D'IMMEUBLES, ANNONCES. VENTE Étude de Mre LAMBIN, Notaire a Ypres. A. COMMUNE d'oOSTDUINKERkE, france. commune de reningiie. territoire rural d'ypres. Le dit Notaire procédera le SAMEDI 5 SEPTEMBRE 1859, une heure de relevée, l'estaminet l'Eléphant, rue de Dixmude, Ypres, la MISE A-PRIX, avec bénéfice de Primes, des Biens patrimoniaux suivants 1* Une pièce de Terre Labourable, contenant 2 n. 60 a. 74 c., occupée par Joseph Iloutsager Dixmude. la promotion de M. Ryckewaert h la dignité d'archidiacre. nécrologie. Mardi, est décédé sa maison de campagne de Ledeberg, lez Gand, l'âge de 48 ans, M. Ad.- Franç.-Hyac.-J<>s. Papeleti, l'un de nos horticul teurs pépiniéristes les plus distingués. M. le baron de Brigode, qui vient de mourir près d'Evreux, a succombé h une fluxion de poitrine. C'était le dernier pair de France, hérédi taire; son père est mort après la révolution de i83o, mais quelques mois avant l'abolition de l'hérédité de la haute Chambre, M. de Brigode avait épousé une fille de M. le marquis du Hallais et laissé trois enfants. Un de ses cousins germains est marié avec M1'" Vilain X1I1I. La famille de Brigode, d'ailleurs, est originaire de la Flandre française. Le chevalier François-Marie de Coucy, représentant de la branche cadette de l'ancienne et illustre famille de ce nom, chevalier de l'Ordre militaire des Saints-Maurice-et-Lazare, héraut d'armes de l'Ordre suprême de la Très Sainte- Annonciade de Savoie, et officier au service du roi de Piémont, est mort Lyon le 5i juillet dernier, dans sa cinquante-neuvième année, après une longue et douloureuse maladie. On sait que le malheureux Jacques de Coucy gendre d'Oudart du Biez, maréchal de France, soupçonné de haute trahison, fut décapité en 54g, par ordre de Henri II. La reine Cathérine de Médicis fit réhabiliter sa mémoire. Son fils, Bernard de Coucy, nommé chevalier d'honoeur de la duchesse de Savoie, princesse de France, vint, en i58o, résider en Piémont, où ses descendants sont restés jusqu'à nos jours. NOUVELLES DIVERSES. Vendredi prochain, le 11"' de ligne quittera notre ville pour se rendre au camp de Beverloo. Il devieot de jour en jour plus évident que la ville et les environs de Courtrai soot exploités par quelque bande de malfaiteurs. Plusieurs vols y ont été constatés ces jours derniers. A l'aide d'effraction et d'escalade, des voleurs se sont introduits, la nuit du 10 au 11 courant, dans la blauchisserie de M. Descamps-Verscbueren, au faubourg de Gaod,oùi!s ont enlevé du séchoir une pièce de toile de 100 auues de longueur sur 5|4 d'aune de largeur. Deux autres pièces de toiles ont été coupées en deux sur la blanchisserie. La nuit suivante des voleurs ont pénétré dans la fabrique de M. Victor Debbandt, au même fau bourg, où ils ont enlevé quelques ustensiles de cuisine, six lapins, trois pains de ménage et deux lettres déposées au bureau. Dans la propriété de la demoiselle Cottignie, cabaretière, eo face de ladite fabrique, ils ont tenté de s'introduire dans une écurie en brisant la clôture. La police est la recherche des malfaiteurs. Jeudi vers 6 heures du soir, une personne qui se trouvait eo vigilante, a apporté au collège Saint-Michel h Bruxelles, un papier adressé au R. P. Boeteinan, recteur du collège. Ce papier fut déposé dans une chambre où il est d'usage d'en fermer les paquets et bagages qui arrivent au collège. Une heure après ou entendit une forte explosion. En pénétrant daos la chambre on reconnut que le panier récemment apporté avait pris feu et que soo contenu n'avait consisté qu'eu une forte quantité de poudre. Personne ne se trouvant dans la chambre, au moment de l'explosion, il n'y a heureusement aucun accident déplorer. Sauf quelques vitres brisées, les dégâts ne sent pas non plus considéra bles. Il n est pas moins vrai que, pour la seconde fois, dans l'espace d'une année, on met en péril la vie d'honnêtes citoyens qui se dévouent l'instruc tion de la jennesse belge. Nous espérons que 14 justice, plus active ou plus heureuse que dans les recherches faites lors de la première affaire parviendra découvrir les auteurs d'un si lâche méfait. Le parquet, dit-on, a commencé une instruction. Le Moniteur publie un décret poriant création d'une médaille commémoralive de la campagne d'Italie, qui sera accordée tous les militaires et marins qui ont fait cette campagne. On lit dans une correspondance de Paris, datée du g août. Notre population parisienne, de toute classe, s'est tellement éprise du camp de S' Maur, que dimanche, dès huit heures du matin, les sergents de ville postés le long du faubourg S1- Antoine jusqu'à la barrière du trône ont dû faire prendre la file aux voitores! Il y va des armées de piétons. Vue de la grille de la barrière, la route parait incessamment couverte de monde depuis Paris jusqu'à Viucennes, car le camp de S1- Maur est tout près de Vincennes, derrière le fort. Pendant les deux premiers jours, oo s'est fort amusé de messieurs les Turcos, objets de curiosité universelle, mais on s'en est guéri bien vite. Ce sont de véritables sauvages (beaucoup sont de race nègre) qui n'ont que leur naïveté pour excuse de leurs mille sottises. D'abord ils volent, sans adresse aucune, simplement, tout ce qui leur plaît et tout ce qui se rencontre leur portée. Pas nn seul mar chand de Vincenoes qui n'ait été dévalisé par eux de divers objets. Ils entrent dans un magasin pour acheter une lorgnette de spectacle, un miroir barbe, un foulard; oo passe une demi heure en explications difficiles; ils empochent la marchan dise, et ils donnent une pièce de dix centimes d'un air généreux! Le marchand s'inquiète, se fâche; ils ajouteot grand'peine une autre pièce de deux sous, et ils s'en vont fiers, quelquefois menaçants. Si l'autorité militaire n'y avait mis ordre, le commerce de Vincennes tout entier allait fermer boutique. A Paris, c'est autre chose. Les sergents de ville sont là et il y a des postes nombreux. Les Turcos, disséminés, d'ailleurs, se sentent moins libres. Ils essayent cependant, et la police n'y suffirait pas, si nos troupiers en général, qui en ont reçu l'ordre, n'intervenaient amicalement pour faire restituer les objets achetés. J'ai eu tort de dire qu'ils volaient; ils achètent toujours! Ne s'étaient ils pas mis prendre goût aux cannes? Une multitude de pro meneurs se trouvaient avoir veudu leur canne avant de s'en apercevoir Vous savez le prix. Tous les objets qui ont le bonheur de revenir de Paris au camp, ne sont point perdus. On décide les Turcos s'en dépouiller, et ces objets vont grossir la préfecture de police la masse des objets trouvés dont on publie la liste chaque quinzaine. Malheu reusement, les Turcos reocontrent des acheteurs dans les cabarêls. Plus malheureusement, ils y rencontrent des consommateurs patriotes qui paient boire. Les aimables sauvages reviennent ou sont ramenés le soir au camp dans un prodigieux état. Enfin il a été décidé qu'à partir de mercredi soir les Turcos ne quitteraient plus le camp. On veut les avoir en bon état pour le défilé. Mais quand ils verront les feux d'artifice et les illumina tions du i5 août, spectacle inouï! quelle ne sera pas leur surprise! Ils se croiront dans le paradis de leur Mahomet. El leur illusion sera fort excusable. Ces pauvres Zouaves font de la peine. Les Tnrcos les ont réduits l'état de simples chasseurs d'Afrique. On ne s'en occupe plus, plus du tout Leurs grands faits de Magenta et de Solferino se trouvent complètement effacés. C'était bien de la peine d'accomplir une si magnifique égorgeade Ils sont sensibles cette infidélité de l'enjouement public. On en avait fait les héros, les Alcibiades de l'armée. Les regards de chacun les suivaient presqu'imporlooément par la rue. Aujourd'hui pas un signe d'attention. Ils suivent la rue on le trottoir et personne ne se retourne, personne même ne se range. Il n'y a pas qae l'Italie qui soit ingrate! J'ai appris qu'bier on était allé beaucoup moins au camp de S'- Maur. Les chaleurs excessives en rendent le séjour et le voisinage fort désagréable. Ils sont là 60,000 hommes qui ne vivent pas de mélodie. Vons êtes saisi, dès avant l'arrivée, par un arôme austère et indéfinissable qui étonne l'odorat. Vous avez beau vous dire que ce doit être le parfum de la gloire, cela ne vous donne pas le désir de rester longtemps. Oo vous parle de Sol- férino; vous pensez malgré vous Augias. a en la Le Samedi, 10 Septembre 1859, 2 heures de relevéeChôtel /'Epée royale 'Grand.' Place, Ypres, il sera procédé la Vente publique, EN UNE SEULE SÉANCE, des BIENS IMMEUBLES suivantssavoir COMMUNES DE brielen et boesingue. i* Une très-bonne et belle FERME, de 22 hectares 4g ares o3 centiares, située Brielen et Boesingbe, un kilomètre et demi de la il le d'Ypres, tenant la chaussée vers Dixmude occupée par les eofanls Catleeuw, 2* Une belle FERME, de i4 hectares oo a. tg centiares, située Reninghe, au sud-ouest du village, peu de distance de la chaussée vers Furnes occupée par le sieur Jean-François Vandergucht. Et 5° Uu JARDIN POTAGER, de 27 ares 1 g centiares, avec MAISON d'habitation et dépen dances situé territoire rural d'Ypres, section S'-Pierre: occupé par la veuve Vandoorne. Nota. On donnera des facilités aux acqué reurs, ponr le paiement du prix. Cette Vente aura lieu par le ministère du Notaire EANDERMEERSCfl. Ypres, et l'on peut aussi obtenir torts renseignements en l'étude du Notaire FORREST, Wervicq. (l) près de nieuport

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3