N N 0 M C E S. CH. TERRIER-DERAEDT, FRANCE. MINQUE DU POISSON, A Y PRES. DÉPÔT AINSI QUE D'HOMARDS, que la mort était immineote. Effectivement, l'étran ger expira au bout de quelques instants. Il était d'Anvers et porteur de lettres de crédit consi dérables. Un chasseur des environs de Saiut— Hubert a tné, sur la bruyère qui longe les bois de Saint- Michel, un épervier de grande espèce, vulgaire ment nommé buse, an moment où il enlevait dans ses serres un malheureux lièvre. L'oiseau de proie, blessé mort, o'a lâché son fardeau qu'en touchant le sol et alors que le chasseur allait mettre la main sur lui. Mais grand fut l'étonnement de ce dernier lorsqu'il vit le lièvre, dégagé des pattes de l'épervier, prendre sa course rapide vers le bois en secouant ses oreilles, et ce avant que le chasseur ait pu lui décocher un coup de fusil. Voilà un lièvre qui revient de loin et qui pourra en conter ses pareils. La buse tombée sous le plomb mortel du Saint-Hubertois a été envoyée Liège, pour être empaillée. Elle mesure près d'un mètre et demi d'envergure, et son plumage est presque entière ment blanc. Voici une annonce insérée dans un journal d'outre-Rhin, la Gazelle de Voss Le proprié taire d'une maison de campagne située aux environs de Berlin, désire avoir un précepteur pour un enfant de i4 ans. Il n'est pas nécessaire que le candidat ail fait ses classes ni qu'il connaisse la musique, On constate que dans 200 villages, en Meck- lembourg, un tiers des enfants sont des enfants naturels; dans too villages la moitié, et dans 79 villages il n'v a eu que des naissances d'enfants naturels. Les difficultés que fait le gouvernement pour accorder la permission de s'établir et de fixer son domicile, expliquent, dit-on, ce fait; proba blement unique dans le monde. L'oïdium a complètement disparu du midi de l'Espague; aussi le vin sera, cette année, abon dant et de qualité supérieure. Déjà des agents étrangers parcourent le pays et se proposent de faire de grands achats. Sur les 2,818,496 chevaux qu'il est admis que la France possède, on compte 2 millions de che vaux agricoles environ. Dans celte statistique, le Finistère est noté pour io5,53o, et les Hautes-Alpes pour 4,289 seule ment. Après le Finistère, les départements qui comp tent le plus de chevaux sont la Manche, 91,811 les Côtes-du-Nord,89,938, et la Seine-Inférieure, 87,194. Un café parisien possède dans ce moment le célèbre joueur d'écbecs américain M, Paul Morphy, arrivé depuis peu de jours d'Angleterre, où il a battu tous ses adversaires avec un avantage signalé. Les personnes qui connaissent le jeu des échecs et la multiplicité des combinaison s que présente une seule partie, pourront se faire une idée de l'aptitude extraordinaire de ce jeune héros (car il n'a que "ngt-îrois ans), quand elles sauront que, avant de quitter l'Angleterre, M. P. Morphy a fait de tête, et sans voir les échiquiers, huit parties d'échecs la 'fis contre huit joueurs différents. C'est un tour de 'orce merveilleux et sans précédent. H vient Paris pour se mesurer avec les plus !°fts joueurs; ce sera une véritable bonne fortune P°ir les amateurs d'échecs. Depuis dimanche dernier, il a neigé fréquem- rne°tsur 'es Alpes. Il y a eu jusqu'à deux pieds de Lei?e dans la vallée d'Urseleo, au Saint-Gothard. Il a neigé pareillement plusieurs reprises sur l05 Alpes fribourgeoises, depuis Moléson au Kai- --rweg, et nous avons eu toute la semaine dernière 'Qe température d'uu froid parfoisassez vif,surtout - matin et le soir, et qui rappelait plutôt la fin de -Membre que la fiu de la canicule. [Gazelle de Lyon.) ANGLETERRE. Une nouvelle du plus haut intérêt pour l'Angle terre comme pour le reste du monde est annoncée par le Daily-News. Si ce journal est bien informé, la Compagnie de l'isthme de Suez sera définitive ment constituée au mois de novembre prochain. Le capital social, représenté par 4oo,ooo actions de 5oo (r. chacune, est déjà presque entièrement souscrit. L'entreprise ayant un caractère général, une part déterminée d'actions a été réservée chaque nation dans lesproportionssuivaotes: France, 1,6000,000 livres; le vice-roi d'Egypte, 1,280,000 livres; la Turquie, avec l'Egypte et la Syrie, 84o,ooo livres; l'Autriche, avec le royaume lombardo-véuitieo, 800,000 livres; l'Allemagne du nord, la Suède, le Danemarck, les villes anséatiques, la Suisse, la Hollande et la Belgique, 600,000 livres; la Russie, 48o,ooo livres; l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la Grèce, 4oo,ooo livres; les États-Unis, 4oo,ooo livres. Une portion égale celle de la France est réservée pour la Grande-Bretagne. La sous cription n'a pu être ouverte encore dans ce pays, mais les promoteurs du percement de l'isthme ne veulent pas exclure la nation anglaise de cette entreprise d'utilité publique. En souvenir du succès de l'opération de la pose du câble transatlantique, on a fait Londres, non pas une médaille commémorative, mais de petites breloques d'or et d'argent, ayant la forme d'un morceau do câble, et dont il se vend en ce moment en Angleterreun nombre très considérable. On est habitué aux excentricités anglaises, mais en voici une dont on n'avait, croit-on, pas d'exemple. Un riche gentleman de Londres, M. W..., consacre son temps et une partie de sa fortune faire une collection d'araignées de tous les pays. Il en possède actuellement 4 5,000, et chaque jour on lui en envoie des pays les plus lointains. On ajoute que, pour apprivoiser ces gracieux insectes, M. W... emploie la musique, laquelle,, comme 00 sait, les araignées sont très sensibles. Il est arrivé ainsi, dit-on, des résultats extraordinaires. Aux premiers sons d'uue polka, les araignées quittent leurs toiles, abandonnent le travail et s'endorment aux accents du piano, comme un financier dans une loge d'Opéra. Une personne qui voyage en ce moment en Irlande nous transmet les renseignements suivants sur les troubles de Kilkenny. On verra par son récit que les événements dont cette localité a été le théâtre ont été fort exagérés. J'étais Kilkenny lors des riols. Ils n'ont pas eu l'importance que les journaux étrangers leur ont attribuée. Que des désordres aient eu lieu, cela est incontestable, mais ils n'ont alarmé personne, et ceux qui en ont souffert ont quelque peu se reprocher de les avoir provoqués. Les salaires des ouvriers agricoles ont été très-élevés en Irlaude pendant l'année 1857. Ils avaient atteint les chiffres de 3 sb. 5 d. (4 fr. 25) et même de 4 sh. (5 fr.) par jour. Cette année, l'abondance des fruits de la terre, en faisant baisser le prix des grains, a amené nne réduction dans les journées des travailleurs agricoles. Les ouvriers, réunis dans diverses localités, l'époque de la moisson, pour offrir leurs services aux fer miers, subissaient cette réduction avec répugnance, lorsque le bruit se répandit que, Kilkenny, il y avait disette de bras, et qu'on y payait encore les anciennes journées. Aussi toos d'y acconrir. Mais là, comme ailleurs, le salaire n'était que 2 sh. par jour (2 fr. 5o c.), plus la nourriture. Au moment où une bande de nouveaux-venus, fort désappointés de la déception qu'ils subissaient, délibéraient sur la conduite tenir, un fermier leur offrit de l'ou vrage, au rabais et pour les femmes seulement, dont il avait besoin pour lier les gerbes. Une dis cussion s'engagea propos des prix, et le fermier eut l'imprudence de s'écrier: Bientôt je pourrai me passer de vous tous, j'aurai une machine poor faire l'ouvrage. n II n'en fallait pas davantage pour exciter les mauvaises passions des ouvriers, et les pénétrer de l'idée que si les salaires avaient baissé la faute en était aux machines. Ils sont allés briser celle du fermier qui avait excité leur colère, puis ils ont voulu en faire autant dans quelques autres exploi tations agricoles; mais la réflexion, les sages conseils et l'arrivée de la force armée ont empêché ce mouvement de prendre un caractère sérieux. Aujourd'hui ces ouvriers ont repris leurs travaux aux prix réduits de 2 sh. par jour. Il est inexact d'attribuer ces événements l'effet de la misère. Les ouvriers ameutés j'ai causé avec beaucoup d'entre eux sont tous forts, robustes, et leurs salaires, quoique bien inférieurs ceux de l'année dernière, sont encore largement au-dessus de leurs besoins. Si les journaliers de nos campagnes belges gagnaient 2 fr. 3o c. par jour, plus la nourriture, comme les Irlandais, ils ne se croiraient pas malheureux, car le prix du pain et de la viande n'est pas plus élevé ici qu'en Belgique. S'il y a une différence, elle doit être en faveur de l'Irlande. En géoéral, ce pays, que je viens de parcouiir avec uu intérêt tout particulier, est dans tin état de prospérité incontestable, et il n'y a dans l'opinion publique qu'une voix pour faire remonter sir Robert Peel et ses réformes l'houneur de cette situation, et, chose curieuse, ceux qui tiennent ce langage, ce sont surtout les agriculteurs eux- mêmes, ceux qui, autrefois, étaient les adversaires les plus acharnés du grand homme d'Etat et de son oeuvre. RUSSIE. L'Invalide russe, du t3|25 août, contient, d'après la gazette du gouvernement d'Astrakhan, les détails, jusqu'ici restés incomplets, d'un immense incendie qui a ravagé Astrakhan. Commencé le 11 août dix heures du soir, il a duré toute la nuit et s'est prolongé pendant le jour suivant. Le feu a pris, sans cause connue, en uu port du Volga, dans un entrepôt de bois de charpente; de là il s'est communiqué aux navires qui y étaient amarrés. Les câbles qui les retenaient ayant été brûlés, le courant du fleuve les entraîna, et ces navires communiquèrent le feu d'autres, ainsi qu'aux entrepôts de farine et d'équipements militaires. Un navire rempli de poudre fut coulé exprès, maison autre, qui ue l'avait pas été entièrement, fit explo sion, et les poutres enflammées mirent le feu quatre verstes du foyer de l'incendie. Les navires laissés la dérive nul été consumés et ont sombré en pleiue nier ;on n'en connaît pasencore le nombre. Outre les farines et les articles d'équipements cousumés dans les bâtiments de l'Etal, il a été iaceudié cinquante mille tchewerts de farine et quarante trois mille nattes, qui n'étaient pas encore reçus par le comité des vivres. Au nombre des navires incendiés, se trouvaient une barque remplie de munitions de guerre et trois navires chargés de draps, appartenant l'Etat. Il y a eu en tout 1 21 maisons brûlées, la plupart en bois; en outre, l'église de la Vierge de Kazan et un matériel considérable. PRÈS LA. A DATER DU 9 SEPTEMBRE, et tout autre poisson de mer. (1)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3