DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. ANGLETERRE. FRANCE. ESPAGNE. l'arrogante résistance des mandarins. I.es voilk donc forcées k une action commune, les drapeaux anglais et français «ont encore flotter réunis, et il n'est pas impossible que cette nouvelle fraternité d'armes contribue k assurer de l'intimité dans les relations de ces deux puissances en Europe. Nous n'a*ons pas besoin de faire ressortir l'importance qu'aurait un tel rapprochement pour les questions européennes peodantes. Cette offeuse des Chinois k l'Angleterre et k la France nous fait tourner involontairement les yeux vers les relations tout amicales qui existent entre la Russie et le trône de Pékin. Elles viennent sans doute de ce que les Russes connaissent mieux les moyens de s'enteudre avec les Asiatiques; mais on ne peut s'empêcher de penser que les Chinois, eu offensant d'ùue façon si brutale les puissances occidentales, ont dû compter sur l'appui de la Russie en cas de besoin. La France et l'Angleterre ont reçu une si sanglante insulte qu'elles ne man queront certes pas d'en demander un compte sévère. t I 1 .NOUVELLES DIVERSES. Hier, sont arrivées en cette ville, par la voie ferrée, pour y tenir garnison, neuf compagnies du 11* de ligue; nous apprenons que lundi prochain, nous recevrons ici deux escadrons de cuirassiers, présentant un effectif de il officiers, 25o hommes et 200 chevaux. Depuis le 12 c', le bureau des contributions directes est transféré au cimetière Saint-Jacques, n* t2. On annonce que la Chambre des Représen tants sera convoquée pour le 27 de ce mois. Les pièces d'or de 20 francs ont été cotées k la Bourse de Bruxelles du i4 septembre au taux de îq fr. g 1 c. Le prince Orloff a été désigné par l'Empe reur Alexandre II pour représenter la Russie près du Roi des Belges. Son Exc. arrivera k Bruxelles a la fin d'octobre ou au commencement de novembre. On voit encore daos le cimetière de la Hulpe, aux environs de Bruxelles, la tombe du fidèle secrétaire de Marie- Stuart. Voici son épttapbe qui a semblé digne d'être recueillie CY CIST s'CHAR. BA1LLEY, SECRÉTAIRE DE LA ROYNE D'ÉCOSSE DÉCAPITÉE EN ANGLETERRE POUR LA FOY CATHOLIQUE, QUI TRÉPASSA LE 27 X" l625, A L'AGE DE 84 ANS. Marie-Stoart a été exécutée le 18 février 1687 k l'âge de 46 aos. Son secrétaire sir Charles Bailley avait alors le même âge qu'elle. Il se trouvait parmi les servitenrs de sa maison qui assistèrent k sa déca pitation. Reste k savoir par quelle suite de circon stances le secrétaire de Marie-Stuart est veuu mourir aux portes de Bruxelles. On lit daos le Précurseur d'hier u Des agents du gouvernement s'occupent, avec une incroyable activité, de l'acquisition des terrains nécessaires pour l'établissement de nouvelles for tifications autour d'Anvers. Les opérations de l'arpentage sont terminées presque sur tonte la ligne; l'expertise de la valenr des terres a commencé du côté de Kiel, et de nom breux contrats provisoires sont déjà conclus. Nous apprenons, d'autre part, que deux compagnies se sont présentées au gouvernement pour se charger de l'exécution des travaux toutes les deux offrent des garanties sérieuses et ont k leur tète les hommes les pins compétents. Le cercueil du roi Charles XII de Suède a été ouvert.le 1" septembre, sur la demande du professeur Fryxell et en présence du roi, du prince Oscar, des membres du Conseil d'Étal et de deux médecins ordinaires du Roi. Le professeur Fryxell, le célèbre historien de Suède, en avait demandé la permissioo afin de déterminer, par un examen des restes du grand roi, k quelle espèce de mort il avait succombé, et de dissiper, s'il était possible, une fois pour toutes, les bruits d'assassinat répandus a ce sujet par plusieurs contemporains. L'examen a prouvé que la mort avait été causée par un projectile d'une certaine grosseur qui avait traversé la tempe gauche et était ressorti par la droite. Comme on sait que Charles XII se trouvait dans la tranchée devant la forteresse de Friedricbsstein lorsqu'il fut frappé par le projectile eo question, et qu'il avait le côté gauche tourné vers les enne mis la nature Je la blessure diminue du moins considérablement le soupçon d'assassinat ci-dessus mentionné. Journal de Francfort.) -cgSHj«H.u - - HUÎTRES. HYGIÈNE. Tont le monde sait que l'huître a des propriétés toniques et thérapeutiques précieuses, mais il y a huître et huître celle qui présente toutes les ga ranties hygiéniques est blanche et ferme et non spongieuse; sou eau est claire et limpide, sans mauvaise odeur. L'analyse du liquide contenu dans certaines huîtres a donné pour 100 grammes o gr. o8645 d'azote et 4 gr. 2 de matière sèche, la substance organique formerait 1.35, ce qui, con jointement avec 2.87 de matières salines et de silice, représente plus de 3o p. c. du poids du reste du total. Tandis que dans d'autres, de qualité inférieure, ces substances organiques azotées sont pour aiusi dire absentes, ce qui nécessairement doit influencer sur la vie de ces bivalves et partant, sur leur plus ou moins de bonté. Généralement, on attribue cette différence k ce que les unes ont été cultivées dans des eaux vives, et les autres déposées seulement dans des fosses. Le consommateur fera donc bien de s'assurer des provenances, eo ce moment surtout où les dérangements d'estomac, vulgairement connus sons le nom de cholérines, sont si communs. Et si bien des personnes avides de manger les primeurs des huîtres se sont trouvées indisposées, il faut l'attri buer k cette circonstance, qu'elles n'ont pas su faire on choix de mollusques convenables réunis sant ces qualités qui de tous les temps, ont fait la réputation de la véritable bonne huître d'Ostende. Phare d'Ostende.) DÉPÊCHE FRANÇAISE. Marseille, mercredi, 14 septembre. Une dépêche de Toois annonce que la santé du Bey est gravement compromise. Le Bey a fait demander des médecins français. Une seconde dépêche apprend qu'un érysipèle s'étant déclaré au côté gauche du malade, le dan ger pourra être conjuré. Une dépêche de Gibraltar, du 12, donnant des nouvelles de Tanger, le 11, assure qu'aucun trou ble sérieux n'est surveou sur aucun point du territoire marocain. Mohammed s'était mis en marche de Maroc sur Fez, Mohammed a été proclamé Empereur k Fez, k Mequinez et k Fetouni. Arabas allait,dit-on, être proclamé, de son côté, Empereur k Tanger. Le Morning-Post termine 'ainsi no article sur la déclaration du Moniteur universel, relative aux affaires d'Italie Le Moniteur dit que la France a fait la gnerre pour une idée, et qu'elle a rempli sa tâche sons ce rapport. Nons ne pouvons terminer cet article sans demander si la France est satisfaite de l'idée dans la condition où elle en a pris congé. Elle a dépensé vingt millions de livres et sacrifié la vie de quarante mille soldats pour laisser l'Italie dans la confusion, avec Venise plus embarrassée que jamais et avec toutes les difficultés relatives an Pape daos le même état où elles étaient. Le Journal de arrondissement du Havre signale un incident de chasse assez extraordinaire. Il s'agit, dit ce journal, d'un cheval tué par une perdrix, tué incidemment bien entendu, car per sonne n'admettra qu'un volatile aussi inoffensif que timoré puisse jamais tuer un animal de la force d'un cheval. Voici d'ailleurs dans quelles circonstances le fait s'est présenté Un jeune poulain était entierré dans la campa gne de Fauville, au moyen de la longue barre de bois en usage dans ces contrées. Plusieurs chasseurs battaient la plaine k quelque distance. L'un d'eux fait feu sur une compagnie de perdrix et blesse a la tète un de ces oiseaux, qui continue k voler en s'élevant k une grande hauteur, et bientôt tombe mort précisément sur la tête du poulain qui paissait tranquillement. Le jeune cheval, effrayé de cet objet, fait un bond violent, mais il s'engage les jambes, et, en tombant, se fracture l'épaule. Il a fallu l'abattre sur place. Il est peu d'inventions qui aient donné lieu, en moins de temps, a autant de brevets que la crinoline. Elle est inventée depuis quatre ans a peine, et déjà 96 brevets ont été pris en France, dont quelques-uns comptent jusqu'à sept brevets d'invention. Ces brevets on! été pris 4 en 1855; 16 en i856; 3o en 1857; 57 en 1858, et i3 jusqu'au mois de juillet i85g. M. Robert-Maximilien comte de Bethune, vient de mourir k Compiègne, âgé de 72 ans. Il était issu de la célèbre maison de Bethune alliée a celle de Coucy vers 135o, de laquelle sont descen dus Antoine de Bourbon, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, deux rois d'Écosse et d'Angleterre. Le grand événement de la semaine qui vient de s'écouler a été pour Avignon la pose de la statue colossale de Marie Immaculée sur la tour de l'archi- basilique métropolitaine de Notre Dame des Dons. C'est le 29 août que s'est effectuée cette opération si difficile et si périlleuse; et, grâce a Dieu, elle n'a pas été la cause du plus léger accident. On écrit de Brionne, le 11 septembre, au Courrier de l'Eure Un pari assez bizarre a en lieu avant-hier entre quatre pensionnaires de Y hôtel de France. Un d'eutre eux, M. 3..., riche rentier, domicilié k Paris, qui vit k Brionne depuis environ trois mois, pour y prendre l'air de la cam pagne, a gagé 4o fr. qu'il cirerait sur la place publique, pendant quatre jours, les bottes de tous ceux qui voudraient lui faire décrotter et cirer leurs chaussures, et cela moyennant toc. par paire de bottes ou souliers. Pour l'exécution de son pari, il s'est placé contre la halle de Brionne, où il doit rester quatre jours, depuis sept heures du matin jusqu'à cinq heures et demie du soir. Ses adversaires, lui en voient, pour le fatiguer, le plus qu'ils peuvent de pratiques; mais arrivé presque au terme de sa gageure, M. B... lient bon, et empoche imperturbablement les 10 centimes qu'il prend par paires de bottes ou de souliers. Il a résolu, dit-on, de verser le montant du pari et le produit de son travail au bureau de bienfaisance de Brionne. On écrit de Madrid, le 7 septembre On a calculé que les biens du clergé qui doivent être vendus conformément k l'arrangement conclu avec le Saint Siège, représentent une valeur, savoir ceux du clergé régulier, de 566,570,902 réaux, et ceux du clergé séculier, 1,993,967,571 réaux. La circonscription des paroisses sera également réglée d'une manière définitive.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2