42me Année. No 4,336. SÉRAPHIA. Le ministère est redevenu complet par la nomination du général Cbazal en rem placement du général Berten. Pourra-t-il se traîner, sans autre encombre, jusqu'aux élections dejuin? C'est ce que nous verrons. Quoi qu'il en soit, la désignation par sa Majesté d'un de ses aides-de-camp comme ministre de la guerre n'est pas sans signi fication. Les autres ministres ont de la peine comprimer le dépit que leur cause cette nomination; et M. Rogier semble vouloir s'en dédommager en débitant des plaisanteries, de mauvaises plaisanteries, LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, poer le dehors fr. 7*50 par 4 fr. pour 6 mois, 2 50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. 7PK3S20 Avril. revue politique. Il serait difficile de préjuger les résultats des moyens d'accomodemeot imaginés par les puis sances médiatrices. L'irritation est profonde eu Allemagne contre les gouvernements de Paris et de Turin. La surexcitation n'est pas moins grande chez les nombreux révolutionnaires d'Italie. La France, s'il faut entendre par là la nation propre ment dite, les classes qui représentent le travail, l'industrie, la propriété, la France ne manifeste que répotsion l'égard des velléités belliqueuses qui ont cours daos les régions gouvernementales, et le gouvernement, qui s'est eogagé trop avant pour reculer sans coup férir, n'ose s'aventurer davantage de crainte d'une coalition européenne. On ne sait encore en quel sens elle se prononcera relativement au désarmement général dont la proposition est attribuée par les oos l'Autriche, par les autres l'Angleterre. La France aorait saos doute peu de chose faire pour désarmer, puisqu'elle soutient n'avoir fait aucun armement extraordinaire. Il lui suffirait d'éloigner de la frontière des Alpes quelques régiments, par forme de démonstration pacifique. Or, ses approvisionnements de guerre n'eo sont pas moins faits, ses plans de campagne n'en sont pas moins discutés et peut-être arrêtés; la pre mière alerte, les chemins de fer auraient bientôt rameoé ces régiments Lyon ou Culo. Quaot au Piémoot il lui faudrait licencier les légions de ses émigrés, tous hommes résolus et qui ont brûlé leurs vaisseaux. Qu'en ferait-il? et qoel effet moral produirait en Italie, parmi les partisans de Vindépendance, cette déception inattendue. Mais supposé l'affaire faite, le Piémoot d'en reste (Suite «t m. Voir le n» 4>335 da Propagateur.) Tel fot, seigneur, le récit de mon amie, confirmé par la vigueur surnaturelle qui était venue ranimer un corps épuisé! Que vous dirai-je? moi aussi, je conçus le désir de voir et d'entendre Jésus; Jésus, le fils de Marie; Jésos, pour qui mes enfants, tendres victimes, avaient été frappés dans leur berceau. J'appris qu'il se dirigeait vers la ville sainte, vers Jérusalem; et me mêlant la foule innombrable qui le suivait jour et nuit, et qui, pour recueillir la manne de sa parole, oubliait jusqu'à la Dourriture du corps; confondue avec ces pauvres qu'il évan- gélisait, j'entendis ses instructions. Je ne vous les répéterai pas, seigneur les oeuvres de mon Dieu parleront, je l'espère, l'empereur, et peut-être alors voudra-t-il connaître les lois de ce Docteur divio, de ce Verbe éternel, de cette Sagesse incréée, descendue des cieux afin d'éclairer toutes les créa tures. Pour moi, je fus changée ma douleur devint de la joie, mon abattement de l'espéraoce, et un hymne d'allégresse s'éleva de mon cœur vers mes enfants, innocents et glorieux martyrs du Christ, vers mon époux, h mme juste, qui avait tant désiré pas moins limitrophe de la Lombardie, et pour la promptitude d'un nouvel armement, il garde les plus grandes facilités. Il n'en est pas de même pour' l'Autriche. Désarmer, pour elle, c'est dégarnir la Lombardo- Véne'tie. Il faut qu'elle renvoie la masse de son armée dans de lointaines garnisons, en Autriche, en Bohême, en Hongrie. Et cependant les esprits rebelles dans ses possessions italiennes désarme raient-ils leur tour; on n'est-ce pas le contraire qui arriverait? Ces considérations amèneront peut être la France h accéder aux propositions de désarmement. Au reste, les armements ne s'arrêtent encore sur aucun point. A Vienne, comme Milan et Turio, en Angleterre comme dans le Wurtemberg, les trou pes et les canons se disposent plus que jamais repoosser ou entreprendre noe guerre. La France fait de même, et l'on signale daos les différents ports un mouvement dans le personnel et le matériel de la marine qui ne décèle guère des dispositions pacifiques. Ou assuredit une correspondance parisienne, que l'armée de Paris a reçu ces jours derniers son équipement de cam pagne. a Les journaux de Paris publient le texte d'une proposition émanant de l'Aogleterre, arrêtant les bases qui devraient former l'objet des délibérations du Congrès. Elle est ainsi conçue Déterminer les moyens par lesquels la paix peut être maintenue entre l'Autriche et la Sar- daigoe 2° Comment l'évacuation des États Romains par les troupes françaises et autrichiennes peut être le mieux effectuée; 3* S'il convient d'introduire des réformes dans l'administration intérieure de ces États et des autres États de l'Italie, dont l'administration le Saint d'Israël. Des craintes trop légitimes pour Jésus, pour mon Maître, troublaient seules ma sérénité; l'enfer tout entier s'armait contre lui, et lui-même avait prédit sa fin prochaine •••tu C'était vers l'époque où les Juifs célèbrent la Pâques, la veille du Sabbat... Dès le matin, Jérusa lem ne fut que trouble et séditioo... Jésos, trahi par un des siens, venait d'être livré au prince des prêtres... Ce fut le cœur navré d'angoisse, accablé d'épouvante, que j'écoutai le récit des outrages auxqoels ce Roi des rois était en butte chez Caïphe, pendant cette nuit terrible dont les secrets infer naux ne seront connus qu'au grand jour des joslices du Seigneor D'heure en heure, de nouveaux bruits parvenaient mon oreille; le gouverneur de la Judée venait d'envoyer Jésus au télrarque Hérode... Celui-ci, entouré d'une cour insolente, avait raillé le Fils de Dieu! Traîné devant Pilate, il subit le châtiment des esclaves, et une soldates que cruelle couronna d'épines le Dieu qui ne s'est fait homme que pour sauver les hommes... Pilate, ayant honteusement cédé aux lâches fureurs du peuple, avait voulu laver ses mains d'un sang qui les couvrira jamais, et avait envoyé Jésus la mort... Et lui, toujours patient, toujours soumis, semblait ressentir pour ses infâmes bourreaux un amour plus fort que la mort! offrirait des défauts qui tendraient évidemment créer un état permanent et dangereux de trouble et de mécontentement, et quelles seraient ces réfor mes; 4* Substituer aux traités entre l'Autriche et les Dochés une confédération des États de l'Italie entre eux pour leur protection mutuelle tant intérieure qu'extérieure. Lord John Russell a adressé aux électeurs de la Cité de Londres on discours où il donne tous les torts dans le conflit actuel l'Autriche. Ce n'est pas le Piémont qui a occasionné la crise, mais l'abus de l'influence autrichienne dans la pénin sule. L Italie, en dehors des possessions autrichien nes, doit rester libre et constitutionnelle. Telles seraient les tendances de la politique extérieure de lord Russell, s'il revenait au pouvoir. Le Daily - News dit que dans la dernière réunion de la Cooférence de Paris, toutes les puis sances, excepté l'Autriche et la Turquie, ont reconnu la validité de la nouvelle élection du colonel Couza. L'Autriche ne la reconnaîtra que s'il n'y a pas de guerre et elle en fera l'objet de concession au sein du CoDgrès. - -i La sentence était prononcée; déjà le cortège se dirigeait vers le Golgotha... Il allait passer devant ma demeure... J'eoteodais les clairons de la cava lerie romaine... Aussitôt ma résolution fut prise; je me plaçai sur le seuil de ma maison, et j'attendis. Je vis les orgueilleux et riches pharisiens, gonflés d'une joie sanguioaireet précédant sur leurs chevaux rapides la marche du Juste, accablé soos le fardeau de la croix. Je vis PoDtius Pilatns, le visage pâle sous on casque étincelant; je le regardai, éfin de le reconnaître devant le trône du Joge où dous comparaîtrons tous Je vis des hommes l'air sauvage, qui portaient en riant les échelles, les cordes et les clous... Une populace avide de sang remplissait la rue et dérobait Jésos mes regards... Je n'eotendais que blasphèmes, sarcasmes horribles des enfants même portaieot des cailloox dans le pan de leurs petites robes, pour les jeter soos les pieds meurtris du Sauveur... Enfin, je le vis!.... pâle, sanglant, ne conservant la vie que par un suprême effort, et chancelaot sous l'éoorme poids dont on avait chargé ses épaules blessées. A celle vue, je ne pus me contenir nulle force humaioe n'anrait pu m'arrêter... Je m'avançai daos la rue, je marchai vers Jésus, et, ôtant mon voi'.e, je tombai ses pieds, en disant Permettez-moi d'essoyer la face de mon

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1