siège de Sébastopol, se trouve maintenant supprimée son tour. On avait crié lue-téle que la guerre est un des plus grands malheurs del'hu- inanité; qu'elle ne convient plus nos mœurs civilisées qu'elle était bonne tout au plus aux temps jadis de l'ignorance et de la barbarie. Sans doute ce sont là de grands mots, de très-belles réflexions si vous voulez; et si ces réflexions avaient été capables de guérir les nations de la manie de faire la guerre, on n'aurait pu bénir assez le zèle de ces .Messieurs; mais l'expérience prouve une fois de plus, quoi aboutissent des paroles sonores, des phrases ronflantes, quand elles ne sont pas accompagnées par des actions qui les soutiennent. Tant qu'il y aura des hommes sur la terre, il y aura des passions; et malheu reusement les peuples de nos jours n'en sont pas dépourvus; ils sont par là même moins disposés conserver longtemps la paix avec leurs voisins. L'orgueil national, l'ambition démesurée, la jalousie ou trance, voilà les trois causes permanentes qui, depuis le commencement du monde, n'ont cessé d'animer les peuples les uns contre les autres. Ajoutez pour notre siècle le désir effréné de s'enrichir des biens d'autrui, de supplanter son frère, de monter toujours; l'esprit inquiet, avide de nouveautés ou d'une liberté sans bornes, qui approche beaucoup de la licence; en un mot la volonté même de tout boule verser, pour parvenir ses fins. Quand une société est travaillée par tant de pas sions la fois; il faut absolument qu'il y ait tôt ou tard un bouleversement général. Soutenir le contraire, c'est montrer peu de connaissance de l'histoire du monde, c'est avoir oublié les notions les plus vulgaires du cœur de l'homme. D'ailleurs la guerre est un fléau dont Dieu se sert pour menacer les peuples dans sa colère; et les conquérants ne sont bien souvent entre ses mains que des instruments de sa vengeance. Après tout, les guerres et les révolutions des Etats ne sont que des moyens aux yeux de Dieu et un changement de scène dans l'univers; Dieu les emploie pour triompher du mal après que le mal a triomphé sur la terre; vouloir donc extirper les guerres en ne détruisant pas les causes qui les fomentent; prononcer de très-beaux discours, sans travailler morigéner les peuples retenir les passions des hommes; au con traire favoriser ces passions, les irriter, les flatter même et dans les estaminets et dans les feuilles publiques, c'est vouloir l'impos sible; c'est se rendre ridicule en face de tout l'univers. Voilà cependant le grand rêve de nos soi-disanls réformateurs, qui n'a d'autre mérite que celui de faire haus ser les épaules tout homme sensé, et qui n'aura d'autre sort que le sort de leurs utopies sur la perfectibilité de l'espèce humaine, sur l'extirpation du paupérisme, c'est-à-dire celui de tomber dans un oubli complet. qnes. Il fallait qu'il eût été blessé grièvement au cou, 'a eu juger par les efforts qu'il faisait pour tenir la tête droite. Le roi faisant remarquer ce soldat au marquis de Louvois Il est bien jeune, lui dit-il; et, s'adressant l'invalide, il lui demanda son nom. Maurice, sire, répondit celui-ci timidement. A quelle bataille avez-vous été blessé? A Hochslett (A ce nom, la physionomie de Louis, déjà si grave, s'assombrit encore). Et sous les ordres de quel maréchal couibatiîies-vous? ajouta le roi. Sire, de monseigneur de Tallard. Messieurs de Tallard et de Marsein, reprit le monarque en se retournant vers ses courtisans, comptent d'assez belles pages dans l'histoire de leurs maisoos pour faire oublier celle-lk le soleil n'a-t-il pas lui- même des taches Et s'adressant de nouveau au jeune soldat Vous trouvez-vous heureux? Ah sire, répondit Maurice attendri par ses paroles, les bienfaits de Votre Majesté ne laissent rien k désirer h vos fidèles soldats. La bataille de Hochslett ou de Blenbeim, en Allemagne, livrée le 13août «70^. Eugène et Malborough y remportèrent une, victoire complète sur l'électeur de Bavière et les maré chaux de Tallard et de M rsein. A celte journée Tallard perdit son fils, tué d'un coup de couleuyrine, et lui même fut fait prisonnier. Mardi, 3i mai, la commune de Dickebusch célébrait l'installation de son nouveau Pasteur, M. l'abbé Jean Hocke, qui, de vicaire de S'-Marlin en cette ville, vient d'être nommé a la cure de Dickebusch. Une activité extraordinaire, un zèle, un entrain que le cœur seul commande et inspire, avaieul présidé aux apprêts de la fête. Des premières limites de la commune du côté d'Ypres la porte de l'église, sur un parcours d'une grande étendue, une haie de verdure, des rangées de sapius ornés de draperies bordaient les deux côtés de la route. De nombreux arcs de triomphe avec leurs inscriptions souvent ingénieuses, toujours franchenieut cordiales s'élevaient de distance eu distance. La coquette église de Dickebusch, elle aussi, s'était pavoisée de ses atours de fête. Seul, il faut le dire, le clocher, ignoble et lourde baraque en planches, faisait piteuse mine au sein de la générale allégresse, et il n'est peisoune sans doute qui ne se soit demandé quand donc enfin une tour et sa flèche aérienne couronneraient cette importante commune et por teraient au loin les joyeuses volées des sonneries d'ailleurs remarquables qu'elle possède? Eu arrivant sur le territoire de la commuue, M. le curé de Dickebusch, qu'accompagnait notre vénéré Doyen, MM. les curés des paroisses avoisi- Alors le maréchal de Grancey s'étant approché du roi, lui dit respectueusement Sire, jouissez de votre ouvrage! Avant vous, les défenseurs de la France D'avaient point d'asile. Les illustres aïeux de Votre Majesté n'accordaient k leurs services, k leurs infirmités qu'un hôpital Aujourd'hui, grâce vous, sire, dous avons un palais; le découragement et la détresse ne peuvent plus atteindre ceux qui ont versé leur sang pour le service de Votre Majesté ^*J. Daignez recevoir, sire, nos actions de grâce pour un tel bienfait. Chaque jour nous prierons le Dieu tout-puissant d'étendre sur Votre Majesté les trésors de ses faveurs, et si le saog qui nous reste encore pouvait être utile k son repos et sa gloire, qu'elle ordonne dous montrerons k ceux qui nous ont succédé que, Au quinzième siècle les soldats invalides ne vivaient que d'aumôues, quelquefois même de brigaudage, ou se pla çaient dans les châteaux-forts des seigneurs en qualité de mortes-payes, c'est-à-dire qu'ils y étaient nourris, habillés et logés gratis, la charge par eux de veiller jour et nuit sur les remparts Henri IV fut le premier roi de France qui essaya de réparer l'ingratitude de ses devanciers en plaçant l'hôpital de rOursiue les officiels et les soldats qui avaient été blessés s >n service. Louis XIII leur assigna Bicêlre, qui n'était égale ment alors qu'un vaste hôpital- Louis XIV, enfin, créa l'hôtel des Invalides tel qja'on le voit aujourd'hui, par un édit de 1670. Les bâtiments furent commencés la même année et totalement achevés en 1774» sau^ église el le dôme. nantes et bon nombre de ses amis d'Ypres, reçut les premières félicitations de ses paroissiens. Le cortège se mit alors en marche; une cavalcade nombreuse, montée sur de grands et forts chevaux du pays, marchait en tête. Suivait un groupe presqu'innombrable de jeunes enfants et de jeunes filles vêtues de blanc. Les membres d'une société d'archets formaient la haie. Mentionnons encore spécialement le corps de fanfares de la localité sous l'habile direction de notre concitoyen M. Moerman. Le cortège ecclésiastique fermait la marche. C'était ud beau et consolant spectacle que celui de la joie et de l'enthousiasme de toute cette population k l'approche de son pasteur, et qu'attes taient k la fois et ces apprêts extraordinaires et l'expression de bonheur peint sur tous les visages. Des flots de inoude inondaient tous les abords du cortège, et une foule d'habitants de notre ville avaient tenu k douner par leur présence ce dernier témoignage d'attachement k un prêtre vénéré qui laisse derrière lui de grands regrets. ACTE OFFICIEL. Par ârrêté royal, de date récente, le lieutenant Van Rode (E.-L.-B.-G.) du régiment de grena diers, est déchargé de l'emploi d'adjudaut-major et nommé officier d'ordonuance du Duc de Brabant. NOUVELLES DIVERSES. Un violent orage a écialé samedi dr après-midi sur notre ville. Le tonnerre n'a cessé de gronder pendant,plosde deux heureset lafoodreest tombée en plusieurs endroits, heureusement sans causer des dommages notables. Il est k craindre qne la pluie dilu vienne a occasionné de grands dégâts k la campagne. Un bourgmestre d'un village de l'arrondisse ment de Gand, envoya il y a quelque temps, k un avocat de Gand, un beau lièvre avec la missive suivante Monsieur, je vous envoie un lièvre par mon garde champêtre qui a été tué ce matin; je vous engage k De pas le manger tout de suite. Le Journal d'Anvers dit que la classe des miliciens de 1856, pour les régiments d'infanterie, rentre sous les armes, et que pour les régiments de grenadiers et de carabiniers, une classe, en plus, celle de i855, est égalemeut rappelée. Uu riche Espagnol, eo ce moment k Spa, a perdu, dans la seule soirée de mercredi, une somme de 45,ooo fr., k la table du trente et quarante. pour setvir sou roi, le cœur peut faire oublier l'âge. A ces mots, uu vieux canounier, qui avait eu la jambe emportée au passage du Rhin, s'avança en chancelant vers le roi, et lui dit avec ce ton de franchise qui distingue les vieux soldats Sire, monseigneur le gouverneur a raison vos invalides peuvent eocore montrer l'exemple, et pour sa part Laramée est tout prêt k reprendre, sur un bastion, son ancienne place de bataille. Louis parut louché de celte preuve de dévoue ment, et promenant son regard sur la ligne de soldats qui s'étendait devant lui Eh bien! mes enfants, répéta-t-il encore, vous trouvez-vous heureux ici? Jusqu'alors le respect et l'étiquette avaient imposé un silence solennel; mais lorsque le roi interrogeait, il fallait répondre, et deux mille voix s'écrièreDt Oui!... oui!... Vive le roi! vive Louis! Et les chapeaux s'agiièrent au bout des piqnes quelques bras s'élevèrent ao-dessus des rangs avec un murmure semblable k celui du champ de bataille après la victoire. {Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2