43me Année. Samedi 3 Septembre 1859. No 4,374. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. ?PE3S, 5 Septembre. REVUE POLITIQUE. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. FOUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 5 MOIS. Le correspondant viennois de la Boersenhalle lai fait, au sujet des travaux de la conférence de Zoricb, des communications qui confirment beau coup la oouvelle de la conclusion prochaine des négociations, annoncée un peu prématurément de Zurich il y a quelques jours. D'après lui, les cabinets de Paris et de Vienne s'étaot mis d'accord pour régler la question de la restauration entre eux par la voie diplomatique ordinaire, on devrait s'attendre pour la semaine prochaine k la conclusion défiaitive de la paix. Suivant le même correspondant, le cabinet des Tuileries aurait déclaré k celui de Vienne qu'il n'interviendra pas k main armée, mais qu'il ne tolérera non plus k aucune condition l'annexion d'un seul des duchés au Piémont. Par suite de cette promesse et de l'assurance que la France'a tout k fait abandonné l'idée d'un congrès, l'Autricbe se serait engagée de son côté laisser ou temps k amener la restauration des princes italiens. S'il faut en croire l'Indépendance belge, les représentants de l'Autricbe et ceux de la Sardaigne n'ont pu s'entendre ni sur la dénomination du royaume de Victor-Emmanuel, que le cabinet de Turin voudrait appeler royaume de la Haute- Italie, tandis qoe de l'autre côté on préférerait le nom de royaume lombardo-sarde;ni sur l'attri bution de la Couronne de Fer et du droit de conférer les ordres qui y sont adhérents, droit que chacune des parties intéressées revendique exclu sivement pour elle-même et que M. de Bourqueney propose de partager; ni sur la détermination du rayon des forteresses de Mantoue et de Pescbiera, que l'Autriche veut fixer k cinq mille mètres, portée des canous rayés, taudis que le Piémont n'admet qoe cinq cent mètres, et que la France propose de trancher le différend en s'arrêlant k trois mille. Uoe personne digne de toute notre confiance, dit la Gazette de France, et eu position d'être bien informée, nous assore que l'avis officieux aurait été adressé au. Saint-Père de n'ordonner aucun mouvement militaire de ses troupes contre les Légationsjusqu'k l'arrivée d'un nouveau corps de 5,ooo Français, qui paraît destiné k ren forcer l'armée d'occupation, k Rome. Pour en revenir k la question des duchés, voici un Douvel article du Constitutionnel dans lequel il déclare que l'Empereur continue k faire entendre dans les duchés des paroles de conciliation et n'a pas encore renoncé k tout espoir de succès; mais aussi que si S. M. ne réussit pas k unir les princes et les peuples, elle n'entend pas violeoter ni les uns ni les autres. L'Italie, conclut le Constitutionnel, nous doit son indépendance, nous ne lui repren drons pas aujourd'hui ce que nous lui donnions hier. Ainsi, dans les trois duchés, une minorité turbulente, parvenue au pouvoir k la suite de l'intervention française en Italie, pourra s'y can tonner k son aise, sous l'égide d'un respect dérisoire de la volonté prétendue du peuple. Nouvelle et mémorable leçon pour les partis honnêtes et pour la masse des gens de bien, qui ne savent point organiser leurs forces alors qu'ils sont au pouvoir, et qui, au jour de ta lutte et des épreuves, remettent trop souvent le soin de leur salut k l'étranger. pétitionnement contre les fortifications d'anvhrs. Ce pétitionnement, commencé par le libéralisme gantois, s'étend déjk k on grand nombre de localités dans nos Flaodres, et si le Sénat ne précipite pas la discussion, il recevra avant peu un nombre consi dérable de réclamations contre l'embastillement d'Anvers. Des pétitions sont en circulation k Roulers et dans tout l'arrondissement. Dans le Hainaut, on se met aussi en mouvement, car plus on examine la question, plus on se convainc que les fortificatious d'Anvers sont chose calamiteuse pour le pays. La commission du Sénat qui examine la question de l'enquête sur les élections de Louvain, se com pose de la commission de la justice et de celle de l'intérieur. Elle se déclare en majorité cootraire au projet. L'opinion qui prévaut consiste k dire que le Sénat n'a voulu recommander qu'une enquête administrative et o'a nullement entendu suspendre pendant un aussi long intervalle de temps et dans des circonstances aussi graves, les pouvoirs des élus de tout un arrondissement. Dans sa séance de mardi, le Sénat s'est longue ment occupé d'nue pétition qui lui était adressée par uu grand nombre d'électeurs de Louvaio, pour demander la validation des pouvoirs des sénateurs élus dans cet arrondissement. A la suite d'un débat très-vif sur la question de savoir si cette pétition devait être renvoyée k la commission qui sera chargée d'examiner le projet de loi sur les mesures organiques de l'enquête ou k la commission qui a été chargée d'examiner les élections de Louvain, l'assemblée a décidé par ai voix couue 20 et 1 abstention (M. de Marnix), qu'elle suspendait le renvoi de la requête jusqu'au moment où la commission chargée d'examiner le projet d'enquête serait nommée. La Chambre eu a fini avec la conspiration des intérêts locaux coutre le trésor public, conspiration ourdie par le cabinet afin qu'Anvers pût être em bastillée selon la demande de l'Angleterre. La loi d'embastillement et des travaux a été votée mardi par 49 voix contre 29 et 5 abstentions. Parmi les 4g ne se trouvent que 5 membres de la droite, MM. Decbamps, De Decker, d'Ursel, Faignart et Mercier. Des trois autres qui avaient voté l'art. 1", M. De Naeyer s'est abstenu dans le vote sur l'ensemble et M. Desmaisières ainsi que M. Lebaiily de Tillegbem étaient absents. M. Nolhomb, qui s'était abstenu sur l'art. 1", a voté contre l'ensemble de la loi. La plus grande partie de la séauce a été consa crée k la discussion de l'amendement de M. Laubry, concernant le concours financier k donner par la ville d'Anvers k l'exécution des travaux projetés. M. Frère a soutenu qu'en traitant avec la ville d'Anvers sur les bases indiquées dans le projet loi, le gouvernement fait une bonne affaire. Il est vrai que l'année dernière, M. Frère émettait une opinion diamétralement opposée, ce qui prouve sinon en faveur de la logique de M. le ministre des finances, du moins, en faveur de la flexibilité de ses opinions. MM. Laubry, Snoy, B. Domortier, de Thenx, Thibaut et Van der Donckt ont combattu l'opinion de circonstance de M. Frère, et celoi-ci, pour se tirer du mauvais pas, où il se trouvait, a consenti k ce qu'on inscrivît dans la loi une disposition por tant que, si des tiers faisaient des offres plus avan tageuses dans le délai d'un an, l'État était autorisé k traiter avec eux et k dégager la ville d'Anvers de son engagement. La Chambre s'est ajournée jusqu'k convocation ultérieure. Les membres de la commission d'enquête pour les élections de Louvain, sont MM. E. Van den Peereboom, Defré et Coomans. M. Florimond De Boo, fils de feu M. le notaire De Boo, d'Oostvleteren, étudiant k l'Université de Louvain, vient de passer avec distinction l'examen de candidat-notaire, devant le Jury combiné de Louvain-Liège. nécrologie. Un grave et douloureux événement vient de plonger dans le deuil la ville et le diocèse d'An necy. Dimanche matin, vers huit heores et demie, expirait, âgé de soixante-dix ans, Mgr. Louis Rendu, évêque et père chéri de ce diocèse. Uoe maladie crnelle, supportée avec une patience angé- liquel'a enlevé inopioément k l'affection de ses ouailles. Il s'est éteint, pour ainsi dire, dans les bras de son clergé, réuni dans notre ville pour la retraite ecclésiastique, et au moment où il se préparait k lui donner sa dernière bénédiction. Cette perte, si affligeante par elle-même, emprunte encore aux circonstances de l'époque où nous vivoos une gravité tonte particulière. Prions Dieu pour le diocèse d'Aonecy. [Bon Sens d'Annecy.) M. Renier, de Deerlyk, inspecteur cantonal de l'enseignement primaire, est mort lundi dans cette commune. Avant-hier a eu lieu k Berlaere au milieu de la douleur générale, l'inhumation de Mm* la com tesse Camille de Lichtervelde, enlevée, il y a quelques jours, par le typhus, k Blankenberghe, k l'âge de 35 ans. La comtesse de Lichtervelde était fille de M. le vicomte de Vaernewyck d'Angest, chambellan de Guillaume 1", et de Mm' la comtesse de Baillet; avec elle s'éteint l'an des derniers rejetons d'one vieille et honorée famille des Flandres, qui portait sur sa bannière, comme la défunte dans l'accom plissement de ses devoirs, la devise Laet vaeren nyd. M. De Smedt, curé k Varssenaere, est décédé avant-hier 1" de ce mois, k l'âge de 68 ans. M. De Smedt était né k Sysseele et remplissait les fonctions de curé k Varssenaere depuis 1833. Mercredi, k 4 heures de l'après-midi, est mort k Gand, M. Ferdinand Lousbergs, k l'âge de 60 ans. L'industrie cotonnière perd en loi un de ses représentants les pins distingués. Le colossal

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1