Nous appelons tous les hurlements de
la meute libérale, avec accompagnement
de bouts rimes dans 1 e Progrès, sur l'auteur
du fait suivant, dont nous empruntons la
relation au n° de mardi du Weekly-Regisler:
11 y a tout au plus un mois qu'un mi
nistre de la secte des baptistes, parvint
convertir et baptiser un enfant indien.
Le père indien demanda la restitution de
l'enfant. Il pria, il supplia, il se désola
amèrement de la perte de son fils; mais le
ministre baptiste demeura inexorable; il
refusa de rendre le converti; une émeute
de village fut le résultat de ce refus. Les
autorités britanniques donnèrent leur appro
bation la rétention de [enfant. Voilà où en
était l'affaire au départ du dernier cour
rier.
Allons, MM. du Progrès! de l'indignation
des cris d'alarme s'il vous plait, en prosç
et en vers! sinon! l'on vous dira que vou-
avez deux poids et deux mesures; une m,
sure de haine pour l'autorité Pontifical
et catholique, et une mesure d'approbation
pour l'autorité britannique protestante.
lions propres amuser les Chambres pendant la
sessioo prochaine. Nous disons amuser parce que
quoiqu'un portantes en elles-mêmes, elles perdent
leur intérêt et leur importance en présehce du gros
jeu que l'on joue dans les questions majeures et
sociales.
Voilà donc le programme ministériel Il est jugé
Il y a une dernière réflexion faire. Après la
serai-confiscation de la liberté d'enseignement
opétée en 1847, viendra la confiscation entière
de la liberté de la charité libre, de la charité catho
lique. Nous avons en plaqe, la liberté de l'émeute
jointe au développement anormal, licencieux de la
presse et de l'association dans les loges et les clubs.
La Constitution de i83o deviendra ainsi un leurre
pour la Nation belge, nation essentiellement catho
lique et sensée, amie de l'ordre et du sage progrès.
Se laissera-1-elJe duper ainsi par la Iranc-
maçoonerie?
- -
Après la séance royale de Mardi, le Sénat s'est
retiré dans son local et a procédé immédiatement
la constitution de son bureau, qui a été composé
comme l'année dernière, savoir Président, M. le
prince de Ligne, élu l'unanimité; 1" vice-
président, M. d'Ornalius d'Halloy, élu par ïb voix
contre 17 dounées M. de Tornaco; 2° vice-
président, M. deTornaco;secrétnires,MM. Spilaels,
De Thuin, Dulrieu de Terdonck, et de Pilleurs
Hiégaerts; questeurs, MM. de Rodes et de Ribeau-
court.
La commission chargée de préparer une réponse
au discours du trône, a été composée de MM.
d'Ornalius, Desmanet de Biesrae, De I la fa i I le, élus
par 25 voix, et de M. De Block, élu par 24 suffra
ges La gauche portait MM. de Renesse, de
Tornaco, Van Schoor et de Sélys-Longchamps.
VIndépendance dit qu'il est permis de voir
comme une déclaration de guerre dans la façon
exclusive dont le Sénat a composé la commission
de l'adresse. Le journal ministériel et ses
patrons verrou) dans ce fait tout ce qu'il leur
plaira; mais qu'ils 11'oublieDt point, que depuis
longtemps la gauche a précédé la droite par de
semblables déclarations de guerre. Quand elle
est majorité, elle exclut partout les conservateurs;
exclue son tour, de quoi se plaint-elle?
Le Sénat a adopté jeudi 11 l'Adresse en réponse
au discours du Trône. Un seul changement a été
fait au projet, lhy avait au deuxième paragraphe
les mots s\ majesté; sur la proposition de M. le
marquis de Rodes, on y a substitué le roi.
La commission chargée de présenter l'Adresse h
Sa Majesté le Roi se compose de MM. le baroa
Cogels, le cerate de Rabiauo, le vicomte Desmanet
de Biesnie, Sacqueleu, Lauwers, Mosselman,le
baron d'Anethan et M. le prince de LigDe, prési
dent de l'Assemblée.
.- -.Q9Q' •.li- r.
La Chambre des Représentants a décidé jeudi
l'impression du projet d'Adresse et l'envoi de ce
document au domicile des membres de l'Assem
blée. Il n'y anra pas de séance avant mardi, et ce
jonr-là s'ouvrira la discussion du projet d'Adresse.
Le rapporteur de la commission est M. Devaux
son travail sera terminée! imprimé samedi.
Un projet de loi, émané de l'initiative du Sénat
et relatif au cens d'éligibilité de ses membres a été
communiqué h la Chambre et renvoyé h l'examen
de la commission qui en a été saisie pendant la
session dernière.
La séance a été levée après la formation des
sections du mois.
La presse ministérielle accuse le Sénat d'avoir
fait des choix exclusifs pour la formation de son
bureau et de la commission d'Adresse. Le reproche
est étrange, formulé au nom de la gauche. La
majorité coDservatrice au Sénat n'ignorait pas que
ses adversaires vonlaieot ménager un échec aux
honorables MM. d'Ornalius. Spi'aels et de Pilleurs;
dès lors, elle eût pu très-naturellement opposer
une liste boooqène a une liste homogène; c est
pourtant ce qu'elle n'a pas fait, ainsi que le dé
montre la composition de sou bureau.
Quant k la commissiou d'Adresse, la majorité
s'est bornée k suivre l'exemple qu'on lui donnait
k gaoche, où quatre membres ministériels étaient
inscrits sur tous les billets. Les journaux que nous
réfutons se gardent bien de dire k cet égard la
vérité, quoique eJle leur soi: bieu connue.
Le Journal de Gand trouve que le rjiscours de
la Couronne est de nature k satisfaire l'opinion
libérale et qu'il répond aux exigences de la situa
tion. La fe.uille ministérielle ajoute ces étranges
paroles SiJa comparaisou n'était trop familière,
nous dirions des discours du Trône ce qu'un vieil
auteur disait de son livre il faut rompre l'os pour
en trouver la raoëile, peser bien le sens et la portée
de chaque mot, et, au besoin, lire entre les lignes.
Or, quarid on cherche ainsi a pénétrer la pensée
ministérielle k travèrs les voiles du langage officiel,
Celle-ci itiérite l'adhésion de tout vrai libéral, et
n'était-ce une regrettable lacune au sujet de l'en
seignement, on pourrait approuver sans réserve la
ligne de conduite politique annoncée par le dis
cours du Trône. r>
En général, les journaux de la gauche partagent
la satisfaction du Journal de Gand. Tous espèrent
que le cabinet ira beaucoup plus loin qu'il ne l'a
annoncé, ce qui veut dire qu'on le poussera en
avant s'il ne marche pas au gré de la partie la plus
remuante de la gauche.
Ou lit dans le Journal de Rome du 29 octobre
L'Univers du 24 courant publie un long et
profond article du P. Guéranger, où il prend texte
d'un fait dont les lamentations de ia presse irréli
gieuse font retentir le moude, pour montrer que le
naturalisme a malheureusement, de nos jours,
envahi beaucoup d'iotelligences.
Il fait voir qu'un grand nombre de chrétiens,
ayant perdu le véritable esprit de l'Église k
laquelle ils appartiennent, se montrent avant tout
préoccupés, non du droit souverain du Christ sur
tous ceux que le sacrement de la régénération a
faits ses membres, mais de l'autorité de la famille
naturelle sur ses enfants; non des droits de i'Église,
mère commune, mais des préjugés païens de la
société moderne; non du salut éternel d'un chré
tien, mais des idées de liberté personuelle, qui
leur semblent une conquête k la conservation de
laquelle od doit tout sacrifier, et qu'ils ne venlent
considérer la vérité de la foi et de la pratique
chrétienne qu'k travers ces préjugés naturalistes.
bulletin local.
Conseil Communal de la Ville d'Ypres.
Nous reproduisons quelques du rapport de la
Séance publique du Samedi, 6 Novembre 1838,
Il est donné lecture d'une requête signée parles
boulaogers, meuniers et marchands de graicj
priant l'administration d'accorder aux portefaix
seuls, par mesure de police, le droit de procédera
l'eolèvement des sacs de grain du marché. On se
plaint vivement du désordre qui règne par suite de
la trop grande quantité de personnes, qui se prj.
seofeut pour transporter les sacs de grains, avec on
empressement par trop inopportun. Cette pièce est
renvoyée k l'examen de la première commission
chargée de formuler un règlement général snr la
tenue des foires et marchés.
Une demande de M. Ernest Merghelynck ten
dante k pouvoir voûter une partie du lit del'Yperlée,
encore k ciel ouvertentre la maisoD Wouis et le
jardin de feu Madame Timothée Merghelynck, est
communiquée au Conseil, qui accorde l'autorisation
et la jouissauce de la parcelle ainsi créée inoyenruot
le payement d'une redevance annuelle, calculée
sur l'étendue de la surface voûtée.
Les frères Verschaeve, distillateurs en cette
vjlle, prient le Conseil de vouloir les autoriser
k placer, k leurs frais, un siphon entre le fossé dit
Boterplas et ceux dits Hoog-et Leeg- Barbeloj,
afin que ce quartier, où est situé leur distillerie
et la prison civile et militaire, ne se trouve pas
totalement privé d'eau potable. Cette requête est
renvoyée k l'examen de la troisième commission.
Sur la réclamation de M. le baron Mazeman de
Couthove, une légère modification a été portée au
tracd de la route directe d'Ypres a Ronsbrugge, an
nom de la station do chemin de fer. Le Conseil
émet un avis favorable k ce changement.
La liste des enfants pauvres qui recevront
l'instruction gratuite k l'École communale se sub
divise comme suit: x35 nouveaux inscrits, 3o7
anciens; total pour l'école du jour, 44o. L'école du
soir compte 91 élèves et il y a 44 jeunes filles, dont
20 nouvellement inscrites, qui reçoivent l'instruc
tion gratuite k l'école adoptée de M11' Riout.
Par urgence, le Conseil approuve la donation
faite par M. le chevalier Charles Hy aderick et
Dame Félicie De Ghelcke, son épouse, d'one
somme de cinq mille francs aux Hospices civil»
d'Ypres et affectée k la fondaliou d'un lit,l'hos
pice dit Nazareth.
Sur le rapport de M. Becuwe, organe de I»
troisième commission, le Conseil approuve défini
tivement les plans et devis pour la construction
d'un abattoir et décide que ces pièces seront trans
mises k l'autorité supérieure pour approbation.
M. Beke, organe de la première commission, li'
un rapport sur la question du rouissage du lin, dans
les eaux de la Lys. Le gouvernement propose de
l'interdire peudant trois mois. La cotnmissioni
d'accord avec la chambre de commerce, est d'avis
d'accorder au gouvernement la faculté d'inter
dire le rouissage pendant six semaines. Elle
demande que la solution qu'elle indique, soit
définitive et non pas appliquée k titre d'essai, car
l'incertitude est extrêmement nuisible au comme'#
des lins, on des plus importants de dos localités Le
Cooseil adopte ces conclusions.
Par suite de la révision du tarif de l'octroi, le»
oranges et les bouteilles vides ne seront plus soumis
k payer une taxe k l'entrée. Le Conseil a abandonne
la perception d'un droit sur ces objets, parc«que e
produit eo était minime et le recouvrement diffiu»'6.