoutons que le gouver nement chinois s'est engagé une indemnité pécuniaire considérable envers les alliés. La Russie qui s'était abstenue de coopérer activement l'expédition,s'est empressée néan moins de prendre part aux avantages commer ciaux que consacre le nouveau traité. Avantages d'autant plus précieux pour elles que ses pro vinces orientales et ses établissements sur le fleuve Amour confinent l'empire chinois, et que d'un autre côté, l'attitude qu'elle a prise durant la guerre ne lui a point attiré, comme aux autres Puissances l'animadversion du informés, seraient dotées d'institutions politiques complètement identiques, et cette identité se retrouverait peu près tous les degrés de la législation. Ainsi l'égalité devant la loi, l'égalité devant l'impôt, la liberté individuelle, le respect de la propriété avec toutes ses garanties, l'abolition des privilèges de caste, l'admissibilité tous les emplois, se trouveraient consacrés par des dispo sitions identiques dans les deux provinces. Une sorte de conseil d'Etat, permanent et com- muu aux deux pays, se trouverait investi d'attri butions considérables, notamment en ce qui con cerne la préparation des lois. Ce conseil unique serait nommé, suivant un mode combiné, par les hospodars et les assemblées des deux pays. Une haute cour de justice et de cassation, doDt les membres seraient inamovibles, serait encore une institution commune aux deux Principautés. Quant aux assemblées électives, chaque pro vince conserverait la sienue, élue, non d'après le suffrage universel, mais d'après un sens déterminé. Ces assemblées auraient, assure-t-on, un rôle fort important dans le mécanisme gouvernemental c'est aux Chambres législatives qu'appartieudrai^ peuple et le mauvais vouloir de la cour. Mais, pour en revenir aux affaires inté rieures de l'Europe, il nous reste signaler la circulaire de M. Delangle au sujet de la vente des immeubles appartenant aux hospices. Contrairement aux instructions données par le général Espinasse, son prédécesseur, le nou veau ministre de l'intérieur ne menace plus les établissements de bienfaisance, qui n'aliéne raient pas leurs biens de les pçiver des subventions de l'État. D'ailleurs la catégorie des biens mettre en vente se compose exclusi vement de ceux qui seraient mal administrés, improductifs ou onéreux. La circulaire recon naît largement les intentions des donateurs, mais passe sous silence les droits des communes. incendie de la petite tourelle de l'église, de s1 martin. par exemple, l'élection des hospodars jusqu'ici nommés par la Sublime-Porte. lisseraient choisis directement par l'assemblée de chaque province, la charge de remplir certaines conditions de candi dature déterminées par la convention. La Sublime- Porte, qui a prêté, il faut bien le reconnaître, un loyal concours l'œuvre de la conférence, donne rait seulement l'investiture aux hospodars. On voit, par là, toute l'importance qu'auraient les assemblées, investies de pareilles attributions. Aucun acte de l'hospodar ne serait exécutoiia qu'avec le contre-seing d'un ministre. Des dispositions précises et sévères définissent, assure-t-on, la responsabilité des ministres devant les Chambres législatives, et ces assemblées auraient exercer, dans la sphère de leur pouvoir, le con trôle le plus sérieux. C'était pour ces provinces, où toute trace de la féodalité n'a pas disparu, une des questions les plus délicates et les plus épineuses traiter que celle de l'abolition des corvées, des redevances et des divers rapports qui subsistent entre le pro priétaire et le paysan; ces difficultés, assure-t-on, n'ont point été passées sous silence dans la confé

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1