INDE ET CHINE.
COCU IN CHINE.
i842. Arrestation de M. Charlier. Il subit la
peine du rotin et est jeté en prison. MM. Miche et
Duclos sont arrêtés quelques mois après M. Char
lier et soumis aux plus durs traitements.
A l'audience du 2 de la cour d'assises de
Bruges, le nommé Jeao Van de Wegbe, âgé de
69 ans, badigeonneur, né et demeurant Bruges,
accusé de meurtre, a été déclaré coupable par le
jury, et la cour l'a condamné aux travaux forcés a
perpétuité, b l'expositiou et aux frais.
NÉCROLOGIE.
La veuve Lever, de Wildervank (Hollande),
vient de mourir l'âge de 101 ans et 8 mois; elle
a joui toute sa vie d'une santé florissante; dans les
derniers six mois seulement la vieille personne était
souffrante et faible.
On annonce la mort de Mgr de Haller,
évêque-suffragant et vicaire-général du diocèse de
Coire; du comte Kœnigsegg-AulelWorff, cha
noine du chapitre métropolitain de Salzbourg et
chanoine des anciens chapitres de Cologne et de
Strasbourg; du chevalier de Piccioti, cousul
général d'Autriche et de Danemark h Alep;
du célèbre chirurgien lyonnais M. Amédée Bonnet,
âgé de 4g ans.
NOUVELLES DIVERSES.
La personne qui a laissé, jeudi dernier, un
parapluie dans l'église S'-Martin après le sermon
du soir, peut le réclamer au bureau de celte feuille.
Le fait suivant, qui date de jeudi, doit être
porté de plein droit au chapitre des hasards les pins
étranges que l'on puisse signaler. Un jeune Anglais,
de séjour depuis quelque temps Bruxelles, perd,
entre 6 et 7 heures du soir, son porte monnaie
contenant une somme de 24o fr., qu'il venait de
recevoir! Grandement désolé de cet accident, il
n'a rien de plus pressé que d'aller raconter son
malheur l'un de ses plus intimes amis et compa
triote, artiste au théâtre des Galeries Saint- Hubert.
Celui-ci s'associe aux regrets de son camarade et,
de concert avec lui, se met b faire toutes les
démarches que commandait la circonstance.
Déjà disons-le en passant, le résultat des
recherches avait été de faire nlaner Hp •-
soupçons sur un ouvrier, lorsque le soir, l'artiste
dramatique, retournant chez lui exceptionnellement
d'assez bonne heure, avisequelque chose de brillant
au pied d'un trottoir de la rue du Marais. Il se
baisse pour voir quel était cet objet: c'était le
porte-monnaie de son ami, contenaut intacts ses
aio fr.
On écrit de Bruxelles, 5 décembre Pendant
la nuit dernière, on est enfin parvenu arrêter
deux des voleurs qui ont exploité depuis quelques
jours les estaminets de la capitale, en se laissant
enfermer la nuit dans la maison pour s'emparer
ensuite de l'argent déposé dans le comptoir ou
secrétaire. Samedi, b minuit et demi, !a veuve
VVielemans et son fils procédèrent b la visite de
leur établissementrue des Chapeliers où ils
tiennent un établissement de bière et de liqueurs,
lorsqu'ils firent la découverte de deux jeunes
hommes qui se trouvaient dans la cave et blottis
dans le réduit la houille.
Le fils Wieiemaus stupéfait d'abord d'une
semblable rencontre, a fait bonne contenance, en
tenant ces deux individus, comme on dit, en res
pect, dans leur cachette, pendant que des passants,
attirés par l'appel d'une petite fille de la maison
qui avait ouvert la porte de la rue en criant aux
voleurs.' vinrent prêter main-forte et s'assurer de
la personne des malfaiteurs, qui furent mis entre
les mains de la police. Ce sont deux jeunes mau
vais sujets qui étaient porteurs de pistolets non
chargés et qu'ils avaient achetés rue d'Anderlecht.
Us avaient également sur eux de la poudre, du
plomb et autres accessoires.
Il paraît qu'on est la recherche d'autres indi
vidus de ce genre qui sont signalés.
Il est b remarquer que lors du vol commis dans j
l'estaminet du Grand Mey-Boomrue^ aux
Choux, les malfaiteurs avaient abandonné des
capsules, de petits plombs et une boîte d allumettes
phosphoriques.
On écrit de Halle 3 Voilb a peu près
une année que la ville de Hal attend la nominat.on
du bourgmestre et de l'échevin; il nous semble
qu'il serait plus que temps de faire un choix,
d'autant plus qu'il ne nous manque pas de con
seillers capables de remplir ces fonctions.
On lit dans nn journal de Charleroy du 2
Un horrible malheur est arrivé, hier soir, b la
station de Fréinoy, snr la ligne du Nord. Un
machiniste, le nouimé Pierre Herbaut, de Ter-
monde, domicilié Marchienne, a été écrase par
l'express-train parti de notre ville pour Paris b
trois heures.
Herbaut était parti de Saint-Martin avec un
train de marchandises pour Paris et il s'était garé
b Frémoy pour laisser passer l'express. C'est en
traversant les voies pour regagner sa machine qu'il
a été atteint. Ce malheureux a été littéralement
haché. Sa tète seule, séparée du tronc, a été
retrouvée entière. Le reste du corps ne formait
plus que des morceaux de chair ensanglantés.
L'express, ne s'arrêtant pas b Frémoy, marchait b
pleine vitesse. C'était un brave ouvrier, estimé de
ses chefs et aimé de tous les ouvriers.
Un horrible accident est arrivé le 3o novem
bre sur le chemin de fer de Styrie, entre Bruck et
Pernek. Un garde, qui avait eu l'imprudence de se
trouver sur les rails au moment de l'approche
d'une locomotive, a été broyé par elle, et l'on a
retrouvé ses membres tout dispersés.
Une jeune fille de 17 ans et deux enfants de
4 b 5appartenant b des protestants anglais
employés aux travaux du chemin de fer du Nord,
ont été baptisés et confirmés au village de Abier
de las Torre (Vieille-Castille), par l'évêqoe de
Palencia en personne. Un grand concours de
spectateurs assistait b cette cérémonie.
FRANCE.
Un in dans \'Écno du J\ord de Lille Il y a
quelques jours, on menait b la caserne S'-Maurice,
où le 59e de ligne est logé, un individu dont les
mouvements étaient rendus presque impossibles
par les cordes qui le liaient. Deux gendarmes le
teoaient par le bras, et derrière eux venait un
piquet de soldats en armes, commandé par un
sergent. L'histoire de cet homme est tout un roman
dont nous possédons les détails.
Le sieur Goffe, soldat de la classe de i85i,
avait été incorporé au 3g° de ligne, et se trouvait
en 1855 avec son régiment en Crimée. Il venait de
passer aux grenadiers, lorsque, dans une querelle,
il frappa de plusieurs coups de couteau un cama
rade. Celui-ci se remit de ses blessures et succomba
peu de temps après sur le champ de bataille;
Goffe, afin d'éviter les suites de sa conduite, passa
b l'ennemi, qui profila, dit-on, de ses indications
pour faire sauter des mines sous les pieds de nos
soldats. Depuis ce temps, on n'avait plus entendu
parler du traître Goffe.
Dernièrement relâchait b Marseille un paque
bot b vapeur russe sur lequel se trouvait, en qualité
de chauffeur, un Français, qui s'empressa de solli
citer et oblint du capitaine une permission de huit
jours afin d'aller voir sa famille.
Le neuvième jourle Français n'avait pas
rejoint le paquebot, le capitaine dénonça le chauf
feur aux autorités françaises, et lorsque, deux jours
après, celui-ci mettait le pied dans Marseille, il
était arrêté.
Le chauffeur n'était antre que Goffe, le gre
nadier déserteur du 39° de ligne. Après avoir
constaté son identité et reçu ses aveux, l'autorité
militaire mit le traître eutre les mains de la gendar
merie, qui le dirigea snr Lille, lieu de résidence
du régiment que Goffe avait si lâchement quitté.
Les journaux anglais contiennent encore un,
dépêche officielle conçue comme suit
Alexandrie, 3Î novembre
Le steamer Madras est arrivé b Suez venant
de Bombay, le 21 novembre, avec des nouvelle
de Bombay en date du 9. La proclamation royale
a été faite dans toute l'Inde le 10 novembre^
elle semble avoir donDé grande satisfaction a tout
le monde.
Le général Michell a remporté une quatrième
victoire sur les rebelles de l'Inde centrale; il |es
a surpris le i5 octobre dans une place nommée
Kurrac; 3,000 d'entre eux ont été dispersés; i|s
ont jeté bas les armes et ont été poursuivis l'espace
de neuf milles. Les rebelles étaient soutenus par
Bandanowah.
Tanta-Topee a réussi a traverser la Nerboddy
avec les débris de ses troupes, suivi de près par le
lieutenant Karr, commandant des forces de cava
lerie mahratles. Il a essayé de savoir dans quels
termes il pourrait se rendre.
n La campagne dans l'Oude s'est ouverte le 18
octobre. Les colonnes de Juteghur et de Shaghaup
se sont mises en marche. Le fort de Berwba, b dix
milles nord-ouest de Suendell, a été cerné et
enlevé par nos troupes le 21 octobre. Notre perte
a été environ de cent hommes tués ou blessés.
Une troupe de Saltpore a battu les rebelles le
20 octobre, près de Moodpor; elle a enlevé trois
canons, trois éléphants et tout le matériel.
Cinq mille rebelles, avec quatre canons, ont
attaqué Chubrowdieune station anglaise de
l'Oude.
Le 23 octobre, ils ont été repoussés et pour
suivis, par notre cavalerie, l'espace de 6 milles. Ils
ont perdu i5o hommes, leurs canons, et persoone
n'a été tué de notre côté.
Le 20 octobre, la colonne du colonel Turner
est tombé sur les rebelles fugitifs de Judespore, au
village de Sukrista, qui a été enlevé b la baïonnette.
Malte, 3o novembre i858.
Voici, d'après VUnivers, la liste des mission
naires qui ont trouvé la mort en Cochiochine, de
1853 b 1858
i835. M. Gagelin, Français membre de la
congrégation des Missions étrangères, est étranglé.
1834. Le Père Odorico, dominicain espagnol,
est condamné b l'exil et meurt en prison.
1835. M. Marchand, Français, membre de la
congrégation des Missions étrangères, est tenaillé
avec des fers rouges et dépecé vivant.
1837. M. Cornays, Français, comme MM.
Marchand et Gagelin, membre de la même con
grégation, est décapité.
i838. Mgr. Ignace Belgailo, dominicain,
évêque de Mellipotamie et vicaire apostolique du
Tonquin oriental, meurt eu prison. Deux autres
membres de l'Ordre de Saint-Dominique, espa
gnols comme Mgr Belgailo, Mgr Henarez, son
coadjuteur, et le P. Fernandez, sont décapités.
Après ces trois martyrs espagnols viennent
encore trois martyrs français, sortis du séminaire
des Missions étrangères.
1838. M. Jaccard est étranglé après cinq
années d'emprisonnement.
Mgr Borie, élu évêque d'Acanthe et vicaire
apostolique du Tonquin oriental, est décapité.
1839. M. Delamotte est torturé et meurt en
prison.
1841Arrestation et emprisonnement de
MM. Galz et Berneux. Ils sont mis b la torture.