Mynheer de ontvanger, Ik beb de eer u le berigten dat ik geene kanien maek of verkoop, en dat ik geenszins van zin ben dit bedryf uit te oefenen. Ik en myne medezusters bepalen ons met de scholieren te bewaken aen welke Mynheer(of Mevjgepatten- teerden koopman, de patroonen geeft. Deze scholieren leveren in het magazyn van den voorzegden koopman de kanten welke zy maken en ontvangen er den prys van ten profyte hunner ouders. Tôt getuigenis van 't welk ik hier by voeg de verklaring van den gepattenteer- den koopman. den january 1859. De verklaring van den koopman luidt aïs volgt a De ondergeteekende kanten-fabrie- kant, woonende leen patente ge- nomen hebbende, verklaert zoo als in regte, dat hy aen de scholieren der zusters vanpatroonen geeft, in zyn magazyn de kanien aenveerdi welke deze scholieren maken en er van den prys ten profite hunner ouders betaelt. den january 1859. Noos joignons ici la traduction en flamand de la protestation a faire par la maîtresse et de la décla ration y joindre par le fabricant. '(Volgt bel baudteeken.) ("Volgt het handteeken van den kanteu-fabriekant.) Ce n'est pas assez, paraît-il, pour M. Frère de vouloir enlever aux pauvres familles une partie du salaire que gagnent leurs enfants en travaillant la dentelle, son organe spécial, le Journal de Liège ajoute encore la dureté du maître, en calomniant les bienfaitrices de ces ouvrières et en les accusant de d'abandonner aux pareots qu'une faible partie des prix des objets ainsi fabrique's. Nous le répétons, c'est une calomnie et ceux qui la profèrent, déshonorent la projession de journaliste, ils se rendent coupables d'une lâcheté inqualifiable, en déni grant en masse, sans preuves aucunes, des femmes sans défense, qui se dévouent du matin nu soir au pénible métier d'instruire la jeunesse pauvre et de la mettre même de pourvoir a son existence. Les scribes du Journal de Liège porteraient promptement la honte de leur tur- La fierté anglaise d'Edouard parut uo moment révoltée de l'idée qu'il allait s'exprimer librement devant uu domestique, cependant il se cootiot et s'exprima en ces termes Comte, je vous déclare que je u'ai éprouvé, en aucune circonstance, une émotion pareille celle que j'ai ressentie depuis que je suis cbez vous. En voos voyant, il m'a semblé contempler le dernier gentilhomme debout sur les ruines de toutes les monarchies, et je me suis seDti pour la première fois depuis que je suis au monde uu sentiment d'envie l'aspect d'une infortune qui fait paraître bien misérables toutes les prospérités de la terre. Erard sourit avec une bonhomie ud peu triste Édouard reprit Et vous n'êtes ni fier, ni découragé voila ce que je trouve sublime.' De quoi serais-je fier, répondit Erard, et de quoi serais-je découragé? Toutes les familles com mencent et finissent par la misère: la grandeur u'est jamais que le milieu de leur existence. Ainsi, vous ne souhaitez rien!... Le visage du comte prit une expression de mélancolie profonde, et ce ne fut qu'après quelques minutes de silence qu'il répondit pitude, s'ils avaient le courage de désigner nominativement les religieuses qu'ils accusent, de donner leurs calomnies un corps; mais ce courage leur manque, et en généralisant, ils comptent échapper la responsabilité de leurs vi/énies. Notre langage est sévère sans doutemais il tend réprimer cette manie diffamatoire que nous rencontrons tantôt dans la bouche de M. Frèretantôt dans les colonnes de son journal et qui a pour but de désigner les filles de la charité chrétienne comme des voleuses, comme des femmes spéculant sur le travail et la misère de l'ouvrier! Ce langage sera compris dans nos Flandres, où l'on sait et où au besoin les preuves les plus péremptoires en seront four nies que les parents des jeunes dentellières reçoivent le prix intégral du travail de leurs enfants. Si le Journal de Liège veut le contester encore, il a un moyen bien simple de se convaincre qu'il accuse nominativement les religieuses de n abandonner aux parents qu'une faible par- lie des prix des objets fabriqués, et la suite de la plainte qui sera portée, on lui prouvera qu'il a diffamé des Jemmes sans défense. Nous lui laissons le choix entre toutes les associations religieuses de la Flandre, et nous nous faisons fort d'apporter la preuve contraire de celle que lui même devrait admi nistrer. Il sera ainsi démontré devant tous s'il est vrai de dire que les enfants travaillent pour enrichir les couvents. Trop longtemps on a supporté les excès de ces malheureux écrivains qui abusent lâche ment de leur plume contre des sœurs dont la vie entière n'est qu'un tissu de bienfaits. Il faut renfermer ces scribes dans un dilemme qui, quoi qu'ils fassent, ne leur réserve que de la honte. (Patrie.) On écrit de Bruxelles La situation se complique. Le cabinet ne trouve pas k se compléter par la nomination d'un ministre des travaux publics, et par surcroît de malheurM. Rogier se trouve hors d'état de s'occuper des affaires publiques il est très-affaibli, dit-on, et aura besjin de repos pour se remettre. Déjà depuis quelque temps on s'apercevait de l'affaiblissemeut de sa santé, et entre autres, en haranguant le Roi le jour de l'an, il s'était mani festé des symptômes alarmants. Les collègues de M. le mioislre de l'iutérieur, et de M. de Vrière Au contraire, Mylord mon cœur renferme un désir qui est le tourment de ma vie mais cc n'est que devant des femmes que je puis l'exprimer, Et le noble jeune homme se hâta, pour uous cacher son émotion, de saisir un flambeau et de nous proposer de nous conduire dans l'appartement qui nous était destiné. Arrivés l'étage où il était situé, dous remer ciâmes le comte de sou bon accueil, et après avoir reçu ses souhaits de boone nuit, uous nous retrou vâmes seuls Edouard et moi. Que peusez-vous de cette aventure? dis-je h mon ami qui paraissait la fois rêveur et agité. Je pense que je n'ai jamais vu rieu d'aussi grand que ce caractère et d'aussi enviable que cette pauvreté, me répondit-il brusquement. C'est tnain- lenaol que je vais détester le présent, car il me semble que le passé m'est apparu. Tout peut s'acquérir dans le monde: la gloire, la fortune, les honneurs; mais il faut dix générations d'âmes sublimes pour arriver une situation comme celle que nous venons d'admirer, et cette pensée est bien décourageante. Cbangeriez-vous donc votre destinée contre celle du comte de Ferloyal? tout le premier, se préoccupent beaucoup de cet état de choses. L'Écho de Bruxelles parlait l'autre jour d'une petite scèneen dehors de l'étiquette ordinaire de la cour, qui avait eu lieu au dernier dîoer donné au palais. Il en concluait que, même au milieu des carrières les plus épineuses, il est pour les hommes d'Étal comme pour les plus simples mortels, des instants de folle gaieté. C'est dommage que l'Écho n'ait pas jugé propos de lever le voile sur cet incident, qui me rappelle l'aventure d'un ancien sénateur de votre Flandre h un banquet-gala donné en l'honneur de la Reine d'Aogleierre. Mais soyons aussi discrets que le sénateur et l'homme d'État le fureut peu. Le prétendu Écho du Parlement reste l'écho de M. Verhaegen le public ne mord pas l'hame çon. Le National, au contraire, à.gjàgné Bruxelles des abonnés et, par conséquent, du terrain. A Anvers, depuis la création de l'Union commer ciale, le Précurseur d'Outendirk a perdu h peu près le tiers de ses abonnés. (Patrie.) Oo écrit de Bruxelles, en date du 6 janvier, k l'Union commerciale d'Anvers A tort ou k raison le bruit s'est répandu, dans un certain monde, que des dissentiments très- sérieux existent au sein du ministère. L'honorable M. Rogier qui, depuis 1847, n'aurait pas changé d'opinion sur la question de la liberté de la presse, gênerait MM. Frère et Tesch qui ne veulent pas comprendre ni admettre que s'il y avait des réformes k faire, ce seraient des réformes dans un sens opposé celui du projet soumis a la législature. De plus, M. Rogier est toujours personnellement graod partisan de l'enseignement obligatoire, ce dont ne veut plus entendre parler le brillant adversaire de la réforme postale. Il s'en suivrait que n'étant guère soutenu dans les conseils de cabinet que par M. le baron de Vrière, M. Rogier se dégoûterait insensiblement du pouvoir, ce qui serait très-regrettable dans l'état actuel des choses, car, depuis son avènement, le cnbioel n'a pas eu un mouvement tant soit peu libéral qui ne soit dû k l'initiative de cet homme d'Etat. On va plus loin, oo parle de la retraite possi ble de M. Rogier et de son remplacement par M. I.iedts, gouverneur actuel du Brabant. Il va sans dire que ce bruit me paraît absurde. Le nom de M. Liedts, qui est moins que jamais disposé k céder son gouvernement pour uo portefeuille quelconque, est celui que les nouvellistes mettent toujours en avant Sans aucun doute, si j'avais son cœur ponr soutenir un aussi glorieux fardeau; mais comme l'on et l'antre sont impossibles, je voudrais lui demander une grâce, et ce serait déjk fait sans la crainte que je ressens d'être refusé. Je crois que vous avez raison d'hésiter, si vous aver l'intention de lui proposer de lui prêter de l'argent. Pour qui me prenez-vous? interrompit Edouard avec hauteur. Tenez, Bonnecourt, nous ne nous entendons pas ce soir; si vous voulez me faire plaisir, vous me laisserez k mes réflexions. A votre aise, mon ami et peut-être que lorsque j'anrai dormi quelques heures je serai aussi romanesque que vous. Édouard ne m'entendit pas pendant que je lui parlais il avait soulevé un pan de tapisserie qoi masquait une fenêtre dont toutes les vitres étaient brisées, et il contemplait, k la clarté d'une nuit magnifique, le site sauvage que la vieille tour dominait de tous les côtés. Quant k moi, je me couchai et je ne tardai pas k m'endormir profon dément. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2