la mer du Mord, occupant par conséquent tout le grand diamètre du pays. Cest là un ouvrage d'intérêt général pour une très grande partie de la Belgique, et sous ce rapport il me parait digne de C attention et de la protection du gouvernement. Le témoignage d'hommes aussi compétents dans de pareilles questions, placés par leur position même dans des conditions de parfaite impartialité, doit nécessairement exercer une grande influence sur les déterminations du gouvernement. La distance qui sépare Menin d'Ypres est d'environ 3 4 lieues. La dépense qu exigerait l'exécution de ces travaux ne serait pas hors de proportion avec les avantages qui en résulte raient pour plusieurs provinces. Outre ces avantages généraux, au point de vue de l'agriculture, du commerce et de l'in dustrie, la construction de ce canal contribuerait jortemenl donner une impulsion fort utile au travail dans les villes de Courtrai, de Menin etc. La ville de Menin, entre autres, est d'autant plus digne de toute la sollicitude du gouverne ment quelle a éprouvé des pertes très considé rables par suite de la démolition de ses remparts et en cessant d'être une de nos villes fortes. Je soumets donc avec confiance ces observa tions C attention de M. le ministre des travaux publics et je recommande vivement la pétition des habitants de Menin sa bienveillante sollicitude. La Chambre a volé samedi plusieurs projets de crédiis supplémentaires aux divers départements ministériels. Ces crédits se répartissent de la manière suivante 1* 1,753,175 fr. 5o c. an département de la guerre; 3" Un crédit supplémentaire d'an million de francs au département de la justice; 3* 336,000 fr. pour l'extension des lignes télé graphiques, au département des travaux publics. L'ordre du jour appelait ensuite la discassion d'un crédit pour continuer l'église monumentale de Laeken. Le projet, modifié par la section cen trale, a été adopté par 4o voix contre 10; 18 membres se sont abstenus. La Chambre a adopté ensuite la convention littéraire avec l'Espagne; le projet portant des modifications au cahier des charges du chemin de fer de Namur Liège, et la loi portant concession d'un chemin de fer du Centre a Marcbienne-au- Pont. Deux jours après, ce jeune homme alla rendre visite b une sainte religieuse, amie de sa mère. Lorsqu'elle parut derrière la grille, elle le salua de ces roots Salut au roi des Romains! Salut au très- auguste Empereur! Qui nommez-vous ainsi, ma sœur? s'écria- t-il. Vous-même! dit-elle; vous-même, Rodol phe de Habsbourg car il m'a été dit qu'en récompense de votre vénération pour le sacrement de nos autels vous serez élevé b l'empire et régnerez glorieusement. Le 30 octobre 1273, Rodolphe, premier du nom, fils d'Albert-le-Sage, comte de Habsbourg, fut couronné empereur d'Allemagne, et revêtit h Aix-la-Chapelle, les ornements impériaux de Karle-le-Graod. Il régna avec gloire et avec prudence; il répara les désastres causés par les guerres des Hoheoslauf- fen il conquit la Bohème et l'Autriche, et il mourut b Spire, en 1391, dans la soixante-quator zième année de son âge, laissant l'Autriche, comme domaine patrimonial, b ses descendants. Le Moniteur contieul dans sa partie officielle on arrêté de M. le ministre des travaux publics qui porte que, par suite de la baisse des eaux des voies uatigables désignées ci après, qui doit avoir lieu en 1859, la navigation sera interrompue sur les dites voies navigables aux époques et pendant la durée indiquées ci-dessous Sur la Lys, depuis et y compris l'écluse de Menio jusques et y compris également celle de la Pêcherie, b Gaod, pendant i5 jours, do 38 juillet au 13 août. Sur le canal de Gaud Bruges, pendant 13 jours, du 3t juillet au 13 août; sur celui de Bruges Ostende, pendant 43 jours, du 6 août au 17 septembre; sur celui de Plasschendaele Nieu- port, pendant 4s jours, du 6 août au 17 septembre; sur celui d'Ypres l'Yser et sur l'Yser, pendant 3o jours, du 6 août an 5 septembre. L'obstination du ministère repousser tout amendement dans la loi prohibant la sortie des chevaux, a produit dans nos Flandres la plus fâcheuse impression. Qn aurait voulu qu'au moins l'amendement de M. Faignart, autorisant la sortie de chevaux de trois et au-dessous, eût été admis, mais non M. Frère a repoussé cet amendement, non point par de bonnes raisons, mais par un Je veux, et la loi a été votée telle que l'exigeait le ministère. Il y avait cependant un motif péremptoire pour admettre l'amendement: les poulains ne peuvent convenir an service militaire, et les cultivateurs doivent pouvoir s'en débarrasser. Or, la prohibi tion y met obstacle. C'est donc une rigueur inutile. Heureusement, il parait que le Sénat comprend mieux les intérêts de l'agriculture que le ministère, car sa commission propose un amendement par lequel la sortie des poulains de 18 mois et au- dessous est autorisée. Le Sénat statuera probable ment aujourd'hui. Un agronome distingué des Flandres a adressé au Sénat, une pétition contre le projet relatif h la prohibition de l'exportation des chevaux. Cette pétitionaété renvoyée b la commission des fioances. On assure que la commission a adopté un amende ment qui excepte de la prohibition les poulains au- dessous de dix-huit mois. Oo attaque le maréchal Giulay b cause des réquisitions qu'il fait en Piémont. On lit b ce sujet dans un journal de Liège: La célébré armée qui envahit l'Italie en 1796 sous le commandement du général Bonaparte, ne se fit pas faute d'agir comme le fait aujourd'hui le Ainsi s'était accomplie la prophétie de la reli gieuse, inspirée de Dieu. II. LA FIN. C'était le jour de la Fête-Dieu de l'an 173t. La procession do Corpus Domini se déployait majes tueusement dans les rues de Vienne, entourée de toutes les splendeurs dont les âmes fidèles se plai sent b environner, en ce jour de triomphe, le Diea hamilié de Bethléem et du Calvaire. Tous les fronts se courbaient au passage de la radieuse hostie, et des nuages d'encens, mêlés b des flots de roses, s'élevaient autour d'elle. Les soldats fléchissaient le genou et portaient les armes, et le cortège s'avan çait avec lenteur, lorsque, du milieu d'un bataillon de Croates, une voix s'éleva Arrêtez le déserteur! Ne le laissez pas échapper. A ce cri, un acolyte qui marchait h côté des rangs des prêtres, en portant un encensoir, saisi d'effroi, géoéral Giulay. Celle armée, au dire de son général en chef, était dénuée de tout, elle n'avait, ni souliers, ni eau de- vie, ni pain, ni argent. Après le passage du Pô, Bonaparte écrivait le 9 mai 1796 au citoyen Carnot Tout engraisse; le soldat ne mange que du pain de Gooesse, bonne viande et en qualité bon vin. Ce que nous avons pris a l'ennemi est incalculable. Plus vous m'enverrez d'hommes, plus je les nourrirai facilement. Je vous fais passer vingt tableaux des premiers maîtres, du Corrège et de Michel-Ange. J'espère que leschoses vont bien, pouvant vous envoyer une douzaine de millions b Paris. L'Empereur Napoléon vient d'adresser la pro clamation suivante l'armée d'Italie ORDRE DU JOUR ARMÉE D'iTALIE. Soldats! Je viens me mettre votre tête pour vous con duire au combat. Nous allons seconder la lutte d'un peuple revendiquant son indépendance et le sous traire b l'oppression étrangère. C'est une cause sainte qui a les sympathies du monde civilisé. Je n'ai pas besoin de stimuler votre ardeur: chaque étape vous rappelera une victoire. Dans la voie sacrée de l'ancienne Rome, les inscriptions se pressaient sur le marbre pour rappeller au peuple ses hauts faits, de même aujourd'hui en passant par Mondovi, Marengo, Lodi, Castiglione, Arcole, Rivoli, vous marcherez dans une autre voie sacrée, au milieu de ces glorieux souvenirs. Conservez cette discipline sévère qui est l'hon neur de l'armée. Ici, ne l'oubliez pas, il n'y a d'ennemis que ceux qui se battent contre vous. Dans la bataille, demeurez compactes et n'aban donnez pas vos rangs pour courir en avant. Défiez-vous d'un trop grand élaD, c'est la seule chose que je redoute. Les nouvelles armes de précision ne sont dange reuses que de loin; elles n'empêcheront pas la baïonnette d'être, comme autrefois, l'arme terrible de l'infanterie française. Soldats! faisons tous notre devoir et mettons en Dieu notre confiance. La patrie attend beaucoup de vous. Déjà d'un bout de la France h l'autre retentissent ces paroles d'an heureux augure. La nouvelle armée d'Italie sera digne de sa sœur aînée. Gênes, le 12 mai 1859. NAPOLÉON. ACTE OFFICIEL. ^^a^^lécisio^jninistérielle^l^F^deStuers, se réfugia sous le dais, comme dans un asile invio lable. Tous les yeux se fixèrent sur loi C'est le déserteur de Raab! criaient les Croates; et, stimulés par un officier, ils voulurent se frayer un passage b travers les flots du peuple et parvenir jusqu'au fugitif, qui avait cru se dérober a tous les regards sous les saints babils qu'il avait revêtus. Menacé de plus près, tremblant de terreur, De sachant où fuir, voyant devant lui les fers et le supplice, le malheureux se jeta sur le prêtre qui portail la Sainte-Hostie, l'étreigoit avec force, et résista, avec une vigueur désespérée, b tous ceux qui voulaient l'arracher de ce dernier asile. Un incroyable tumulte eut lieu en ce moment prêtres, soldats, hommes, enfants se pressaient, se mêlaient dans uoe confusion effrayante; et quand 00 fut parvenu b dégager l'officiant, on s'aperçut que, dans cette émotion sacrilège, l'ostensoir avait été brisé, et que la Sainte-Hostie, probablement tom bée b terre, foulée aux pieds, avait disparu. On n'en put retrouver le moindre fragment.... Une consternation universelle se répandit dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2