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Son Altesse Royale et Impériale Mme la
duchesse de Brabant vient de faire prendre
trois cents actions de la loterie organisée,
dans la salle des ventes Ixelles, au proGt
des orphelines pauvres du royaume. Elle a
daigné déclarer l'avance qu'elle aban
donne au profit de l'œuvre les lots que le
sort lui attribuerait.
L'œuvre des orphelines pauvres et la
loterie créée pour la réalisation de cette
belle et féconde pensée ont pris un dévelop
pement qui dépasse les espérances. Les
demandes d'actions se multiplient dans
une proportion si extraordinaire qu'elles
rendent impossible, pour le six novembre,
l'accomplissement des formalités requises
pour le tirage. Le comité directeur se voit
donc, bien regret, forcé de retarder ses
opérations de huit jours, et de fixer le
tirage au dimanche suivant 13 novembre.
On ne s'étonnera guère de ce court
ajournement, si l'on veut remarquer qu'au
cun tirage fait jusqu'ici n'a comporté un
chiffre supérieur cent mille numéros, et
que M. Jenny, qui a bien voulu avec sa
charité habituelle se charger de la direc
tion du tirages'est vu dans la nécessité
de suppléer l'insuffisance de son matériel.
Malgré la remise huitaine du tirage
de la loterie, il reste arrêté que l'exposi
tion sera fermée le six novembre au soir,
et qu'après ce jour il ne sera plus délivré
de billets.
La liste des lots gagnants sera publiée
dès le lendemain du tirage.
Les objets gagnés pourront être retirés
partir du mardi 15 novembre jusqu'au
15 décembre inclusivement. Après cette
époque les lots non retirés seront censés
abandonnés au profit de l'œuvre.
M. Du Mortier travaille k son histoire de la
et k la piété, les malheureux qui depuis plusieurs
mois les foaleot aux pieds, et eo rendant aux
populatious opprimées des Romagnes, la liberté et
le repos que la violence el l'injustice leur ont ravies.
Déjk depuis plusieurs semaines, Nous avons
ordonné k vos Pasteurs de réciter tous les joors au
saint Sacrifice l'oraisoo spéciale pour Notre S'-Père
le Pape; mais aujourd'hui nous voulons faire
davantage.
Tous les Dimanches au Salut, on chantera le
Psaume Deua refugium noatrum et virlus, avec
le verset Oremua pro Papa noatro Pio, etc.
et l'oraison Omnipotenaaempiterne Deua,
miaerere famulo, etc.
Nous invitons MM. les curés k réciter chaque
Dimanche, après le Salot, une dizaine du saint
Rosaire, eo l'honneur de la Vierge Immaculée,
Patronne spéciale et toute-puissante protectrice de
Notre Saint Père le Pape.
Noos désirons eo outre que chaque fidèle eo
particulier adresse an Seigoeor les prières que sa
dévotion personnelle lui iospirera, et fasse quelques
bonnet œuvres k l'intention que nous venons
d'indiquer.
Cette recommandation concerne surtout les
communautés religieuses, qui prient chaque jour
pour le Vicaire de N. S. J. C. sur la terre. Qu'elles
aussi redoublent leurs instances aoprès de la misé
ricorde divine, afin que nous puissions tous nous
réjouir bientôt du triomphe de la cause du Saint-
Père, qui est celle de tous les catholiques.
Sera la présente lettre pastorale lue au prône, le
Dimaoche qui suivra le jour auquel elle sera
parvenue.
Bruges, le 30 octobre i85g.
-J- JEAN BAPTISTE. Ëvêque de Broges.
Par mandement de Mgr. VÊvêque,
Nolf, Chan. Secrét.
DE LA FRANC-MAÇONNERIE.
ii. son développement.
Nous avons dit dans notre n* précédent que les
loges-maçonniques naquirent de la foi et de la
piété des cbrétieos du moyen-âge, que l'Église les
a instituées el favorisées en attirant les fidèles
s'y faire ioscrire; et pour réussir en cette entre
prise, qu'elle avait accordé les mêmes indulgences
données k ceux qui s'enrôlaient dans les Croisades.
Mais comme le démon oppose toujours autel k
autel, il opposa la franc maçonnerie k la pieuse
congrégation des maçons.
Les chefs des francs-maçons, agissant dans leurs
antres secrets, infusaient comme le serpent, le veniu
dans l'ombre; mais afin de troubler plus facilement
les loges des associations chrétiennes, ils s'étaient
mêlés k elles; et jetèrent parmi ses frères une
semence mauvaise. Simulant on grand zèle, ils
parvinrent peu k peu, k iaire des sectes'parmi ces
associations, et la franc-maçonnerie prit en peu de
temps un développement très-considérable.
Il n'y a rien en cela qui doive trop nous étonner;
car, comme le remarque le père Bresciaoi, les
francs-maçons employaient des feintes qui ne
paraissaient renfermer rien de contraire k la loi
divine on k la probité natorelle, le tout conçu eo
un langage honnête et marqué au coin de la
courtoisie chevaleresque encore dans sa fleur. Ainsi
la franc-maçonnerie obtint-elle ses entrées k la
cour des Seigneurs et dans les tournois des Cheva
liers, au point que c'était no titre pour les gentils
hommes que d'appartenir aux loges secrètes.
Ajoutez k cela que les maîlrea se prévalant de la
cupidité natorelle des hommes, oe manquaient pas
de promettre k leurs adeptes, dopes ou complices,
faveurs, dignités, richesses, pouvoir. C'est ainsi
que l'on attirait aux logea des franca-maçona
des seigneurs et des vassaux de tout rang.
Une fois affermis, les francs-maçons, en dignes
fils des Catares, des Manichéens et des anciens
Goostiques, se mirent k critiquer el k censurer les
seoteoces des évêques et des seigoeurs laïcs; ils
poussèrent les riches k envahir les droits de
l'Église k enlever aux clercs leurs privilèges, et
aux abbayes leurs biens, k imposer des tributs sur
leurs champs et leurs pâturages. Tout cela devait
refroidir beaucoup le respect dû k l'Église et k ses
ministres et disposer les esprits k ne plus avoir eo
horreur les ténébreux complots ourdis dans les
antres maçonniques, de manière que la secte étant
bieo constituée, on se mit k répandre dans les
sociétés secrètes toutes les hérésies qu'elles por
taient en germe. Le vice de son origine devait
inspirer k la loge le mépris de toute hiérarchie et
de toute autorité. Aussi ne tarda-t-elle pas k
démolir pièce par pièce toutes les assises de l'ordre
politique, social et religieux.
Ce serait ici le lieo de parconrir tons les siècles,
depuis l'origine de la franc-maçonnerie; et de
désigner le nombre des loges que chaque siècle vit
surgir dans les différentes contrées de la terre;
mais ceci nons amènerait k des longueurs que ne
comporte pas le cadre d'un journal. Nous nous
contenterons dondde rapporter ce qu'en écrivit on
frère de l'ordre, frère Rebold. Il y a, dit-il, en
Angleterre, eo Ëcosse, en Irlande, en Suède, en
Danemark, eo Hollande, en Prusse, en Saxe, daos
les petits Étals de l'Allemagne, en France, en
Suisse, daos la partie protestante de la Bavière, k
peu près 3,000 loges, dirigées par 21 loges supé
rieures.
On trouve encore des loges, continue-t-il, en
Afrique, dans l'Algérie, k Alexandrie, le Sénégal
et daus la Sénégambie, dans la Guinée, dans le
royaume du Cap de Bonne-Espérance, et dans un
grand nombre d'îles. Les loges ne manquent pas
surtout eo Amérique, en Asie et dans l'Océaoie.
Selon le même écrivain le nombre des loges dans
toute la terre s'élève k peu près k 5,000; dont
3,ooo en Europe, i,4oo en Amérique et 600
dans les autres parties du monde connu.
Ce fut eo f8Jro que frère Rebold traça cette
statistique; le nombre des loges s'est encore accru
depuis cette époque, surtout dans la Sardaigne et
en Portugal. y.
Quant k la Belgique, VAnnuaire du Grand-
Orient avaot i852, mentionne 20 loges, dont 2 k
Anvers, 1 k Audenarde, 1 k Atb, 5 k Bruxelles, 1
k Cbarleroi, 1 k Durbuy, 1 k Gaod, 1 k Hasselt, i
k Louvain, 1 k Mons, 1 k Namur, 1 k Nivelles, 1 k
Ostende, 1 k Tournai, 1 k Ypres. Il y avait en
>84o en outre 7 loges indépendantes dont 3 k
Gand et 1 dans chacune des villes suivantes Saint-
Nicolas LiègeVerviers el Huy. L'Annuaire
d'avant i848 compte aussi 7 loges inactives, et 4
loges militaires dont 1 k Bruges, Mons et Bouillon.
Il résulte de tout ce que nous venons de dire,
que fière Grisar n'a pas eu tort, lorsqu'il s'écria
que la franc-maçonnerie est un corps robusteun
géant mille têtes et cent mille bras.
acte officiel.
Uo arrêté royal en date du 3o septembre porte
Le sieur Ferdinand de Stuerssecrétaire de
légation de deuxième classe, est autorisé k porter la
décoration de chevalier de l'ordre d'Isabeile-la-
Catholique, qui lui a été décernée par S. M. la
Reine d'Espagne.
nécrologie.
Ces jours-ci est mort Lons-le-Sannier, k l'âge
de 8g aos, le général baron Desvernois. Desimpie
soldat qu'il était en I7g2 il a par son courage et ses
talents, su arriver au grade de général. C'était ou
des anciens commandants de la vieille armée.
- Lady Peel, la femme de l'illustre baronnet,
est décédée subitement jeudi dernier, k sa résidence
de Privy-Garden. La veille elle avait passée la
soirée chez la comtesse de Jersey et rien ne semblait
présager sa fin prochaine. Elle s'était mise an lit
sans aucone indisposition apparente et le matin on
l'a trouvée morte. Ou suppose qu'elle aura succombé
k une affection du cœur.
On sait que l'illustre sir Robert Peel est mort
aussi presque subitement, mais k la soite d'une
chute de cheval.
Lady Peel avait été cruellement éprouvée dans
ces derniers temps, d'abord par la mort de son fils,
le capitaine William Peel, tué dans la guerre de
l'Inde, et puis par celle de lord Villiers, son
gendre, mort il y a peu de jours.
nouvelles diverses.
Nous lisons dans le Progrès
Un subside ou crédit spécial de 1,000 francs a
été accordé par le Conseil commonal pour le
nouvel escalier do Mosée.
On nous écrit de Poperinghe, 4 c'
Daos le courant de celte semaine, le houblon
s'est vendu k raison de fr. 60 k fr. 61 les âo
kilogrammes.
La Banque Nationale vient de créer k Renaix
une nouvelle agence dont les opérations commen
ceront sous peu c'est M. F. De Ghens qui est
nommé agent.
cathédrale de Tournai pour laquelle il n'a pas
encore adopté définitivement de titre. Ce travail
est très-développé; il est accompagné de plus de
deux cents bois dont une grande partie est déjà
gravée. M. Du Mortier a réuni des spécimens des
plus beaux monuments byzantins et romans pour
servir de points de comparaison k l'architecture de
la cathédrale de Tournai.
Avant-hier MM. les questeurs de la Chambre
n'étaient pas encore prévenus d'avoir k prendre les
mesures nécessaires pour la séance royale d'ou
verture.