résultat du scrutin est donc loin de prouver ce que l'on avance. 11 démontre l'évidence que la bonne foi des catholiques a fait passer M Vandenpeereboom au premier tour, et que la mauvaise foi des libéraux a sacrifié M. Malou. Ce que nous voulons constater, nous, une fois de plus, c'est que les libéraux, tout en déblatérant contre l'obscurantisme, proscrivent les lumières et le talent. Le libéralisme est la ligue de la médiocrité contre les intelligences les plus nobles et les plus élevées. Les petits esprits, les cœurs étroits, sont envieux et jaloux des facultés éminentes qui les offusquent. Qu'ils se réjouissent de leur triste succès leur astre ne pâlira plus devant l'éclat de cette incontestable supériorité. ANGLETERRE. VEconomist, orgaue de plusieurs membres do nouveau cabinet anglais, fait la de'claratiou sui vante Autant qae nous pouvons eo juger en ce moment, il n'y a qu'une seule éventualité en vertu de laquelle la coopération actuelle de CAngleterre deviendrait nécessaire, ce serait dans le cas où la Belgique deviendrait s Cobjet d'une attaque d'un coté ou de l'autre. A tort ou b raison, de concert avec d'autres puis- sauces européennes, nous avons garanti l'indé- pendance de cet État. a L'Angleterre ne reculera pas devant une obligation claire et distincte; mais, excepté pour obéir un devoir aussi précis, nous croyons que l'opinion publique n'autoriserait aucun abandon de la ligne de stricte neutralité que lord Palmer- slon a indiquée, et que le pays tout entier a aujourd'hui ratifiée. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Lundi a été ouvertes Bruges, sons la présidence de M. le cooseiller Delecourt, la 3* session pour 1S59.de la courd'assises delà FlandreOccidentale. La première affaire appelée a été celle dn nommé Grégoire Geldbof, âgé de 27 ans, tisserand, Dé et domicilié b Oostnienwkerke, accusé de vol commis dans l'église de Boesinghe. Déclaré coupable par le jury.il a été condamné b cinq ans de travaux forcés, b une heure d'exposition, et b rester, après l'expi ration de sa peine, peodaot cinq ans 500s la surveillance de la police. NÉCROLOGIE. Un Belge, au service de l'armée française, M. Charles-Eugène Minart, dont la famille, habitaol Ixelles, compte deux de ses membres officiers sous le drapeau belge, wieut de trouver la mort b l'attaque de Solferino. M. Engèrie Mioarl, bien qu'à peine âgé de 25 ans, avait déjb fait plusieurs campagnes. Il s'était distinguéerr Kabylie et particulièrement eD Crimée, où son courage, après avoir failli lui coûter la vie a l'attaque de MalakofT, lui avait valu le grade de sous-lieutenant au 1" régiment des zouaves. NOUVELLES DIVERSES. Il a été procédé b Bruges, le 6 c'. 1* A l'adjudication publique de travaux de renforcement de la digue de l'Yser, dite Veur- nambachtschen Dyk. Devis estimatif 4,35o fr. Oui soumissionné MM. Fr. Geerste, d'Ypres, 3,838 fr.; De Keyzer, de Dixmude, 4,55o fr. Et 2* b la réadjudication publique de l'entre prise des travaux de plantation b effectuer le loDg de la route de l'État d'Ypres, par Neuve-Église b La frontière de France, et b l'entretien de cette plantation josqu'au 3o avril 1861. Le Jevis estimatif s'élevait b fr. 5,610. Aucun soumissionnaire ne s'est présenté. Dimanche dernier, le service divin a été un instant troublé pendant la graod'messe eu l'église paroissiale de Roulers. Un individu, âgé d'environ 4o aus, et qui semblait atteint d'aliénation mentale, se mit b gesticuler et b demander b haute voix s'il n'y avait pas de clous dans les piliers de l'église pour s'y pendre. Il prit en .même temps son chapelet pour s'égorger. On s'est emparé de ce malheureux et on l'a conduit hors de l'église. On mande de Courtrai Le caDal de Bossuyt a fait Daître l'idée de relier par nn embranchement de chemin de fer la station de Comioes b la Lys. Nous pouvons annoncer qu'il est sérieusement question d'exécuter ce projet. Le caDal de Bossuyt va doue créer deux grands débar cadères pour la houille: l'un b Comioes, l'autre Courtrai. Les élections pour la gorde civique de Bruges ont eu lieu dans cette ville lundi matin. Tous les officiers démissionnaires ont été réélus sans lutte. Nous lisons dans l'Observateur Beaucoup de bruits ont été répandus en ville et eo province au sujet de mesures militaires plus ou moins graves que l'on attribue b des menaces de guerre. Nous avons eu b démentir, il y a deux jours, la nouvelle doooée par un journal, (le Jour nal de Bruges), dans un bulletin extraordinaire, et d'après laquelle, sur un ordre venu de Lon dres, on avait armé précipitamment les forts d'Anvers. Inutile de dire que la garnison d'Anvers De reçoit pas d'ordres de Londres. Quant au fait qui avait pris les développements d'un armement général des forts, c'était tout sim plement des maoceuvres de force ordonnées par l'inspecteur général de l'artillerie. Un fort a ainsi été armé, puis désarmé, sans plus. Le bruit circulait hier b Bruxelles que notre armée était mise sur le pied de guerre. Quant b ce point, nous sommes également en mesure de donner des renseignements exacts. Quelques permissionnaires seulement ont été rap pelés, et cette mesure avait uniquement pour but de permettre b des régimeots trop incomplets de faire les manœuvres nécessaires b l'instruction des cadres. C'est seulement le 10 août que s'ouvre la période du camp et que le gouvernement fera rappeler le Dombre de miliciens nécessaires aux grandes ma nœuvres, sans qu'il soit question, même pour cette époque, de rappeler tootes les classes. En creusant l'aqueduc du bassin du Parc dit le bassin vert, b Bruxelles, pour y poser les tuyaux destinés au service de la nouvelle distribu tion des eaux, on a découvert, au centre de ce bassip, une pierre blanche sous laquelle se trouvait une médaille portant l'inscription suivante Le 25 messidor an VIII de la République, Gustave Doulcetpremier préfet du département de la Dyle, posa la première pierre de cette colonne Datiooale. Cette colonne, b l'érection de laquelle on doit naturellement avoir renoncé, aurait eu pour base, b en jnger par le dessio qui existe au revers de la médaille, un polyèdre b plusieurs faces d'où l'eau aurait jailli en cascades, et pour couronnement quelque statue sans doute, le chapiteau se termi nant en surface plane. D'après le même dessin, on peut évaluer b cinq ou six mètres l'élévation de ce petit monument resté b l'état de projet. La médaille dont nous venons de parler a été remiseau secrétaire de l'administration communale de la ville de Bruxelles. Elle est en bronze et a huit centimètres de diamètre sur trois millimètres d'épaisseur. Mardi dernier, on a annoncé an son da tambour, b Termonde, que les fortifications de la ville voot être complétées par la construction de deux forts qui seront élevés dans le hameau Boom et hors de la porte de Malines. La proclamation bruyante de cette nouvelle avait ponr but d'avertir les personnes qui auraient b faire valoir quelque réclamation au sujet des projets en question qu'elles ont b les faire parvenir par écrit b l'admi nistration communale. Des discussions interminables s'engagent, paraît-il, 8 propos de la guerre jusque dans les pensionnats de demoiselles. Dernièrement des demoiselles belges pensionnaires en France, fort contrariées de devoir se rendre b un Te Deum b l'occasion de la bataille de MageDta, déclarèrent b leurs amies ftançaises enthousiasmées de la victoire, qu'elles n'y assisteiaient que pour leur Comte...., elles voulaient dire pour le jeune Comte de Hainaut. Dans une des dernières élections pour la garde civique, b Anvers, il y avait b nommer quatre caporaux, et chose assez singulière, ce furent quatre carnassiers, le lion, le loup, l'ours et le renard, qui réunirent la majorité des suffrages. Le premier bulletin portant les noms de: De Leenw, De Wolf, De Beer et De Vos, fut accueilli par l'hilarité générale. Ce billet est nul, dit le président. Non, non, cria-t-on de toutes parts, ce sont les noms de gardes de notre compagnie. En effet, l'immense majorité des bulletins de vote portaient les mêmes noms, et le lion, l'ours, le loup et le renard furent proclamés caporaux aux applaudissements de tous les gardes présents. De sorte que, s'il y a des agneaux, des brebis, des bœufs, des poules, des coqs, des oies, des cignes et des canards dans la campagne, ils n'ont qu'à bien garder leur peau et leurs plumes. (7. d'Anvers.) A Auvers une personne qui se disposait mardi après-midi b mettre une lettre b la poste, aperçut de la fumée sortant de la boîte. Elle alla tout de suite en donner connaissance b l'adminis tration. Un commencement d'incendie s'était dé claré et déjb une douzaine de lettres étaient en grande partie brûlées. Comment le feu s'est-il mis aux dépêches? Est-ce b l'imprudence qu'il faut l'attribuer, ou b la plus stupide malveillance, ou bien encore b l'intérêt? C'est ce qu'il serait impor tant de découvrir, mais ce qu'on ne découvrira peut-être jamais. Des faits semblables devraient être sévèrement réprimés, car ils peuvent compro mettre les intérêts les plus sacrés et tendent b faire perdre la confiance dans la sécurité du transport des dépêches. Les nouvelles de Stockholm s'accordent pour représenter l'état de la santé du Roi Oscar comme très-alarmant. L'affaiblissement de l'auguste ma lade a fait dans ces derniers temps de tels progrès, qu'on ne paraît plus conserver le moindre espoir de guérison. Une nouveauté vient de se produire dans l'orne mentation des rues de Londres en face d'AssIey House. C'est une colonne octogonale, dont les côtés sont formés de vitrages et dont le sommet supporte une horloge. Ces colonnes sont destinées b être couvertes d'annonces; dans ce but, elles sont inté rieurement éclairées au gaz, ce qui permet de lire les annonces peintes sur le verre comme en plein jour. La compagnie qui a conçu cette idée s'est fait autoriser par le comité des travaux publics b élever ces élégantes constructions en s'eogageant b poser sur chacune de ces colonnes uoe horloge qui donnera l'heure nuit et jour et b y afficher les tarifs des voilores publiques, ainsi que toutes les autres choses inlétessaot le public, dans une pro portion fixée sur l'ensemble des aunonces. La cooeessioa a été daooée pour 4o années par les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2