2 maçons sont stationnaireac'est-à-dire restent dans les premières entrées, comme des hommes de peu d'esprit et de cœur, babillards, on indolents, mais qui soutiennent les entreprises par leur argent, ou honorent les ventes ou les débits (c'est-à-dire les grands centres de la franc-maçonnerie) par leur noblesse de famille, faute de mieux, ils sont toujours retranchés du commerce des profanes, et c'est déjà autant de gagné. Viennent enfin les invisibles qui ne sont point connos des initiés, et beaucoup moios des aspirants ou novices. Les invisibles sont en très petit nombre; ce soot les grands maîtres qui sont du couseil secret, et qui en constituent le coeur, l'âme, l'esprit, et parviennent avec quelques autres fidèles de la filière au dernier mystère, là où se prêtent les serments les plus exécrables, tels que De détruire sur la terre d'abord Jésus - Christ et son Église, ensuite le nom même de Dieu, en élevant a la Divinité l'homme sous l'idée complexe du peuple. 3* De renverser toute autorité sous quelque nom que ce soit, d'empereurde roi, de sénat, de statut, de loi. 3* De rompre tout lien de nation, de patrie, de Jamilte, de propriété. 4* Finalement de réduire tout homme qui vit sur la terre se faire Dieu de soi même, maître de toutes les choses créées, animal soli taire, Jéroce, avide de sang, comme le basilic, la hiène, le lion du désert. Et pour ne citer qu'un seul exemple de ces serments infernaux, voici ce que l'Univers du s féviier i8â3 en rapporte: Aptes le coup d'état de Louis Napoléon, le serment des Rouges de la montagne fut trouvé, et il correspond exactement a ceux de la franc- maçonnerie de la Jeune Italie, de l'Alliance Germanique. Voici ce qu'ils jurèrent sur la pointe de l'épée: Je jure par ce fer, symbole de l'honneurd'armer mon bras d'abattre, de combattre toutes les tyrannies religieuses, politiques,sociales, de les combattre sans cessepartout et toujours. Or pour qui n'admet ui loi divine ni loi humaine le nom de tyrannie n'est autre que celui d'autorité. Voil'a les doctrines infernales que professe la franc- maçonnerie, mais qui ne soot pas coooues de tous ses membres; ce sont seulement les invisibles, ceux qui soot parvenus aux derniers grades qui en ont connaissaoce. Ce qui confirme encore d'avantage que tous les initiés de la fraoc- maçonnerie, ne sont pas instruits de toutes les machinations tramées coutre l'Eglise et les États, mais qui ne les rend pas pour celte raison, moins coupables; c'est que de nos jours la société maçonnique est secrètement liée avec l'illuminismedirigée par son code, animée par des lois destructives de toute autorité divine et humaine. Ce fut dans le congrès/ de Wilbemsbad, que le fameux Knigge, bras droit de Weisbaopt, commença d'associer l'illuminisme toutes les loges maçonniques d'Allemagne, de Suède, d'Angleterre, d'Italie et de France. A l'étranger la maçonnerie continuait tenir ses assemblées, ouvrant ses séances avec une magni ficence et une pompe extraordinaire, prodigue de belles paroles et de protestations menteuses, mais en secret elle opéra hardiment la première révolu- tioo de France et ébranla l'Europe entière. La maçonnerie, dit Knigge, cherche régner dans téclat et aux yeux du public, nous cherchons d'agir dans le silence et le secret. Elle a donc on grand maître public et un autre secret, que le premier ne connaît pas. Le premier est le bonnet, l'autre est la tète. Telle est eu peu de mots celte formidable asso ciation dont le but manifeste et toute la raison d'être consistent a bouleverser l'ordre sous toutes ses faces, l'ordre politique, social et religieux. On écrit de Bruxelles au Précurseur Depuis son retour dans le pays, le ï^oi est souffrant un malaise géoéral, une sorte de faiblesse universelle forcent Sa Majesté aux plos grands ménagements et loi interdisent toute fatigue. C'est au point que depuis son retour, Sa Mdjesté, que je sache, n'a pu travailler avec aucun de ses ministres. Le Roi a fait dimanche dernier, il est vrai, quel ques réceptions officielles mais le résultat pour sa santé en a été tel qu'un plos grand repos encore semble avoir été prescrit par les médecins ordinaires de Sa Majesté. Dans la liste des jurés qui connaîtront des causes comprises dans la deuxième série de la quatrième session pour 1859, qui s'ouvrira Bruges jeudi a4 novembre, sous la prési dence de M. le conseiller Vuylsteke, nous remarquons les noms suivants MM. H. Hamtdrath, médecin Ypres, (décédé). De Florisone, propriétaire Brielen. S. Baeèkerootpropriétaire Poperinghe. P. Ghequière, cultivateur Moorslede. E. Van den Berghe, brasseur Reningbe. E. Van Raes, cultivateur Wervicq. A. Hjudrick propriétaire Vlamertingbe. L. Taupe-Cuvelier, négociant Wervicq. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Dans son audience de samedila cour d'appel de Bruxelles, 4* chambre, a rendu son arrêt en cause du sieur Coppinéditeur et imprimeur da journal flamand de BelgLouvain, condamné par le tribunal correctionnel de cette dernière ville, une ameode de âo francs et aux frais, et subsi- diairement, eu cas de non-payement, la contrainte par corps pendant iâ jours du chef d'outrage envers les officiers de police chargés, le 13 juin dernier, veille des élections, d'ooe perquisition ordonnée par le parquet de Louvain. La cour a confirmé ce jugement, et a condamné Coppin aux frais des deux instances. Une opinion assez répandue parmi les chas seurs, c'est que, le pigeon étant considéré comme gibier, on peut dès lors tirer ces oiseaux et les emporter après les avoir tués, sans se rendre cou pable de vol. La Cour de Paris, par un récent arrêt, détruit ce préjugé et pose le principe suivant Le fait de tirer sur le terrain d'autrui des pigeons et de se les approprier constitue une sous traction fraoduleuse. Cette jurisprudence doit être propagée. L'usage qui règne presque universellement, dans les cam pagnes surtoutest de poursuivre les pigeons comme on ferait d'un lièvre ou d'un lapin. NÉCROLOGIE. Le pays vient de perdre un de ses magistrats les plus distingués et les plus éminents: M. Jean- Léonard-Henri Ganser, procureur général près la cour d'appel des deux Flandres, vice-président de la commission des prisons de Gand, commandeur de l'Ordre de Léopold, est décédé dimanche en ladite ville, la suite d'une très-courte maladie, âgé de 68 ans. NOUVELLES DIVERSES. On lit dans l'Union de Courtrai Les dé missions dans le corps de la garde civique de notre ville affluent drue comme grêle. Outie un grand nombre d'officiers, one trentaine de sergents, quatre fourriers et plus de soixante caporaux vien nent également de dooner leur démission. Nous avons sous les yeux une liste de plus de 300 gardes qui, appliquant en leur faveur cet article de la Constitution Les Belges sont égaux devant la loi, croient ne pouvoir plos longtemps faire partie d'un corps en débandade complète, et sont décidés prier le lieutenant-colonel de les déchar ger de fhonneur d'appartenir la garde civique. En récompense du service qu'ils sollicitent de la justice do chef-commandant, ils sont tous disposés faire généreusement le sacrifice de leur uniforme sur l'autel de la patrie. M. le ministre des finauces abandonne quant présent toute idée, d'emprunt; cette nouvelle nous vient de source sûre. Or, faire sans emprunt tout la fois les travaux de fortification d'Anveis et tous les autres travaux d'utilité générale est chose impossible. M. Frère, veut-il, l'impossible? Entreprendre les travaux d'Anvers, sans commen cer aucun des autres travaux serait un acte que l'opinion do pays tout entier condamnerait. M. Frère veut-il se faire condamner par le pays? Une demoiselle de Charleroi devait hier monter dans le train de Bruxelles, sa mère l'avait accompagnée dans la station, et le cornet du départ s'était déjà fait entendre que la mère et la fille s'embrassaient encore. Un garde-convoi secoua alors le bras de celle-ci en loi disant Mademoiselle, hâtez-vous, qui trop em brasse... manque le train. On écrit de Bruxelles on journal de Mons On nous assure qoe l'uniforme des officiers de l'armée belge va subir quelques modifications. Dans ce nouveau travail, qui va paraître sous peu, se trouve compris l'uniforme des anmôniers mili taires: ils porteront une soutane avec le collét brodé en or, plus une écharpe aux couleurs natio nales avec franges en or. L'arrêté de clôture de la session extraordi naire de 1859 a été signé par le Roi. Afin de ne pas entraver les opérations de la commission d'en quête, il ne sera publié que dans la journée du 7 novembre. On mande d'Anvers Les travaux de déblai la partie écroulée de l'Entrepôt royal sont aujourd'hui complètement terminés. Les parties de voûtes de la galerie incendiée qui sont restées debout, sont entièrement débarrassées des décom bres et des marchandises qui s'y trouvaient entassés. a Les voûtes sont solidemeut étançonoées et les bâtiments voisins sont parfaitement maintenus par un système d'ancrage qui ne laisse rien désirer. Il ne reste déblayer que les immenses tas de décombres accumulés sur deux cours de l'Entrepôt, mais ce travail va se continuer, en partie par les ouvriers du commerce, en partie par le service de l'entretien ordinaire des bâtiments de l'Entrepôt. Tous les oovriers extraordinaires qui ont par ticipé aux travaux de déblai, quittent aujourd'hui le théâtre du sinistre, leur lâche est heureusement accomplie. Le Nouvelliste de Verviers contient parmi ses annonces l'avis suivant La personne qui a pris, mardi soir, on parapluie dans le restaurant Deliége, Pont-aux-Lioos, étant connue, est priée de le remettre au restaurant susdit. Un armurier de Liège vient d'appliquer anx armes de guerre le système des fusils Lefaucheux tout en ntilisant l'ancienne cartouche, bien moins coûteuse. L'armurier liégeois a transformé eo armes de précision, se chargeant par la entasse, une carabine de Vincennes, un mousqueton de cavalerie et des pistolets d'arçon. Si ce nouveau système peut s'adapter sans beaucoup de frais aux fusils des armées actuelles, c'est tout une révolution dans l'école du tir et dans la pratique de la classi que charge en douze temps. Un étranger, voyageant pour les vins du Rhin, est mort Andennes au commencement de la semaine dernière dans des circonstances qui méritent d'être rapportées. Il était arrivé le matÎD, et comptait partir par l'un des convois de l'après- dlner. Après quelques visites chez des particuliers, il se trouva indisposé, au point de devoir demander no lit dans une des auberges de la ville. Comme toutes les chambres étaient occupées, un homme du peuple, qui se trouvait là, fut touché de l'état 1

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2