NOTAIRE LAMBIN,
ÉTUDE DU
A YPRES#
COMMUNE DE CAESKERKE.
COMMUNE DE GUYVERINCUOVE.
COMMUNE DE MERCKEM.
COMMUNE DE WOESTEN.
COMMUNE DE RENINGDE.
COMMUNE DE WYTSCHAETE.
COMMUNE DE RENINGHELST.
9* Une petite Ferme de 5 H. o3 A. 88 c.,
section A, N" 190, 191, 192, ig5, 194e! ig5,
occupée par Casemir- Désiré Delàplace, divisée
en 4 lots.
COMMUNE DE BRIELEN.
YPRES, EXTRA-MUROS.
COMMUNE DE D1CKEBUSCH.
COMMUNE DE VLAMERTINGnE.
révolution et ses infâmes sectaires, et ses braves
soldats qui, en 184g, rétablissaient l'ordre en Italie
en se ballant contre les Garibaldi et les assassins du
comte Rossi, doivent aujourd'hui se battre côté"
de ces derniers. Dans une pareille condition, les
Français peuvent remporter des victoires, mais ce
qui manquera toujours celles-ci, c'est l'éclat, c'est
la gloire qu'une juste cause seule peut donner.
Les années françaises sont acceptées par les
révolutionnaires italiens comme des instruments
dont ceux-ci prétendent se servir tant qu'il sera
besoin de résister l'Autriche; mais les Garibaldi
se promettent bel et bien de se séparer plus tard de
la France ou de l'entraîner avec eux dans tous les
excès démagogiques. C'est ce que les journaux du
parti exalté proclament déjà, et dans son numéro
de samedi, le National, qui est même d'être bieu
informé, disait
Quant aux patriotes italiens, ils acceptent, ils
appellent, ils secondent l'intervention française.
Mais qu'on en soit bien persuadé ils ont fait
leurs réserves car ils entraîneront le Deux-
Décembre plus loin qu'il ne veut et qu'il
ne pense, ou ils se sépareront de lui un
moment donné. Constitutionnels et républicains
peuvent crier Viva V. E. R. D. I. sans
engager l'avenir. Pour ces derniers, la maison
de Savoie uest qu'une transition, un moyen,
un instrumentle but, c'est Cindépendance
et l'unification Jédérative de la Péninsule
italienne.
Cela est fort clair, et cela se réalisera, ou l'Em
pereur Napoléon aura h intervenir de nouveau et
cette fois contre ceux qu'il va secourir aujourd'hui.
Il parviendrait enlever aux Autrichiens leur
dernier homme et leur dernier sou qu'il n'échappe-
rait pas aux terribles et sanglantes difficultés qui le
menacent.
Nos vœux, dit eocore le National, sont pour
la démocratie que nous croyons destinée venir
s'asseoir, convive inatteodu, au festin des despo-
tes frappés de surprise et d'épouvante. Eh
bieo I nous, conservateurs, nous formons également
des vœux; mais ils sont pour la paix, pour l'ordre,
pour la justice contre le plus horrible des despo-
tismes, contre celui de la république sanguinaire
3 ni menace toute l'Italie, sous l'ombre des drapeaux
e la France et du Piémont!
Tous tel yeux se portent chaque jour avec
ioqoiétnde vers ces provinces italiennes, déjà tant
de fois le théâtre des plus graves événements que
rapporte l'histoire du moode, et où de nouveau de
gigantesques conflits paraissent inévitables. Qu'ar-
Cm cinq lettres veulent dira Victor Emmanuel Roi
d'Italie! C'Mt le Cri de ralliement dei révolutionnaires.
(Note de la Patrie.)
«ggg—
Ah! mon digne monsieur, ne faiies pas de
bruit, répondit la bonne femme. Elle est malade!
Elle dort sans doute, répliqua l'homme de
justice. Ce n'est pas surprenant, après une nuit
comme celle qu'elle a passée. Il faut que je lui
parle.
Il entra brusquement et vit Michelle inondée
de larmes sur le lit de sa mère.
Vous allez nous suivre, la belle enfant, dit-il
d'on air goguenard; et d'abord, faites-nous voir
les qaatorze mille florins.
Les quatorze mille florins! répéta la servante
d'un air égaré. Oh! mon Dieu, je savais bieo
qu'on m'accuserait!
C'est toujours ainsi, dit le prévôt. Si on les
écoulait,, il n'y aorait pas de voleurs.
Des voleurs, monsieur! s'écria la vieille
femme; qui ose dire que ma fille ait volé?
Moi! le prévôt de Saint-Bavon. Il nous faut
les quatorze mille florins; il nous faut les noms
des complices; il faut qu'oo nous suive.
La vieille était tombée accroupie sur le sol
inégal de sa maisonnette. L'homme de la justice
siffla; les six archer? entrèrent. Michelle, craignant
des violences et dervoies de fait, se leva en silence.
Je vous suivrai, dit-elle.
Vous ne le pouvez pas interrompit en
rivera-t-il? Qu'esl-il arrivé? Où sommes-nous?
Où allons-nous? Voilk ce que chacun se demande
avec anxiété, voilh ce qui préoccupe et les hommes
d'État et les hommes d'affaires, ce que la presse
tâche d'apprendre, ce que l'homme du peuple est
impatient de savoir. Et cependant toutes ces
questions si pleines d'anxiété s'il y a une répoose,
cette réponse, Dieu seul la connaii jusqu'ici.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté royal do 3o mars, le sieur Loulz
(J.-F.-M.- V.), garde général des eaux et forêts
Huy (I.iége), est nommé sous-inspecteur Ypres
(Flandre occidentale), pour le service des eaux et
forêts des deux Flandres.
nominations ecclésiastiques.
M. Masselis, vicaire de S'-Gilles «t Bruges, est
nommé curé Lisseweghe.
M. Delva, vicaire de S'-Martin Courtrai, est
nommé curé Bixscbote.
Si .11 I I
NÉCROLOGIE.
Le plus ancien des chirurgiens-accoucheurs de
Courtrai, M. C. Crommelinck, est mort vendredi,
h l'âge de 71 ans, après une longue et douloureuse
maladie.
Il sera procédé le Samedi 31 Mai 1859, s
heures de relevée l'Estaminet l'Éléphant, rue
de Dixmude Y près, la MISE-A-PRIX,
des Biens suivants
i* -- Une petite Ferme, contenant d?après
le cadastre 2 H. o4 A. 92 c.section (7, N" 8,
9, 10, 17, 18, 19, 20 et partie du N22,
occupée par François Iiosten, divisée en 2 lots.
2* Le nombre de 2 H. 22 A. 90 c., de
Terres Labourables et Jardin, section A,
N" 188, 189 et 190. occupé par M. Edmond
DemanBruxelles, divisé en 3 lots.
3* Une petite Ferme de t R. 07 A. 10 C.,
section B, N671, 673, 675, 674 et 6^5,
tenant au Peirdebrouct straet, occupée par
Pierre Vanholme, divisée en 2 lots.
4* Fonds Bdti. Terres et Pâturages, con
tenant ensemble 2 H. 58 A. 77 c., section A
N689, 690, 691, 693, 693, 694, 704, 705 et
section B. N* 465, chaque coté du chemin de
accourant le curé de Zoiteghem. Cette pauvre fille
est très-malade, ajouta-t-il eu se tournant vers le
prévôt.
Elle a volé, répliqua celui ci; qu'elle restitue
le vol, qu'elle désigne ses associés, et pour quel
ques jours dous la laisserons iei, sous la garde de
nos hommes.
Le ciel m'est témoin que je n'ai rien, que je
n'ai pas pris, répondit en tremblant Michelle.
Alors, qui a fait le vol? Vous connaissez les
voleurs... Nommez-lez.
Je ne le puis.
Et quelle est cette clef? reprit le prévôt, en
arrachant de la ceinture de Michelle la clef de la
caisse du marchand.
Ce n'est pas cette clef qui a servi au crime.
Je le sais; vous en avez fait faire une fausse
il vous en fallait deux. Mais vous avez perdu la tête.
Étes-vous coupable, Michelle? dit le curé.
La servante le regarda d'ua air triste; puis,
fondant en larmes, elle répondit
Non, mon père.
Au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
reprit le vieillard, Michelle répondez-moi: Con
naissez-vous les voleurs?
Mon père, je suis innocente.
Poperinghe, occupés par Ange-Albert Dehouck,
divisés en 2 lots.
5* -- Un autre Fonds Bâti avec de Terres
Labourables et Pâture, contenant ensemble 1
h. 4i a.25c., section A .iV"353, 354.355,356,
357 et 35yb", dans C angle des chemins de
Reninghe et Rooloestraet, occupés par Pierre-
Jean Meesdora.
6* Un Fonds Bdti et Terres Labourables,
contenant ensemble 43 ares 33 centiares, section
A, N" 8. 9, io et 11, occupée par Pierre Hoedt.
7* Une parcelle en Terres Arables et
Paturâge de i4 arts 80 centiares, section D,
N* 45fb", occupée par Jean-Baptiste Gombert.
8* -- Une Ferme contenant 8 H. 48 A. 85 C.,
section A, N" 1 o4, 117, 118, 119, 120, 131,
(32, 123, 134, 125, 126, 127, 128, 129, <34,
188, 190, 191 section C, 58o, section D 74 et
section E, 597, Ô27b et 528a, occupée par le
S' Jean De Coninck, divisée en i3 lots.
10" Une petite Ferme de 3 h. 42 A. 90 c.,
section A, N" 484, 485, 486, 487 et section B
N' 299, occupée par Virginie Gouwy, veuve du
sieur Dominique-Grégoire Fan Raes, divisée
en 3 lots
11* Un Moulin h t Huile et autres dépen
dances, contenant en Fonds des Bâtiments et
Jardin, 10 orea 65 centiares, section E,
N" n4, 115 et 116, occupés par le sieur
François Vaudenbulcke.
12* -- Un Jardin d'Agrément, contenant 7
ares 80 centiares, section E, N" 115 et 1 i5b's.
occupé par M. De Lerive.
i3* -— Une Maison avec Forge et autres
Bâtiments, ainsi qu'un Jardin, contenant en
semble 6 ares 70 centiares, occupés par le
lY'Charles-Alexaodre Philippe et ses enfants.
Et i4* Une pièce de Terres Labourables,
de 43 ares 80 centiares, section D, N' i56,
occupés par le dit S' Philippe et ses enfants.
IL SERA ACCORDÉ DES PRIMES, POUR LA PLUS
HAUTE MISE-A-PRIX. (t)
Et nommeres-vous les coupables? demanda
le prévôt.
Jamais.
Pas même Dieu? dit le prêtre.
Pas mèmeâ Dieu Dieu les connaît.
La question vous fera parler, ma belle,
interrompit le chef de la justice nous avons
d'habiles tortures qui ont délié des langues plus
rétives que la vôtre. Marchons.
Mon enfant, dit le bon coré, si vous êtes
innocente, Dieu, saos doute, ne vous abandonnera
pas. Que sa main vons soutienne J'irai vous voir
daos la prisoD. Mais, poursuivit-il eu s'adressant
aux archers, oe la faites pas marcher josqu'à Gand
elle n'y arriverait pas vivante.
Ce De serait pas notre affaire, répliqua le
prévôt il nous faut des révélations; il nous faut
les quatorze mille florios.
Il fit dooe un signe. Uo des archers, ayant
enveloppé Michelle dans un grand manteau, la
mit devant lai sur son chevalet la troupe s'en
retourna Gand, tandis que le bon curé se dé
vouait consoler la pauvre mère.
Le soir de ce jour-la, Michelle était enfermée
dans un des cachots du bourg de Saint-Bavon.
(Pour être continué.)