M. GANSER. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANCE. - 2 sincères; telle est la portée qu'il faot attribuer aux événements préparés et provoqués par les loges. Quelle digue opposer h ce torrent impétueux Lorsque 3,ooo loges en Europe travaillent l'opinion publique, que la majorité des feuilles publiques soutient les doctrines subversives de la maçonnerie, que les associations assermentées, souples instruments des meneurs maçons, imposent aveuglément leurs volontés aux électeurs et un mandat impératif aux élus; lorsque la religion est déconsidéréequ'une morale sans principes ni loi est inculquée a la partie la pins remuante delà populalioo, que toutes les mauvaises passions son* excitées et choyées; alors que toutes les ave nues du pouvoir sont occupées par des hommes qui ne reconnaissent d'autres supérieurs que leurs chefs de clubs; alors que les hommes de bien, attachés de coeur h la prospérité de la religioo et la stabi lité des institutions nationales, montrent une déso lante apathie et s'a ban don u eut au découragement, quand, dans leur aveuglement, ils secondent même leurs ennemis, o'est-on pas autorisé k s'écrier que c'en est fait de l'Europe! Nous lisons dans la Gazette de Liègedu 9 novembre: a Le brnit court en ille que, Inndi dernier, avant neuf heures du matin, c'est - dire moins de o4 heures après le décès de l'honorable M. Ganser, il arrivait h Liège, du déparlement de la justice, nne dépèche, adressée k un honorable magistrat de notre Cour d'appel, lui annonçant sa nomination en remplacement de M. Ganser, ou tout au moins renfermant l'offre de cette nomination. S'il en est ainsi, on n'accusera certes pas M. Tesch d'apporter du retard k la nomination du successeur de M. Ganser. Des renseignements que nous avons lien de croire exacts, nous permettent d'ajouter qu'on n'avait pas même attendu le décès de M. Ganser pour lui donner on successeur. Ce ne serait qu'en apprenant la grave maladie dont M. le procureur- général était atteint que M. le ministre de la justice aurait suspendu une destitution inévitable. Le libéralisme vorace trouvait la mort trop lente k son gré et le chef de la magistrature belge B'aurait pas hésité, an mépris de longs et loyaox services, k satisfaire cette insatiable avidité. On assure que M. Wiirtb, conseiller k la cour d'appel de Liège et proche parent de M. Tesch, avait été désigné pour remplacer M. Ganser, condamné k la retraite, et le même magistrat serait encore appelé aujourd'hui k loi succéder. f Bien public.) NÉCROLOGIE. M. Van Ooleghem directeur au couvent des Dames irlandaises, est mort hier, en cette ville, vers les 10 heures du soir, k la suite d'une courte maladie. f Ce prêtre pieux et modeste était aimé de Dieu et des hommes; il laisse après lui bien des regrets, et les pauvres perdent en lui un de leurs plus fermes soutiens. M. Van Ooleghem était âgé de 70 ans. M. Desmedt, curé, k Oostduinkerke, y est décédé subitement. NOUVELLES DIVERSES. Le tirage de la loterie au profit des orphelines pauvres a en lieu dimanche, k Bruxelles, avec une parfaite régularité. Le gros lot a été gagné par le n'soixante dix sept mille cinquanteet on (77,051.) On sait que depuis quelques années des monuments ont été érigés, dans plusieurs de nos villes, k la mémoire d'hommes qui figurent avec honneur dans les annales de la Belgique. Le gouvernement s'occupededouner de l'accroissement k celte sorte de galerie historique. Il s'agit d'élever un monument k Baudouin de Constanlinople, k Mons, k Memting, 1 Bruges, k Philippe de Comines dans la «ille qui lui a donné son nom, etc. Un asses grand nombre de personnes ayant pris part aux combats de septembre i83o, mais n'ayant reçu aucune blessure ont présenté k M. le ministre de l'intérieur des requêtes a l'effet d'obtenir, soit la pension de 260 francs, soit des secours sur le fonds spécial. Une circulaire ministé rielle fait observer que sans doute, ces personnes igooreot que, pour être admis k cette pension, ou pour participer au fonds spécial la condition d'avoir été blessé en i83o, est formellement exigée par les termes de la loi du budget en date du 9 juillet t858, qui a mis k la disposition du gouvernement, les fonds destinés k être répartis entre les ayaut droit. Il ne peut donc être donné aucune suite k leur demande. Ou lit dans le Siècle sous la signature de M. Texier, le petit chef-d'œuvre suivant Ce u'est plus k Bruxelles, c'est k Paris que va se réunir le Cougrès! Quel triomphe pour les Pari siens! envoyer des diplomates passer l'hiver k Bruxelles, la belle idée! Une ville qui o'est que montagnes: Montagne de la Tour, Montagne aux Herbes-Potagères, Montagne du Parc, Montagne des Larmes; des rues embrouillées au point de passer parfois les unes sous les autres; des quartiers plongés dans des abîmes, tandis que d'autres se courouneut de toits neigeux comme les Alpes. Biuxelles est une cité très-pittoresque, mais le pittoresque est la chose dont les diplomates se soucient le moins. Nous publions, dit la Shipping Gazette, notre sommaire mensuel ordinaire des naufrages. Il en résulte que peodant le mois d'octobre, le nombre des uaufrages relatés dans nos colonies a été de 269. Dans le mois de janvier, il y a eu 177 naufrages; en lévrier, i65; en mars, i5i en avril, 1Ô9; en mai, 110; en juin, g4; en juillet, 81; eu août, 127, et en septembre, i4o; ce qui douue pendant l'année actuelle un total de 1,473 naufrages. Sous ce titre La première dame euro péenne àleddo, 00 lit dans le New York Herald: Le 6 juillet, M. Allcock, consul général d'An gleterre au Japon, a débarqué k Siunagawa, salué par i3 coups de canon, il était accompagné de sa dame, de ses deux enfants, d'un secrétaire et d'un interprète. Mme Allcock, surtout, a été l'objet de la curiosité des Japonais. C'était la première dame européenne qui eût mis le pied sur le sol de Ieddo. Les Japonais ne pouvaient pas se lasser de contempler sou chapeau très-coquet et sa crinoline très-bouffante. Peu galants, mais curieux k l'excès, ils venaient la regarder sous le nez; quelques-uns, même, poussèrent l'indiscrétion jusqu'à effleurer légèrement la crinoline, M"" Allcock sût les faire rentrer dans l'ordre en leur donnant sur la tête un bon coup de son ombrelle. Avant de se rendre au Japoo, \lme Allcock avait habité longtemps Canton; elle s'attendait k plus de courtoisie de la part des Japonais. Un journal de New-York rend compte de la dénonciation suivante, adressée aux magistrats de cette ville, par un acteur du théâtre français, dont le domicile avait été dévalisé par les voleurs La polioe de New-York est vraiment fort mal faite? Je vieus d'être volé! certains filous, la nuit, Escaladant un mur, se sont glissés sans bruit En mon logis, prenant de façon fort discrète, Ma montre avec sa chaîne, un gilet presque neuf, Plus deux bons pantalons, dont un en drap d'Elbœuf. Puis ayant satisfait leur douce fantaisie, Ces aimables fripons, remplis de courtoisie, Avec précaution sont repartis sans bruit, Craignant de m'éveiller au milieu de la nuit; Car j'étais dans mon lit (j'oubliais de le dire) Morphée avec douceur m'imposait son empire, Et pendant que j'étais pillé par des escrocs Ce dieu versait sur moi ses bienfaisants pavots. Messieurs! voilà le vol, il est hardi, sans doute; Mieux que qui que oe soit je sais ce qu'il me coûte, Car pour un cœur d'artiste il est des souvenirs Qu'on ne peut remplacer. Je borne mes désirs A retrouver la montre et donnerai la somme De vingt dollars comptant. Je le consigne ici Sans explication, même en disant Merci! A qui me la rendra; car, après tout, en somme, 11 peut se rencontrer un voleur honnête homme. Rapportez-moi l'objet, messieurs du Rossignol, Car j'offre vingt dollars pour l'attraper au vol. Paul Joignit, 5afi, Housten street. DÉPÊCHE ANGLAISE. Londres, lundi^matin, i4 novembre. Le Morning- Post publie une dépêche de Tarin, en date d'hier, qui déclare que, d'après une autorité sûre, le Roi Victor-Emmanuel n'a pas refusé, pour le prince de Carignan, la régence des provinces de l'Italie centrale, mais qu'il a exprimé le désir que la décision de la question fût ajournée. DÉPÊCHE FRANÇAISE. Paris, 12 novembre. L'affaire Chéreau a été terminée ce soir. Léonie Chéreau déclarée Don coupable, a été acquittée. Il n'y a jamais eu, dit le Morning-Advertiser, aucune armée expéditionnaire mieux pourvue de vêtements et de munitions de guerre que celle qui est sur le point de partir pour la Chine. En outre, pour assurer le bien-êire des soldats, chacun d'eux sera munie d'une boîte de fer blaoc coolenant une préparation qui s'oppose au dessèchement du cuir et le rend très-souple, circonstance qui, sans aucun doute, ne contribuera pas peu an bien-être du soldat. Le bonnet de police qui sera porté par le soldat sera muni d'uue large enveloppe de toile blanche, matelassée, pour protéger la tête contre la chaleur excessive et qui s'étendra jusque sur les épaules. Parmi les nombreux articles de vêtemems pour les régiments qui seront expédiés en Chine, nous pouvons citer les chemises de flanelle, des couteaux agrafés, de longues bottes, des ceintures contre le choléra, des chaussons de colon et de laine, des bandages, et grande quantité de flanelle pour les réparations et autres emplois. Il règne en ce moment la plus grande activité pour ces préparatifs dans l'arsenal royal de Wool- wich. Une grande quantité de bombes et autres munitions sont prêles k être immédiatement embar quées. On dit que le 4 du mois prochain le navire Péra emmènera la partie de l'état-major et des troupes qui doivent partir par la voie de l'Egypte, et qu'ils seront transportés k Alexandrie par le Singapore. On remarquait, depuis quelque temps, au Musée de I.yoD, un jeune soldat occupé k peindre d'après les grands maîtres, pendant toutes les heures de loisir que lui laissait son service. Il terminait une copie remarquable d'une des pages principales de ce Musée, lorsqu'une étrangère, qui visitait cet établissement, s'approcha de loi et s'enquil avec intérêt de son goût pour la peinture. Le jeune militaire raconta qu'il était élève d'Horace Vernet. Il était tombé au sort, mais, trop pauvre pour se faire remplaceril avait courageusement accepté sa nouvelle position el se proposait de poursuivre ses études autant que sa carrière le lui permettrait. L'étrangère lui proposa alors de faire l'acquisi tion de son tableau k un prix qu'il n'aurait pu espérer; elle ajouta qu'elle s'occuperait aussi de son aveuir. Lorsque le jeune peintre voulut savoir

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2