plaint h jaste litre. De son côté, Mgr. l'É*êqoe de Bruges rappelle b ses diocésains les obligations qu'ils ont contractées en recvant le sacrement du Baptême; il les exhorte b fuir les mauvais discours, les fréquentations illicites de personnes de sexe différent; il indique les dangers de certaines fêtes mondaines et conjure les catholiques de sanctifier le saint temps du carême. Tout cela, nous semble-t-il est chose fort natu relle, fort sage, et qui plus est, tout cela est con forme a la loi divine. Eh bien! nno nous sommes dans l'erreur; ni les Évêques, ni les fidèles ne comprennent rien b ce qui convient des enfants de l'Église. Ob! les temps sont changés! d'autres docteurs ont surgi. Voici venir le très-honorable M. Ootendirck du Précurseur il se met b sermonner nos Évêques et b démontrer que sa morale b loi n'est point la leur. Démonstration complètement inutile, tout le monde sachant fort bien, et depuis longtemps, que la morale-Outendirck est en complète opposition avec celle qui prêche le respect des biens d'autrni. A sa soile nous trouvons les repus du Journal de Gand, qui ont pris a tâche de vilipender la religioo dans ce qu'elle a de plus saint, de plus sublime. Passons! Nous trouvons après ceux-ci les anciens rédac teurs de l'ignoble Charivari et de la cynique Nation, dignitaires des loges maçonniques. N'est- ce pas que ces messieurs sont admirablement placés pour en remontrer aux Évêques, pour leur enseigner ce qu'il faut dire aux fidèles et sur ce qu'il ne faut pas dire? Le ministère leur a mis le collier de la servitude, il leur a imposé, pour les propager, avec son intolérance, ses haines reli gieuses, et après l'avoir conspué dans le temps, le moins que ces hommes convaincus puissent faire, en récompense de la générosité qu'il leur montre, c'est de se répandre en invectives contre ceux qui censurent le système d'impiété introduit sous toutes les formes dans le gouvernement. En reste-t-il encore de ces malheureux contem pteurs de la religion? Ah! nous allions oublier les hommes, qui s'occopeot b ramasser partout les ordures de l'impiété pour en noircir le sale Progrès d'Ypresils ne comprennent pas bien disent ceux-lb ce que Mgr. Malou a voulu enten dre par mauvais discours; il n'y a rien d'étonnant; ceux dont l'haleioe est fétide et pestilentielle ne s'en doutent guères, mais croient toujours qu'ils exhaleot une odeur d'ambroisie. qu'il était possible qu'il ne reviot b Paris que beaucoup plus tard. Cette réserve diplomatique était dans le caractère de l'arcbichancelier, et empêchait en même temps toutequestion indiscrète. Une visite comme celle qu'il allait faire devait être secrète; elle devait l'éclairer sur la position et les projets de geos autrefois ses amis, et dont alors il n'osait prononcer le nom. Les postillons, parfaitement payés, brûlaient le pavé, et an boni de quelques heures, Cambacérès était assis daus le petit cabinet de son ami. Ce fut pour cet ancieu compagnon, pour ce camarade d'enfance, une apparition inattendue. Te voilb! Ce reclus, séparé d'un monde où il avait vu ses utopies reoversées, crut qu'un boulet chargé de toute éternité avait traité Napoléoo comme Tu- renne, ou que du moins l'empire chancelait; il n'en était point encore qoestioo. Nous ne dirons rien ici de cette entrevue; elle fut pleine d'épanchements, de prévisions de l'ave nir et aussi de regrets; quel est l'homme d'état qui n'a pas éprouvé toute l'amertume des déceptions, et même, hélas! toute l'inanité du pouvoir! Les heures s'envolèrent comme des instants, et la fin de celle visite mystérieuse ne tarda pas b arriver. Il Et c'est d'une pareille collection d'hommes sans foi et sans mœurs que l'épiscopat belge devrait recevoir la leçon, qu'il devrait sobir les ignobles objurgations b propos d'un devoir aussi impérieu sement imposé que fidèlement exécuté? Allons doncl c'est par trop ridicule, et pour nous il o'y a rien de plus niais qu'nn ancien habitant de la maison de force, un fraocmaçon, un devin ou un énergumène dont les extravagances enouyent ses meilleurs amis,s'érigeaot en censeur des prêtres et des évêques. Avant de jouer ce rôle-lb, le premier devrait u'avoir jamaisoublié le <jm'commandement, et les autres auraient grand besoin d'apprendre le catéchisme. C'est cependant Ib un spectacle fréquent dans notre malheureuse Belgique des mécréants de toute espèce, des individus qui ont été en prison, d'autres encore qui font du journalisme métier et marchandise, les enfants du club, les piliers des loges, toute cette tourbe libérale s'arroge le droit de taire la leçon aux Évêques et de se mêler des devoirs de leur charge pastorale. Mais détournons les yenx de ce spectacle peu attrayant; nos lecteurs nous en voudraient peut-être d'insister. Il m - Autrefois les feuilles libérales accusaient les Evêques de s'occuper de questions politiques elles les renvoyaient b l'Église et même b la sacristie. Aujourd'hui il y a progrès sensible. Les journaux libéraux accusent les Evêques de faire de la morale chrétienne, d'expliquer l'Evangile, de prescrire des devoirs religieux de blâmer des vices et des péchés, c'est-b-dire, qu'ils blâment les prélats d'exercer les fonctions les plus essentielles de leur ministère pastoral. La politique n'entre pour rien dans le mande ment de Mgr. l'Evèque de Gand; cette pièce est toute remplie de citations de l'Ecriture sainte et d'avertissements empruntés b la doctrine chré tienne. Le vénérable prélat s'y plaint des sacrilèges commis au cimetière de cette ville lors de l'enter rement de Dufranoe et d'autres excès non moins blâmables au point de vue chrétien. Il est donc -resté dans le cercle de ses attributions. N'importe! la presse libérale fait b propos de ce mandement on vacarme d'enfer. Si Mgr. de Gand avait publié on traité contre les ministres et leur majorité, ou n'aurait pu faire plus de bruit. Qu'est-ce que cela prouve? Evidemment, que la presse libérale ne poursuit pas de ses clameurs et de ses injures les choses qui y eut dans les adieux des deux amis comme ou pressentiment des événements futuis. Adieu, dit Cambacérès; qui sait quand nons nous reverrons et où nous nous reverrons? Il mit ensuite son index sur sa bouche, pour recommander b son ami le silence ou plutôt l'oubli de ce qui venait de se dire entr'eux, et il remonta dans son cabriolet, qui l'emporta ao galop des meilleurs chevaux de poste de l'endroit. L'entrevue avait été triste, le départ sérieux et presque sinistre, et les pensées de Cambacérès, durant les trois quarts au moins de !a première poste, se ressentirent de la journée qu'il venait de passer; mais l'esprit humain a nne faculté précieuse, qui nous fait supporter le poids des misères de ce monde, la mobilité et b mesure que Cambacérès s'éloignait de son ami, ses idées noires s'effaçaient peu b peu, et la faim se faisant sentir, il songea au dîner qui l'attendait b Paris, aux bous mots de ses convives, aux coulis de son coisinier, b l'arôme et au velouté de ses vins, et surtout aux becfigues qui devaient lui arriver de Bordeaux. Nous n'avons rien b dire contre les divers préfets qui ont administré le département de la Gironde sous l'empire; mais, b coup tfùr, celui qui envoyait des bourriches aussi ardemment désirées devait passer daos l'esprit du sont dites, mais celui qui les dit; ce n'est pas l'in struction qu'elle attaque c'est Celui qui l'a faite. Toutes ces clameurs ne sont donc qu'une de ces mille manifestations libérales et calculées que le parti se permet contre l'autorité ecclésiastique pour l'avilir et annihiler son action. La mauvaise foi, l'intolérance libérale, le parti pris de courir sus au clérical, quoi qu'il fasse, quoi qu'il arrive, voilb ce qui explique tout. Les Evêques ont toujours tort, même lorsqu'ils exercent les fonctions les plus simples et les plus essentielles de leur ministère même lorsqu'ils s'acquittent d'un devoir de conscience. Aujourd'hui, nous en sommes 1b {Patrie.) On annonce que le ministère présentera la Chambre, dans le courant de cette semaine, le projet de loi interprétant le a de Carticle 84 de la loi communale, relatif aux administrateurs des établissements de bienfaisancece projet sera précédé d'un exposé des motifs très étendu, qui contiendra, ajoute-1- on, une discussion complète des décrets du premier empire et des arrêtés du Roi Guillaume, sur lesquels se sont fondés les partisans du système des adminis trateurs spéciaux et successifs. Le projet de loi destiné mettre le nombre des représentants et des sénateurs en rapport avec Caugmentation de la population du royaume, sera aussi présenté très-prochaine ment, assure-t-on. D'après ce projet,la Cham bre compterait huit membres de plus, répartis de la manière suivante deux Bruxelles, deux Liège, un Turnhoul, Namur, Charleroi et Mons. Le Sénat serait augmenté de quatre membres. 1 «ijinra—» M. le ministre de la justice vient d'envoyer la circulaire suivante b MM. les gouverneurs provin ciaux Bruxelles, 11 mars 1859. Monsieur le gouverneur, Je vous prie de vouloir bien faire publier, par la voie du Mémorial administratif de votre province, comme suite b une circulaire du 4 avril i85o, la lettre que vient de m'écrire M. le Ministre de l'intérieur, an sujet des œuvres d'art que solli citent les conseils de fabrique, pour l'ornementa tion des églises dont ils gèrent les intérêts, et qui est conçue en ces termes Par circulaire du 4 avril i85o, le département de la justice a fait connaître b MM. les gouverneurs prince archichancelier pour ou administrateur incomparable. Tout d'un coop le ciel se couvrit, et un orage subit, un de ces orages d'automme qui annoncent l'hiver, et dont la violence surprend, éclate de tous côtés. En on instant la ploie tomba b torreots; le vent rougit, le tonnerre se fit entendre et l'eau envahit la route. Oo arriva cependant au premier relai, et, avant d'atteler, le postillon indécis de manda au voyageur dont il ignorait la qualité, s'il voulait continuer sa route. Sans aucun donte, dit le prince de l'empire. Et pour mettre fin b l'indécision du postillon,il lui glissa dans la main une pièce d'or. Celui-ci enfourcha son bidet, fit claquer, comme il put, son fouet humide, et l'on partit. Cambacérès, qui avait compté sur une journée exempte d'orage, se plaça dans un angle du cabriolet, croisa sa redingote sur sa poitrine, et, tirant de sa poche un bonnet de coton, il le plaça sur son chef déjà couvert d'une perruque il consulta ensuite sa montre Je n'arriverai qu'b sept heures, dit-il, peut-être qu'b huit mes becfigues seront brûlés 1 {Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2