lions seront établies et a prétendu que le système proposé est une garantie de paix et de sécurité pour la Belgique. Nous souhaitons qu'il eu soit ainsi, mais les plaidoyers les plus habiles ne pour- root faire qoe le projet de fortifier Anvers ne soit contraire aux intérêts de la Belgique sagement et sainement entendus. M. Julliot s'était fait inscrire contre le projet, mais il a renoncé b la parole qui a été accordée b M. Goblet. L'honorable député de Bruxelles a fait ressortir tout d'abord ce fait caractéristique, c'est que, si on a en celte année-ci nne commission d'officiers supérieurs qui se prononce unanimement pour la grande enceinte, nous avions l'année dernière une autre commission d'officiers supérieurs qui se pro nonçait tout aussi unanimement contre la même enceinte. De ce fait M. Goblet a conclu qu'il règne dans ces commissions une parfaite discipline. L'honorable membre n'est pas convaincu qu'il faille absolument choisir Anvers comme centre de la défense nationale. Répondant au général Chazal qui a cité Alexandrie comme se trouvant relative ment au Piémont dans la position où se trouverait Anvers vis-à-vis de la Belgique, M. Goblet a con testé ce fait et a dit avec beaucoup de raison qn'Alexandrie simule bien plus Bruxelles qu'An vers, que c'est Gênes qui remplit le rôle qu'on veut imposer Anvers. M. Goblet a critiqué le projet de loi sons les rapports financier et saoitaire et a déclaré qu'il le rejetterait. Après M. Goblet, la Chambre a entendu un discours de M. J. Jouret, favorable an projet et qui a obtenn un succès d'hilarité. Comme M. J. Jouret, MM. de Renesse et De Gottal ont déclaré qu'ils voteraient pour le projet. Il n'y avait plus d'orateors inscrits, et M. Dolez, dont la ferveur ministérielle s'accroît tous les jours, voulait clore la discussion générale, M. B. Dumor- tier s'y est opposé; il a protesté contre la précipi tation avec laquelle on vonlait terminer nn débat de celte importance, et il a fallu toute la persis tance de l'honorable député de Roulers pour que la discussion ne fut pas close. Elle a continué hier, MM. Dumortier et le général Chazal ayant demandé la parole. Les plaintes relatives la perte que le commerce éprouve sur la mouoaie d'or française, deviennent des plus vives dans notre province. Partout on se demande si l'intérêt de la Banque nationale doit blessure, f.a Ligue perdait de son autorité; et son armée, affaiblie par les désertions, attaquée parles forces royales auprès de Villalar, fut entièrement défaite et prit la fuite sans résister on instant. En vain, Padilla, avec un courage et une activité extraordinaires, s'efforçait de rallier ses troopes; il vit ses ordres méprisés; et, ne voulant pas sur vivre aux malheurs de cette journée, il se précipita an milieu des ennemis; mais, la fois blessé et démonté, il fut fait prisonnier avec ses principaux officiers, parmi lesquels se trouva don Alvar de Monroy. Le sort de l'héroïque Padilla fut promptement décidé; condamné perdre la tête, il subit son arrêt avec ce courage que rien n'avait pu ébranler; mais, avant de mourir, il écrivit deux lettres, exr pression de son âme mâle et tendre, et adressées, la première,Maria Pachéco, sa femme, la seconde, la ville de Tolède, lien de sa naissance. Voici ces deux lettres Madame, Si vos peines ne m'affligeaient pas plus que ma mort, je me trouverais parfaitement heureux. Il faut cesser de vivre c'est une nécessité commune tous les hommes; mais je regarde comme une continuer avoir la préférence sur l'iotérèt du commerce, et on se répand en récriminations amères contre le cabinet qui repousse systématique ment les réclamations parties de nos Flandres. Dans la séance de la Chambre de mardi, il a été donné connaissance de pétitions émanées d'habitants de Rumbeke et de commerçants de Nivelles et demandant qu'il soit donné cours légal en Belgique la monnaie d'or de France. L'honorable député de Roulers, M. Rodenbach, les a fortement appuyées. La Chambre, conformément la demande.de M. Rodenbacb, a renvoyé les pélitioos la commis sion, avec invitation d'en faire l'objet d'un prompt rapport. Jeudi, 18 Août, a eu lieu aux Halles la distribu tion solennelle des prix aux élèves du collège S'-Vincent de Paul. Trois augustes dignitaires de l'Église revêtus do caractère épiscopal réhaussaient de leur présence cette intéressante cérémonie: Mgr l'évêque de Bruges, qui avait daigné vepir la présider en personne, Mgr l'évêque de Damas, du rite oriental, et Mgr Mooris, é«êque de Troie in parlibus. On remarquait dans l'assistance les autorités militaires et judiciaires, M. le colonel Debruyncommandant de place, M. le major Vandenboogaerde, commandant la garde civique, M. le président Biebuyck, M. le sénateur Baron Mazeman, et un grand nombre de fonctionnaires et de personnes notables. Une grande affluence de monde remplissait la vaste enceinte. Divers morceaux de déclamation et de musique, et un drame en deux actes ont rempli la première partie du programme de la fête. Le drame, la jeunesse de Charles-Quint, réunissait le double mérite de rappeler des souvenirs empruntés nos légendes nationales et de constituer une scène d'un heureux comique et d'une gaieté intarissable. Les jeunes acteurs ont d'ailleurs interprêté leur rôle avec une entente parfaite. Le naturel de leur jeu, la verve de leur débit ont non seulement captivé l'intérêt général durant toute la dorée de la pièce, mais diverses reprises ont soulevé dans l'auditoire nn accès d'hilarité sympathique et enlevé d'unani mes applaudissements. Les pièces de chant, chœnrs et solos, n'ont pas été emportées avec un moindre succès, avec' ensemble, précision et entraiu. Ce n'est pas d'au jourd'hui que nous nous plaisons constater les beaux résultats obtenus au collège S'-Vincent par faveur distinguée du Tout - Puissant une mort comme la mienne, qui ne peut manquer de lui plaire, bien qu'elle paraisse déplorable aux yeux des hommes. H me faudrait plus de temps que je n'en ai pour vous écrire des choses qui pussent vous consoler mes ennemis ne me l'accordent pas, et je ne veux pas différer de mériter la cou ronne que j'espère. Pleurez la perle que vous faites; mais ne pleurez pas ma mort elle est trop honorable pour exciter des regrets. Je vous lègue mon âme; c'est le seul bien qui me reste, et celoi que vous estimerez le plus. Je n'ajouterai rien car je ne veux pas fatiguer la patience du bourreau qui m'alteod, ni me faire soupçonner d'allonger ma lettre pour prolonger ma vie. Mon domestique Saffa, témoin oculaire de tout et qui j'ai confié mes plus secrètes pensées, vous dira ce que je ne puis écrire. C'est dans ces sentiments que j'attends le coup qui va vous affliger et me délivrer. A la ville de Tolède, A loi, la couronne de l'Espagne et la lumière da monde; toi qui fus libre dès le temps des puissants Goths, et qui, en versant le sang des étrangers et celui des tieos, as recouvré la liberté pour toi et poar les filles voisines! Ton enfant M. Ch. Breyne, le professeur habile qui y dirige les cours de musique. Après la proclamation des lauréats, un élève de la classe de réthorique M. G. Van Eecke a pro noncé un discours de remerciement, bien conçu et exprimé avec convenance. Voici la liste des lauréats MM. Désiré De Cuypere, Henri Verhaeghe, Edouard Mooprez, Jules Vermeuleo, Théophile Coulon Eugène Gheinar, Auguste Desmedt Alphonse Meerland, Théodore Desmedt, Léon Dierick, Edmond Froidure, Edouard Vandaele, Hilaire Harteel, Désiré Mahieu, Julien Cuvelie, Lucien Heylbroeck, Benjamin Caulier, Auguste Mongaré, Paul Daneel, Auguste Smagghe, Gustave Begerem, Jules Creiou, Jules Froidure, Eugène Moreau, Emile Heylbroeck, René Durotte, Alphon se Sabelin, Arthur Leducq,Benoît Platevoet, Benoît Annoot, Alphonse Vandevelde, Auguste Harteel, François Mortreu, Hector Leenknecht, Polydore Comein Charles DesagherAimé Lombaert Alphonse Duyck, Albéric Decoussemaker, Justin Mortier, Louis Voylsteke, Louis Biebuyck, Justin Berghman, Pierre Platevoet, Serge Laheyne, Henri Dewaele, Aloise Snick, Olivier Durutte, Alfred Tybergheio, Julien Vanwerveke, Justin Brutsaert, Charles Cuvelie, Ferdinand Vandaele, Polydore Bossaert, Auguste Dehaene, Oscar Nolf, Auguste Deraeve, Désiré Deroulez, Charles Vanpeteghem, Jules Hennion, Emile Wallaert, Isidore Gillebert, Edmond Castryck, Auguste Deltombe, Charles Vandewalle, Evariste Provoost, Léon Vauden- peereboom, Remi Deboo, Emile Foucher, Désiré Waffelaert, Adolphe Baekelandt,Louis Feys, Louis Dieryckx Hector Vandenpeereboom Edouard Vermeersch, Ivon De Cuypere, Pierre Meersseman, Augustin Capoen, Edmond Doom, Gustave Van Ockerhout, Isidore Petit, Emile Lecler, Polydore Vandendriessche,Edouard Berghman, Henri Dele- becque, Emile Pyssonier, Charles Pieteis, Jean Hoyghe, Jules Cuvelier, Charles Dehaese, Edmond Desagher, Apollinaire Morel, Gustave Van Eecke. —1 O rg— AMNISTIE GÉNÉRALE EN FRANCE. Le Moniteur, en tête de sa partie officielle, publie un décret impérial, en date du i6 août, portant ce qui suit Amnistie pleine et entière est accordée tous les individus qui ont été condamnés pour crimes et délits politiques, ou qui ont été l'objet de mesures de sûreté générale. RETOUR DU TRAIN DE PLAISIR DE PARIS. GRAVE ACCIDENT. Une émotion indicible s'est produite, mercredi soir, Bruxelles, avant l'arrivée du train de plaisir légitimé Juan de Padilla t'informe comment, par le sang de ses veines, tu dois renouveler tes an ciennes victoires. Si le sort n'a pas voulu que mes actions fussent placées au nombre des exploits fortunés et fameux de tes autres enfants, il faut l'imputer ma mauvaise fortune et non ma volonté. Je te prie, comme ma mère, d'accepter la vie que je vais perdre, puisque Dieu ne m'a rien donné de plus glorieux que je puisse perdre pour •niJe te recommande mon âme, comme la patronne de la chrétienté. Je ne parle point de mon corps, il n'est pins b moi. Je ne peux en écrire davantage; car, dans ce moment même, je sens le couteau près de mon sein, plus touché du déplaisir que tu vas ressentir que de mes propres maux Don Juan mourut avec le courage et la foi des anciens jours; et, avaot de porter sa tête sous le glaive, il a dû sentir, en écrivant, ces lettres héroïques et touchantes, qu'il léguait son âme b la postérité. {Pour être continué.) Doua Maria Pachéco voulut continuer la lutte; elle douua des preuves extraordinaires de prudence et d e ta lents; mais délaissée enfin par'son parti, elle se réfugia eu Portugal, où, ce qui est triste et honteux dire, elle mourut de misère.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2