42me Année. No 4,360. pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. 7FB.ES, 43 Juillet. Nous venons de recevoir la dépêche suivante Le Ministre de l'Intérieur Messieurs les Préfets et Sous-Préfets. l'empereur a l'impératrice. La paix est signée entre l'Empereur d'Autriche et moi. Les bases de la paix sont confédération italienne sous la présidence honoraire du Pape. L'Empereur d'Autriche cède ses droits l'Empereur des Français qui les remet au Roi de Sardaigne. L'Empereur d'Autriche conserve la Vé- nétie; mais elle fait partie intégrale de la confédération italienne. Amnistie générale. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR ID« jkdirido DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Paris, ii juillet 1859, 1 heure 10 minutes soir. POUR COPIE CONFORME Lille, 12 juillet i85g. LE PRÉFET DU NORD, S. VALLON. ^T-giQOQrTii DÉPÊCHES FRANÇAISES. Marseille, samedi soir, 9 juillet. Des nouvelles deNaples,eo date du 8, annoncent que 200 soldats, dont âo suisses, se sont révoltés dans la soirée du 7$ ils sont sortis armés et se sont dirigés sur le fort Carminé, afin d'entraîner les troupes suisses a la révolte. Mais les insurgés ont échoué et, arrivés au Champ de Mars, toutes les troupes suisses et iudigèoes fidèles les oot canoonés. Quarante des rebelles ont été tués, les autres ont été désarmés. Ces derniers seront mis en jugement vendredi. La ville est tranquille. Marseille, dimanche, 10 juillet. Des lettres de Rome, du 5, affirment que quatre vaisseaux anglais sont entrés h Ancône. On dit que l'Angleterre a garanti la neutralité du royaume des Deux-Siciles. Il n'y a eu aucune nouvelle opération des troupes pontificales. Le général Kalbeimatten a imposé une contribution de guerre la ville de Fano et aux chefs du mouvement. A Naples, le général Filangieri avait donné sa démission dimanche dernier, mais le Roi l'a décidé reprendre la présidence du conseil. S. M. et son ministre ont adopté ensemble les bases d'impor tantes mesures. Paris, lundi, it juillet, au matin. Le Moniteur d'aujourd'hui publie une note explicative sur la suspension d'armes l'Empereur, sachant que les puissances neutres échangeaient des communications pour parvenir une média tion, et voyaut l'imminence d'une attaque contre Venise et d'une nouvelle lutte devant Vérone, et J l'effet d'éviter une efTusion inutile de sang a demandé l'armistice h l'Empereur d'Autriche, qui, de son côté le désirait aussi. Aujourd'hui lundi les deux Empereurs ont eu une entrevue Villafranca. Paris, 11 juillet, 4 f>. 45 m. du matin. L'Empereur a adressé l'ordre du jour suivant h ses soldais, Valeggio, le 10 juillet Soldats, une suspension d'armes a élé conclue le 8 juillet entre les parties belligérantes jusqu'au 15 août; celte trêve vous permettra de vous repo ser de vos glorieox travaux et de puiser, s'il le faut, de nouvelles forces pour coDliouer l'œuvre que vous avez si glorieusement ioaugurée par votre courage et votre dévouement. Je retourne Paris et je laisse le commande ment provisoire de mon armée,au maréchal Vail- l.anl, mais dès que l'heure du combat aura sonné, vous me reverrez au milieu .de^vous pour partager vos dangers. DÉPÊCHES AUTRICHIENNES. Vienne, dimanche, 10 juillet au soir. La Correspondance autrichienne donne le total des perles éprouvées la bataille du 24 juin 91 officiers et 2,261 soldats ont été tués. Le nombre des blessés est de 4 généraux, 483 officiers, 10,160 soldats. Disparus Ô9 officiers el 9,229 soldais. De ces derniers il faut dédnire les hommes du 9° corps qui sont rentrés leurs régiment» tespectifs. Vienne, dimanche, 10 juillet. Il y a Lussin cinquante-huit bâtiments enne mis, parinis lesquels deux sardes et un trois-mâls anglais de transport. Trieste, samedi, 9 juillet. L'escadre française a quitté hier Lussin-Piccolo. Elis a fait voile pour Pola. Un vaisseau de ligne, qui s'était approché des côtes, a été canooné par les batteries du rivage. II a vraisemblablement éprouvé des dommages. '7r 00a L'armistice intervenu, le 7, entre les deux Empereurs, vient d'ouvrir une carrière nou velle aux conjectures des feuilles publiques et de leurs correspondants. On ne parlait depuis quelques jours, dit une correspondance pari sienne, que des immenses approvisionnements de projectiles qui traversaient le Midi el qu'on portait en Italie. Peschiera était déjà assiégé l'armée française grossie du corps du prince Napoléon, marchait sur Vérone. Le général Vïmpffen venait d'être mandé dans l'Adria tique pour commander les troupes de débar quement qui devaient agir contre Vénise. Com ment s'est opéré ce rapide changement de scène qui réjouit les partisans de la paix européenne, qui a fait monter les fonds publics, qui déconcerte et désole les révolutionnaires On ne dit pas, on ne croit pas qu'il y ait eu personne de consulté. La chose s'est passée entre l'Empereur Napoléon et l'Empereur François- Joseph. D'où vient cette résolution subite, prise isolément? Quelle en est la cause? quelle en est la portée? La cause en est, dit-on, multiple. D'abord l'Empereur Napoléon était mécontent de M. de Cavour et du Piémont, comme des révolution naires italiens. Le Piémont, après avoir été sauvé par notre armée, ne se contentait pas de suivre, il voulait conduireil voulait même entraîner. Déjà M. de Cavour s'était permis de constater, comme un fait accompli, l'annexion de toute CItalie du nord la monarchie Sarde, nonobstant les réserves faites au Moniteur fran çais, en faveur de la juridiction du futur Congrès. Les révolutionnaires italiens, leur tour, sentant grossir l'armée de Garibaldi, qui, dit-on dispose déjà de 20,000 hommes, com mençaient lever la tête. La question romaine devenait de plus en plus difficile et de plus en plus compliquée le gouvernement de Turin en était venu procla mer la dictature militaire du roi sur les Romagnols les prétentions et l'hostilité systé matique du Piémont pour le Saint-Siège menaçaient d'amener un choc. Napoléon III voyant que la locomotive chauffée toute vapeur, menaçait de dérailler, a serré le frein, ouvert la soupape de sûreté, et arrêté le train au moment où personne n'y songeait. Vous remarquerez, obseri>e la correspon dance citée, que le dernier acte de l'Empereur est parfaitement conforme la politique napo léonienne. Nous voyons ici le second acte de ce qui s'est passé après la campagne de Crimée, quand iEmpereur Napoléon III a prévenu, par un armistice, la campagne de la Baltique. La nouvelle de la suspension d'armes du 7 a été accueillie avec une faveur marquée de l'autre côté du détroit, et la presse britannique, d'accord avec la presse française, envisage l'armistice comme l'avant-coureur, comme le gage d'une prochaine paix. Il est difficile, d'ailleurs, qu'avec la soif de paix qu'a lEu rope, on ne pèse pas de toute manière sur les puissances belligérantes pour empêcher la reprise des hostilités. Ces efforts seront d'au tant plus grands que la guerre, si elle recommençait le 15 août, entrerait dans celte phase critique qui menacerait la paix générale du monde. L'Autriche, qui aurait vainement tenté de s'entendre avec le chef du gouvernement fran çais, jouerait son dernier homme et son dernier écu. Il est bien craindre qu'alors aussi Napoléon III ne lâchât toutes les écluses révo lutionnaires, et il serait presque impossible que l'Allemagne entière ne se levât pas au secours de l'Autriche et que la guerre ne devint générale. Notons ici, comme un symptôme de bonne augure, que l'initiative de la proposition d'ar mistice est venue de l'Empereur Napoléon et non pas de l'Autriche. De plus, une entrevue a dû avoir lieu, le 1 1Villafranca entre les deux Souverains, d'après le vœu exprimé par l'Empereur des Français. Les préoccupations de tous les amis de la Religion ne se détournent pas de la situation des États du Saint Père, et de la destinée du patrimoine de Église. Le langage d'une feuille semi-officielle française, la Patrie, n'était pas

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1