REVUE POLITIQUE.
ftlORTARA BELGE SUPPOSÉ.
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Liste des citoyens qui ayant atteint l'âge
de 40 ans et payant au moins 2,116 fr.
40 c. (1,000 florins) d'impositions direc
tes, patentes comprises, sont éligibles
au Sénat dans la Flandre-Occidentale.
Bethune, Félix (baron); Boedt, Pierre; Bortier,
Pierre; Boyaval-Dujardin, Jules; Breydel, Charles;
Bruneel-Delevigne, P.-M.; Carton, Henri; Cop-
pieters, Jean-B.; Danneel-Glorieux, Charles; De
Bie, Louis; De Breyne-Pellaert, Pierre; De Clerck,
Jean De Croeser-de Mooreghem De Crombrugge,
Emile; De Gheus, Théodore; De Jonghe, Aoguste
Vérone, 6 juin au soir.
L'armée Autrichienne pris une forte position
de flanc entre Abbiate-Grasso et Bioasco.
La dépêche suivante a été affiche'e mercredi
malio, 8 juin, h la Bourse de Pans.'
Milan, mercredi, 8 h. du matin.
a L'Empereur et le Roi entrent h Milan.
La réception est magnifique et pleine d'en
thousiasme.
Turin, mercredi, 8 juin.
Hier soir, a six heures, l'ennemi a évacué Pavie,
après avoir eocloué les canons et jeté l'eau les
munitions.
Milan, mercredi 8 juin, 10 h, du soir.
Les Autrichiens s'étaient retranchés b Marignan.
Le maréchal Baraguey-d'Hilliers, envoyé par
l'Empereur pour les déloger, s'est emparé du vil
lage en éprouvant très-peu de pertes.
DÉPÈCHES SUISSES.
Berne, mardi, 7 juin.
Il y a encore 5oo Autrichiens Laveno.
Un détachement du corps de Garibaldi a octoyé
le lac Majeur avec plusieurs barques. Il a désarmé
les douaniers autrichiens et emporté les caisses.
Berne, mercredi, 8 juin.
Des renseignements particuliers assurent que les
Français ont fait b Magenta des pertes considérables,
notamment en officiers supérieurs d'état-major, et
que les Autrichiens ont fait beaucoup de prisonniers.
Berne, jeudi, 9 juin.
Ce matin, quatre heures et demie, trois trans
ports autricbieos armés, remorquant des barques,
ont été arrêtés par l'avant garde des troupes suisses
commandées par le major Latour, au moment où
ils entraient dans les eaux suisses. Ils se sont rendus
et b cinq heures du malin le commandant suisse,
monté b bord du Radetzty, les amenait h Mogadino,
où ils seront gardés par nos troupes, b côté de cinq
vapeors sardes.
DÉPÈCHES AUTRICHIENNES.
VieDne, mardi soir, y juin.
La Porte, b l'instigation de l'Angleterre, refuse
de donner l'investiture au prince Conza.
Une ville neutre doit être désignée pour la
reprise et la continuation des conférences.
Vienne, mercredi an soir, 8 juin.
Le rapport du général Giulay sur la bataille de
Magenta est daté du quartier général de Belgiojoso,
le 6 juin.
riant lentement leur course interrompue un moment,
car vous deviez être bien jeune lorsque vous vîtes
Louis XIV
Eh! eh! dit le père Jérôme, en toussant plus
fort, j'avais dix-huit ans lorsque je débutai a
Freidlingen L'année suivaule je reçus ma
troisième blessure b Hocbstett, au même moment
que le fils du maréchal de Tallard, qui était cor
nette dans une des compagnies rouges.
Hocbstett! dites-vous?... Il y a longtemps de
cela, répliqua Napoléon; ce furent les Français
qui perdirent cette bataille, bien que commandés
par deux maréchaux de France en personne et un
prince bavarois, je ne sais plus lequel.
Oui, inon colonel, l'électeur de Bavière et les
maréchaux de Tallard et de Marsein; de fameux
guerriers du temps de feu Sa Majesté Louis XIV.
Oh je m'en souvieos encore une balle de mous
queton m'est entrée par l'épaule gauche et m'est
ressorlie par la droite. Je suis tombé sur le coup en
criant Vive le roi! Un an après ma guérison, j'ob
tins de feu Sa Majesté Louis XIV la faveor d'en
trer aux Invalides.
Ce u était point une faveur, interrompit l'em
pereur, c'était justice. (Pour être continué.)
La bataille de Freidliogeu, en Sou.be, gagnée te I 4
octobre 170a par le marquis de Yillars sur le prince de Bade
Vjllars fut salué maréchal de France par ses troupes sur le
ebamp de bataille.
D'après ce rapport les Autrichiens comptent de
4 5,ooo hommes tnés ou blessés. L'ennemi
a perdu au moins la moitié plus de monde.
Chaque page de ce document fait l'éloge du
courage héroïque des Autrichiens.
Vienne, mercredi soir 8 juin.
La Correspondance autrichienne dit que,
d'après des uouvelles dignes de foi, le feld-maré-
chal-lieutenant Urban a heureusement opéré sa
retraite avec sa troupe, par Cessano.
Ainsi qu'il était b prévoir les troupes autri
chiennes, a la suite de la bataille de Magenta, ont
évacué Milan, où Victor-Emmanuel et son allié
sont entrés le 8. On attribue aux généraux autri
chiens l'intention de passer l'Adda. Une dépêche
de Turin annonce l'évacuation de Pavie. Le général
Giulay a transporté son quartier-général b Belgio
joso, sur la route de Crémone.
Les journaux en sont encore b publier les détails
des événements militaires d'il y a quinze jours, tels
que l'affaire de Montebello et celle de Palestro. On
ne connaît encore qu'imparfaitement les incidents
de la bataille de Magenta, livrée le 5. Celle-ci du
moins mérite le nom de bataille, et par l'importance
de ses résultats, et par le nombre des troupes
engagées dans l'action, et par l'intrépidité, la
constance et l'ardeur déployées de part et d'autre.
Six fois Autrichiens et Français ont repris et perdu
les mêmes positions. On porte le chiffre de l'armée
fraoco-sarde 120,000 hommes; les forces autri
chiennes nepouvaientê?re de beaucoup inférieures.
Les rapports français et piémootais évaluaient les
pertes essuyées par l'ennemi b i5 et 20 mille
hommes, mis hors de combat. Le général Giulay
n'en accuse que 4 5,000 tués ou blessés et estime
les pertes des alliés supérieures au moins de moitié.
Ou sait-que, suivant ces derniers, ils n'auraient eu
que 2 ou 3,ooo hommes hors de combat.
Mais il faut remarquer que le gouvernement
sarde, première cause de cette,guerre déplorable, et
le gouvernement français, qui l'a entreprise malgré
les vives répugnances de la majorité du pays, ont
un intérêt tout particulier amoindrir et cacher
le chiffre des victimes, intérêt que l'Autriche n'a
point pour son propre compte, parce qu'aux yeux
des populations la guerre était une nécessité eo
présence des prétentions de l'ennemi, c'était pour
le gouvernement un devoir snprême que l'honneur
et le patriotisme lui commandaient d'assumer. Les
victimes sont donc autant de victimes de la plus
sainte des causes, leur nombre atteste qu'ils n'y ont
point failli, et leur sang appelle des vengeurs.
Aussi, sur tous les points de l'Empire, du Tyrol a
la Gallicie, de la Bohême aux pays Hongrois, des
corps de volontaires s'organisent et vont rejoindre
les drapeaux. L'Allemagne toute entière est en
fermentation. Que l'armée autrichienne éprouve
des revers, et il n'est point de gouvernement'qui
puisse résister l'élan national sans compromettre
aoxyeux du peuple sa dignité et sou prestige.
La crainte de voir le Czar faire cause commune
avec la France a sans doute retenu jusqu'anjour'hui
les États de la Confédération. Le gouvernement
britannique persiste également dans sa neutralité,
ainsi qu'il ressort du discours de la Couronne b
l'ouverture du Parlement et des déclarations du
ministère. On a recueilli en particulier les paroles
suivantes de lord Derby Le gouvernement est
d'opinion que la guerre a été commencée sous un
faux prétexte, et que l'Italie n'en doit tirer aucun
avantage. Ses sympathies ne sont ni avec le
Piémont et la France, ni avec l'Autriche, mais il
est bien décidé ii se retrancher dans une stricte
neutralité.
Par contre, la coalition qui s'est formée entre les
fidèles de lord Palmerston et la fraction qui recon
naît pour chef lord John Russell, reproche au
cabinet de n'avoir pas, faute de résolution,empêché
la guerre. Ces infatigables brouillons, d'ailleurs
favorables b l'alliance française, préconisent l'in
tervention directe et armée de l'Angleterre dans le
conflit. Leur tactique sans doute serait de pêcher en
eau trouble, de profiter des embarras des belligé
rants pour prendre pied en Italie, y asseoir leur
iuflueoce, établir des comptoirs soit dans la Pénin
sule, soit en Sicile, molester le Pape et inoculer
aux populationsle venin du rationalisme prolestant.
Nous igoorons encore quel a été le sort du vote
de méfiance proposé par la coalition contre le
ministère b la Chambre des Communes.
Plusieurs feuilles libérales, toujours b la piste des
calomnies qui peuvent diffamer le prêtre, out fait
beaucoup de bruit d'one enfant de Leodelede qui
aurait été enlevée b ses parents et que des ecclé
siastiques auraient fait conduire dans un pensionnat
b S'-Genois, sous prétexte de la convertir au
catholicisme. C'étaitcomme on le voit, une
nouvelle édition des contes sur l'enfant Mortara.
Or, dans leur relation les organes du libéralisme
voltairien ont sciemment menti, ainsi qu'il résulte
de l'article suivant, publié par VÉcho, de Courtrai
Dans son numéro de dimanche, le Mémorial de
Courtrai, sert en deux colonnes b ses lecteurs un
tissu de mensonges b propos d'one petite fille de
Lendelede, qui aurait été enlevée violemment b ses
parents dans un but de prosélytisme religieux.
Il signale en termes formels M. le vicaire Debruille,
les curés de Lendelede et de R.., comme coupables
de cette séquestration, mais il a soin, pour éviter
une action judiciaire, de placer tout son récit dans
la bouche d'un enfant de g ans, qui est la mineure
prétenduement enlevée, fille de parents, dit-il,
appartenant b la secte des stevenisles. A l'approche
des élections ce journal croit, sans doute, servir la
cause du libéralisme en faisant du scandale et b cet
effet tous les moyens sont bons pour lui.
Pour ce qui nous concerne, nous ne voulons pas
préjuger l'action de la justice qui est saisie de cette
affaire, mais nous pouvons affirmer dès maintenant,
qu'il n'est nullement question de la fille du nommé
Moenens, ce père si indigné don t parle le Mémorial,
mais de Catherine Engelbeen, enfant naturelle, qui
a quitté la maison de son parâtre b cause des
mauvais traitements qu'elle y subissait, b ce qu'elle
affirme, et qui s'est réfugiée chez ses tantes,
lesquelles l'ont placée au pensionnat de Saint-
Genois.
Ni M. le curé de Lendelede, ni le couvent de
cette commune, ni M. le vicaire Debruille ne sont
impliqués dans cette affaire.
Toutes les personnes arrêtées par le parquet ont
été relâchées.
La fille Léonie Verscbuere, sur qui le Mémorial
appelle la vindicte des lois, s'est présentée volon
tairement chez le juge d'instruction vendredi der
nier, et après avoir subi un interrogatoire, elle a pu
s'en retourner tranquillement chez elle.
Voilà les faits qui sont parvenus b notre connais
sance, nous saurons ultérieurement s'il y a en tout
ceci un coupable et quel il est.