42rne Année. No 4.284. y 7??.3S, 20 Octobre. Le calcaire jaunâtre, auquel sont em pruntés les matériaux de presque tous les monuments de Belgique et du Nord de la France, est une pierre poreuse, fort tendie au sortir des carrières, et qui n'acquiert saduretéque par une exposition prolongée en plein air; mais au bout d'un certain nombre d'années, les influences atmosphé riques la rongent, la dissolvent et produi sent les plus déplorables résultats. Voilà le mal parlons maintenant du remède. L'on sait que le verre ordinaire s'obtient par la fusion d'un mélange de sable blanc ou silice, et de ce sel si répandu sous le nom de potasse que les chimistes appellent carbonate de potasse en d'autres termes le verre est un silicate de potasse. Lorsque dans celte opération, on exagère la pro portion du sel potassique, on obtient une substance vitreuse, qui ne diffère pas la vue du verre ordinaire, mais qui s'en dis tingue par cette propriété caractéristique, de se dissoudre en quantité notable dans l'eau bouillante; propriété qui lui a fait donner le nom de verre soluble, ou, comme disent les Allemands, de wasser-gtas. Cette dissolution a reçu le nom de liqueur des cailloux. Abandonnée au libreaccès de l'air, elle présente une particularité remarqua ble par l'action de l'acide carbonique qui se trouve toujours dans l'air en proportion minime, le carbonate de potasse se ré forme au sein de la liqueur, et la silice, LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par av, potr le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour TOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5jr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pocr 0 mois. revue politique. Les affaires de Prusse occupent naturellement l'attention do poblic allemand. La régularisation d'un état de choses anormal, qui depuis trop longtemps paralysait l'action et la vie politique de ce grand État, a été accueillie par tonte l'Allemagne avec faveur. Aujourd'hui l'attention se porte sur les premiers actes du nouveau régent. La démission du ministre de l'intérieur, M. de Westphalen, a caosé une certaine sensation; elle était cependant inévitable M. de Westphalen avait jusqu'au dernier moment combattu tonte idée de régence, et s'était mis en opposition complète avec le prioce de Prusse. En ce qui regarde le gouvernement, l'ancien ministre de l'intérieur représentait tout un système de police inquisitoriale, qui surtout traquait et persécutait la presse partout où elle le pouvait. Déjà avant la constitution de la régence, le procu reur général Berlin avait cru devoir publiquement élever la voix pour protéger la presse contre les vexations dont elle était l'objet. D'un autre côté la pression exagérée et inconstitutionnelle, exercée par M. de Westphalen sur les élections, n'avait pas peu contribué a discréditer son administration. L'oo doute si M. de Mauteuffel, qui, pendant dix aos, a représenté un système différent du système inauguré par la régence, restera aux affaires. Il est toutefois h remarquer que le chef du cabinet prussien a pris parti de bonne heure et énergique- ment pour l'installation de la régence. La princesse de Prusse qui, de même que son époux, habitait Coblentz, ne tardera pas, croit-on, b s'établir h Berlin. Le peu de sympathie, dit une correspon dance d'Allemagne, qui existait entre elle et la Reine, l'avait toujours éloignée de la cour et ce n'a peut-être pas été l'un des moindres motifs qui ont fait de la reine l'adversaire déterminée de toute UNE GUERBE DOMESTIQUE. (Suite. Voir le n° q>283 du Propagateur.) Tout le monde n'est pas obligeant, poursuivit flaspar. Zébulon posa le journal sur la table, ôta ses lunettes et ne dit pas un mot. Je peuse, reprit l'huissier, que la prairie de votre frère serait le lieu le plus convenable. Oui, répliqua le fermier, je comptey bâtir ma maison. De quelle prairie voulez-vous parler? de manda Zébulon, qui se trouvait del'autrecôtédela table. De la vôtre, parbleu! selon notre accord d'aujourd'hui. Je u'ai pas connaissance de cet arrangement, dit le tailleur. Depuis cet après-midi, b cinq heures, pas un pouce de ma prairie n'est vendre et je la garde toute entière. Vraiment,répondit Gaspar, je l'ignorais. Nous "derons cette question pendant le dîner. Je ne diuerai plus h la table de votre femme, régence. Le Rot est parti pour Mérau, dans le Tyrol. Tout le monde assure que l'affaire du Charles- Georges s'arrangera pacifiquement. Un incident est cependant venu donner quelque humeur b la cour de Lisbonne. Le roi Don Pedro, allant faire une excursion sur mer, avait passé, sur une corvette que commandait le prioce Louis, le pavillon royal au grand mat, devant les vaisseaux français h l'ancre dans le Tage, et les batteries françaises, contrairement 'a l'usage, étaient restées muettes. Aux explications demandées par le gouvernement Portugais, il a été répondu que l'amiral n'étant pas h bord, l'officier commandant ne pouvait prendre sur lui de faire tirer le canon, mais qu'il avait fait prendre les armes l'équipage, battre aux champs et hisser la couleur portugaise. Il paraît que ces explications ont été favorablement accueillies. Un autre incident signaler, c'est l'arrivée dans les eaux du Tage de deux bâtiments anglais, l'un de j ou, l'autre de 22 canons. Une correspondance française, émanant d'un publiciste de renom, ne craiul pas d'affirmer que s'ils ne viennent pas pour combattre les réclamations de la France, ils vien nent au moins pour rassurer le cabiuet portugais, l'eocourager discuter ces réclamations, et h n'ac corder qu'un minimum de satisfaction. C'est en même temps, ajoute le correspondant, une mauière de faire comprendre l'Europe que, si le gouverne ment français avait prétendu se faire justice par la force, il aurait trouvé devant Lisbonne l'Angleterre avec laquelle il aurait été obligé de compter, o La couclusiou déduite c'est que la France qui eut pu avec honneur se mootrer généreuse envers le Por tugal, es: obligée maintenant de se montrer plus exigeante pour qu'il ne soit pas dit qu'elle s'est relâchée de ses prétentions par crainte de l'Angle terre. Nous doutons cependant que le gouver nement impérial partage les grandes susceptibilités d'amour-propre national que professe notre élo quent publiciste. répliqua Zébulon j'ai fait marché avec l'aubergiste, pour ma nourriture jusqu'au printemps. Et alors? Alors, je tiendrai méoage et prendrai une cuisinière; j'habiterai le premier étage et elle le rez-de-chaussée. Mais c'est Ib que nous demeurons,dit Gaspar. Oui, mais au printemps vous quitterez ce logis. L'huissier a déjà reçu l'ordre de vous donner congé. Zébulon s'écria Gaspar en frappant du poing sur la table, construirai-je dans votre prairie ou n'y construirai-je pas? Vous n'y construirez pas. Ni dans votre jardin? Non. Et je n'habiterai plus la maison de mon père Non. S'il en est ainsi, je bâtirai sur la langue de terre qui la sépare de l'eau. Bonsoir, camarades. Après avoir ainsi parlé, il avala son rhum et s'élança hors de l'auberge. Le lendemain, de bonne heure, l'huissier se pré senta chez Gaspar, et, au nom de son frère, lui signifia l'ordre de quitter la maison dans le délai CONSERVATION DES MONUMENTS. USAGE DES SILICATES SOLIBLES. prescrit par la loi. La femmedu cultivateur regretta que les choses fussent allées si loin, trembla en songeant aux conséquences, et elle aurait accepté de grand cœur le demi-arpent de terrain. Elle fut d'avis que Gaspar montât chez son frère et adi essât quelques mots conciliants. Mais Gaspar se montra opiniâtre b son tour il était trop fier pour baisser pavillon. Il sortit avec ses deux fils aînés, puis alla sur le bord de la rivière et coupa immédiatement les arbres plantés de cet endroit. Tandis qu'ils travaillaient, Zébulon parut b la croisée avec son bonnet de nuit sur la tête, et leur dit d'un air tranquille Bon courage et bonne chance puisse votre entreprise tourner b bien! C'était un emplacement détestable pour con struire. Resserré entre la maison et le chemin de balage, il ne permettrait de bâtir qu'une seule rangée de Chambres. Tant mieux! se dit Gaspar. J'élèverai trois étages l'un sur l'autre et j'assombrirai le logis de Zébulon. Mais, du côté de la rivière, il lui fallait ériger un mur de soutènement et un fort parapet ce n'était pas une bagatelle. Il y avait si peu d'espace pour les élables, qu'une fois terminées, elles contenaient

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1