cherche attirer les enfants dans les bienfaisantes du gouvernement; mais il s'agit ici des écoles en général, libres ou non, et nullement d'un orobe intimer aux indigents, sous peine de privation de secours, d'envoyer leurs enfants dans une école communale plutôt que dans une école privée. L'indigent qui, dans sa position infime, ignore l'aveuglement politique et tout ce qu'il est susceptible d'entraîner, est capa ble de juger, aussi sainement que beau coup d'autres, l'éducation qui convient ses enfants, et ainsi de choisir l'école qu'il leur destine. Les membres des bureaux de bienfai sance qui ont accepté l'honorable et imposante mission de soulager la misère, ne doivent pas oublier qu'ils infligent, par le refus d'un secours indispensable, une privation cruelle l'indigent et sa famille; et cette punition, qui peut avoir des conséquences fatales, est d'au tant moins méritée que ce pauvre s'est, en définitive, conformé ce que la loi exigeait de lui en faisant donner l'instruc tion ses enfants dans une école dont nos lois reconnaissent la légitime existence. Dès lors, une raison d'humanité vient se joindre celles ci-dessus déduites. Enfin, l'égalité est l'un de nos principes constitutionnels le parent aisé choisit librement l'école qu'il entend destiner l'instruction de ses enfants; comme lui, l'indigent est citoyen belge. Ce n'est certes pas parce qu'il a la misère en partage que l'on doit chercher lui ravir le même droit. On doit, au contraire, le protéger d'autant plus. Exiger davantage, c'est de l'arbitraire que la loi réprouve dans son texte, comme dans son esprit. écolesafin de remplir les vues Nous extrayons les suivants du compte rendu de la séance publique du Conseil communal en date du 4 Septembre i858. M. le président donne lecture d'un rapport du collège,sur la restauration du monument des Halles. Tous les ans, le crédit s'élève neuf mille francs fournis par tiers par l'État, la province et la ville. De i84i t84g, il a été dépensé fr. 73,987-70; de t85o 1857, fr. 69 987*35; total des deux périodes, fr. i43,975-05. Pour la seconde période, la provioce n'était intervenue que pour 18,750 fr. au lieu de 21,000 fr. Il y avait donc lieu de demander un supplément de 2,25o fr. qui a été accordé. Il y a encore un ensemble de travaux faire pour 63,ooo fr., dont 45,ooo fr. pour la restauration de la partie dite Nieuw-tverk. Le Conseil décide qu'il y a lieu de demander la continuation de l'intervention par tiers de l'État et de la proviuce, dans les frais de cestravaux devenus indispensables, par suite du mauvais état de ces constructions grandioses, mais dégradées pour cause de vétusté. L'acte d'adjudication du droit de débit aux can tines des casernes est soumis l'approbation de l'assemblée. Jusqu'ici on ne l'avait loué que pour un an, mais des observations ont été faites cet égard et le bail est consenti pour trois ans. La can tine de la grande caserne louée g35 fr., a été encbérie jusqu'à 1,195 fr. et adjugée an sieur Paul Klingels. Le loyer de la cantine de la caserne de cavalerie a diminué de 5o fr. Toutefois le Con seil n'approuve l'adjudication, que pour autaot que le sieur Caesemaeker se soumette payer sur le pied de 1 ancien prix de 35o fr. Une vente d'arbres sur les propriétés de la ville dites Barmlanden, est autorisée par l'assemblée. io4 chênes et chêneaux sont marqués et estimés 1,543 fr.; avec le menu bois, le total de l'évalua tion s'élève i,5g3 fr. Sur le rapport de la première commission, le compte de l'exercice 1857 de la GarJe civique active est approuvé en recette et en dépense la somme de i,53o. Le budget proposé par le conseil d'administration pour l'exercice i85g, s'élevant la somme de t,4oo fr., est approuvé sur la proposition de la même commission. Le crédit affecté la musique est supprimé et les deux tiers en sont alloués pour l'acquisition d'une nouvelle tenue la moitié du nombre de tambours appar tenant au bataillon. M. l'échevin Seke donne lecture d'un rapport sur la situation de l'atelier-modèle. Cet établisse ment a été inauguré au mois de Mars i853. A la fiu de cet exercice, quarante-cinq métiers étaient eu pleine activité et occupés par autant de jeunes gens de douze dix-sept aus. Il y avait en outre le nombre nécessaire d'espoleurs de douze quinze aus, qui depuis lors, sont presque tous devenus tisserands. Deux ans plus tard le nombre de tisserands était de cinquante-cinq. Dès l'année 1 856, soixante métiers étaient mis la disposition des apprentis tisserands. Actuellement 65 métiers battent l'atelier et ce nombre ne peut suffire pour toutes les demandes faites par les industriels de la ville d'Ypres. Depuis la création de l'atelier, le 14 Mars 1853, jusqu'à ce jour, le 11 Septembre 1858, 3 10 élèves y ont été admis. De ce nombre i42 ont quitté régulièrement l'établissement et 63 s'y trou vent actuellement. Les autres au nombre de io5, en sont sortis pour des motifs divers, avant que leur temps d'apprentissage fut achevé. Parmi les i42 ouvriers qui ont quitté régulièrement l'atelier, plusieurs travaillent domicile ou chez des fabri cants de la ville; d'antres ont quitté Ypres et même le pays, mais tous sont même de subvenir leur subsistance. Aiusi, en cinq aus, il est sorti de l'atelier i42 ouvriers tisserands connaissant parfaitement leur métier, soit donc en moyenne plus de 28 tisserands par année, moyenne qui devient d'année en année plus considérable, mesure qu'on s'écarte du début de l'entreprise. Mais il est incontestable qu'un nombre bien plus considérable de tisserands ont été formés Ypres, depuis la création de l'atelier, car il importe de faire remarquer que depuis lors l'industrie du tissage a pris du développement en notre ville et que, par suite, d'anciens tisserands et même les nouveaux formés l'atelier ont enseigné le mode de fabrication des membres de leur famille qui ne pouvaient entrer l'établissement communal. L'industrie du tissage de notoriété publique a pris de l'extension depuis l'érection de l'atelier- modèle. Avant son organisation, il n'y avait plus que deux ou trois petites fabriques de siamoises et cotonnettes qui ne comptaient pas ensemble une douzaine de métiers. Depuis i853, nous avons vu s'établir comme fabricant un négociaut bien connu tenant les articles divers de tissage. Ensuite nous devons citer la société en commandite qui a com mencé ses opérations en i856 et a immédiatement employé tous les tisserands disponibles en notre ville et elle procure la matière première pour la presque totalité des élèves de l'atelier. Depuis lors d'autres industriels procédant modestement, mais avec l'intention d'étendre leur fabrication, ont également entrepris la tisseranderie. Enfin, en der nier lieu, un négociant établi en notre ville et qui avait un atelier dans une ville de la Flandre orien tale, a commencé faire tisser Ypres des étoffes diverses, et son intention est de transférer sa fabri cation entière eo notre ville, aussitôt qu'il pourra y trouver un nombre suffisant de tisserands. Nous venons d'apprendre, dit le Moniteur de rArmée Belge, que le Roi, toujours plein de sollicitude pour le bien public, le Roi éclairé enfin sor les véritables causes des nombreux échecs éprouvés par son gouvernement depuis plusieurs années dans l'affaire des fortifications d'An«ers vient d'ordonner la reprise des études encnre imparfaites auxquelles elle a donné lieu et l'examen approfondi, sincère, complet de tout ce qui peut v avoir des rapports prochains ou éloignés. On écrit de Bruxelles, le 6 septembre, |g Gazette de Cologne La vente de VObservateur une société fran çaise impérialiste a produit, comme il était facile de le prévoir, une sensation extraordinaire dans notre monde politique. On dit que ce journal a été vendu 25o,ooo francs, y compris le local où il s'imprime. Mais on vient de me communiquer, de la source la plus certaine, un fait qui paraît de nature déranger considérablement les calculs du vendeur aussi bien que de l'acquéteur. M. Verhaegen, un des plus anciens piotecteurs de l'organe libéral, l'avait tiré d'embarras, il y a longtemps, par l'avance d'one somme de 1 o mille francs, la con dition expresse que VObservateur ne pourrait jamais être vendu sans son asseuliment. M. Sterkx paraît avoir oublié cette clanse légalement stipulée ou ne pas s'y être arrêté, car il n'a pas demandé l'assentiment de M. Verhaegen pour le marché qui vient d'être conclu,et ce dernier proteste aujourd'hui contre la validité de la vente. L'Émancipation dit sujet a II se fait en ce moment dans la presse bruxel loise un grand remue-ménage ail profit d'influences étrangères. Presque tous les journaux ont reçu des propositions brillantes que nous avons naturelle ment refusées en ce qui nous concerne. On en saura bientôt davantage. nouvelles diverses. Dans la soirée du 5 de ce mois, les nomme's Brunon Messelis et Brtinon Vande Weghe, journa liers, Ledegbem, avaient maltraité on individu de cette localité au cabaret du sieur Verkinderen, hameau S'-Pierre. Ce dernier voulant maintenir la tranquillité dans son estaminet, a été assailli par les denx perturbateurs, qui lui ont porté plusieurs coups de couteau la tête et au côté gauche. Ses jours sont en danger. L'épouse Verkinderen, en cherchant débar rasser son mari de l'étreinte des querelleurs, a reço également différents coups de couteau. Le parquet de Courtrai est saisi de l'affaire. Les gendarmes de Menin ont couduit les auteurs de ce crime la maison d'arrêt. Un double malheur a failli avoir lieu mardi matin Mouscron, la suite de l'imprudeoce de laisser un enfant seul au logis et de ne pas mettre les allumettes chimiques hors de sa portée. Voici comment on nous rapporte le fait La fille, âgée de 6 ans, du journalier Dnthoi', avait été laissée seule au logis; cette enfant se mit jouer avec des allumettes, mit le feu la pail'e qui se trouvait dans la maison, et les flammes se communiquaient déjà au plancher, lorsqu'on est parvenu éteindre le feu. La fille a été légèrement brûlée au bras. Trois habitants d'Ingelrounster sortant, I3 nuit de dimanche lundi, do cabaret le Cerf, t61"1 Cachtem par L. Van Moen, ont été assaillise' grièvement maltraités par plusieurs individus; ces derniers se sont acharnés tellement contre le1"' victimes, que le sang de celles-ci coulait partoe> et qu'on les a trouvées presque sans roonveroet" dans la rue. Deux des coupables sont connus,et l'un d'eux est déjà entre les mains de la justice- C'est le nommé Jean Vercruysse, de Cachtem. Dans la nuit de samedi dimanche deroter, une lueur des plus vives viut éclairer la ferme sieur B. Van Dierendonck, cultivateur Roysse-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2