On écrit de Berlin, 6 octobre
Uo événement bieo triste vient de frapper une
famille honorable de la Belgique. Hier, a quatre
heures de relevée, le chevalier De Stuers, d'Ypres,
premier secrétaire de la légation de Belgique, en
passant cheval sous les Tilleuls, vis vis VHôtel
Victoria, a fait une chute et s'est grièvement
blessé.Il a été transporté immédiatement VHôtel
Victoria, où les premiers soins lui ont été donnés.
Plus lard, on l'a couduit chez lui dans la Frau-
zosische Strasse.
Les hommes de l'art ont constaté de graves
lésions la tête. Hier soir, on semblait même
désespérer de sauver le malade. Dans la nuit, s'est
mauilesté un mieux inespéré. Tout danger, cepen
dant, n'est pas écarté. On craint une fracture
mortelle au crâne. Cette aptès-midi, le malade
paraissait recouvrer jusqu'à un certain degré l'usage
de ses sens. Mais les symptômes inquiétants n'ont
pas disparu.
Quatre médecins, les plus habiles de Berlin,
traitent M. De Stuers, qui reçoit de nombreux
témoignages de sympathie. Plusieurs de ses collè
gues ont insisté pour veiller près de lui. Le salon
qui précède l'appartement où se trouve le malade
est sans cesse encombré de personnes appartenant
la hante société de Berlin qui viennent s'enquérir
de son état.
Les parents de M De Stuers, avertis par dépêche
télégraphique, doivent arriver ici demain malin.
Leur douleur a dû être d'autant plus navrante,
qu'ils ont perdu, il y a quelque temps, un autre de
leurs fils. Espérons que cette seconde perle leur
sera épargnée, et que la science, aidée par les forces
de la jeunesse (M. De Stuers n'a que trente ans)
sauvera le malade.
Le ministre de Belgique, M. le baron Nothomb,
s'est rendu ce malin VHôtel Victoria, et a
remercié le propriétaire de cet établissement des
soins qu'il a fait donner hier M. De Stuers.
ACTES OFFICIELS.
Va arrêté royal du 4 octobre, contient ce qui
suit
La fabrique de l'église d'Iseghem est auto
risée accepter i" les sommes nécessaires
l'exonération des messes anniversaires qui
devront être célébrées pendant soixante et dix
ans, et pour des messes basses prescrites por la
demoiselle M. Van den Bogaerde, propriétaire
en celle commune; 2° le capital de 3oo Jr. pour
la fondation une messe en l'honneur de la
Sainte Vierge et 3e la somme de 1 o,ooo fr.
destinée la construction du clocher de cette
église.
ment qui doit, dans quelques minutes, faire deux
heureux. Une première tentative ne donne aucun
résultat. Alors sou cœur vieut en aide sa main...
il se remet l'œuvre... Une faible lueur d'espoir
jaillit des yeux de l'aveugle et se réfléchit dans
ceux de l'opérateur... Toutes les personoes de la
maison sont là, immobiles, inquiètes et n'osant
respirer... enfin le docteur fait signe d'intercepter
la clarté du jour... Un cri s'échappe:
Je vois!.,.
Un concert d'acclamations s'élève autour du
docteur occupé faire l'application d'un bandeau
sur les yeux du patient, qui ne sait comment
exprimer sa teconnaissaoce son bienfaiteur. Le
docteur lui prescrit le repos dont il a besoin et se
retire en lui disant que demain il viendra le revoir.
Chacun se presse sur ses pas et manque d'expres
sions pour vanter son habileté et le remercier.
On conçoit sans peiue combieu il dut eu coûter
Athanase de ne pouvoir se faire connaître
sur-le-champ celui qui lui devait tout r la vue
l'existence
Art. 2. Le bureau de bienfaisance d'Iseghem
est autorisé accepter i" les sommes qui sont
nécessaires pour faire tes distributions de pain
indiquées par ta testatrice, des pauvres,
domicile, et i° le capital de 2,ooo fr., qui lui
est légué par la testatrice.
Art. 3. La commission administrative des
hospices civils d'Iseghem est autorisée accep
ter la somme de 2.000 fr., léguée par la
déposante, au profil de l'hospice des vieillards,
et les sommes nécessaires pour les distributions
aux pauvres vieillards, enfants ou orphelins,
qui sont dans les hospices.
Un arrêté ministériel du 5 octobre porte
que les eaux de l'Yser seront baissées jusqu'à
o™70 sous la cote d'été, pendant quinze jours,
partir du 1 1 octobre courant.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. De Brabandere, est nommé vicaire de Saint-
Pierre Ypres.
M. Roels est nommé vicaire Menin.
M. Veiduyn est nommé vicaire de S'-André en
remplacement de M. D'Hooge nommé directeur de
l'abbaye de S'-Tiudo Bruges.
NOUVELLES DIVERSES.
A l'approche de la mauvaise saison, les vols
recommencent, et il conviendra que les adminis
trations locales réorganisent les patrouilles de nuit
pour prévenir ces crimes, qui parfois sont suivis
de crimes plus grands encore. Ces jours derniers
des vols ont été commis, j'aide d'effraction
Cortemarcq et Cachtera. Dans la première com
mune, on n'a enlevé que des lapins au préjudice
du nraiéchal-ferrant Strnyve; dans la seconde, les
voleurs ont soustrait des habillements et 2 fr. 5o c.
en espèces, au détriment d'un journalier.
Nous avons aujourd'hui de nouveau deux
vols constater; le premier a été commis dans la
journée du 4 de ce mois Gheluwe, au préjudice
du cultivateur J. Duthois; des malfaiteurs se sont
introduits danssou habitation, pendant qu'elle était
seule, et ont fracturé un coffre, d'où ils ont eulevé
des bijoux d'une valeur d'environ 70 francs et 10
francs en espèces.
Le second vol, consistant en une somme de 200
francs, a été perpétré dans la nuit du 4 au 5 de ce
mois, au détriment du sieur F. Casier, cordier
Becelaere. Les auteurs de ces deux vols ne sont pas
encore connus.
Une grande pénurie de bras, pour le travail
des fabriques, existe en ce moment dans l'arron
dissement de Roulers.
Ou écrit de Dixraude: Lundi dernier le
Enfin son jour arrive. Le docteur ne sait com
ment contenir sa joie. Il monte la chambre du
malade en priant les personoes qui voulaient
l'accompagner de le laisser seul avec les maîtres de
la maisoo. L'appareil est levé.
Eh bien! M. Dubosc, dit-il, savez-vous qui a
eu le bonheur de vous faire revoir la lumière?
Oh! non, monsieur; mais, sans lecon-uaître, je
l'aimerai jusqu'au jour où je cesserais pour jamais
de voir cette lumière adorée doul j'ai été privé si
longtemps.
N'avez-vous pas conservé le souvenir d'un
écolier du collège de Marseille?
Oh monsieur, toujours, le digue jeune
homme!
Auriez-vous du plaisir le voir!
Plus que du plaisir, ce serait un bonheur!
Eh bieul c'est lui que vous voyez...
Oh monsieur, il serait possible...
Oui,lui même,et vous pourrez dire qu'Atha-
oase de Beaupré s'est fait médecin pour rendre la
commissaiie de police de notre ville a saisi sur oc
fermière de Caeskerke une quarantaine de pièce-
de beurre qui n'avaient pas le poids requis. C'est l'a
une bonne mesure, car le beurre se vend uo prjj
assez élevé pour qu'oD ne trompe pas le consom
mateur sur le poids. Les tribunaux ne sauraient trop
rigoureusement agir envers les coupables.
On parle, Bruxelles, d'une association quj
s'y constituerait sous peu pour étendre l'observa,
tion du repos du dimanche. Un grand nombre de
maisons de commerce se disposeraient y adhérer
Ou assure que les nominations dans l'ordre
judiciaire sont soumises la signature do Roi. On
ajoute que le travail est complet et comprend
toutes les places vacantes.
On élabore au département des travaux
publics un projet de diminution du tarif des che
mins de fer de l'État, tant pour les voyageorsque
pour les marchandises. On nous assure qu'on y
étudie également diverses améliorations apporter
au service postal.
Il se confirme que des projets de loi relatifs
l'enseignement et la charité seront soumis aux
Chambres, dès leur rentrée, qui aura lien le
novembre (2° mardi du mois).
M. Rogier et M. de Vrière sont allés ban-
quetter dimanche dernier Alost, propos d'une
exposition de carottes et d'oigoons. Au dessert,
dit une feuille ministérielle, un seul toast a été
porté an Roi; mais elle a soio d'ajouter que le
souverain a été encore une fois mis sur la même
ligne que M. Rogier Les applaudissements et
les cris vive le Roi! vive M. Rogier se sont
prolongés jusqu'au moment du départ.»
On écrit de Mons Un déplorable événe
ment est venu, dimanche dernier, jeter la conster
nation dans uotre ville. Un individu, atteint d'une
monomanie religieuse, séquestré, depuis 7 ans,
dans l'établissement dirigé par M. Huart et qui
jusque-là s'était montré d'un naturel fort doux,
était parveuu tromper la vigilaoce de ses gardiens
et s'emparer d'un couteau. Ceux-ci n'ayant pu
se faire remettre celle arme, informèrent le direc
teur de ce qui se passait. M. Huart se rendit aussi
tôt auprès de ce furieux, et ne consultant que son
courage, il voulut le désarmer. Mais peine avait-
il fait quelques pas la rencontre du fou, que
celui-ci se rua sur lui avec la rapidité de l'éclair et
le frappa coups redoublés; ce n'est qu'avec
beaucoup de peine qu'on parvint se rendre
maître du meurtrier.
Des sept blessures dont M. Huart était cou
vert, une était mortelle, c'était celle qu'il avait
reçue au bas ventre, et lundi, vers trois heures et
demie, il succombait aux suites d'une hémorrhagie
qui s'était déclarée dans cette cavité.
vue un ami et qu'il est heureux d'avoir atteint
sou but.
Et vous,admirable docteur, vous pouvez-voo6
vanter d'être l'un des plus habiles opérateurs de
l'Europe, et d avoir en moi l'ami le plus reconnais
sant.
Et moi donc, dit le frère de l'ex-aveugle, ne
serais-je pour tien dans votre amitié! je compte
pourtant parbleu bien y entrer pour une part. Doc
teur, je ne vous offre pas d'argent pour le service
que vous nous avez rendu mon frère et moi en
lui restituant la vue; mais écoutez-moi bien: je
suis vieux et mon frère aussi, nous n'avons point
d enfants; eh bien, ma foi! vous serez le nôtre Y
consentez-vous?
Pour toute réponse, Athanase serra avec expres
sion la main que lui tendait M. Dubosc, et tous les
trois se jurèrent une amitié toute épreuve.
Maintenant Athanase de Beaupré est devenu une
célébrité médicale, les frères Dubosc sont morts et
lui ont laissé toute leur fortune, qu'il emploie
soulager la misère des malheureux que, comnte
médecin, il a guéris.