ANGLETERRE. FRANCE. communales fréquentées par 23,134 élèves. L'in struction s'y donne par 236 instituteurs, 116 sous-instituteurs et 8 institutrices; les écoles palro- nées sont au nombre de 220; et le oombre des élèves qui les fréquentent s'élève 29,075. On ne parle pas dans le rapport provincial d'une troisième sorte d'écoles savoir les écoles particulières et libres. On rapporte seulement que ces écoles donnent l'instruction 14,681 élèves. Par conséquent ie nombre d'élèves, dans ces trois sortes d'établissements, est de 66,290; c'est un élève sur un peu plus de 9 habitants. Parmi ces 66,290 élèves on ne comprend nullement ceux qui reçoivent l'instruction dans les athénées, collè ges et écoles moyennes de la province. Ces élèves sont au nombre de 2,800. Si l'on ajoute ce nombre celui de 66,290 précité, on trouve un total de 69,090 jeunes gens qui reçoivent l'instruction primaire ou secondaire. Reste encore h joindre h ce nombre les 35,926 garçons qui sont instruits dans les écoles dominicales et dans celles qui se donnent le soir. 33,448 élèves des deux sexes ont reçu gratuite ment l'instruction pendant l'année i858. Écoles normales. L'école normale deThourout a donné l'année passée l'instruction h 67 élèves. i4 de ces élèves ont passé leur examen; et ont reçu un diplôme d'instituteur. 6 parmi eux ont obtenu un diplôme de premier rang. Le Cours normal de l'athénée de Bruges a été suivi par 12 élèves. Un seul a passé son examen avec fruit. L'école normale, pour de jeunes demoiselles Thielt, sous la direction des excellentes demoi selles Van Biervliet, a donné l'instruction 25 jeunes demoiselles, qui se préparent 'a la fonction d'institutrice. L'année passée 9 ont fait l'examen requis, parmi lesquelles 5 ont obtenu le diplôme de premier rang et 4 celui de deuxième. Le cours normal, qui a été établi, il y a quelques années, dans l'Institution Royale de Messines, a été fréquenté par i5 élèves, pensionnaires du dit établissement; 8 de ces norinalistes ont obtenu l'année passée le diplôme de premier rang. L'instruction primaire, qui se donne dans les écoles communales de la province, a coûté l'année passée fr. 355,566-33 cent. L'État a supporté ces dépenses pour une somme de fr. io3,566-33 cent, et la province a payé 38,170-89 cent. La députalion chargée de présenter au Roi l'Adresse de félicitations votée par le Sénat dans sa séance de vendredi, a été reçue samedi midi au château de Laeken, par Sa Majesté. M. le prince de Ligne a donné au Roi lecture de l'Adresse, laquelle Sa Majesté a répondu par des paroles pleines de bienveillance. A midi et demi, la députalion était de retour Bruxelles et entrait dans la salle des délibérations du Sénat, où elle se trouva seule. Il fallait pourtant qu'elle rendit compte de sa mission c'est ce que fil, en son nom et elle-même, M. le président, en lui rappelant le bon accueil qu'elle avait reçu du souverain. Cette formalité remplie, M. le prince de Ligne a déclaré que le Sénat, n'ayant plus rien son ordre du jour, s'ajournait indéfiniment. CHRONIQUE JUDICIAIRE. On écrit de Verviers Le ministère public près le tribunal de première instance de cette ville, vient de donner ses conclusions dans l'affaire Mellenius, cessionnaire des droits de Mm° veuve Nicolaï, contre les bureaux de bienfaisance donataires de la fortune de feu M. Nicolaï. Ces conclusions sont favorables aux bureaux de bienfaisance tant sur l'exception par eux proposée que sur le fond. L'exception portait sur ce que le divorce 3 entre M. et M'"° Nicolaï ayant été prononcé la fin du siècle dernier, d'après les formes som maires admises par la République française, la communauté entre les époux devait cesser d'exister depuis lors et que les donations pos térieures n'avaient pu porter préjudice aux droits de la veuve survivante. Au fond, les bureaux de bienfaisance sou tenaient que la coutume de Mayence, sous l'empire de laquelle le mariage avait été con tracté, permettait comme l'ancien droit belge de changer pendant le mariage les conventions matrimonialesque le divorce, en supposant qu'il ne pourrait pas opérer comme tel, devait tout au moins avoir pour effet d'établir la séparation des biens. Cette thèse est défendue entre autres dans un mémoire publié depuis la clôture des débals et signé par MM. J. Forgeur, Bruns aîné, Jaminé, de Gronckel, Mascart, M as son, avo cats. NOUVELLES DIVERSES. Des ordres ont été donnés aux chefs de corps pour renvoyer des soldats en congé. Nous espérons que la décision, prise par M. le ministre de la guerre, d'appeler les classes de i852, 1853 et 1854 sous les armes ne sera pas mise en exécution. Le dernier pas redoublé de M. Sacréles Chasseurs de la Landwehr, vient d'avoir un énorme succès aux fêles du tir qui ont eu lieu Gand. La garde civique de Saint-Josse- teo-Noode, est entrée en ville en le jouant et a produit un effet électrique la population a chanté le motif du chœur que M. Sacré y a introduit. Des groupes de prisonniers autrichiens avaient été internés dans quelques villes dn nord de la France, notamment Cambray, où il y eo avait 800. Ils vont, parait-il, retourner dans leur pays en traversant pour la plupart la Belgique. Bon nombre d'entre eux passeront par Verviers. La Tamise est de nouveau dans un état de décomposition qui inspire les plus vives inquié tudes. La mortalité augmente de semaine en semaine pendant les trois premières semaines de juin, elle s'était maintenue dans le chiffre de 900 et quelques; la quatrième elle s'est élevée 1,026, et voici que pour la première semaine de juillet, elle monte 1,226, et, pour la première fois, au-dessus de la moyenne des dix années précédentes. D'un autre côté, M. Lelheby, l'officier médical de la Cité, dans le rapport qu'il a présenté hier la commission du conseil médical, dit textuellement La déplorable condition de la Tamise continue se développer.... l'état de la rivière va de pis en pis. Les impuretés organiques s'accroissent de jour en jour et sont aujourd'hui exactement quatre fois aussi abondantes que le 11 juin. On conçoit Ceffet que peut pro duire une pareille déclaration quand elle s'ap plique la semaine dernière où la température moyenne était de 5 degrés 8 dixièmes au-des sus delà moyenne des 43 dernières années,et depuis, la chaleur n'a fait qu augmenter pour arriver aujourd'hui un degré excessif. Il y a redouter sérieusement que les mala dies qui se développent, la diarrhée, la petite vérole et les fièvres éruplivesne prennent bientôt un caractère êpidémique. Paris, 17 juillet. On lit dans la Patrie: On annonce que l'Empereur, parti de Turin, doit rentrer dimanche Saint- Cloud. 11 paraît que l'Empereur a exprimé son intention formelle de ne pas avoir de réception officielle, voulant réserver pour l'armée, le jour où elle ferait sou entrée h Paris, toutes les manifestations qui se préparaient pour accueillir dignement le souverain qui l'a si glorieusement commandée. Un témoin oculaire transmet au Pays les détails soivants sur l'entrevue des deox empereurs Villafranca A neuf heures précises, le cortège de l'Empe reur Napoléon entre dans Villafranca. L'Empereur est seul en avant, monté sur le cheval bai qui loi sert habituellement depuis le commencement de la campagne. Sa Majesté porte la petite tenue de général de division. Elle est suivie du maréchai Vaillant, chef d'élat-major général de l'armée, du géuéial de Martimprey et de toute sa maison mili taire. Puis viennent les cent-gardes, dont les armu res étincellent au soleil, et un escadron de guides. Tous les cavaliers arrivent au grand trot sur la grande place de Villafranca. Un officier d'ordonnance arrive au galop du côté de la porte de Vérone et prévient l'Empereur Napoléon que l'Empereur François-Joseph n'est plus qu'à une petite distance de la ville. Le cortège repart au trot et dépasse Villafranca jusqu'à la distance d'un kilomètre. C'est là que les deux Empereurs se sont ren contrés, sur une route poudreuse, en plein soleil, au milieu de celte même plaine où ils devaient quelques jours auparavant se livrer bataille. Les cortèges se sont arrêtés, et j'ai vu les deux Empereurs cheval se détacher de leur suite et s'avancer l'un vers l'autre. D'abord ils se sont salués, et quand les chevaux ont été assez près, Napoléon III a tendu la main François-Joseph, qui l'a saisie et l'a seirée cordialement. Puis ils ont tourné bride et sont revenus Villafranca, l'Empereur des Français tenant la droite et l'Empereur d'Autriche la gauche. François-Joseph était accompagné de M. le feld-maréchal baron de Hess et de ses officiers d'ordonnance. Il portait un uniforme de général de cavalerie en petite tenue, composé d'une petite jaquette bleu de ciel, d'un pantalon de Casimir de la même couleur. Il n'avait ni cordons, ni croix. L'héritier des Hapsbourg a tous les traits qui caractérisent sa race. Il est grand, blond et ressem ble beaucoup son frère Maximilien que nous avons vu Paris; il a, comme lui, la lèvre épaisse, la moustache frisée réunie des favoris touffus, de grands yeux bleus. Du reste, il m'a paru très-ému. Le feld-maréchal de Hess était la suite de l'Empereur, où le retenaient les devoirs de sa position de major-général. Le vieux général très-vert encore pour son âge, portait l'uniforme et tous les insignes de son grade. L'étal-major autrichien était assez nombreux, mais beaucoup moins brillant que l'état - rnaj ;r français. Le corps des gardes nobles et celui des uhlans, qui forment l'escorte de l'Empereur, se trouvaient entièrement éclipsés par nos cent-gardes et même par les guides. Les gardes nobles portent le casque en cuir bouilli, une tunique bleue avec des parements rou ges. Les uhlans ressemblent assez 'a notre garde nationale cheval, celte différence près que les parements et les lisérés rouges de nos gardes nationaux sont oranges dans l'uniforme des cava liers autrichiens. Pendant le trajet qu'il y avait faire pour retourner Villafranca, les cent-gardes français ont cédé le pas aux gardes nobles, mais les guides sont passés avant les uhlans. A Villafranca une maison avait été préparée pour recevoir les deux souverains, celle de M. Carlo-Gaudini Morelli. située dans la rue princi pale de la ville et dans laquelle l'Etnperenr d'Autiiche aait déjà passé une nuit a«»nl a x

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3