que pour la France, celle discussion n'avait pas
l'importance qu'on opposait.
Que dira donc Y Indépendance si dous lui
apprenons que M. le conue de Montessuy, absent,
en effet, de Bruxelles pendant quelques jours, est
revenu dans notre capitale le jour même où cette
discussion s'est ouverte?
M. de Montessuy est en effet rentré b Bruxelles
depuis le mardi 16 courant. Nous n'aurions pas
songé !i publier ces détails précis, si nons n'y avions
été provoqués par l'iuexactitudede VIndépendance.
Écho de Bruxelles.)
Une dépêche de Berne,arrivée hier soir, annonce
qne les plénipotentiaires français et autrichiens ont
réglé tout ce qui concerne la cession de la Lom-
bardie et qne les plénipotentiaires sardes ont adhéré
aux arrangements arrêtés b ce sujet entre les
représentants des deux grandes puissances. Il ne
reste plus qu'b remplir la formalité des ratifications
pour que les conventions intervenues acquièrent le
caractère d'un traité définitif.
Quant b la question des duchés, elle sera réservée
b des négociations ultérieures b poursuivre entre les
cabinets de Vienne et des Tuileries.
On lit ce qui suit dans le Diritto, de Turin:
LA BATAILLE DE MAGENTA.
Il est avéré que le maréchal Mac-Mahon a
sauvé l'armée française b la bataille de Magenta.
On s'est beaucoup occupé de savoir si ce général
avait agi conformément ou contrairement aax
ordres qu'il avait reços. La chose était restée
incertaine, et la question fut tranchée par le
rapport officiel qui disait que le maréchal Mac
Mahon n'avait fait que suivre les ordres qui lui
avaient été donnés.
Mais aujourd'hui il existe une lettre décisive
sur cette question.
Le maréchal Mac Mahon écrivait ce qui suit
au général Changarnier:
J'avais l'ordre d'opérer dans un sens indiqué,
mais ayant entendu gronder le canon et connu le
danger qui menaçait l'armée, j'ai déchiré les ordres
et j'ai fait le contraire de ce qu'on m'avait com
mandé. J'ai réussi, puisque j'ai été créé duc
et maréchal de France. A votre avis, ai-je manqué
au devoir et b la discipline militaire? J'éprouve le
besoin d'avoir l'opinioo d'un homme comme vous.
Le général Cbangaruier aurait répondu que
fidèles amis, de mes plos braves capitaines, gentil
homme de coeur et d'armes.
Il s'anêta encore souriant Clara n'osait pas
lever les yeux. Il reprit lentement
Pei mettez que je vous ooinme votre fiancé
c'est don Eurique de Mouroy.
Non, Sire; 0011! s'écria la jeune fille en se
jetant b genoux devant Charles; je ne pois accepter
les grâces que Votre Majesté daigne me faire si
elles sont au prix de celte alliance!
Eh quoi! Doo Eurique aurait démérité? Je
le tenais pour galant et féal entre tous.
Oui, Sire, il en est ainsi, je ne l'accuse pas;...
mais je ne saurais consentir b l'épouser... Rendez-
lui tous ces biens que votre bonté daignait me
restituer, sans doute en mémoire des services de
mes ancêtres...
Pardonnez-moi, Dona Clara, ma mémoire
ne remonte pas si loin ce sont des services récents
que je prétends récompenser; et, en vous deman
dant votre main pour don Eoriqne je cède aux
instances qui me sont faites par ce loyal sujet.
Quoi! Sire,... balbutia Clara, étonnée, et en
levant sur le roi des yeux émus.
Oui, Dona Clam, le comte de Mooroy, pour
souvent des erreurs patriotiques ont sauvé l'aimée
et que cette erreur-ci était de ce nombre.
■- itongi—
Parmi les anciens élèves du Petit Séminaire de
Roulers qui ont obtenu des grades dans les diverses
facultés, nous remarquons les noms suivants
Faculté de Théologie.
M. Amand Darnbre, de Vlamertinghe, bachelier
en théologie.
M. Polycarpe Loowagie, de Bixschote, idem.
Ces messieurs ont passé leurs examens et soutenu
leurs thèses publiques de la manière la plos bril
lante.
Faculté de Droit.
M. Benoit Delaey, de Hooglede, candidature en
droit avec distinction.
M. Pierre Raes, de Beveren (Flaodre-Occiden-
tale), élève de l'Université catholique de Louvain,
et ancienélèvedu Collège deRoulers.a subi devant
le jury combiné de Liège Louvain, l'examen de
candidat en sciences naturelles d'une manière
satisfaisante.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 3o juillet, M. E. Ducaju,
receveur des contributions directes et accises b
Zillebeke, (Flandre Occidentale), est nommé en la
même qualité b Nukerke, (Flandre-Orientale.)
Par arrêté royal du 4 août, est démissionné
sur sa demande, avec facolté de faire valoir ses
droits b la retraite, M. J. Van Damme, receveur des
contributions directes et accises, b Pilthent.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Bylo, professeur an collège de Menin, est
nommé curé de Wulverghem.
NÉCROLOGIE.
On annonce de Paris la mort de la mère de
Rossini.
NOUVELLES DIVERSES.
On nous écrit de Poperinghe, 26 c*
Au marché de ce jour, le houblon de la récolte
de i858, s'est vendu b raison de 75 fr. les 5o
kilogrammes.
A l'occasion des Courses de Waeregbem, les
voyageurs qui se rendront b Courlrai le Dimanche
28 et le Mardi 3o Août 1859, par les trains parlant
de la station de Poperinghe b 11 h. o5 m. du
matin jouiront d'une réductioo de 5o *j„.
Les coupons, pris au départ, seront valables pour
prix des services qu'il a rendus la cause royale, a
demandé vos biens, confisqués par les lois, afin
qu'ils n'allassent pas enrichir d'autres familles;
mais aussitôt il s'est rais en route pour l'Allemagne,
où j'étais retenu; b genoux là,... comme vous êtes
devant moi,... il a sollicité la grâce de doo Alvar,
dont il igoorait la mort; il m'a conjuré de vous
rendre toutes les richesses dont le conseil de Cas-
tille venait de le doter et de plaider sa cause auprès
de vous. Ai-je réussi?
Dona Clara pleurait Oh! dit-elle, si mon
père vivait
Votre père avait consenti b cette union, je
crois?
Il est vrai, Sire.
Je ferai alors ce qu'il aurait fait, Dona Clara,
et, comme votre tuteur, je vous conduirai b l'autel.
Don Eurique est retenu en Flandre par raes ordres;
mais, daus six mois, le Cid épousera sa Chimène,
et j'aurai la joie de donner une fille si pieuse au
plus noble cœur qui soit en Espagne.
Six mois après, au maître-autel de la cathédrale
de Tolède. Dona Clara, conduite par l'Empereur,
recevait la foi de don Enrique, et ce jour qui
manifestait la clémence de Charles lui gagna les
cœurs de tous ses sujets.
Ipar le train partant de Courtrai le même jour b 8
h. 3o m. du soir.
On écrit de Beveren, lez-Roulers, 22 août
A la suite de travaux qui se font en ce moment
dans l'église de notre comrauue, on vient de
découvrir, maçonné dans un mur du chœur, un
mooument érigé autrefois b la mémoire de Jean de
Flandre et de sa femme. Ces deux personnages soDt
représentés agenouillés sur un coussin, les mains
jointes et dans l'altitude de la prière. On lit sur le
monument l'épilaphe suivante
Cy gissent noble home Jehan de Flandre
Escuier en son vivant Seigneur de Honleed et
de Bevres bailli de la ville de Bruges et terroir
du franc qui trespassa le FI jour de septembre
l'an mil Fc XXFI et dame Margriele- Boulon-
giere son Espeuse qui trespassa le XXFII
jour de février fan XFc XXFI. Pries. Dieu
pour les ames.
Plus bas, on a trouvé une grande pierre
funéraire ornée des armes de Jean de Flandre et
des membres de sa Doble famille qui avaient leur
résidence dans notre commune et portaient le titre
de Seigneurs de Beveren.
Le Roi a reçu mardi dernier, eu audience
particulière au château de Laeken, M. le prince de
Cbimay, qui venait d'arriver de Paris et qui y est
retourné immédiatement après.
L'instruction judiciaire a pris on certain
développement dans l'affaire de la tentative de
destruction au collège Saint-Michel. Il parait que
l'un des prévenus avait déjb été l'objet d'investiga
tions de la justice, b l'époque de la première
tentative dirigée, il y a environ un an, contre cet
établissement.
Un autre individu, le sieur V. D., professeur de
gymnastique, celui qui, après sa suite, fut arrêté b
Bruxelles, est encore au secret.
On lit dans l'Étoile de M. Hytnans la naïveté
suivante
La famille royale a tenu b quitter Bruxelles
pendant les débats qui viennent de se terminer
la Chambre des Représentants, parce qu'elle était
accusée par la presse catholique d'influencer les
représentants hostiles au projet d'agrandissement
d'Anvers.
Nous ignorons, dit le Uandelsblad, d'Anvers,
si VÉtoile a été autorisée b publier cette nouvelle.
Dans tous les cas, si la famille royale avait trouvé
bon d'exercer une pression sur certains membres
de la Chambrecela peut très-bien avoir eu lieu
avant le départ de nos illustres princes.
VEtoile aorait mieux fait de se taire.
Les pièces d'or de 30 francs ont été cotées b
la Bourse de Bruxelles du 24 août au taux de 19
francs 87 i|2 centimes.
Nous recevons tout b la fois de Mons et de
Charleroi la nouvelle que des pétitions vont être
rédigées contre le projet de fortification d'Anvers.
On ne doute pas qu'elles ne soient promptemeot
revêtues d'un grand nombre de signatures.
A Gand le même mouvement d'opinion se
dessine. On nons rapporte que dans une seule
société de cette ville, trois cents membres se sont
b l'instant même présentés pour apposer leurs
signatures au bas de semblable pétition.
[Écho de Bruxelles
Les nouvelles qu'on reçoit de Bonchamps
font connaître les suites désastreuses du terrible
accident survenu dans la houillière par suite d'un
coup de feu, le 1 o de ce mois. Vingt-neuf ouvriers
ont été tues; deux ont été blessés grièvement; un
autre est plus légèrement atteint. Il a été impossible
de retirer les cadavres des victimes. On s'est
empressé d'emporter les blessés de la galerie, et
aussitôt l'orifice du puits a été fermé avec soin, par
ordre de l'ingénieur du département pour empê
cher la propagation du feu.
On écrit du camp de Beverloo que le nombre