FRANCE. ITALIE. ALLEMAGNE. RUSSIE. CHRONIQUE DES HOUBLONS. Alost, le îa octobre 1859. les voiles forent déployées, et le cap mis snr le Old-Head of Kiosale en droite ligne, où on arriva b 5 heures 4o minutes do soir. La marche indiquée par les boussoles a été exactement justi fiée. De la côte d'Irlande, le navire s'est dirigé en droite ligne sur Holyhead. Le roulis était extrê mement faible, quoique le vent soufflât h la tem pête presque tout le temps, et que la mer fût très grosse. Le navire a constamment obéi avec une grande facilité b tous les commandements, et ce voyage d'essai a parfaitement réussi sous tous les rapports. Le Morning-Post a reçu la dépêche suivante de son correspondant de Paris Jeudi soir, 8 heures 45 minutes. Le Congrès qui doit être tenu après le Confé rence b Zurich a été convoqué. Toutes les grandes puissances, l'Angleterre comprise, seront représentées. Dans le petit article qui suit, le Constitutionnel anuouce deux grandes nouvelles; la signature très- prochaine du traité de Zurich et l'accord des puissances ponr la réunion du Congrès Plusieurs journaux donneot créance b des bruits fort inexacts, touchant le retard éprouvé par les délibérations de Zurich. Ainsi que nous avons eu plus d'une fois l'occasion de de déclarer, on a tout lien de s'attendre h la signature prochaine du traité de paix définitif. Les puissances contrac tantes sont tombées d'accord sur toutes les stipula tions qui feront l'objet de ce traité. Il n'y a divergence que sur la dette lombarde. Mais tout fait espérer que cette dernière difficulté sera prompte- meut aplanie. Quant aux questions nouvelles qui ne seront pas réglées par le traité, elles seront soumises b un congrès, pour la réunion duquel toutes les grandes puissances sont aujourd'hui également d'accord, a Nous lisons dans VAmi de la Religion Nous sommes informés qu'un grand nombre d'évêques français qui n'ont point encore exprimé publiquement les sentiments dont plusieurs de leurs collègues se sont fait les échos, se proposent de les exprimer en donuant communication b leurs diocèses de la récente allocution pontificale. Nous croyoos savoir aussi que plusieurs prélats ont fait parvenir au gouvernement l'expression de leurs craintes et de leurs vœux ardents. Les trains de plaisir ont amené b Bordeaux, pendant le séjour de l'Empereur, 3o,ooo voyageurs. Un journal aononce que, bien qu'il ait été sursis b l'organisation générale de notre expédition de Chioe, on prend néanmoins dès ce moment des dispositions qui semblent indiquer que la solidarité annoncée avec le pavillon britannique pour cette cause n'est nullement abandonnée. On vient notamment de faire une commande immédiate de vingt canonnières dont la première devra être livrée dans un délai de six semaines environ b dater de ce terme, les entrepreneurs devront être en mesure d'en livrer une par jour. Ces bâtiments auront b l'avant un canon de trente rayé et se monteront ou se démonteront au moyen de quinze compartiments, reliés ensemble par des écroos et rendus imperméables par l'inlercalalion de lames en caoutchouc. Ces canonuières seront a peu près du poids de i3o tonneaux, et l'on calcule que leur vitesse sera environ de dix kilomètres b l'heure. Le gouvernement espagnol se loue beaucoup de l'appui qu'il a trouvé auprès de l'administration française dans la mise sur le pied de guerre d'un grand corps militaire. Deux commissaires du gou vernement espagnol sont venus b Paris pour acheter les objets nécessaires b la pharmacie et aux ambu lances. Dix mille tentes achetées b Paris sont par ties dimanche soir par un convoi de grande vitesse et doivent être en ce moment b Alicante. L'administration des télégraphes vient d'éta blir dans le graod hôtel do Louvre, b Paris, no poste télégraphique pour le service du public. Les voyageurs logés b cet hôtel pourront ainsi, sans sortir de leur chambre, correspondre instantané ment, de nuit et de jour, par demande et par réponse, avec toute l'Europe. C'est nn avantage inappréciable pour les relations diplomatiques, administratives, commerciales et de famille. Un journal hebdomadaire français, le Cour rier du Dimanche, publie une pièce très-curiense et qui aurait une importance incontestablesi l'authenticité en était avérée c'est la charte de la conspiration qui vient d'être découverte b Constan- tinople. Elle comprend le programme des réformes politiques, financières et religieuses que les con jurés auraient eu le dessein d'introduire dans la Constitution ottomane. Les dispositions citées par la feuille parisienne auraient eu ponr but d'assurer, dans une certaine limite, la liberté des cultes, de mettre fin a la curée des places et b la dilapidation des deniers publics, et d'organiser, enfin, nn con trôle sérieux ponr les actes du gouvernement. Le même journal donne aussi quelques détails intéressants sur l'organisation intérieure de la con spiration qui était organisée par une société secrète prenant le titre à'Union byzantine. Le serment exigé de ses membres impliquait la reconnaissance et le maintien do sultan AbduUMedjid, mais sous les conditions que S. H. acceptât la constitution préparée par les conjurés. Les chrétiens pouvaient être associés, mais ils devaient prendre des noms turcs. On écrit de Rome, le 11 octobre, au Journal des Débats Le comte délia Minervachargé d'affaires de Sardaigne, a quitté Rome dimanche, b 3 heores et demie. Le général commandant en chef avait craint que le départ du comte délia Minerva ne devînt l'occasion de quelque manifestation fâcheuse. Dès midi et demi, un bataillon de ligne vint prendre position aux environs de la légation de Sardaigne et occupa toutes les rues qui l'avoisi- nent, tandis que d'autres troopes gardaient la place del Popolo, la porte du même nom et divers points. La circulation fut interrompue pour les voitures, très limitée ponr les piétons. Au moment où le chargé d'affaires de Sardaigne allait entrer dans sa chaise de poste, il vit quatre gendarmes a cheval qui devaient l'escorter, et l'officier qui les commandait lui indiqua un itinéraire obligatoire pour sortir de la ville. Le comte delta Minerva crut devoir protester contre la présence des gen darmes autour de sa voiture, et déclarât net qu'il refuserait de partir si on loi imposait cette escorte. Les gendarmes furent retirés en effet, et le chargé d'affaires de Sardaigne partit quelques minutes après par le chemin indiqué. Un mot fait résumer les résultats de la révolution b Parme en trois mois, la dictature a fait autant de dettes que la duchesse de Parme en avait payé en cinq ans juste cinq millions, et elle n'a rien eu de plus pressé que de grever l'aveoir par un emprunt, mesure que la duchesse avait soigneusement évitée. Noos trouvons, dans une lettre de Turio, adressée b la Gazette du Midi, quelques détails curieux sur le luxe de satrape du gouverneur révolutionnaire des Légations, le colonel Leonetto Cipriaui. On écrit b ce journal Pour faire contraste b ces lugubres scènes, disons un mot de luxe de Satrape du gouverneur révolutionnaire des Légations, le colonel Leon- netto Cipriani. A peine investi du pouvoir soprême par la dispersion de l'Assemblée nationale, le colonel donbla ses appointements. Il avait 3,ooo fr. par mois b peu près (5oo écus), il les éleva b 6,ooo. De plus, il s'est alloué 70 écus mensuels pour ses carrosses et écuries. Enfin, malgré ces appointe ments princiers, il a des fonds, ponr dépenses secrètes, qui, depuis qu'il est au pouvoir, se sont élevés b 3o,ooo fr. Le Moniteur de Bologne du 10 octobre publie le décret suivant Régnant S. M. Victor- Emmanuel, les gonvernements de la Toscaoe, de la Romagne, de Modène et de Parme nomment général d'armée, commandant soprême des forces de la ligue, Manfredi Faoti, ancien lieotenant- général, l'investissant de tous les pouvoirs, charges et honneurs inhérents auxdits grade et comman dement, ils ordonnent que partout et par tous et sur tout le territoire des quatre gouvernements ligués, il soit reconnu et obéi en sa susdite qualité. Il s'est formé b Schaffouse une association dont les membres s'engagent b ne pas boire de vin nouveau dans les auberges si on le fait payer au- dessus de 20 centimes la chopine. On lit dans le Journal de Saint-Pétersbourg, du 9 octobre Scbamyl est arrivé ce matin b bnit heures a Saint-Pétersbourgs, par le chemin de fer de Mos cou. Le célèbre iman du Caucase était accompagné de son fils et de quatre murides. Il est descendu b l'hôtel Znamenslg, en face de la gare. Le moment de l'arrivée de Scbamyl dans la capitale n'était point connu; cette circonstance a été cause qu'il y avait peu de monde b la station. a Quelques heures après son arrivée, Scbamyl est sorti en calèche découverte et a fait visite aux principalesautorités militaires. Il a parcouru ensuite la Grande-Morskaïa, le quai de la Cour et la Perspective de Nevsky. Scbamyl restera quelques joors b Saint Péters- bourg. Ou dit qu'il ira rejoindre eosuile ses femmes et son fils b Kalouga. Lesapprovisionnements de notre marché devien nent de plus en plus considérables; mais la plupart des houblons exposés en vente ont des couleurs foncées et brunies, et les cultivateurs cherchent b s'en défaire b tout prix. lisse contentent d'obtenir 37 fr. et même aâ par 5o kil. Les bonnes qualités soutiennent leur prix. Le marché avait un contin gent de 26,000 kilogr.; le tout a été veodo. On peut évaluer l'importance des achats faits b la campagne, pendant le courant de la semaine b i3o,ooo kilog., en grande partie destinés pour l'Allemagne. Daos quelques villages, on est encore occupé b faire la récolte; cependant, on pense que vers la fin de la semaine, tout sera rentré. A Poperinghe, les affaires sont calmes, parce que les marchands ne veulent point se soumettre aux exigences des cultivateurs qui demandeur toujours 60 fr. pour le houblon de la nouvelle récolte, et se conientent de prendre livraison des achats faits par eux antérieurement, tant de la récolle 1858 que de i859. A Sailleulon a vendu quelques parties b 60 fr., et b Hazebrouck b 70 fr.; mais les affaires sont lentes. ARambervillers(Vosges),Ies prix se soutiennent de 100 b 115 fr. Il n'y a pas de variation dans les marchés de l'Allemagne; quelques parties de Spalt-Ville ont cependant été enlevées pour la fabrication de ia bière d'Ecosse; il y a des brasseurs en Angleterre qui tiennent beaucoup b cette qualité de houblon

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3