pourrait bien, grâce k la tension actuelle des rela tions de l'Europe, faire l'office, pour la Belgique, d'an de ces mauvais paratonnerres qui attirent la oudre sur le toit qn'ils devaient préserver. On doit être surpris aussi des singuliers arguments produits dans la discussion et qui montrent combien la pas sion, excitée par les débals parlementaires, peut acile ment dénaturer les faits les plus palpables. L'honorable général Chaxalorateur des plus compétents du reste, a constamment recommandé le projet de loi au point de vue d'une défense centrale et d'un système concentrique, cherchant des exemples k l'appui de son opinion en Dalmalie et en Espagne. Mais en vérité on ne comprend pas ce qu'Anvers peut avoir k faire avec une défense centrale, car ce port de mer est au contraire dans une situation tout k fait excentrique. Une armée qui s'y serait ralliée serait sans action sur le reste du territoire et n'aurait d'autre chauce que de s'échapper par mer. Cependant la Belgique n'a pas de marine militaire! Et si l'appui contre la France devait lui arriver de l'Allemagne ou de la Hollande, comme cela est probable, le grand pivot d'Anvers n'aurait aucune otilité, car on ne s'appuie pas k gauche quand on attend des secours de la droite. Dans tous les cas Bruxelles eût été plus centrale, plus réellement neutre qu'Anvers, et, comme siège du gouvernement, plus approprié, sous tous les rapports, au rôle d'une place unique belge. On lit dans le Journal d'Anvers On anoooce que la grande enceinte ne coûtera qu'une cinquantaine de millions au pays. Voyçns s'il est possible que ce calcul soit exact. iPour la nouvelle citadelle k construire k Austruweel, il faudra n4 hectares; pour le fort l'entrée de Wyneghem 4o hectares; pour les deux forts de Deorne 20 hectares; pour celui de Borsbeck 12 hectares. Voilà donc déjk, pour une fraction des ouvrages de défense 186 hectares qu'il faudra en grande partie acquérir. M. Chazal a estimé k y millions tous les terrains nécessaires k l'embaslille- ment. C'est évidemment une erreur, puisque la distance de Schooteu k Wyneghem a déjk exigé 4 millions. Et l'on veut que 5o millions suffisent k toutes les fortifications dont on va écraser Anvers! Les travaox de défense k Diest seuls ont coûté au-delà de 20 millions; que l'on compare ce que l'on a fait k Diest k ce qu'il faudra faire k Anvers. Admettons toutefois que les calculs du minis tère soient exacts; admettons que l'embaslillement soit noo-seulerueot décrété,mais encore achevé sans de Marie, vous mourrez ignomiueosemeot avaot l'heure de Complies, ou vous et les vôtres serez pris et garrottés. Eu avaot, amis, et k l'épreuve! Le combat commença. Le premier choc parut funeste aux Bretons. YvesCbarruel fut fait prison nier, Geoffroy Mellon frappé k mort, Caro de Bodegat, messires Rousselot et Tristan de Peslivien grièvement blessés. Mais le brave Tristan appela k son aide le maréchal de Bretagoe Où es-tu, Beaumanoir? Les Anglais m'entraînent blessé et meurtri. Sois aujourd'hui a pour moi Notre-Dame-de-Bon-Secours! Beaumanoir accourut, le délivra, et son indomp table énergie rendit l'espoir aux Bretons. La mêlée deviot terrible; et, après deux heures d'efforts, les deux partis convinrent d'une courte suspension d'armesafin de reprendre haleine et de se rafraîchir. Ah! s'écria Geoffroy de la Roche, au moment où l'on se préparait k retonroer au combat, deux de nos amis ont perdu la vie, deux autres sont prisonniers. Dieu nous soit eo aide! Mais que ne sois-je chevalier! avec quelle ardeur je ferais mes premières armes! Qu'à cela ne entraves. Est-ce qu'alors tout sera dit? Il s'en faut. Il faudra mettre garnison dans les forts, et aucone garnisoo ne pourra tenir dans ceux des poldres. Dans la citadelle que nous devons au doux régime du duc d'Albe, les fièvres déciment les soldats comme des mouches; que sera-ce au fort d'Austru- vreel situé dans la partie la plus malsaine de nos environs? Il y a de l'autre côté de l'Escaut, tout près de la tête de Flandre, un fort que l'on a converti eo magasin d'armes. Savez-vous ce qui arrive? Le capitaioe d'armement a adressé rapport sur rapport au ministère sur l'impossibilité de tenir les armes en bon état. L'humidité les rouille et les détériore avec une rapidité effrayante. Il en sera de même, ou pis encore, pour la citadelle d'Austruweel. Que sera-ce, quand il fandra y mettre garnison? Les miasmes marécageux ne tueront-ils pas les hommes habitués k un air pins pur et plus sain? Une dépêche télégraphique nous annonce que S. M. sarde a reçu la députation florentine samedi k 4 heures. Victor-Emmanuel a répondu aox représentants de la Toscane que la réalisation de leur vœu dépend des puissances de l'Europe, qui seules peuvent modifier le sort des Juchés. Les feuilles ministérielles de Bruxelles annoncent que le Roi Léopold se rend d'abord eo Suisse et ensuite dans les Pyrénées, où il doit avoir, comme on l'a déjk dit, une entrevue avec l'Empe reur Napoléon, a Biarritz. Cette entrevue est fixée, dit-on, du 11 au 12 de ce mois. Nous avons annoncé, d'après d'autres journaux, le voyage du prince de Chimay k Saint-Sauveur, résidence actuelle de l'Empereur Napoléon III. Le Nord fait remarquer que le prince de Cbimay se rencontrera avec le comte Arese, l'envoyé du Piémont, et le prince de Metternich, l'envoyé autrichien. Une feuille libérale de Bruxelles, k même d'être bien ioforraée, annonce, et une correspondance particulière confirme, que les commissions de l'in térieur et de la justice réunies, ont décidé, par 10 contre 7, de proposer au Sénat l'admission pure et simple, sans enquête, des élus de Louvain. M. le baron d'Anethau a été chargé de représenter un rapport dans ce sens. ACTES OFFICIELS. Un arrêté du 20 août approuve le budget de la Flandre occidentale, tel qu'il a été voté par le tienne, par Saiute-Marie! répondit Beaumanoir; beau doux fils, agenouille-toi... Je te fais cheva- lierajouta-t-il en loi donnant l'accolée; a souviens-toi de ton aïeul Bode de la Roche, dont la valeur émerveilla l'Orient, et songe que j'ai juré que les Anglais paieront ta chevalerie avant l'heure de Complies. A peine ces paroles étaient-elles achevées, que Bemboroughse précipita sur Beaumanoir, le frappa, l'étonnale mil un moment en désordre; et, le saisissant au corps, lui cria: Reods-toi, Beau- manoir, je ne te tuerai pas; mais je te donnerai k ma mie, k qui je t'ai promis en présent. Par Saint Yves! répondit gaiement le vaillant Breton, c'est ta mie qui sera mienne en ce jour y Il luttait difficilement contre Semborough, lors que Alain de Kéranrais et Geoffroy Du Bois accou rurent au secours de leur ami. Le premier frappa l'Anglais d'on coup de lauce, en s'écriant «1 Ah! misérable présomptueux, qui vantes d'em- mener un homme d'un tel courage! Le second leva son épéela passa au travers du corps de Bemborough, et d'un second coup lui coupa la tête. C'était avant l'heure de Complies, Un conseil de cette province, le 16 juillet dernier, et s'élevant k la somme d'un million sept cent dix sept mille sept cent trente-six francs 29 centimes, tant en recettes qu'en dépenses. Par arrêté royal du 9 juillet, il est accordé, k M. P.-J.-B. Vanden Bogaerde, lieutenant-colonel k l'état-major des places, une pension annuelle et viagère de retraite sur l'État, de 2,5oo. fr. NOUVELLES DIVERSES. Il y a quelques jours, la commune de Meulebeke était mise en émoi par le son du tocsin: une ferme brûlait, disait-on, et tont le monde d'accourir vers le lieu du sinistre, pour porter secours. Arrivé là, on reconnut que ce qui avait causé tant d'alarme était tout bonnement de la fumée qui s'échappait d'un tas de chaux auquel on avait mis le feu. Dans les premiers temps de la récolte des pommes de terre, on trouve fades, aqueux, sans saveur les tubercules, quoique les plus grands soins aient été apportés k la cuisson. Il existe un moyen tres-simple de leur donner toute leur saveur et tout le farineux possible c'est de les placer cinq ou six jours près d'un poêle ou d'un four. La chose est infaillible. Dans la nuit de mercredi k jeudi dernier, uu incendie a réduit en cendres un fournil, avec les farines et les ustensiles de boulangerie qu'il conte nait, dépendant de la ferme du sieur Pierre Mahieu, cultivateur k Comines. L'incendie ayant éclaté la noit, et l'alarme n'ayant pu être donnée, on n'a pu apporter de secours. Les pertes sont évaluées k i85 francs; rien n'était assuré. Vingt-neuf représentants, on le sait, ont voté contre les fortifications d'Anvers, et quarante- neuf pour. Si les vingt-neuf membres absents et les cinq membres qui se sont abstenus avaient eu le courage de leur opinion les fortifications auraient été rejetées par soixante-trois voix. Nous n'avons pas voulu compter encore les quatre représentants de Louvain, qui n'ont pas eu la faculté d'exprimer leur opinion sur cette question. Moniteur de Louvain.) La prochaine entrevne du Roi avec l'empe reur des Français est confirmée. Une correspondance de Y Indépendance annonce que notre souverain ira jusqu'à Biarritz pour y rencontrer l'empereur Napoléon. [Écho de Bruxelles.) Un journal de cette ville a annoncé récem ment qu'il était question du mariage de S. A. R. le comte de Flandre avec une princesse de la famille royale de Suède et que M. le baron de Tornaco, cri s'éleva parmi les Bretons Beaumanoir est vengé! Croquart Normand de naissance), un des plus vaillants de la bande anglaise, pVit le comman dement, disant: Voici Bemborough mort! Tous les livres de Merlin ne lui ont pas valu deux deniers! N'ayons d'espoir qu'en notre courage; serrez-vous contre moi, et périssent tous ceux qui nous approcheront! Le combat reprit avec fureur, sous les traits d'un soleil ardent qui accablait les chevaliersépuisés par leurs blessures et par le poids de leurs armes. De sueur et de sang la terre rosaya, dit le poème consacré k la mémoire de ces braves. Beau manoir, grièvement blessé, altéré par la perte de son sang et par le jeûne qu'il avait, selon sa cou tume, rigoureusement observé, se plaignit de la soif, et ne put s'empêcher de demander k boire, tout eo combattant Bois ton sang, Beaumanoir, lui cria Geoffroy du Bois, et la journée est k nous! Cette parole énergique rauima Beaumanoir; il se précipita sur les ennemis qui se tenaient serrés: mais pourtant la victoire demeurait indécise. Alors Guillaume de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2