42me Aimée. foi catholique. constitution belge. 7??.2S, 9 Octobre. l'aveugle et le médecin. (Scitb et ri». Voir le il° 4 ,t8o do Propagateur.) Samedi 9 Octobre 1858. i\o 4.281. polîr la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. Vlirt ftV.»\Ofc pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2 75 pour 5 mois. revue politique. Les difficultés pendantes entre le gouvernement français et celui de Portugal paraissent prendre une tournure sérieuse. Naguère le cabinet de Lisbonne donna h la France une satisfaction illusoire dans l'affaire des Sœurs françaises de Charité, publique ment insultées dans cette capitale par une populace, instrument aveugle des rancunes du libéralisme. Mais le dissentiment actuel a pris son origine dans la capture du navire le Charles- George, saisi par les autorités portugaises du Mozambique. D'après une correspondance, et sur le refus du gouverne ment de Don Pedro de donner satisfaction h la France, deux bâtiments de guerre auraient quitté Toulon samedi, et se rendraient dans les eaux du Tage pour appuyer, par leur présence, les récla mations de l'ambassadeur français. On se prépare dans l'Inde entrer vigonrense- ment'en campagne. Le 25 octobre, 25,ooo Euro péens et io.ooo indigènes se trouvaient réunis a Cawnpore, et alors, dit le Times, commencera la lutte finale, car les insurgés sont bors d'état de résister aux Anglais. Pour savoir b quoi s'en tenir sur ce dernier point, il n'est pas hors de propos de rappeler que lors du début de l'insurrection, au dire de la presse britannique, six semaines devaient suffi'e, et les Indiens sont toujours sous les armes. Le Murning- Chronicle constate, au reste, qi-e la besogne qui reste faire sera rude et coûtera du sang. D'après le Morning- Nérald, les troupes anglaises sont engagées dans les opérations actives comme si elles étaient au milieu des froids au lieu d'être seuleineot la fin des pluies. Cette feuille signale quelques avantages remportés par les armes britanniques, avantages qui n'offrent d'ail leurs aucunement le caractère de coups décisifs. Dans Onde, il n'y a pas moins de 35,ooo insurgés sous les armes. Les nouvelles du Mexique annonceut qne Tam pico est tombée par surprise entre les îuains des partisans de Jnarez. Pendant quarante-huit jours Merci, mon père, dit Atbanase, jeserai méde- cio, et moo pauvre aveugle, avec l'aide de Dieu, verra un jour de ses propres yeux l'ancien écolier du collège de Marseille! Chaque année, dit Athanase venait passer les vacances chez son père; chaqne aimée, aussi, il allait rendre visite au vieil aveugle, auquel M. de Bea npré faisait régulièrement porter, la fin de chaque mois, le montant de la rente journalière que que lui faisait son fils. La cinquièmeannée venaitdes'écouler, Athanase de Beaupré avait passé tous ses examens avec bon- neur; il reviol Marseille avec son diplôme de docteur. Après les premiers joies du »ots furent ceux-ci Ma mère, l'aveugle, e°core, n'est-ce pas? la ville avait soutenu contre eux un siège. La trabison d'une partie de la garnison les en a rendus maîtres durant la nuit du s5 au 26 août. Par contre le bruit court que Miramon, l'un des géné raux du président Zuloaga, est entré b San-Luis après un combat acharné, et que Mojies, le vain queur de Garza, marche sur Tampico. Aux États Unis, on pousse activement les pré paratifs de guerre contre le Paraguay. Lps journaux ministériels en litre n'ont pas soufflé mot de l'ignoble chanson qui a servi de complément la fête enfantine organisée par M. Rogier. Deux malheureuses feuilles radicales en ont parlé, l'une pour en assumer la responsabilité, l'autre pour savourer avec délices les menaces sauvages que le factum 1 évnlutionnaire contient. De celles- lit nous u'avons pas nous occuper; mais nous demandons sur la chanson que l'exhibition de M. Rogier a inspirée, l'avis de la leuille minis térielle qui s'imprime Ypres. Ou ce journal désapprouve les choses hideuses que l'on fait mettre dans la bouche des enfants, ou il s'y complail, et nous le prions de s'expliquer. Le misérable rimailleur, qui s'est inspiré de I acte de M. Rogier, et aussi un peu des articles que les journaux ministériels y ont consacré, a .dit que les saturnales du mois de tuai reviendraient chaque grande occasion. Le souvenir de colère Nous tracerait %-ul le clietnill. c'est dire, que la liberté d'association serait encore une fois assujettie, sous un ministère éminemment libéral, aux entraves du pillage, du vol, des sévices et du bûcher. Que pense le ministère, que pensent ses orga nes de ces infamies? M. Rogier accepte-l-il ou désapprouve-t-il cet appendice b son exhibition? II faut qu'on le sache. Son silence et celui de ses journaux déviait nous faire croire que le cri de A bas les couvents.' poussé par M. Fière dans l'opposition, est encore le cri de ralliement du ministère contre le clérical. Mm" de Beaupré resta d'abord quelques instants saos répoudre; car elle craignait de chagriner son enfant par la nouvelle qu'elle avait b lui appreudre. Depuis six mois, b peu près, l'aveugle avait dis paru. Qu'était il devenu?Tout le monde l'ignorait. M. de Beaupré avait pris des informations, il n'avait pu percer le mystère qui enveloppait le sort du vieillard. Ces détails jetèrent le jeune docteur dans la dé- solation. Que fane? que penser? Le malheureux aura fermé les yeux sans avoir pu revoir la lumière et lui dire adieu. Uo mois b peine s'était écoulé, et toute la ville de Marseille se plaisait b faire l'éloge des talents du docteur de Beaupré. Un malin, arrive b sa porte une voilure; on venait le prier de se rendre b quatre lieues de la ville, pour une opération chez un monsieur fort riche, retiré des affaires, et qui habitait le plus beau château des environs. C'était le frère du propriétaire qui téclamait ses soins. Il était aveugle. Chemin faisant, Athanase s'informe du malade, L'Indépendance continue de réclamer l'instruc tion obligatoire et gratuite. Les membres du cabinet sont divisés b cet égard, ainsi que le prouve le désaccord de la presse ministérielle. Le langage du Journal de Liège, notamment, démontre que M. Frète n'est pas favorable b la grave innovation sollicitée par l'Indépendance le National et quelques journaux de province. La presse libérale, tant ministérielle que répu blicaine, supplie le gouvernement et les Chambres de décréter le plus tôt possible l'instruction obliga toire et gratuite. Dans sa pensée, le parti libéral a le droit, comme il est de son devoir, de forcer tons les chefs de famille b faire instruire les enfants dans les écoles officielles, b la mode de Sparte et de Pékin. Le Journal de Liège, faisant exception dans les rangs de la gauche se moque assez spirituellement de l'Indépendancedn National et des autres partisans forcenés de l'instruction obligatoire. Il leur prouve qu'ils manquent de logique et de bonne foi lorsqu'ils préconisent l'instruction obligatoire en même temps qu'ils blâ ment le gouvernement papal d'avoir placé dans tin collège catholique de Rome le jeune enfant de l'Israélite Mortara, de Bologne. Nous ne savons si nous avons déjà fait connaître ce fait b nos lecteurs. M. Mortara, israélile demeurant b Bologne, avait pris b son service une fille catholique qui, pensant remplir un devoir, avait baptisé un petit Mortara, b l'iusu des parents. Deux ans aptes, celte servante révéla l'acte qu'elle avait posé, et l'arche êqne de Bologne, appliquant une vieille loi des États de l'Église, crut devoir envoyer b Rome l'enfant de M. Mortara, pour y être élevé aux frais du gouver nement, dans un des meilleurs collèges de la capitale du monde chrétien. Le Journal de Liège voit dans ce fait les signes caractéristiques de l'instruction obligatoire et s'étonne avec raison que VIndépendancele National et d'autres journaux de la gauche veuillent généraliser et appliquer en uelgique une théorie peu couforme b notre histoire et nos mœurs. de son frère. Jugez de sa surprise, il apprend que que M. Dtibosc, chez qui demeurait l'aveugle, était un négociant récemment arrivé de l'Amérique où il avait fait une immense fortune pendant un séjour de vingt années; que ce monsieur avait uo fière dont il n'avait point eu de nouvelles depuis son départ; qu'à force de recherches, il était parvenu b le retrouver, mais aveugle et dans un état com plet de misère; qu'alors M. Dubosc l'avait recueillie chez lui pour lui faire partager sa prospérité, et qu'il était décidé b ne reculer devant aucun sacrifice pour essayer de lui faire recouvrer la vue. C'est bien lui, se disait le docteur, oh! c'est bien lui! et c'est moi qui dois achever de le rendre heureux. En effet, c'était le pauvre aveugle du collège. Cependaot, le moment critique est arrivé. A la vue du vieillard, qu'il reconnaît, une vive émotion s'empare d'Atbanase. La crainte et l'espérance l'agitent tour a tour. Le succès va t-il couronner ses efforts? Il réfléchit... puis bientôt toute hésitaliou cesse. Sa main s'arme avec assurance de l'instru- retour, ses premiers mou vieil ami, vit

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1