42rne Année. Mercredi 4 Mai 1859. N° 4,340 LA CROIX DE SAINT-JEAN. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, S FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. 7PESS4 MAI. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. DÉPÊCHES FRANÇAISES. Paris, mardi matin, 3 mai. Les nouvelles de Parme soqt en date de diman che soir Une manifestation a en lien hier devant le Palais-Ducal. Les officiers an nom des troupes ont demandéde pouvoir se réunir b l'armée piémontaise. La Duchesse a quitté Parme après avoir nopimé an conseil de régence composé des ministres. Les princes sont également partis ce malin. L'ordre n'a pas été troublé. DÉPÊCHES ALLEMANDES. Francfort, dimanche, i*r mai. Les Autrichiens occupent Iotra, Gallanza et Arona. Les Piémootais se retirent. Les communications télégraphiques avec la Suisse sont coupées. On mande de Weimar que l'Empereur deRnssie a démenti, par un télégramme adressé h la grande- duchesse douairière, le bruit que la Russie pourrait prendre une attitude menaçante b l'égard de la Prusse et de l'Autriche. DÉPÊCHES ITALIENNES. Tarin, 3o avril, 3 h. t\o m. du soir. Les Autrichiens, concentrés b Pavie, sont entrés, hier 29, b trois heures, sur le territoire piémootais, en passaut le Gravellone. Dans la nuit, ils ont pénétré b Cussalo (près Vigevano) par le bac d'Abbiate-Grasso. Ce matin, 5o, ils ont débarqué b Stresa et Arona (lac Majeur.) Turin, 3o avril, 5 h. a5 m. du 9oir. Le corps qui a pénétré par le Gravellone comp tait 20 bataillons et 8 batteries. Les avant-postes étaient b 11 1/2 heures ce matin b Vespolate. Tu ne déroberas point. Décalogue. (Suite. Voir le n° 4,33g du Propagateur.') III. Théodore et Siméonpressés de quitter Gaud, traversèrent la ville en silencechargés de la somme considérable qui était le fruit de leur vol, et dont la plos grande partie était en or. En passant sons le beffroi, an clair de la lune, Théodore tourna la tête malgré loi et ne put s'empêcher de jeter un regard sur la hante croix de Saint-Jean, qui se projetait dans le ciel. Puis s'efforçaut de braver la menace de Michelle Ce n'est pas cela que je crains, dit-il b Siméon en désignant la croix de fer; mais la manière dont elle était posée sur la figure de la lune m'avait troublé un instant. Ce que je redoute, c'est quelque indiscrétion de cette fille. Pourtant tu as bien fait de m'empêcher de la tuer, si tu es sûr qu'elle ne nous trahira pas. Nous trahir! répliqua Siméon, en rompant enfin le profond silence auquel il semblait s'être Un corps d'armée plus'considérable est en marche de Vigevano sur Mortara. (Extrait du Moniteur français Turiu, dimanche soir, 1" mai. Le Roi est parti dans la matinée ponr aller prendre le commandement de l'armée. Hier soir les Autrichiens en nombre restreint ootoccnpé Novare. Les troupes françaises sont parties ce matin de Turin pour Alexandrie. D'autres arrivent avec deux batteries, Turin, dimanche soir, 1" mai. Uo bulletin officiel dit que 2,000 Autrichiens occnpent Mortara. 4oo fantassins et 5o cavaliers occnpent Novare. Aucun mouvement n'a été opéré sur Verceil. Les Autricbieos eu grand nombre quittent Plai sance où l'état de siège est proclamé; ils paraissent se concentrer sur la rive du Pô. Turin, lundi, a mai. Un bulletin officiel annonce qoe les Autrichiens se sont concentrés vers la Sesia. Aucune reconnaissance, aucnn moovement n'a en lieu sur la rive droite du Pô. La garnisoo d'Aocône a été aDgmeuléee. DÉPÊCHES AUTRICHIENNES. Vienne, dimanche, ier mai. Eo passant la frontière piémontaise, le général Giolay a publié une proclamation dans laquelle il déclare que les Piémootais seront traités avec le plus graod ménagement, l'Autriche ne venant que pour combattre le parti du bouleversement qui attaque les droits de l'Autriche et des autres Etats italiens, parti faible par son nombre, fort seulement par l'audace, et qui empêche la voix du peuple piémootais lui-même de se faire entendre. Vienne, dimauche, 1" mai. La Gazette de Vienne publie la proclamation du général Giulay aux populations sardes. Ici et dans les provinces on fait de nombreuses manifestations patriotiques et on signe des adresses de dévouement. Le conseil communal de Vienne a fait un appel aux jeunes gens pour la formation d'un corps franc. condamné,elle mourrait plutôt, la pauvre Michelle Dans toos les casdit encore le jeune Nor mand nons ferons bien de quitter le pays ponr quelques jours. Si ton père apprend ce que nous avons fait, il sera toujours temps de l'excuser. Siméon ne répondit rien et les deux compa gnons sortirent de la ville. A quelques pas, ils entrèrent dans nne ferme où ils louèrent des chevaux et se dirigèrent sur la France. Le matin qui succéda b cette nuit criminelle, pendant que Siméon et Théodore s'éloignaient an plos vile, b l'heure même où la servante s'enfuyait chez sa mère, b Zotleghem, Saltbasar quittait Alost pour s'eo reveoir b Gand, l'esprit bourré de pressentiments tristes. J'aurais mieux fait, disait-il, de ne pas tenter cette épreuve. Je devais me borner b changer le secret de ma caisse. Si cette fille est coupableil me faudra donc la perdre! Le bon négociant était loin de soupçonner son fils. Il arriva, b dix heures du matin, b la porte de sa maison. Il frappa, selon son usage qu'on avait habitude de reconnaître; mais personne ne vint loi ouvrir. Ses chiens seuls faisaient acte de pré- Vienutr, lundi soir, 3 mai. Le grand-duc de Toscane est arrivé aujourd'hui et est descendu b Scbœnbiùun. L'Empereur s'est promené hier au Prater, où il a été reçu par des acclamations universelles. L'organisation de corps francs est commencée. L'Uoiversiléde Vienneoffrede prendreles armes. sioannr» REVUE POLITIQUE. Le passage du Tessin par l'armée ao'richienoe, la révolution, exécutant sa première étape victo rieuse, par le bouleversement de la Toscane, l'alliance, au moins prétendue, entre Napoléon III et le Czar, tels sont les principaux événements de ces jours derniers. A l'égard de ce dernier fait on remarque que le traité, affirmé b Londres, b Vienne, b Berlin, a été nié avec insistance et b plusieurs reprises b Paris. Il semblerait au premier abord que puisque ce traité était b l'avantage dn gouvernement français, qu'il lui garantissait une poissante alliance et était par conséquent de nature b rassorer en France l'opinion émue de cette guerre, c'était b Paris qu'on anrait dû affirmer ce traité. Mais le cabinet des Tuileries sait que s'allier intimement avec la Russie c'est rompre avec l'Angleterre. S'il v a une alliance entre lui et le cabinet de Saint-Pétersbourg, il vaut donc mieux pour son intérêt que cette alliance soit soupçonnée, appréhendée et affirmée que publiquement connue. La crainte qu'en aura l'Autriche, suffira, eo effet, ponr la contraindre b se mettre en garde sor la frontière austro-russe, ce qui ne lui laissera pas toute la disponibilité de ses forces en Italie et sor la frootière germanique. Le comble de l'habileté, observe une corres pondance de Paris, serait de paralyser la Prusse et la Confédération tonte entière par la crainte de la Russie, (car le Czar ne doit entrer en lice en faveur de son allié qu'alors qoe la Confédération prendrait lait et cause ponr l'Autriche,) et de ne pas mettre sence par des sons caressants. Balthasar frappa de nonveao; même silence. De vrais volenrs seraient-ils veons, dit-il, et aoraieot-ils assassiné Michelle? Mais Hassan et Moley ne l'auraient pas souffert. Comme il s'impatientait de ces perplexités, un voisin ayant mis la tète b la fenêtre N'anriez-vons pas vn Michelle? lai demanda le marchand de cnirs. A la pointe do jonr, répondit le voisin, comme j'ouvrais ma porte, je l'ai vne partir. Elle allait je sais où, et marchait comme nne folle. Ce rapport secoua le cœnr de Balthasar. D'an tres voisins, qni survinrent, dirent anssi qu'ils avaient va la servante, et qu'elle avait pris le che min de Zotteghem. Voilb qui est inouï, dit le négociant; et je ne pois rentrer chez moi! Bonaventnre, qui était venu déjb heurter plu sieurs fois, arriva alors. Il devint pâle et tremblant lorsqu'il vit ce qui se passait, et qu'un mot de Balthasar loi ent fait comprendre qu'il s'était absenté ponr éprouver Michelle, comme il l'avait projeté. Le vieox commis allait parler; Balthasar l'inter rompit: Ne soupçonnons pas trop légèrement, dit-il i

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1