FRANCE.
ANGLETERRE.
bien conditionné que leur donnent les chiffres.
Les i43g votes obteous par M. le baron de
Mazetnao lui ont été donnés par les conservateurs
et les libéraux ensemble; les j55 conservateurs
qui ont voté pour MM. Malou et Van Renynghe
ont en même temps donné leurs suffrages M. le
Sénateur; en défalquant donc 706 de i43g l'on
obtient 704 chiffre des votes libéraux donnés
MM. le baron de Mazeman et Vaudenpeereboom
or,ce dernier a obtenu un total de 1020suffrages;
d'où loi sont dooc venus les 516 votes qui avec les
704 suffrages libéraux forment le total de 1020
votes qu'il a reçus? N'est-ce pas de la part des
conservateurs?
Si donc 5i6 conservateurs n'avaient* pas voté
pour M. Vandeopeereboom, celui-ci eut-il eu un
nombre suffisant de suffrages au premier scrutin?
Bien loin de là; même il eut le moindre nombre de
votes; ce n'est donc qu'à la loyauté des conserva
teurs que M. le Bourgmestre d'Ypresa été redevable
de ne pas avoir vu sa candidature soumise aux
chances d'un ballottage, tandis que c'est la conduite
déloyale des libéraux qui a amené le second scrutin,
dans lequel pour comble d'inconséquence et d im
moralité électorale ils ont déserté leur drapeau pour
voter en faveur de M. Van Renynghe et travailler
contre M. Malou.
Ah! MM. les libéraux d'Ypres et tous vos
meneurs! cessez vos mensonges impudents, vos
infâmes déclamations! des chiffres s'il vous plaît,
des chiffres si vous en avez pour vous disculper et
accuser le parti conservateur! jusque là vous por
terez et pour toujours la. flétrissure que vous mêmes
vous vous êtes imprimée.
Mais ils n'auront garde de présenter des chiffres;
des mensonges ils en auront foison; meniez,
meniez, disent-ils, il en restera toujours quelque
choses.
PERFIDIES LIBÉRALES A YPRES ET A DINANT,
Sous ce titre la Gazette de Liège publie l'article
suivant
La vérité se fait jour sur le traquenard dans
lequel est tombé l'honorable M. Malou. Des ex
plications fournies par les journaux libéraux eux-
mêmes, il résulte l'évidence que cet honorable
représentant a été victime d'une honteuse machi
nation.
Par un compromis, qui avait déjà été exécuté au
10 décembre 1867, il avait été convenu que MM.
VandeopeereboomMalou et Van Renynghe
seraient réélus sans opposition.
Cette fois, les conservateurs, faisant preuve
d'uu grand désir de conciliation, avaient de plus
consenti porter leurs suffrages pour le Sénat, en
remplacement de M. Malou père, sur M. Mazeman,
désigné par l'Association libérale
Les conservateurs ont loyalement observé le
pacte.
M. Mazeman et M. Vaudenpeereboom ont été
élus au premier tour de scrutin, le premier la
presque unanimité des voix, le second par près de
j,ioo suffrages.
Les libéraux, au contraire, ont violé la foi des
traités. MM. Malou et Van Renynghe n'ont réuni
que 735 .et 754 suffrages, c'est-à-dire 16 de
moins que la majorité absolue.
Des voix, qui ne peuvent être que des voix
libérales, s'étaient portées sur M. de Florisone qui
en avait réuni 49 et sur M. Sartel, conservateur,
qui en avait eu 81.
Un scrutin, de ballottage était indispensable, et
ces derniers, svant obtenu quelques voix, devaient
y figurer avec MM. Malou et Van Renynghe.
M. Mazeman avait d'abord accepté la candidature qui
lui avait été offerte par les conservateurs, et avait déclaré aux
libéraux qu'en acceptant leurs votes il n'enteudait aucune
ment recevoir un mandat impératif, mais bien conserver sou
indépendance pleine et entière. (Note du Propagateur.)
Dans ce scrutin de ballotage, M. Van Reriynghe a
obtenu 820 suffrages, et M. de Florisone qui n'en
avait eu que 49 au piemier tour, a été élu par 667
voix contre 565 données M. jtfalou qui en avait
précédemment 755!
Il est évident que ce résultat est une surprise et
que M. de Florisone, proclamé représentant, ne
représente pas véritablement l'arrondissement
d'Ypres. Il n'y a pas eu de lutte franche, loyale
il y a eu fraude, supercherie dans l'élection de la
part du libéralisme, et tous les amis de l'honnêteté
et de la loyauté politique doivent flétrir de pareil
les manœuvres.
Le stratagème qui a si bien réussi Ypres a éga
lement été tenté Dinant, mais absolument sans
succès. C'est un système, ce qu'il semble.
MM. de Liedekerke et d'Omalius ne devaient
pas avoir de concurrents. M. Walla seul luttait
contre M. Thibaut.
Les conservateurs devaient être, l'égard des
deux premiers, daus une quiétude complète.
il/ai s ne voilà- t-il pas que, le jour des élections,
deux candidatures libérales nouvelles surgissent
pour le Sénat et pour la Chambre; on oppose M.
de Liedekerke M. Tremoureux-Amand et M
d'Omalius, M. de A/alvoisin.
La ruse a échoué grâce la vigilance des conser
vateurs les candidats improvisés n'ont obtenu
que 3oo voix environ.
A/aïs la ruse n'en a pas moins été clairement
dévoilée.
Ces faits doivent mettre les conservateurs en
garde contre des adversaires qui spéculent ainsi
sur des surprises pour emporter d'assaut des sièges
p arlementaires qu'ils seraient impuissants obtenir
dans une lutte ouverte et franche.
Dans la liste des jurés qui connaîtront des causes
comprises dans la deuxième série de la troisième
session pour i85g, qui s'ouvrira Bruges lundi 4
juillet, sous la présidence de M. le conseiller
Delecourt. Nous remarquons les noms suivants
MM. L. De Wagter, marchand Ypres.
L. Verstraete, marchand Gheluwe.
H. Lanuoy, notaire Comiues.
J. Deladt, propriétaire Ypres.
Deleghere, bourgmestre et notaire Staden.
L. fieters, notaire Reninghe.
B. Verwilgheu, propriétaire Dixmude.
E. Backaert, négociant Dixmude.
Danger des papiers teints au vert de
scheele. M. le docteur Paillon conclut d'uu
certain nombre d'observations ou d'empoisoone-
ments que l'usage du papier vert de Scheele comme
tenture d'apparlemeuts est réellement dangereuse,
et il ajoute
Sans être forcé de proscrire ce papier, on
peut, par un moyen sûr et simple, résoudre la
difficulté ou conjurer les dangers; ce moyen con
siste tout bonnement substituer un papier mat
le papier glacé, un peu plus cher, il est vrai, mais
aussi plus beau.
L'expérience démontre que lorsque l'arséniure
de cuivre, ou vert de Scheele, a été exercé par
l'action du lissoir et fixé par un vernis solide et
résistantil ne laisse plus échapper d'émanations
appréciables, même par une pression et un frotte
ment énergiques. Dès lors son emploi offre sans
danger l'avantage précieux de reposer la vue.
Mais les verts de Scheele, mats, surface rugueuse
et pulvérulentedoivent être complètement
abaudonnés.
On a aunoncé, lors du procès de M. de Monta-
lembert que MM. Berryer et Dufaurequi
avaient plaidé pour ce célèbre accusé, n'avaient
voulu accepter de lui aucun honoraire. M. le comte
de Montalembert fit alors exécuter deux réductions
eu argent de la statue de Démosthènes, conservée
au Vatican, et de celte d'Aristide, du musée des
Bourbons Naples, pour envoyer ce double présent
chacun de ses éloquents défenseurs. Voici les
inscriptions latines gravées sur ces deux statues. Sur
la statue offerte M. Berryer, on Ht cette suscrip-
tion composée avec le savant concours de M.
Villemain
Hanc antiqui Demoslhenis ejfigiem
Demostheni nostro
Petro - Antonio Berryer
Quem patronum
Et ullorem
Habuil
Die XXI decembris MDCCCLVII1
Carolus cornes de Montalembert.
Quid si ipsum tonantem audivisses
Voici la suscription gravée sur la statue offerte
M. Dufaure
Hanc prisci Ariatidis ejfigiem
Aristidi nostro
Julio Dufaure
Virlute et eloquentid prœcellenti
Gralus obtulit ac dicavit
Carolus cornes de Montalembert
Accusalione ma/estatis
Exsolutus ac vindicatus
Die XXI decembris MDCCCLHII1.
Uo journal cite un fait historique qui prouve
toute l'importance de la mission d'une sentinelle
Sous le règne de Louis XIV, pendant le siège
de Mons, un grenadier en faction laissa violer sa
consigne par un maréchal de France. Le roi le sut et
il exigea que le maréchal fît ses excuses au soldat.
Cette sentinelle me représentait, dit le Roi,
puisqu'elle était là pour faire respecter mes ordres
en violant sa consigne, monsieur le maréchal, c'est
moi-même que vous avez désobéi. Puis se tour
nant vers le grenadier auquel le maréchal venait de
faire les excuses obligées, le Roi ajouta
Et toi qui n'as pas compris les devoirs et
les droits d'une sentinelle, lu n'es plus digne de
servir daoS les grenadiers; je te dégrade!
Sire, que fallait-il donc faire? dit le soldat.
Il fallait ne pas laisser violer ta consigne!
lui répondit le Roi.
Sous la Restauration, une sentinelle de garde
une des portes du palais des Tuileries avait reçu
l'ordre de ne laisser péoétrer personne. Un per
sonnage tout chamaré d'or se présente, et le soldat,
fidèle sa consigne, lui refuse l'entrée.
Mais je suis le Prince de Poix, dit le grand
seigneur en insistant.
Quand vous seriez le doc des haricots, vous
ne passerez pas, répondit la sentinelle.
Voici la liste officielle du nouveau ministère
anglais
Premier lord de la trésorerie lord Palmerston.
Chancelier de l'Echiquier M. Gladstone.
Ministre des affaires étrangères lord John Russell.
Ministre de l'intérieur sir Cornwall Lewis.
Ministre des colonies duc de Newcastle.
Ministre de la guerre M. Sidney Herbert.
Ministre des Indes sir Charles Wood.
Premier lord de l'amirauté duc de Sommerset.
Lord chancelier lord Campbell.
Président du conseil lord Graoville.
Sceau privé doc d'Argyll.
Directeur général des postes lord Elgin.
Ministre du commerce M. Cobden.
Président de l'assistance publique M. Gibson.
Ministre des travaux publics M. Cardwell.
Chancelier du duché de Lancastre sir G. Grey.
Secrétaires de la trésorerie MM. Peel et Brand.
Secrétaire de l'amirauté: lord Clarence-Paget.
Sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères lord
Wodehouse.
Sous-secrétaire d'État aux colonies M. Chichestei
Fortescue.