M. le bonrgmesfrese félicite de ceiteoomination,
parce qu'elle complète l'administration communale.
Pendant de longue» années, il y a en sinon des
vacances, au moins quelque chose d'incomplet, qui
entravait la marche des affaires communales.
Aujourd'hui que le collège écbevinal est an com
plet, il espère pouvoir ariiver h une plus grande
promptitude dans la solution des questions qui
se présenteront.
M. le bourgmestre donneuo aperçu delà manière
dont la besogoe administrative sera partagée entre
les membres do collège, et fait l'éloge de M.
l'échevin Reke qui, pendant plusieurs aonéts, a dù
b lui seul imprimer une diiection l'administration
et eu assumer la responsabilité; il fait des vœux
pour qu'on puisse le conserver longtemps, car,
ajoute M. le bourgmestre, quand on possède un
joyau, on est souvent inquiet dans la crainte de
le perdre.
ITALIE.
M. le secrétaire donne lecture de l'arrêté royal
qui nomme M. Bourgois, échevio de la ville
d'Ypres. Ou passe b la prestation du serment
et acte en est signé par MM. le bourgmestre et
l'échevin.
M le président' prie M. Bourgois de prendre le
siège d'échevin et le déclare installé.
M. l'échevin Bourgois remercie en très-bons
termes, M. le président, de l'éloge qu'il a bien
voulu faire de sa carrière militaire, il n'a pluxqn'un
désir; c'est de consacrer tout ce qni lui reste encore
de force et d'énergie b la prospérité de la bonne
ville d'Ypres. Mais pour pouvoir, le faire utile
mentil réclame la coopération bienveillante
du Conseil et celle du chef de l'administration
communale.
M. le président fait une communication an
conseil concernant le creusement d'un puits arté
sien, et lève la séance b midi et demi.
ACTES OFFICIELS.
On lit dans la partie officielle du Moniteur de
hier
Vu l'indisposition do général Berten, le ministre
de l'intérieur est chargé par intérim du départe
ment de la guerre.
Un arrêté royal, en date du 33 mars, attache
un traitement de 5oo fr. a la place de deuxième
vicaire de l'église de Saint-Jean, b Poperinghe.
Il est sérieusement question b Bruxelles de pro
poser M. Van den Broock comme candiJat pour la
Chambre.
D'un antre côté, la candidature de M. Funck
gagne beaucoup de terrain; quant b celles de MM.
Rogier et de Vrière, elles sont de plus en plus
considérées comme impossibles. C'est un motif
péremptoire pour l'association - Outendirck de
faire, au mois de mai, b Anvers, un tobu-boho
libéral b oui autre pareil, sous prétexte de célébrer
le sâ* anniversaire de l'inauguration du chemin de
fer en Belgique; mais tout ce tapage ne sauvera
point le sauveur du pays le grand homme a trop
déraillé b Anvers. [Patrie.)
colère des prioces, et l'émiuente dignité b laquelle
il était parvenu était toojours pour lui si nouvelle,
qu'il tenait plus qu'un autre prince a ses préroga
tives, et moitié blessé dans sa dignité, moitié réjoui
d'une friponnerie qui lui avait procuré on bon
souper, il se tourna vers le charretier alsacien, dont
la large et naïve figure portait l'empreinte de la
bonne foi.
Ce n'est pas ce brave homme, pensa-t-il, qui
aurait fait uu tour pareil. Il faut que je fasse desti
tuer M. le courrier Roussel par le prélet de la
Gironde, et que Jacques Dunketl, dont heureuse
ment j'ai retenu le nom, devienne courrier b sa
place ce sera un acte de justice distributive tout
b fait bien placé.
Tandis qu'il roulait daos son esprit le projet
d'une vengeance et celui d'une faveur, Jacques
Dunketl se saisit d'un couteau, le prit par la lame
et avec le mauche il se mit b casser les bouteilles
bues.
Que faites vous Ib, mon ami? loi dit Cambacérès.
Oh! rien c'est que, voyez-vous, j'ai nne lettre
de voitore.
Eh bien?
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Rerosut, vicaire de Notre Dame b Bruges, est
nommé curé b Hulste.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Un propriétaire est-il tenu d'être muni d'un
port d'armes pour tuer les lapins en qualité
d'animaux nuisibles, sur ses propriétés, même en
temps de chasse prohibée? Non, pourvu, tou'efois,
qu'il soit complètement établi qu'il n'a usé de ce
droit que sur ces propriétés et qu'il n'a point voulu
se procurer no gibier quelconque. C'est ainsi que
la cour de cassation de France, dans un arrêt tout
récent, vient d'interpréter la loi de i844 sur la
matière.
NÉCROLOGIE.
Le sous-lieutenant E.-G.-M.-J.-A.-G. baron
Van Zuylen Van Nyevelt, du 3' régiment de
chasseurs b cheval né b Ypres le 3 juillet i833,
est décédé b Mous le 19 février 1859. C'est le
seul décès qui ait été coustaté au départemeut de
la guerre pendant le mois de février.
NOUVELLES DIVERSES.
Dimanche soir, il a été volé chez le cultivateur
Haezebrouck, b Vlamertinghe, et au préjudice de
Pierre Van de Casteele, marchand de bestiaux,
demeurant chez ce cultivateur, une somme de s5o
b 5oo francs ainsi que des objets d'habillement.
Cet argent et ces objets se trouvaient dans un coffre
fermé, que les voleurs ont transporté b deux cents
pas de la maison, où ils l'ont fracturé et abandonné.
On fait d'activés recherches pour découvrir les
coupables.
Un vol de froment a été commis le même jour,
an préjudice du cultivateur De Dullen, b Alve-
ringhem.
Le 9 du mois prochain, le duc de Brabant
accomplira sa 34' année. S. A. R. est née b
Bruxelles, le 9 avril i835. La majorité politique
du duc de Brabant date du 9 avril 1855.
On sait que la présentation du projet de loi
sur la liberté de la charité, a été accélérée par suite
Uue lettre de voiture qu'il me faudra remettre
demain au sommelier du priuce Cambacérès.
Encore le prince
Oui, et comme sur la lettre de voiture il y a cent
bouteilles de vin du Rhin, je veux lui faire voir les
morceaux de celles que nous avons bues... Voyez-
vous, M. Ducomun, le rouit de la charrette... il
s'en casse toujours quelques-unes, c'est naturel.
Oui, c'est naturel, dit le courrier.... A boire.
Attendez, répliqua le charretier, toutes les bou
teilles sont bues.
Et il se leva.
Où allez-vous? dit Cambacérès épouvanté.
Je vais en chercher d'autres.
A ces mots Cambacérès fut sur le point de se
trahir du vin du Rhin de première qualité, dont
un préfet courtisan ne lui faisait pas cadeau, mais
qu'il payait fort cher, ce vin prodigué b deux
gaillards qui en auraient b'j des tonnes... Cepen
dant parler, se nommer, c'était ébruiter une excur
sion chez son ami l'idéologue, qu'il avait le plus
grand intérêt b tenir secrète; ne valait-il pas mieux
perdre on peu de vin que d'exciter la colère, ou
seulement les soupçons de Napoléon? Que plus
des conclusions hostiles au système ministériel
présentées b la cour d'appel de Gand par M.
l'avocat général Donny.
Une feuille gantoise assure que, le 17, pendant
que le savant magistrat parlait encore, une dépêche
télégraphique informait le ministère du nouvel
échec qui venait de lui arriver. Cette feuille dit
pouvoir nommer l'avocat qui rédigea et fit expédier
la dépêche. Le 10, le projet de loi fut présenté.
Voici un remède contre le croup dû b M.
Billiard, médecin dans la Nièvre
Sitôt que l'on a découvert des plaques couen-
neuses dans la bouche, ou sitôt que l'on soupçonne
le croup par la nature de la toux, faire prendre b
l'enfant d'heure en heure, la nuit et le jour, nn
blanc d'oeuf battu dans un verre d'ean sucrée, nne
cuillerée b bouche chaque fois.
Pour boisson, un œuf, le blanc et le jaune,
dans un litre d'eau tiède, sucrée b volonté.
Après deux ou trois jours, tous les symptômes
de l'affection disparaissent.
Ou écrit de Rome, i3 mais, b la Gazette
officielle de Milan
Il est vrai que le Saint-Père a réuni quelques
cardinaux pour discuter la présente condition des
choses, surtout la question des garnisons auxiliaires
d'Autriche et de Fraoce. Outre les cardinaux
Antonelli, Mattei, Patrigi et Santucci, assistaient b
ce conseil extraordinaire les cardinaux délia
Genga et Perretti. Un autre conseil a été tenu, et
le cardinal di Pietro y a assisté.
La note émanée du gouvernement pontifical,
et adressée aux cours amies et auxiliaires, ne s'est
pas servie des expressions que le gonvernement
de Sa Sainteté était et se sentait assez fort, et qu'en
conséquence, il se trouvait en mesure de demander
b ces conrs la cessation de lenr intervention armée.
Il est vrai que, le 4 mars, après avoir entendu le
sermon dn prédicateur apostolique, le Saint-Père,
assemblant autour de loi les cardinaux, leur anrait
dit que son gouvernement avait reconnu en fait le
principe dn retrait des armées auxiliaires des États
romains.
Je legretle, a ajouté le Saint-Père, quequel-
ques journaux m'aient attribué des sentiments et
des paroles qui ne sont nullement compatibles
avec le caractère du Souverain-Pontife. Assuré-
ment, je n'ai pas ceint b mon côté l'épée de
Josué ni celle de Gédéon, et je n'ai pas pu dire
n que je me sentais suffisamment fort, ainsi qu'an-
rait pu le déclarer un prince séculier et belli-
queux. Vicaire de Jésus-Christ, je sais parfaite-
ment que j'ai été qualifié de prince de la paix.
tard, b Paris, ce courrier et ce charretier buveurs le
reconnussent pour l'individu avec lequel il avait
soupé b Arpajon, cela lui était b peu près indiffé
rent; mais ce soir-la même, dans l'auberge du
Cheval blancc'était dangereux, parce que le
postillon aurait pu parler, et qu'alors on aurait su
facilement le but de son voyage. Il se contint donc
et chercha seulement b diminuer le dommage qui
allait résulter pour lui des libations de ses convives.
Le charretier sorti: de la salle comme il l'avait dit,
et ne tarda pas b revenir chargé de bouteilles
comme la première fois. Cambacérès se pencha
vers l'oreille de Mlla Rose
Engagez donc M. votre père b ne pas en boire
davantage; il se rendra malade.
Mais Roussel prétendit que le vin do Rhin était
aussi léger que salutaire, et qu'il se faisait fort d'en
boire vingt bouteilles sans en être incommodé et
sans que sa raisou chancelât. Chaque bouteille vide
était sur-le-champ cassée et Jacques Dunketl en
ramassait avec soin les tessons.
Ils boiront mes cent bouteilles, pensa doulou
reusement Cambacérès.
[Pour être continué.)